Oui oui oui, il faut vous y attendre : avant le mariage, vous aurez des annulations de dernière minute. Je vous proposais dans cet article « comment réaliser son plan de table mariage » une petite astuce pour ne pas avoir à tout refaire, mais quand même, ça reste super énervant… Surtout quand les excuses sont bidon.
Clémence nous raconte : “La vraie galère du plan de table, c’est de gérer les annulations… »
Dans les deux mois qui précèdent le jour fatidique, on commence à être submergés par les dernières choses à gérer : comment on va réaliser la déco avec les 30 mètres de tulle qui attendent sagement dans le garage alors qu’on n’a aucune notion de couture, sur quelle musique on va faire notre entrée dans la salle («on veut seulement quelque chose qui nous ressemble, que ce soit majestueux, funky, pas trop sérieux, et que ça en jette un max… ça doit pouvoir se trouver, non ? »), les dernières retouches de la robe (« tiens, les 10 kg que j’ai perdus en 6 mois se voient !”), la galère du plan de table… On planche plusieurs heures sur le casse tête pratiquement insoluble (voir l’article Comment réaliser son plan de table) et on y arrive ! On a franchi l’obstacle, on a passé l’épreuve de force : on a réussi à faire des tables avec le même nombre de personnes, sans séparer les couples, en disséminant un peu les groupes sans que personne ne se retrouve isolé, et en sachant qu’à chaque table les gens devraient bien s’entendre ! Hourra !!!
Et là, on commence à recevoir les messages d’annulation… Ca ne faisait que 15 jours qu’on avait eu la dernière réponse du dernier péquin qui avait oublié qu’il fallait répondre au faire-part… On avait une œuvre de répartition parfaite, et on doit la démonter petit à petit pour bricoler un truc qui tiendra à peu près. Alors les beaux arrangements sont foutus en l’air, des gens se retrouvent seuls et vous tentez juste d’éviter d’avoir des tables de 10 qui tombent en dessous de 6 personnes. Ne croyez pas que vous ferez exception, il y a toujours des empêchements lors des dernières semaines (et même le jour j pour la cousine mal organisée qui rate deux trains d’affilée). Des empêchements qui tiennent plus ou moins la route, avouons-le. En voici un petit florilège, non exhaustif et totalement véridique :
- Le boulot : «mon département organise un congrès dont la date est à cheval sur le week end et j’ai été collée d’office à l’organisation», «mon patron m’envoie dans un bled à 200km de Stockholm la veille et je n’ai pas trouvé de vol qui me permettent d’arriver en Normandie avant 23h30», «c’est la crise dans mon usine : il faut qu’on refasse la production des 3 derniers mois tout en assurant le fonctionnement normal, je suis d’astreinte tous les week end jusqu’à Noël»… Bon là on ne peut rien dire, à part traiter les employeurs de méchants esclavagistes qui empêchent les gens qu’on aime de venir faire la fête avec nous.
- La santé : «je me fais opérer du genou une semaine avant», «je me fais opérer du genou la veille». Là on râle un peu : une opération ça se prévoit en avance (la preuve tu nous appelles pour nous le dire) et tu ne vas pas nous faire croire que les retraités n’ont pas le choix des dates !
- Les couples qui se séparent : quand mes deux témouines ont quitté leurs copains respectifs à une semaine d’intervalle, j’ai eu peur pour la table d’honneur ! Finalement on était un peu moins serrés et ça allait bien.
- Les raisons qui sont quand même limite : «la famille hollandaise de chouchou vient nous rendre visite justement ce week end là» (et vous ne pouviez pas marquer que vous n’étiez pas dispo dans le doodle familial ?), «loulou n’a pas eu son permis et on ne veut pas amener la petite en train alors il va rester à Paris pour la garder» (et si on vous organise un co-voiturage avec des gens sympa ? ah c’est toujours non, bon tant pis), «ma femme est enceinte de 6 mois et vient de commencer son congé mat» (primo, on voit pas le rapport, deuxio, c’est maintenant que tu nous dis qu’elle est enceinte avec le menu ultra spécial à base de saumon fumé qu’on lui avait prévu ?!!)
Un bonus est donné (ou plutôt un sacré malus) à deux zigotos qui ont prévenu par texto qu’ils ne pouvaient pas venir moins de 10 jours avant le mariage, pour un truc aussi fallacieux qu’un événement familial avec leur 7ème neveu alors qu’ils connaissent la date du mariage depuis 6 mois et qu’on s’était décarcassé à leur préparer un menu particulier répondant à leurs exigences alimentaires !
Bien sûr il y aussi les très bonnes surprises, comme la copine du Canada qui cale ses dates de vacances en France annuelles en fonction du mariage, la petite famille qui tombe en panne à moins d’une heure de route de chez elle et qui vient quand même malgré un périple de 9h, le cousin qui finalement fait la surprise de débarquer malgré son genou fraîchement opéré… Et tous les autres qui sont venus jusqu’en Normandie, avec toute la joie et l’affection qu’ils ressentent pour nous, pour partager un moment merveilleux, et le rendre magique et inoubliable !
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