Cela fait depuis 3 ans que F. et son chéri essaient de faire un bébé. Si au début l’espoir était toujours présent, il a vite fallu se rendre à l’évidence et constater qu’une PMA était inévitable. Piqûres, rapports programmés… « mais faut pas y penser ». Voici son témoignage :
PMA, piqûres, mais « faut pas y penser »
En ce qui nous concerne, notre projet bébé a démarré avant le projet mariage, soit dans le premier semestre 2012. Je disais à l’époque « j’suis sûre que j’ai un problème, pour toutes mes copines ça a marché du premier coup nickel donc moi ça va déconner« , mes copines me rassuraient (normal c’est mes copines !), et je me rassurais moi même en me disant « probablement l’angoisse de toute femme d’avoir un quelconque problème« . Donc rendez-vous chez le gynéco, avec un stress énorme bien sûr. Et en 5 min (alors qu’aucun médecin jusqu’à maintenant n’avait jamais rien vu !), il me détecte des kystes sur les ovaires et il me dit que le projet bébé n’est pas impossible mais que le parcours va probablement être plus long. Même si je me rappelle encore qu’il s’était voulu rassurant, je suis ressortie de là comme vous vous en doutez en pleurs et dépitée. De là nous essayons, sur ses conseils, de continuer les essais tranquillement sans se prendre la tête et moi de perdre du poids, mais autant vous dire qu’avec la pression du « ça marchera peut-être si tu perds des kilos« , eh bien je n’ai quasiment pas fondu !! Puis en 2013, lors du concert des Enfoirés à Paris, arrive la demande tant attendue en mariage. Youpi, je vais me jeter corps et âme dans un autre projet, je ne serai plus obsédée que par ça (parce que oui ça devient une obsession avec des tests de grossesse quasi mensuels !) et du coup je me dis que forcément ça marchera mieux ! Alors les semaines passent, on continue les essais en calculant que pour rentrer dans ma robe il faut que je tombe enceinte à telle date limite, et à l’époque bien sûr je suis persuadée que j’aurai accouché LARGEMENT avant le mariage… mais que nenni !! Les mois passent mais toujours rien et arrive un moment où on se dit qu’il faut vraiment faire une pause bébé.
Alors on remet les méchants bouts de latex et on patiente avec les préparatifs de notre mariage qui nous prennent peu de temps grâce à notre super organisatrice. Le mariage passe et le soir même on enlève le latex, trop contents de redémarrer enfin les essais, et avec un petit espoir que s’il pouvait être conçu pendant la nuit de noces, ça serait beau ! Mais voilà, notre mariage a eu lieu le 21 juin 2014, nous sommes à un peu plus d’un an et toujours rien. Alors certes, nous sommes maintenant pris en charge en PMA (le mot qui fait à la fois peur et qui rassure en même temps), mais depuis 2012 que ce projet nous trotte dans la tête, ça commence à faire très long. Le suivi PMA a démarré cette année seulement parce que bien sûr les rendez-vous sont longs, et encore que nous avons la chance que ce soit un gynéco à l’hôpital à côté de chez nous qui est spécialiste ce qui nous évite d’aller jusqu’au centre spécial PMA où les délais sont encore plus longs (je n’ose même pas imaginer du coup !). Depuis, c’est test sur test où nos émotions sont mises à rude épreuve. Après un premier test ultra négatif avec un résultat de 0 petit chéri, c’est l’effondrement. On envisage une possible stérilité de doudou. Puis 2 ème test plus tard qui révèle que tout va bien chez doudou. Soulagement, sentiment de culpabilité puisque c’est moi qui ai le problème… L’ascenseur émotionnel quoi ! Et actuellement premier traitement avec des piqûres quotidiennes (à ce moment là finie la peur des aiguilles, y’a plus le choix !). Et écho tous les 4 jours depuis 2 semaines pour guetter l’ovulation et programmer le câlin pour encore un nouveau test (romantisme vous avez dit ?). Et bien sûr un jargon médical qui fait peur « une forme de STERILITE plutôt banale et facilement contournable » (ouais enfin stérilité quand même en un sens !).
Bref, voilà tout mon parcours que j’avais depuis longtemps besoin d’exprimer quelque part mais que je me refusais à balancer sur un quelconque blog de jeunes mamans. Il y en a toujours qui trouvent à répondre que pour elles c’était pareil et que le meilleur moyen pour que ça marche c’est de ne pas y penser… Je ne peux pas ne pas y penser ! Je fais des piqûres tous les jours, j’attends que le médecin me déclenche par une autre piqûre mon ovulation pour qu’il me dise « à telle heure vous avez votre câlin pour ensuite aller vous faire prélever au labo dans les 2 heures qui suivent« … Comment ne pas y penser honnêtement ?? Alors oui je suis principalement heureuse pour toi parce que je sais que trop bien ce qu’est l’attente, mais je ne peux m’empêcher de ressentir un petit sentiment d’envie qui j’espère ne te blessera pas. Mais je suis plus heureuse tout de même pour toi et toutes les femmes qui, il me semble, méritent ce bonheur. Je suis éducatrice en protection de l’enfance et quand j’ai appris la grossesse d’une maman d’une ado que j’accompagne, maman qui consomme beaucoup de produits notamment alcool depuis longtemps, qui a une bonne quarantaine sans aucune situation stable et dont tous les enfants sont placés, à ce moment je me suis dit que la vie n’est vraiment pas juste.
Vous avez de soucis pour tomber enceinte ou vous avez eu des soucis et vous souhaitez venir en parler sur le blog ? Déposez-votre texte ici.
Ourida-N'djemâ Saidi dit
Parcours quasi identique… Injections dans le ventre pour le 1er essai, puis dans les cuisses au 2ème. J’avais dis à mon conjoint que si ça ne marchait pas, on ferait une pause car mon corps en avait marre des piqûres et des hormones qui ne sont pas les siennes. Quand tu vois toutes tes amies ou collègues annoncer leur grossesse et qu’on te dit « n’y pense pas » ou « c’est dans la tête » , il faut arrêter de dire ça… car dans mon cas, syndrome polykystique + peu ou pas d’ovulation, ce n’est pas un problème psychologue mais bel et bien physiologique.
Comme à chaque visite, je viens seule pour la prise de sang et l’écho. La sage femme me donne les documents pour patienter, les autres dames sont accompagnées alors pour attendre, je lis les résultats des prises de sang de ce cycle et là, je lis « suspicion de ménopause précoce ». Le choc car les internes ne te disent rien quand tu leur pose des questions. Je rentre à la maison et j’en discute avec mon conjoint, il me console comme il peut et on continu les 2 injections à faire (gonal-f puis ovitrelle) sans conviction pour ma part.
La semaine suivante, je reçois l’ordonnance pour le traitement et là, nouveau traitement… personne ne m’avait prévenu, il s’agit de la procédure pour faire la ponction. Je suis anéantie car je ne veux pas passer par cette étape, je ne suis pas prête (et aujourd’hui encore, je ne le suis toujours pas). La semaine d’après, retard de cycle donc je me dis « j’attends encore 1 jour » car la fois d’avant le cycle est arrivé quelques jours après. Le lendemain, toujours rien; je vais au labo sans motivation car je me dis que ça ne sert à rien. Le soir, je passe prendre les résultats et les donnent à mon conjoint (d’habitude, je regarde mais pas cette fois)…il lit les résultats, me regarde et ne dit toujours rien. J’attends désespérément un mot ou une expression, après 5 longues minutes il s’approche et me dit que je suis enceinte (après 3 longues années d’essai). Aujourd’hui, notre fils a 5 semaines.
Side dit
Merci pour cet article j’ai adoré il m’a fait beaucoup rire ( ce qui m’a fait du bien étant moi même passe par la ) le « faut pas y penser » on y a eu droit mais également « tu NOUS le fait quand le bébé » c’est bien connu on fait les bébés pour les autres !!!
Bises
Zahra dit
Merci pour ce témoignage. Comme je m’y retrouve!!! Comme je viens de dire a cheri, j aurai pu l écrire, tellement il nous ressemble!
Ça fait du bien de se sentir enfin comprise!!
Courage a toute pour ce parcours du combattant vers le bonheur!
Audrey dit
Bonjour à toutes,
Marièe depuis le 16 mai denier, avec Chéri nous avons décidé de lancer le projet Bébé en fin d’année (je passe des concours pour entrer dans la Fonction Publique et je ne voulais pas être enceinte de 8 mois pour passer les oraux). Comme beaucoup je me dis que tout va bien se passer et que je tomberai enceinte facilement. Quand j’imagine ou plutôt envisage les difficultés que nous pourrions rencontrer, j’ai une boule de stress qui me prend à la gorge.
Je suis complètement d’accord que les conseils du type « arrêt d’y penser » ne fonctionne pas et je les ai toujours trouvés absurde. encore plus maintenant que je connais le parcours qu’est la FIV. Comment ne pas Y penser quand on fait des piqûres tous les jours, des échos 2 fois par mois, que les rapports sont programmés ?
A toutes celles et ceux qui suivent ce parcours, je souhaite témoigner de mon soutien et de mon admiration, car vous ne perdez pas espoir. Un grand merci à celles qui témoignent tant pour délivrer un message d’espoir et expliquer comment ce parcours ce fait, que pour celles qui donnent de l’espoir parce qu’elles ont où auront prochainement, ce petit être pour lequel elles ont beaucoup investi et qu’elles ont voulus.
Betty dit
Ah mon dieu que je me retrouve dans cette histoire!
Essai bb pour nous depuis plus de 5 ans et croyez moi des « n’y pense pas Ca viendra tout seul j’en ai entendu des tonnes »!
Je ne suis pas ici pour me plaindre mais que cela fait du bien de parler de son parcours et surtout de ses peines et échecs! On se sent bien moins seuls!
Notre parcours PMA a débuté en janvier 2013: 1ère IAC car cause d’infertilité inexpliquee!
Début chaotique car a la première echo on me découvre des kystes que l’on me retire le mois suivant! Pause de quelques mois ou l’on m’assure que tout ira bien mieux ensuite!
2 eme IAC échec ainsi que la troisième!
On tente une dernière et la résultat ++++ sauf que fausse couche au bout de trois semaines! Je culpabilise toujours aujourd’hui de cet échec et je me dis que j’ai perdu notre Bb!
On décide de faire une pause de qq mois pour me remettre psychologiquement de tout Ca mais aussi physiquement!
Septembre 2014: 1ère fiv 9 ovocytes ponctionnés bon nombre me dit on ! Chouette! Sauf que 0 ovocytes fécondes!!! Je descends en enfer!!!!
Je ne comprends pas !
Nous faisons une nouvelle pause cette fois ci pour le mariage qui a lieu en septembre 2015!
Dénoues de patience on a fait une nouvelle tentative début juillet de cette année mais en icsi!!! Nouvelle chute mais d’un immeuble cette fois ci car sur 6 ovocytes ponctionnés 1 mature et 0 fecondé! Je tiens à préciser que nous avons basculé en protocole icsi pour la seconde tentative!
Nous sommes anéantis ! Nous n’avons aucune explication ! Les médecins se veulent rassurants mais j’y crois de moins en moins!
Nous nous marions dans 51 jours et pas une journée ne passe sans que je pense a ce bb ( celui que j’aurai du avoir et celui que je n’aurai peut être jamais!
Alors messieurs et mesdames les « n’y pense pas » ou les « tu n’as pas peur des nausées pour ton mariage » vous pouvez vous les mettre bien la ou je pense car je m’en foutais d’être malade pour mon mariage! Je souhaitais juste une chose dire a mon mari tu vas être papa!!!! 🙁
Et voilà je pleure comme une madeleine lol
Merci pour ces témoignages et ces soutiens qui sont anonymes mais qui sont tellement nécessaires quand on se sent incompris!
Je souhaite a tous et à toutes de beaux +++ et je vos projets d’amour et d’enfants se réalisent!
Lola dit
Berry, je me reconnaît dans tes écrits! Cela fait moins longtemps que vous que nous essayons, 2 ans et demi, et moi aussi les « c’est psychologique tu verras », ou autres « n’y pense pas ça va arriver j’en suis sûre » bienveillants me donnent des pulsions de rage que je maîtrise tant bien que mal…
On se dit que la vie est injuste parfais, la nature aussi c’est sûre, mais on n’y peut rien et on reste là, nous, éventuels futurs parents « infèrtiles? », à essayer d’avancer, de garder une vie normale et de ne pas y penser, oui car malgré tout on essaye, si! si! Promis!
Bref, courage Betty, et toutes les autres, dans cette course injuste et inégale vers le monde merveilleux de la maternité…
<3
Laura dit
Oh combien je te comprends!! Et combien je me dis tous les jours que la vie est injuste! Pour moi, ça fait 2 ans que nous faisons des FIV qui ne marchent pas, et on me dit aussi de perdre du poids, mais forcément je suis tellement mal que je n’y arrive pas non plus… C’est vraiment dur…
Plein de courage a toi, il faut se soutenir avec celles qui en passent par là aussi…
Eva dit
Chère F.,
Bats-toi, bats-toi comme une lionne, tu as beaucoup de courage! Et quand ton mari ou toi fatiguez, quand ton entourage se montrera blessant sans le vouloir, pense que nous sommes de nombreuses inconnues à te soutenir, à t’encourager! Je ne connais pas l’enfer de la PMA, mais une amie l’a traversé, et j’admire chacune d’entre vous qui avez fait le choix de vous battre, vous êtes incroyables!
Kierane dit
Cela ne change rien de ne pas y penser ou d’y penser… C’est très éprouvant, et la confiance et l’estime qu’on se porte en prend un sacré coup.
Je vous souhaite énormément de courage et je vous envoie pleins de bonnes ondes.
Et comme on dit avec une amie qui n’arrive pas non plus à tomber enceinte : la vie est une pute, c’est tout ! (très glamour je sais, mais quand on voit que certaines tombent enceinte en claquant des doigts et quand nous on en veut un, c’est très très très douloureux et difficile à vivre…)
Weena dit
J’aimerais témoigner des encouragements à toutes les futures-maman en pma.
Ma maman a une malformation utérine et n’ovulait pratiquement pas. Ils sont donc partis immédiatement sur un parcours pma, avec piqure et rapport programmé … et elle est tombée enceinte dès la première stimulation ovarienne de jumelle, ma soeur et moi ^^.
Tout ça pour dire, que ça ne sert à rien de « ne pas y penser », mais qu’il faut garder l’espoir, les rapports programmés peuvent déboucher sur une jolie nouvelle 😉
Aurel dit
Bonjour,
J’ai eu un parcours à peu près identique, et je sais combien c’est dur. Ovaires polykystiques également, parcours de PMA, heureusement assez court pour moi. Juste avant de passer à l’insémination, je suis tombée enceinte, le plus naturellement du monde… Pour le 1er, et le 2e…
Mais oui, c’est dur, et l’entourage ne facilite pas les choses. Il y a les réflexions, qui se veulent bienveillantes, et qui sont en fait profondément blessantes.
Ma maman : « Mais enfin ma chérie, il n’y a aucune raison que tu aies un problème » (2 cas de stérilité dans la famille quand même)… Elle a insisté pour me donner sa dernière écho des ovaires pour que je la montre à mon gynéco. Bon, ben il a rigolé, et m’a répondu que des ovaires d’une femme de 60 ans, on ne peut plus voir du tout s’ils sont polykystiques ou pas…
Ma « meilleure copine » : « De toutes façons, c’est pas en y pensant tous les matins que ça va marcher ». Et quand je lui ai expliqué qu’il y avait piqûre tous les jours pendant 10 jours, médocs les autres jours, écho tous les mois – deux fois -, et qu’on faisait câlin sur commande… Ben elle a plus rien dit. Ah si, elle a eu le meilleur des conseils : « Tu devrais lancer une procédure d’adoption. Si tu fais semblant de tirer un trait sur ton projet bébé, ton inconscient va aussi tirer un trait et tu tomberas enceinte… » WTF ???
Et même mon mari a parfois des réflexions dénuées de toute sensibilité : « De toutes façons, tu es tombée enceinte à chaque fois que tu as arrêté de te prendre la tête. Quand tu cogites trop, ça foire. » Chéri, tu as l’Award du Meilleur Soutien de l’année !!!!!
En conclusion, je crois que ton histoire parle à beaucoup de femmes, malheureusement pas celles qui t’entourent… Mais beaucoup vivent ou ont vécu la même chose que toi.
Ne jamais, jamais perdre espoir.
<3
Alison dit
Petit message d’espoir à toutes les PMettes!
Moi OPK (règle 2 fois par an et ovaires bourre de kystes) Doudou pas de zozos viable et mobile!
1fiv icsi négative
4 mois plus tard la 2 eme fut la bonne! Je suis enceinte de 19 sa.
Je vous souhaite à toutes du courage dans cette épreuve plus que difficile et de beaux +++ à la clef!
Val dit
Chère F,
Ton témoignage est poignant et je sais à quel point le désir d’enfant peut être obsédant. Tu es très courageuse et ton mari et toi devez être une super équipe pour affronter toutes ces difficultés! La vie n’est malheureusement pas juste, mais la roue tourne et un jour tu auras toi aussi ton petit rayon de soleil…
Opale dit
Mon parcours ressemble beaucoup à celui de F.
Mariage prévu pour juin 2012. En janvier 2012, rupture de stock de pilule, mal géré mais ça nous aura servi car bizarrement mes règles n’arrivent pas. Un test, négatif (comme beaucoup d’autres ensuite) et un rendez vous chez ma gynéco. Elle m’a aussitôt découvert des OPK (ovaires polykystiques). Je n’ovule pas correctement. Trop apparemment mais les micro kystes bloquent l’ovulation et ça entraîne une hyperstimulation ovarienne. Pareil, on m’a conseillé de perdre un peu de poids mais n’étant pas en surpoids c’était délicat. J’ai perdu 3kg avant le mariage mais toujours rien. Passé le mariage, nous avons commencé les traitements. Duphaston, Clomid, … entrecoupés de pauses parce que comme F. on nous disait de « pas y penser ». Je ne supportais pas bien les médicaments. Nous avons alors décidé de voir d’autres spécialistes. Au total, nous avons dû consulter une dizaine de gynéco différents. Tous s’accordant à dire qu’on y arriverait … oui mais quand ???! L’un d’entre eux me proposera même un traitement anti diabétique alors que je n’ai aucune trace de diabète … !
Fin 2013, un premier gynécologue me parle d’une intervention, le driling ovarien, qui consiste à faire des trous dans mes ovaires pour que l’ovulation se fasse correctement.
Je consulte un second spécialiste qui confirme. Une intervention est donc prévue pour août 2014.
En septembre 2014, retour des règles, quel bonheur !! On y croit à nouveau. Le réglage est chaotique. Deux périodes de règles en quinze jours puis une nouvelle à cinq semaines. Ensuite plus rien. On est dépité !
Mon chirurgien nous conseille alors une stimulation en PMA pour « donner un coup de pouce » à mes ovaires. Nous y allons à reculons. Moi surtout. Je suis tiraillée entre la culpabilité et l’épuisement. Et les « Arrête d’y penser, ça viendra tout seul » me mettent hors de moi.
Nous prenons rendez vous pour le 27 janvier 2015. Quelques jours avant j’ai de légers saignements. J’en fais part au gynécologue qu’on rencontre pendant qu’il rédige l’ordonnance de stimulation. Il me dit alors : « Oh ben rien de grave. Si vous étiez enceinte, il faudrait surveiller ». Et il ne cherche pas plus loin. Pourtant cette phrase trotte dans ma tête. J’en parle à Chéri qui est lui aussi surpris qu’il ne nous ait pas proposé un test ou une écho de contrôle.
Trois jours après, Chéri ne tient plus et me propose de faire un test. Il avait raison ! Je suis enceinte depuis le 6 janvier 2015.
Alors non ça ne change absolument rien d’y penser ou de ne pas y penser ! Il faut surtout beaucoup de courage et protéger son couple dans les épreuves qui nous attendent. Pour nous le miracle aura eu lieu grâce à l’intervention. Pour d’autres, ce sera la PMA. Ne perdez pas espoir et surtout surtout, ne cherchez pas « à ne plus y penser ! »