Il y a quelques semaines, Alexia m’envoyait un gentil message pour me remercier d’avoir créé le blog « La Mariée en Colère”, car ça l’avait beaucoup aidé durant ses préparatifs. Elle me racontait avec beaucoup d’amusement, comment elle était à un tel point devenue accro que ses témouines avaient parlé de mon blog mariage pendant l’animation du repas. C’était un remake du célèbre jeu de TF1 mais en version « Qui veut gagner des millions de maris”. Et apparemment, elle n’en a gagné qu’un car c’est la seule question à laquelle elle a eu bon, ce qui m’a énormément fait rigoler…
Aujourd’hui, Alexia nous raconte pourquoi les blogs mariage l’ont aidé à organiser le plus beau jour de sa vie :
« Si je vous disais, aujourd’hui, qu’au départ je ne voulais pas me marier, je crois que mes parents, mes amis, mes collègues de travail, et probablement mon boulanger, mon banquier et le type qui vend des journaux au coin de la rue se foutraient ouvertement de moi.
Pourquoi ? Parce que je suis devenue, depuis 1 an et demi, une véritable wedding addict. De celles qui disent « sweet table » (« Ah non, désolée, s’il y a des cupcakes, c’est une sweet table, pas un candy bar ! »). De celles qui ont réservé leur livre d’or trois mois à l’avance chez Bleudetoi (ZE boutique Etsy). De celles qui ont tapé « wedding » sur Etsy et qui ont regardé les 250 pages de résultats. Et sans se lasser en plus ! (ndlr : ETSY vous an entendu et a fait une catégorie “wedding »).
Rappel des faits : Nous sommes en 2009 et je viens de rencontrer un garçon incroyable. Il est aussi scientifique que je suis littéraire, bref, on est faits l’un pour l’autre. Très vite, mon doudou (oui, j’aime le mariage et les surnoms ridicules, comme quoi je les cumule !) me parle de mariage. Il rêve d’un grand mariage (400 personnes, tout de même !) et il a plein d’idées : le lieu (un château, forcément, vous l’aviez vu venir, moi pas) la déco, la musique à l’Eglise (des Cors de chasse, oui il peut être vraiment TRES tradi parfois) et même… ma robe, sur laquelle il a déjà ses préférences affichées (un voile, de la dentelle, une loooooongue traine, de quoi faire passer la robe de Lady Di pour une Delphine Manivet)
Pour vous donner une idée de mes connaissances mariages de l’époque, ajoutons que j’avais JAMAIS été invitée à un mariage, contrairement à Nhérisson (vous l’avez compris, dans cet article j’ai l’intention de balancer TOUS les surnoms débiles dont j’affuble mon mec) qui avait déjà assisté à une bonne vingtaine de mariages. Me voilà donc un peu impressionnée, déjà braquée (« non mais ca va pas ? on va pas claquer autant d’argent en UNE journée ??? »). Difficile d’imaginer le mariage de ses rêves quand l’autre a déjà des idées très précises de ses envies. En cet instant, je vous jure que j’ai compris la majorité des mecs de mes copines.
Sauf que mon ignorance allait finalement devenir mon meilleur atout. Sans a priori, sans « Ckomsakonfé » je me suis lancée à corps perdu dans Google pour rattraper mes lacunes en culture wedding. Je trouve du kitch, du dégueu, de la déco infâme et des meringues à la pelle. Et puis soudain, un blog. Enfin, je découvre sur la toile que je ne suis pas la seule à vomir les meringues (la robe, pas la patisserie, hein, je kiffe les meringues mais dans mon Candy Bar). Je deviens très vite accroc, je me lève une heure plus tôt le matin pour lire mes blogs adorés (tous en favoris sur ma page d’accueil), je me couche tard le soir pour dénicher les perles d’Etsy.
Ravie, je fais part de ma découverte à mon fiancé : le coup de cœur est mutuel et nous voilà lancés tous les deux dans l’aventure des préparatifs. Durant un an et demi, nous ne parlerons plus que de wedding blog, de photobooth, de sweet table, de DIY… oui, les filles, vous avez bien entendu ! Mon mec a fait le design des faire part, le site internet du mariage, il a passé des heures sur les nœuds du livret de messe, designé également par ses soins. Avec doudoute en chercheuse d’inspiration (oui, lui aussi me donne des surnoms débiles) et doudou en chef des DIY (oui, sachez le, les filles, les gauchers font très bien les nœuds, et mon mec est gaucher…)
Et voilà que nous commençons, devant nos proches, à tenir des discours sortis de l’espace : « Pour le plan de table, ce serait trroooop chouette d’avoir un vieux volet ! » (Grimace de ma mère au volant, je la capte grâce au rétro). Bon ok, les weddings blogs, ca isole parfois.
Mais c’est parfait pour illustrer ses idées et convaincre ! Quand j’ai parlé du Candy Bar à Chéri pour la première fois, il m’a opposé un NON catégorique. Deux blogs plus tard, on choisissait les bonbons. « On prend tout en rose, comme ça se sera assorti ! » m’a-t-il lancé dans les rayons du supermarché (larme émue de la femme qui n’a plus rien à apprendre à l’homme qu’elle aime).
Mais les wedding blogs n’ont pas été pour moi seulement des conseillers déco/ wedding planner/ styliste/ bonnes copines.
Car surtout, j’ai pu apprendre grâce aux blogs à donner du sens à ce jour qui comptait tellement à nos yeux. Pas question pour nous de faire de chaque moment un passage obligé, attendu, et finalement terriblement anonyme. Non, les traditions n’ont pas nécessairement raison. On peut les utiliser, les détourner, leur donner une dimension plus personnelle et plus forte. Et le mariage nous ressemblait profondément. Ainsi, quand j’ai eu le droit au « Ben, tu lances pas ton bouquet ? Ckomsakonfé », j’ai pu répondre, sereine « Oui, d’habitude, mais moi je prévois d’aller le déposer sur la tombe de ma grand mère ». Je n’aurais jamais osé sinon, et je suis profondément heureuse d’avoir pu donner à cette tradition une dimension humaine et différente.
Ah oui, pour info, on s’est mariés le 23 juin 2012, dans un ancien moulin à huile, je n’avais pas de traine et nous avions une Sweet Table et un plan de table brodé. Et mon mari m’a dit « C’est vraiment ça, le mariage de mes rêves ».
Merci à vous mes super lectrices pour tous les bons moments que vous partagez avec moi. Merci pour vos emails et vos messages, quel bonheur d’être blogueuse !
Envie de témoigner, nous parler de quelque chose qui vous tient à coeur, n’hésitez pas à m’écrire : la.mariee.en.colere(@)gmail.com
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