Laura B n’en est qu’aux prémices de l’organisation du mariage, et déjà, les problèmes pointent le bout de leur nez… On lui souhaite du courage, BEAUCOUP de courage !
Laura :
Le mariage et les prémices de sa préparation ne sont bien évidemment pas une source de désespoir, on en rêvait et cela arrive enfin, être unie à la personne que l’on aime le plus au monde, mais les casse-pieds qui se prennent pour des wedding planners (ayant trop lu de livres de la collection « piment”, vu de téléfilms à l’eau de rose ou ayant été un peu trop subjuguées par « 4 mariages pour une lune de miel”), ou encore les personnes de l’entourage ayant une idée du mariage plutôt traditionnel et omettant le goût de Monsieur Chéri et moi-même pour la récup, l’écologie et surtout l’ECONOMIE (radins? Non « sous consommateurs”, ça fait plus hype comme vocabulaire), eux, le sont -source de désespoir- ! Alors imaginez qu’en plus il faille expliquer que non, nous ne nous marions pas à l’église, et que non, le petit cousin Trucmuche, et l’arrière grande tante Pimprenelle ne seront pas invités car nous ne convierons qu’une cinquantaine de personnes et là, vous allez vous dire qu’effectivement, nous, les futurs mariés pouvons être en colère mais que nous nous sommes mis dans les problèmes par nous même. Et ce n’est que le début…
Premier couac : la cérémonie religieuse ou plutôt, l’absence de…
Il est difficile d’expliquer à certains (qui pourtant ne mettent les pieds dans la maison de Dieu que pour les enterrements), que non pour monsieur futur et moi-même ce n’est pas une question de tradition, mais de croyance, et que c’est parce que nous respectons les croyants que justement nous ne nous marions religieusement. Vous me suivez toujours?
Ensuite le DIY…
Au départ, même le futur marié était septique quant à mes talents, mais après avoir regardé le prix de reviens des faire-part, il va de soi qu’il a préféré de loin la récup’. Et le résultat n’est pas trop mal. C’est long, certes, mais dans notre cas, chacun en aura un différent, et nous aimons bien ce principe… mais évidemment, il faut toujours qu’il y ait quelqu’un qui s’en mêle. En vérité, pour nous, ce fut le cas pour deux personnes. D’abord la copine faisant des études “d’arts », qui, je l’ai compris par son silence ou ses petites pointes, n’a pas trouvé ça assez sophistiqué (mais bon en même temps, si j’attends qu’elle me les fasse je peux me fourrer le doigt quelque part où je n’en ai pas du tout envie. Ces fameux faire-part seraient prêts quand mon enfant passerait son bac, et étant donné que nous avons des problèmes pour concevoir, c’est dire si cela risquerait de prendre des lustres). Puis la copine toute fraîchement divorcée qui » trouve que sur celui-ci il y a trop de cœurs, ça fait un peu cucul, neuneu”. La même qui a osé écrire, « ils s’aimeront pour la vie » sur les siens il y a de cela à peine 3 ans… Qu’est-ce que ce sera quand je ferai les contenants à dragées, je me le demande ? Parce qu’en plus, la cérémonie laïque, c’est cette copine fraîchement divorcée qui la mènera. Peau de vache moi ? Non, juste inconsciente, trop obnubilée et encore sous le choc de la demande très romantique faite par Monsieur Futur Marié (qui en gros donnait : »bon ! J’accepte de t’épouser si il n’y a pas plus de 50 invités, ok ? » Mais c’est comme ça que je l’aime, mon futur!).
Vient enfin le problème épineux de la robe de mariée.
Il y a toujours une marraine, une grand-mère ou une tante qui aura décidé de vous la payer car c’est tout un symbole pour elle. Je savais bien que ceci serait un piège dans mon cas. La cousine Pépette se mariant cette année et moi l’année prochaine et n’ayant pas du tout la même conception sur notre journée, mamie a dépensé 1500 € pour la robe de cousine Pépette. Comment expliquer à mamie, que pour ma part je souhaite prendre une robe d’occasion que je customiserai ensuite, parce que je trouve les robes des magasins de mariages trop affreuses sur moi qui n’ai pas la même carrure que Pépette et que je n’apprécierai guère de ressembler à une énorme meringue trop cuite et que de ce fait cela ne me reviendra pas aussi cher, sans la vexer ? Elle pour qui, porter une robe d’occasion est synonyme de malheur.
Ceux-ci sont des exemples qui me mettent dans une petite colère, une petite colère qui me dérange légèrement, parce que je me dis que je n’ai pas attendu 28 ans pour que l’on décide pour moi de ce que serait mon mariage mais qu’il est difficile de le faire comprendre à autrui. Mais si problèmes il y a, comme pour toutes je pense, solutions aussi. Et là, je ne parle pas du manque de romantisme de mon amoureux, lui je l’ai choisi avec ses qualités et ses défauts et c’est bien avec lui que je veux me réveiller tous les jours, et partager l’haleine de chacal du matin dans un baiser fougueux durant les cinquante prochaines années (avec un peu de chance). Pour le reste, il suffit de respirer un bon coup et d’être un peu maline. La première chose, ménager les sensibilités, mais aussi garder le cap pour ne pas perdre son âme dans les méandres de cette journée si importante.
Le nombre d’invités à légèrement évolué mais ne dépassera pas la soixantaine. Sur ce point-là, nous avions prévenu depuis fort longtemps que nous voulions un “petit » mariage. J’emploie le terme « petit » parce que dans nos familles, en général, mariage équivaut à quelques 150 personnes. Il n’y a pas de solution miracle, la seule est de faire le tri. En tant qu’écolo notoires, ce ne fut pas compliqué. Du côté de la mariée : famille proche ( parents, freres, soeurs, tantes et oncles, cousins et cousines, grand-mère), plus parrain et sa famille, et 4 amies. Du côté du marié : famille très proche (car grande fratrie du côté maternelle mais tous ne se parlent pas donc, on joue la carte de la non-hypocrisie), parrain et marraine (qui s’avèrent être des oncles et tantes) et leur famille, amis. C’est la seule solution (mis à part celle de ne tenir personne au courant de votre union mais ceci risque de se retourner contre vous) le tout est de l’assumer pleinement, parce que oui, vous serez critiqués.
En ce qui concerne l’union religieuse, le subterfuge est la cérémonie laïque bien sûr. De ce fait, la nouvelle a été mieux digérée par les partisans d’un mariage conventionnel. Une ou deux phrases du genre « Voilà, ce sera tout aussi traditionnel qu’une cérémonie religieuse, sauf que nous ne nous unirons pas devant Dieu, mais devant vous qui êtes si importants dans notre cœur » (un coup de brosse à reluire chez certains ne fait pas de mal, retenez ça !) et le tour était joué. Maintenant, reste à assurer sur cette partie-là.
Le fait-maison ? Je crois avec un peu de recul, que la solution la plus évidente est de ne point trop l’ébruiter. Attendez que l’on s’extasie devant, que l’on trouve ça mignon pour dire que ceci a été fait par vos petits doigts de fées ! Parce que même si c’est de plus en plus tendance sur les blogs, sites et magazines de future mariée, ce n’est pas encore forcément le cas dans la vie réelle. Et puis, faut être réaliste, il y a toujours une mauvaise langue qui va tenir le discours suivant : « celle-là, elle se la raconte un peu avec ses créations manuelles, encore une qui a succombé à la folie scrapbooking. Dans quelques années, on va la retrouver assistante maternelle, passant son temps sur les forums consacrés au crochet et aux confections de gâteaux en pâte à sucre”. Discours que j’aurais pu tenir, il y a quelques temps, alors je me méfie.
Pour ce qui est de la robe, la solution idéale, je ne l’ai pas. J’ai beaucoup discuté avec ma grand-mère, sans céder et il a été décidé d’un commun accord que je ne le lui dirai jamais si ma robe est d’occasion ou pas, et n’en divulguerai pas le prix. Je ne lui mentirai pas, elle me donnera la somme qu’elle souhaite, et certainement que je la dépenserai pour les accessoires, la tenue de ma témoin, et le maquillage, en plus de la robe. Oui c’est un non-dit qui restera entre nous, mais tout comme on demande aux autres de respecter notre choix dans le mariage que l’on souhaite, je respecte le sien de ne pas vouloir savoir. Aller jusqu’au bout de ses convictions aurait été de refuser cet argent, mais cela peut blesser énormément la personne.
Reste encore, le petit couac avec ma “maîtresse de cérémonie ». Le tout est encore et toujours de savoir le lui amener, elle qui considère ne pas être la bonne personne pour célébrer un amour. L’idée qu’on l’aidera à choisir les textes qu’elle devra lire, que sa présence est importante pour nous, et qu’elle sera le centre d’attention durant un instant, entouré des amis célibataires du futur cher et tendre, l’a convaincu.
Je sais que ce ne sont que les premiers problèmes et qu’il y en aura beaucoup d’autres à résoudre au fil des mois, mais je n’en démords pas, le mariage ne doit pas être fait pour les autres, mais pour soi. Dans l’idéal, les gens viennent partager ce moment de bonheur et sont heureux de votre amour, et pas du fait que vous ayez fait ci ou ça à leur convenance. Alors évidemment, prévoir un bon repas et une bonne soirée pour les remercier de leur présence oui, mais faire en sorte de leur donner le mariage qu’ils auraient souhaité ou souhaitent pour eux, non, certainement pas ! Il faut rester soi-même, sinon c’est le meilleur moyen à mon avis pour gâcher une si belle journée. On se marie pour le meilleur et le pire, ce serait bête de déjà entrevoir le pire avant même d’avoir profité du meilleur !
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