Lucie a déjà fait deux fausses couches. Et si au début elle ne souhaitait pas en parler à son entourage, devant leur instance « alors le bébé c’est pour quand » elle a été obligée de le dire à presque tous. Doit-elle continuer ? Voici son témoignage :
{Témoignage} Dois-je parler de mes fausses couches à mon entourage ?
Je suis une jeune mariée en colère parce que dès lors où l’on se marie si on ne met pas un bébé en route dans la foulée l’entourage vous mets la pression avec les questions typiques « Alors c’est pour quand ? ». Et encore nous on s’en n’est pas trop mal sorti jusque là car on a fait construire notre maison et qu’on est retourné vivre chez mon père 6 mois après le mariage pendant 15 looooongs mois !! Du coup ça paraissait compliqué de mettre en route un bébé dans cette situation. Pourtant l’envie a fait son chemin et sachant que cela pouvait prendre du temps avant de fonctionner on a décidé de se lancer pour de bon dans l’aventure en octobre 2014. (J’avais arrêté ma pilule en juillet) Finalement à notre grande surprise début décembre j’apprends que je suis enceinte, un peu chamboulé car nous n’avons toujours pas les clés de notre maison et encore beaucoup de travaux à faire avant d’y emménager, pas grave d’ici 9 mois on devrait pouvoir s’en sortir, nous sommes aux anges ! Finalement quelques jours avant Noël je fais une fausse couche. Et là c’est le drame, je n’avais vécu que quinze jours dans le corps d’une femme enceinte et brutalement je rechangeais tout aussi rapidement de statut. Alors la fausse couche on a beau savoir que c’est possible sincèrement je ne m’attendait pas à un tel cataclysme ! Outre la douleur physique qui s’estompe rapidement c’est une douleur lancinante au cœur qui s’installe.
A partir de là toutes mes pensées n’ont plus tourné qu’autour de ce projet avec une seule idée retomber enceinte dès que possible ! Pour essayer de me déculpabiliser et essayer de trouver un point positif à cette perte, j’ai réalisé une séance boudoir et day after où j’ai pu remettre ma robe de mariée afin de ne pas détester ce corps qui n’avait pas su garder ce bébé. Puis les cycles se sont suivis et puis il y 1 mois une seconde fausse couche ultra précoce avant même de savoir. Et des annonces de grossesses à tout va autour de nous ! Difficile de faire semblant de se réjouir, difficile de s’y intéresser car cela nous ramène à nos propres questionnements. Et puis le doute et même la jalousie. Je me surprends à scruter les ventres des femmes en faisant mes courses. Je suis en colère car j’ai beau essayer de passer à autre chose, ne pas penser qu’à ça. Autour de nous les maladresses et les remarques n’aident pas que ce soit la famille, les amis, les collègues ! « Maintenant vous avez la maison, faut vous y mettre, bientôt 30 ans dépêche toi ! Ah tu ne bois pas d’alcool ??! …. » Tu en viens à ne plus vouloir aller aux soirées de peur que le sujet soit abordé. Alors qu’on ne voulait pas en parler pour pouvoir un jour faire cette annonce surprise finalement on finit par le dire à un puis deux puis trois… pour que les réflexions cessent. Mais à quoi bon si c’est pour continuer à toujours entendre le même refrain ? « C’est psychologique, n’y penses pas, ça va venir… » bordel comment tu veux que j’y penses pas ! Pourquoi ne nous laisse t-on pas de répit, pourquoi personne n’a l’esprit de se dire qu’il mets les pieds dans le plat alors qu’il y a pourtant beaucoup de couples pour lesquels c’est difficile de concevoir. Des fois à mon boulot j’ai l’impression qu’il faudrait que je sorte sur tableau excel le planning de mon utérus ! Que mes primes et augmentations sont bloquées parce que je suis dans la case « jeune mariée approchant la trentaine = forcément bébé en route ! ». J’ai l’impression d’être surveillée.
Finalement le nombre de personnes qui sait finit par être plus important que ceux qui ne savent pas, alors j’hésite à le dire à tous nos proches. Est-ce que ce serait mieux que les choses soient dites ? Les personnes comprendraient peut être nos réactions en demi-teinte. J’ai vu que votre publication sur le sujet à suscité le même type de réponse en commentaires. Dans un sens cela soulage car on se sent beaucoup moins seule et beaucoup moins folle à réagir de la sorte mais ça fait également peur de voir que certaines ont vécues ça durant 7 ans… Je pense qu’il faudrait trouver un terme équivalent à « bridezilla » pour les femmes en quête d’un ++ sur leur test. Car ça fait tourner la tête, comme vous l’avez dit cela devient une obsession. En ce moment toutes mes fins de cycles quand j’attends le verdict je ne bois plus d’alcool « au cas où » et dès que les vilaines se pointent je suis prête à me jeter sur le premier apéro venu pour me venger ! Alors peut-être que le seul « remède » effectivement c’est de se trouver des projets pour s’occuper l’esprit alors oui je suis aussi en train de regarder pour des voyages en espérant lâcher prise. Et puis j’essayerai votre réponse ferme-clapet (ndlr : « quand mère-nature le voudra ») à l’avenir ;-).
Vous souhaitez venir témoigner sur le blog ? Envoyez-moi un email à la.mariee.en.colere@gmail.com
Laurine dit
Hello
Je n ai jamais connu votre situation.
Mais je sais que cela peu être difficile de tomber enceinte, qu il y a des personnes qui font FC sur FC, qui doivent passer par la PMA pour devenir parents, et je sais qu il y a des personnes qui ne pourront jamais devenir parents.
Du coup je me dis, très sincèrement, qu il est préférable d en parler, normalement ça devrait faire taire les gens (j ai bien dis normalement).
Une chose est sur, c est que ça fais du bien de parler de ses problèmes…
Astuces pour les commentaires désagréables:
– lever les yeux en l air
– regarder les gens avec un air blazé
– faire la mou
– regarder l heure qu il est
– leur poser une question toute aussi dérangeante pour eux (vous avez l embarras du choix en règle général: poids, santé, comment sa se passe avec cheri etc)
– les renvoyer directement dans leur 22
Allé courage les filles!!
Mylène dit
Bonjour à toutes,
J’ai vécu récemment la même chose… avec quelques antécédents:
en 2005, on me découvre un adénome hypophysaire: mon médecin de l’époque m’explique « la chose » en m’informant que je ne peux pas avoir d’enfant.
Imaginez mon sentiment alors que je n’ai que 23ans… pan encore envie d’enfant mais 23 ans , merde!
Je suis déjà en couple et au 36è dessous.
En 2010, bien installés, on décide d’arrêter toute contraception, après tout, on ne sait jamais…
Je tombe finalement enceinte en février 2011, après un mini traitement de stimulation ovulaire.
Je vis une grossesse pleinement épanouie et ne change aucune de mes habitudes jusqu’à la fin de ma grossesse. Mon fils naît en novembre 2011, en plein forme.
En 2013, l’envie du 2ème … Re-stimulation et fausse couche précoce en août… Aspiration en urgence, je vous passe les détails.
La pilule est difficile à avaler, et la confiance en soi en prends vraiment un coup : comment j’ai pu ne pas savoir que j’étais enceinte? pourquoi je n’ai pas réussi à le garder? pourquoi moi? pourquoi ces conditions? Bref, autant de questions sans réponses, et autant de questions que l’on ne devrait pas se poser … sauf, et bien inévitablement, on se les pose …
En 2015, et si on essayait de nouveau. Après cette catastrophe, je serai aux aguêts et saurai si oui ou non je tombe enceinte.
Et bien non Mesdames, on ne sait rien!
Car début 2016, après des visites mensuelles chez le gynéco, traitements, écho de contrôle d’ovulation , et passage entre différents médecins (merci les hôpitaux publics), on me découvre « une tâche ».
Le lendemain, le médecin m’annonce que je suis enceinte (d’environ 8 semaines): le choc!!!
8 semaines? Je n’ai rien remarqué, encore une fois! Les médecins à chaque consultations et écho n’ont rien remarqué! Une série d’interrogations, et une crainte ENOOORME de démarrage de grossesse dans de mauvaises conditions.
10 jours plus tard, la sentence: c’est un oeuf clair, la grossesse n’évolue pas.
Bien sûr qu’on s’en veut, bien sûr qu’on en veut à celle qui font des gamins qu’elles abandonnent…
Mon chéri me dit que c’est l’injustice de la vie. Nous avons déjà un fils de 4ans 1/2, en excellente santé, et le 2ème bébé ne serait que du bonus.
Oui, mais ce bonus moi, je pense que j’y ai droit, je pense qu’on y a droit…
Hospitalisation prévue quelques jours plus tard pour un curetage… Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué???
A la différence de ma 1ère fausse couche, j’ai pu parler de celle-ci plus facilement, même si clairement j’en ai encore gros sur le coeur, mais cà aide à avancer.
Non les filles, malgré ce que l’on pense, il n’y a pas qu’à nous que ça arrive. C’est totalement injuste, mais il faut continuer à avancer.. C’est ce que j’essaie de faire.
Cela fait un peu plus d’un mois que je me suis fait opérer pour la 2ème fois, et vous voyez, je consulte des sites ou blog qui parlent de fausse couche.
Bien sûr que j’ai peur d’un autre échec, parce que, même si l’on nous dit le contraire, on le ressent comme tel, mais je veux y croire. Je veux que mon fils ait un petit frère ou une petite soeur ou 2 tiens (!) 😉
Seul l’avenir nous le dira…
Par ce témoignage, qui sert aussi d’exutoire, je veux vous faire savoir que nous ne sommes pas seules à vivre cela.
N’ayez pas honte, ne vous en voulez pas, car c’est la nature qui décide, qui nous joue des tours, mais quelques fois, je suis persuadée qu’elle peut réserver de belles surprises…
Je suis de tout coeur avec vous, … comme je vous sais désormais avec moi!
Julie dit
C’est bien ce blog. J’ai l’impression d’avoir vécu la même chose à travers vos récits.
Idem, j’ai 33 lui 34! pression autour de nous » c’est pour quand? » surtout que ça fait des bébés autour de nous tout le temps!
On s’y met février 2015… mai 2015 je tombe enceinte (ouf je ne suis pas trop vieille!) et pam FC en juillet à 2 mois de grossesse!
Les boules…. pareil autour de nous, » la nature »… oui ben super mes copines elles tombent enceintes comme ça et moi privée !
les grossesses autour de moi s’enchainent et je me sens tellement vide! là on continue j’attends mon ++!
mais c’est stressant de vouloir un bébé, l’attente de règles, tu as peur de trouver du sang quand tu t’essuies, je me touche les seins tout le temps!!!
ESPOIR comme on dit!
misspshit dit
Je me retrouve complétement dans ton témoignage
tombée enceinte janvier 2014 fausse couche a 3 mois (curetage) mariage en juillet 2014 puis 2eme fausse couche précoce en octobre
depuis je n’arrive pas a tomber enceinte, j’ai l impression qu’autour de moi mes amies sont toutes enceintes l’impression de voir des gros bidons partout
pas facile a gérer c’est sur j’ai 31 ans et à moi aussi on me demande toujours pour quand est le bébé 🙁
Dafodil dit
Moi quand j’ai fait une fausse couche (j’avais 26 ans, j en ai parlé autour de moi et j’ai été agréablement surprise des réactions, et surtout de me rendre compte que beaucoup de femmes avaient vécu ça (mon évaluation personnelle c’est 1 femme sur 3)
Par contre, l’angoisse après je m’en souviens bien, j avais des cycles très irréguliers et mon premier geste chaque matin, aux toilettes, c’était de me palper les seins pour voir s’il y avait un changement. J’ai mis 18 mois avant de retomber enceinte, et maintenant j’ai une merveilleuse fille de 13 ans, et une autre de 7 ans (et un avortement entre les 2).
Bon courage pour la suite!
Albertine dit
Pardon pour la redites : j’ai cru que mon premier message n’était pas passé…
Albertine dit
Mariés depuis le 07 juin 2014, je suis tombée enceinte en novembre, mais fausse-couche hémorragique avec curetage le dimanche entre Noël et Nouvel an, avec interdiction de tomber enceinte pendant 3 mois.
Nous, et surtout moi, étions effondrés, mais en plus la grand-mère de mon mari, qui certes ignorait tout de la situation, n’arrêtait pas de me répéter « il est temps de t’y mettre ! », elle qui est habituellement si gentille et avec tant de tact … que c’est lourd à supporter ! Il est vrai que nous avons 34 et 35 ans, mais j’aimerais que les gens évitent d’en rajouter… Je me mets déjà suffisamment la pression toute seule avec mon âge avancé pour un bébé1…
Heureusement, je suis tombée immédiatement enceinte après ces trois mois, et maintenant que j’ai passé le cap des trois mois nous avons la joie de l’annoncer… et heureusement d’autant plus, car là je viens d’apprendre plein de grossesses qui ont débutées pratiquement en même temps que la mienne, et en plus chez des futures mamans nettement plus jeunes que moi…
Même si la situation a été très difficile pendant quelques mois, cela soulage de lire des témoignages similaires à sa situation… de plus je ne savais pas que c’était si fréquent que les gens harcèlent des jeunes mariés avec « c’est pour quand le bébé ? » : je croyais que cela n’arrivait qu’à nous, vu notre « grand » âge….
Albertine dit
Mariée depuis le 07 juin 2014, j’ai fait une fausse-couche en décembre 2014 avec curetage, et donc interdiction pendant 3 mois de retomber enceinte… et comme j’ai 34 ans et mon mari 35, la grand-mère de mon mari, qui bien sûr ignorait ce malheureux événement, n’a pas arrêté de me soûler avec ses « il est temps de t’y mettre ! » en insistant lourdement, elle qui est à la fois si gentille, et qui a beaucoup de tact habituellement. Nous avons eu beaucoup de chance ; je suis tombée enceinte immédiatement après les 3 mois d’attente et maintenant que j’ai passé les trois mois j’ai la joie de l’annoncer… mais pendant les trois mois d’attente, dieu que cela fût difficile à vivre ! j’ai quand même bien flippé, d’autant plus vu mon âge relativement élevé pour un bébé 1…
Ca fait vraiment du bien de lire qu’on est pas toute seule dans cette situation douloureuse…
cindy dit
Je vous souhaite bon courage à vous toutes…
Moi mon histoire est différente : cela fait 2 ans que j’aimerais tombé enceinte. Le hic c’est qu’il y a deux ans mon chéri se disait pas prêt donc les essais n’ont encore jamais commencé… et pourtant l’envie a continué de grandir en moi, je me reconnais dans le témoignage car moi aussi par exemple quand je croise des femmes avec leur bidon de femme enceinte je suis jalouse. J’en vois tellement souvent que j’ai l’impression qu’elles se sont toutes données le mot pour me faire rager…
Maintenant mon chéri serait soit disant prêt mais il veut qu’on attende le mariage qui a lieu en septembre et puis ensuite il me dit qu’on devrait attendre le VN en novembre… ET j’ai bien peur qu’il finisse par me dire qu’on devrait attendre d’avoir une maison…
Et en plus en 2 ans je sais que nos chances de réussite ont bien diminué… J’ai maintenant 2 kystes aux ovaires qui me donnent de grosses douleurs. Je change de gynéco pour avoir un autre avis car avec la première la seule solution est la prise de pilule et ça c’est hors de question car ça m’a entrainé d’autres soucis… et ça fait plus d’un an que j’ai mal… Et au fond de moi je suis certaine que ça me bloque toute ovulation car mes cycles sont devenus anarchiques…
Alors je désespère et j’essaie de faire un travail sur moi même car je crois que sans le vouloir j’en veux un peu à mon chéri de ne pas avoir voulu il y a 2 ans…
Sophie dit
Dès le jour de ton mariage, tu sors à peine de l’église, on te demande à quand l’enfant. Cinq mois après notre mariage, une connaissance de ma mère lui demande si on y arrive pas… A croire que les plupart des gens oublie qu’on se marie parce qu’on s’aime, pas forcément pour procréer dès qu’on a la bague au doigt.
Nous avons mis un an avant de dire « on se lance », donc toutes ces petites remarques, à ce moment là, nous passait bien au-dessus. Les mois passent, à chaque petit retard je me suis crue enceinte, j’ai dû payer la voiture de mon pharmacien avec le nombre de tests que j’ai acheté!! Et là, ces remarques totalement déplacées commencent à avoir plus d’impact, les regards en coin pour vérifier si tu bois irritent. Au bout de six mois, à cause (grâce) d’une douleur de règles différente, j’ai découvert que j’avais un kyste. S’en est suivi pleins d’examens étalés sur pleins de mois et la douleur devenant quasi quotidienne. En parallèle, on nous a annoncé cinq grossesses, toutes arrivées en un temps record (moins de deux mois pour chaque). Et là, tu essaies de te réjouir pour chacune d’entre elle, même celle qui se plaint car c’est arrivé trop tôt et que ça change tous ses plans (non, en fait, elle, t’as juste envie de lui faire avaler sa langue pour qu’elle arrête de se plaindre!).
Nous avons gardé mes problèmes de santé pour nous et avons serré les dents. Ca a été une période très dure, aussi bien psychologiquement que physiquement.
Enfin, je suis arrivée au jour de mon opération. Et là mon médecin nous dit qu’on repart pour un an d’essai avant de retourner le voir si ça vient toujours pas…
Et pendant tout ce temps, au moins une fois par semaine minimum, tu as le droit à ta petite réflexion, que ce soit d’amis proches, de collègues, de famille, de connaissance, et j’en passe…
Je pense que les gens oublient facilement quelle est leur place et d’y rester. Que la décision de faire un enfant se fait à deux et que leur consentement, on s’en fout! Que ça peut mettre plus de temps chez certains couples. Ils oublient également qu’un jour, il y a longtemps sans doute, ils se sont trouvés à notre place et que ces réflexions, bizarrement, ils ne les supportaient pas non plus…
Les deux barres sont enfin apparues 3 mois après ma sortie de l’hôpital, le premier mois où j’ai arrêté de compter mon ovulation, mes règles, de me prendre la tête avec les courbes de température et les tests d’ovulation. Jusqu’ici tout va bien, mais la bataille n’est pas encore gagnée, encore 6 mois à tenir!
Pour certains il suffit de claquer des doigts, pour d’autres le chemin est plus long. Cet enfant n’en sera que plus désiré, mais, effectivement, tout ce parcours aurait sûrement été moins douloureux sans toute cette pression sociale.
Il n’y a pas de recette miracle. Je te souhaite que la fin du chemin soit la plus proche possible. Et envoie-les tous balader!!
Blanche dit
je suis dans le même cas que toi. Nous sommes en essai bébé 2 depuis octobre et j’ai fais deux fc à presque 2 mois à chaque fois alors que pour la première ça à marcher en claquant des doigts…. Seuls nos plus proches amis sont au courant. On a rien dit aux familles pour éviter de les inquiéter quand ça marchera et aussi pour garder la surprise de quand ça marchera puisque pour éviter les « le deuxième c’est pour quand ? » On a dit qu’on en voulait pas d’autre dès que la première à eu 2 ans ! Chacune a sa façon de réagir, moi je me réfugie dans la bienveillance de dame nature. Bon courage et garde espoir
Sandrine dit
Bonsoir les filles, merci de ces témoignages. Je me sens moins seule. Même si on essaye de se dire que si la grossesse s’est arrêtée c’est sûrement qu’il y avait un problème. Nous après avoir accepté que cela serait une grossesse jumelaire, on a appris que j’allais faire une fausse couche car les bb ne se développaient pas correctement. Alors oui c’est mieux que dame nature ait tt stopper si qq chose n’allait mais après la douleur physique, vient le psychologique. Les quelques personnes qui savent pour la fausse couche n’ont pas l’air de se rentre contre de la douleur et des doutes qu’elle entraîne. Aujourd’hui, nous souhaitons toujours qu’un petit bout pointe son nez un jour mais en même temps, je sais déjà que nous serons très angoissés le jour où cela arrivera. Courage à toute pour ces moments difficiles qui laisseront place je l’espère pour toutes à des moments de bonheur
Opaline dit
Mon Dieu comme je comprends …. J’ai l’immense chance d’avoir aujourd’hui 2 puces formidables, mais on a du en passer par plusieurs fois par des FC à répétitions et à chaque fois les mêmes remarques « ba alors ? c’est pour quand le bébé / le deuxième ?? » / « vous avez perdu le mode d’emploi ? » / « allez faut s’y mettre hein ! »
Il faut, il faut, il faut …. et autours les annonces de grossesse qui se multiplient, avec des choses entendues du genre « ça a pris du 1er coup on est très heureux ! » et encore l’entourage qui en rajoute « ba et vous alors ??? »
Une ois dans la famille de mon mari j’ai craqué et j’ai hurlé « entre VOULOIR et POUVOIR il y a une immense marche qu’on arrive pas à franchir ! Maintenant c’est bon ?? On peut être tranquille sur le sujet ??!! » Ça a créé quelques histoires mais même si je m’en veux par rapport à mon mari, ça a été radicale ! Et certaines personnes se sont même excusées … je sais que les personnes ne pensent pas à mal en disant tout cela mais de toute façon, je vois pas en quoi ça les regarde ! Chacun planifie comme il le souhaite …
Et ce n’est pas fini ! Notre 2nde fille a à peine 3 mois et on entend déjà « bon ba maintenant va FALLOIR tenter le garçon hein ? »
Bref il n’y a pas de solution miracle et c’est là le drame des FC … si on en parle pas on subit les pressions, si on en parle on s’expose à la pitié et la gêne …. à chacun de choisir sa punition la « moins pire » ……
jacq emilie dit
je te comprends on a perdu 6 bébés avant d’avoir notre petit bonhomme….
on était pas marié ,je mettais le bébé avant le mariage par ordre d’urgence car j’avais un très mauvais pressentiment …
même en l’ayant vécu il m’est trés difficile d’avoir le mot juste face à des amis dans des cas similaires au notre ,car chacun est agressé de façon différente et vis la chose de façon à part entière ….
j’espère juste que pour les couples en galère une aboutissement heureux et rapide va pointer le bout de son nez…