Les faire-parts. Une galère à penser, une galère à fabriquer, bref, une belle prise de tête. Alors quand en plus certains invités se permettent de les critiquer. Ça énerve. Beaucoup.
…
Gwen :
Youhouuuuuuuuuu!!! Mission faire-part terminée !
« Je suis sure que toutes les mariées ont dit ça avec un soulagement et une joie infinie ! Sur le moment, on aurait presque eu envie d’ouvrir grand la fenêtre (oui, même en hiver par -15 degrès!) juste pour le crier histoire que voisin-100-mètres-plus-loin entende! Ho joie! Ho plaisir! Ho soulagement! Jusqu’à ce que…
Jusqu’à ce que cousine Unetelle – cousine qu’on s’est sentie obligée d’inviter – ose ouvrir sa grande g*** heu… bouche. Pas devant nous, bien sûr ! Devant un copain du chéri de notre chère soeur (bref une connaissance lointaine) qui se trouve être son collègue. Connaissance donc qui par un hasard incroyable a eu droit de regard sur notre divin “bout de carton » chez notre soeur, a recollé les évènements et a donc balancé la critique imprononçable de la cousine: « Haaaaan mais qu’il est laid ! Trop nunuche, trop cucul, trop enfantin, bref, pas DU TOUT à mon goût !«
Et là, je vois déjà la tête de la plupart d’entre nous ! Première réaction: des envies de meurtre. Heureusement que Chéri était là et qu’il nous a retenu de faire une grosse, grosse bêtise…
Parce que si on ne se retenait pas, on pourrait devenir une de ces figures de film d’horreur se baladant un couteau à la main. Couteau qui aurait été bien utile pour lui couper la langue, lui sectionner ses cordes vocales pour lui éviter de commettre encore un tel affront et surtout, lui arracher les yeux pour la soulager, histoire qu’elle ne soit plus obligée de se piquer les yeux en voyant notre faire-part chéri d’amour! Houuuu que ça nous soulagerait…
Deuxième réaction: pleurer… Toutes ces heures de travail, ces soirées passées à rechercher des idées, à fureter sur mille blogs, à chipoter, à tester, à bricoler… Tout ça gâché par une garce indigne de notre bébé.
Hé bien oui, pour un “bout de carton » comme celui-ci, on a du passer des heures à réfléchir.
Il a fallu le concevoir ce chéri, le penser, l’imagine, le rêver…
On a du penser des jours et nuits entières à ce à quoi il devait ressembler. On s’est posé mille questions à ce sujet :
– « Je le voudrais plein de peps et de couleurs, mais quelle couleurs ? Pourpre ? Framboise ? Grenadine ? Fraise ? » (oui, oui des nuances que personne ne verra mais nous si!)
– « Quel format ? carré ? américain? pliant ?”
– « Quel texte ? Quelles formulations ?”
– « Photos des futurs mariés ? Pas de photos ? Dessin ?”
Bref, des questions sans fin ! Et pour peu que Chéri ne soit pas toujours d’accord avec nos idées et nos envies, c’est une étape qui devient vite bien moins joyeuse que ce qu’on imaginais au départ !
Une fois l’étape de la réflexion passée, est venue l’étape de la confection… On a relevé ses manches tout impatiente de commencer et on y est allé de bon coeur.
On a sué des heures, on a rêvé de faire-parts pendant des nuits, on s’est agrafé des doigts, collé les mains, arraché des ongles ! Nos petites mains ont souffert de tous les efforts fournis…
Voilà. Enfin ! L’étape deux est franchie ! Nos faire-parts sont enfin comme dans nos rêves ! Tous beaux, tous chauds, adorables, bref, ce sont nos nouveaux bébés.
Et vient l’étape numéro 3… Celle de l’écriture des adresses sur enveloppes.
On s’est cassé le dos à rester attablée à écrire mille adresses. On est devenues tellement robotisé qu’on n’a même pas souri en écrivant « Rue Voie sans issue”, « Rue des gamelles« … (Si, si c’est véridique)
Puis dernière étape… On n’avait même plus assez d’eau pour lécher les timbres et les coller (Ha bon ? Il en existe des collants maintenant ?!)
Après ces longues heures, le soulagement. Ça y est, nos bébés sont prêts à être postés et admirés par nos familles et amis ! Vient donc un doux sentiment de fierté que personne ne pourrait nous enlever.
PERSONNE ! Pas même une langue de vipère, une jalouse de nos talents, une maladroite-à-deux-mains-gauches mal lunée n’a le droit d’oser prononcer une critique ou un son négatif par rapport à ce sublime bout de papier annonçant mille plaisir à nos yeux.
Parce que tout simplement, ce faire-part nous représente, il est à notre image, est fait avec amour et à notre goût.
Et que… « les goûts et les faire-part, ça ne se discute pas”.
Pour ma part, je n’ai découvert toutes ces critiques que quelques jours après notre beau jour. Ce qui a évité un fameux spectacle de bain de sang (uniquement le sien bien sûr) dans cette journée parfaite. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid… (Oui, oui, il aura fallu un moment pour accepter que chéri prononce cette phrase devant nous…).
Pour moi, la vengeance la plus “digne » fut de lui écrire un joli message personnalisé avec le remerciement « En espérant que ce remerciement soit plus à ton goût que le faire-part » Et toc ! Comme ça, elle saura que TOUT finit par se savoir ! Nanmého ! »
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Création : 123 Nous Irons, Photographe : FairyDaily
Audrey P. dit
Comme ton article arrive au bon moment pour moi.
Ma distribution de FFP a commencé autour de moi et la 1ère critique est venue directement de ma soeur.
Je l’ai très mal pris au début mais comme dit dans l’article notre FFP est notre bébé, qui nous ressemble à notre image. Donc il ne plait surement pas à tout le monde, mais le principal c’est qu’il est à notre goût !
Adèle dit
mes FFP ne sont même pas encore écrit que ça me gonfle déjà : pour récupérer les adresses c’est déjà une épreuve du feu.