De nombreuses mariées se demandent comment est fabriquée une robe de mariée. Mieux, comment sera confectionnée leur robe de mariée sur-mesure du jour J. Car si les grandes enseignes produisent à l’étranger et à la chaîne, aujourd’hui nous allons nous intéresser à l’artisanat. A ces petites mains qui réent des tenues de mariée sur-mesure, parfaitement adaptées au corps des futures mariées. Pou cet article, c’est Marjorie de CONFIDENTIEL Création qui s’est prêtée à l’exercice. Etape par étape, elle nous explique comment est fabriquée une robe de mariée sur-mesure.
A l’occasion de notre shooting “Rustique Chic », elle a spécialement créé pour moi une robe de mariée, suivant mes goûts, mes attentes, mes demandes. En voyant le résultat, j’ai un moment eu l’impression qu’elle avait lu dans mes pensées, elle avait réussi à recréer la robe de mes rêves, tout en la sublimant de détails auxquels je n’aurais jamais songé. J’ai donc pensé que cela pourrait vous intéresser de savoir « comment est fabriquée une robe de mariée ». Marjorie s’est gentiment prêtée au jeu et vous raconte la fabuleuse histoire de ses créations.
La conception d’une robe de mariée, étape par étape
« Vous raconter comment fabriquer une robe…de mariée de surcroît …est quelque chose de technique et anesthésiant. Alors plutôt que de vous faire la gamme de montage très disciplinée et académique, nous allons tenter de rendre ce texte plus agréable.
Faire des croquis de la robe sur-mesure de la mariée qui la portera
• Tout d’abord, les idées sont à trouver. Personnellement, je fais une recherche de forme et matières sur un mannequin que je drape en superposant les idées. Souvent, les silhouettes sont inspirées des rencontres avec les futures mariées. Nous n’inventons rien, nous interprétons les envies et les tendances, tout simplement. Chacun a une sensibilité différente et réinvente La Mariée en fonction de son univers. Pour ma part, une fois le fil conducteur est trouvé, il faut faire des essais : Quelle matière? Avec quelle dentelle ou pas ? Drapé ou non? Corset ou fluide ? Tout ça se détermine en fonction de l’esthétique voulue pour un modèle.
Je m’appuie sur un ou plusieurs croquis pour anticiper la silhouette finale. Mais, je dois vous avouer que ce que j’aime le plus, c’est l’association de matières et la façon de les mélanger pour un joli rendu. Sans oublier de penser aux détails qui font souvent la différence.
Créer le patron de la robe de mariée
Ensuite, on passe aux choses sérieuses : créer le parton en faisant un moulage sur le mannequin.
Mouler la tenue de la future mariée
Le moulage est peut être la partie la plus difficile, on doit penser à la méthode de fabrication en même temps que l’on fait cette toile. Plus précis sera le moulage, plus facile sera la fabrication. Il faut penser entre autres à placer les découpes, noter les points d’aplomb, régler chaque morceau.
Assembler la toile : la robe de mariée sur-mesure prend forme
Une fois que cette étape très importante est faite, on démonte cette toile, et on la place sur les matières pour la coupe. Souvent, il y a plusieurs épaisseurs de tissus, c’est à dire, la doublure, le fond de robe et la matière. Puis, l’assemblage et le repassage entre chaque étape des différentes épaisseurs, en prenant soin d’appliquer une technique pensée et adaptée au rendu final.
Coudre la robe de mariée
Il existe une multitude de façons de faire, la couture est un ensemble de techniques différentes qui entraîne un rendu esthétique précis en fonction de la méthode choisie. Il est donc évident qu’il faut penser à « comment je dois m’y prendre pour arriver au résultat que je souhaite ? »
Parfois, il arrive de changer d’avis en court de fabrication, ou d’essayer autrement par curiosité, « ça marche, ou ça ne marche pas… »
Faire et défaire la robe de mariée
Une de mes anciennes professeure disait souvent, « faire et défaire, c’est toujours travailler … » Et je pense qu’à ce moment précis, toutes les couturières qui lisent ce papier ont le sourire aux lèvres parce que ce n’est que la vérité !
Une fois toutes les étapes de fabrication enchaînées, il nous reste encore pas mal de chose à faire. Déjà, vérifier sur mannequin le « bien aller » de cette robe. Il ne s’agit pas de monter la robe entièrement pour se rendre compte…à la fin…qu’il y a des « pouniacs » (terme inventé certainement par une autres de mes professeure qui signifie grimace ou faux plis).
Ensuite, il faut terminer et c’est là ou il ne faut jamais oublier son dès ! l y a très souvent des finitions à la main dans une robe. Et c’est le moment, pour ma part ou je relâche un peu la concentration nécessaire pour la réalisation.
Fignoler les détails de la robe de mariée
C’est le moment ou les mains s’animent dans un exercice qu’elles connaissent parfaitement, c’est un Ballet entre épingles et aiguille enfilée. NOTE : épingle : tête ronde, aiguille : possède un petit trou à son extrémité (dit chat) pour passer le fil.
Il faut « tirer le fil » et s’appliquer à ce que les points soient jolis et régulier de façon à disparaître dans le modèle.
Et non, ne vous imaginez pas que j’ai les lunettes sur le bout du nez pour mieux y voir, c’est un cliché !
Enfin l’aboutissement, le modèle est prêt pour être enfilé sur le mannequin pour le verdict final après repassage.
C’est là ou tout prend son sens…
Cette présentation n’est qu’un petit échantillon du travail d’Artisan. Nos ateliers de coutures sont riches de femmes et d’hommes qui mesurent, coupent, piquent, essaient, et terminent des modèles d’exceptions et vous laissent à chaque fois un petit morceau d’eux…. C’est un savoir faire est précieux. »
Priscille dit
Merci beaucoup pour cette description, ça met très utile pour l’histoire des arts et peut être pour plus tard.