![salon de alliance](https://lamarieeencolere.com/wp-content/uploads/2024/09/mariage.gif")
N. A fait une fausse-couche il y a quelques années. Culpabilité, angoisses et puis l’attente d’enfin retomber enceinte un jour. Voici son témoignage :
{Témoignage} Retomber enceinte après une fausse couche
Ma première grossesse était inattendue. je ne sais pas pourquoi mais j’étais convaincue que je devrai galérer avant de tomber enceinte. Or j’étais à l’époque réglée comme une pendule et juste 1 jour de retard m’a fait dire « tiens tiens »… et bingo. Beaucoup de joie mais j’avais une sensation bizarre, je n’arrêtais pas de parler à mon ventre en lui disant « on en profite le temps que tu seras là« . Je devais déjà savoir qu’il n’allait pas rester… Les circonstances de la fausse couche n’étaient pas idéales. A l’époque je travaillais à 250 kms de mon chez moi et donc de mon mari. J’ai fait ma fausse couche au travail. (J’ai rencontré mon nouveau DRH en sortant des toilettes, en larmes). Je n’arrivais plus à parler et en même temps je me disais que c’était normal. Mon chéri me disait que c’était notre coup d’essai et que le prochain serait là, que ce n’était pas grave vu que ça ne faisait que 2 mois qu’on essayait. Heureusement, j’avais prévenu l’une de mes collègues qui s’est occupée de moi.
Travaillant dans un hôpital, c’est une sage-femme avec qui je travaillais qui m’a auscultée pour vérifier que c’était une fausse couche et pas une grossesse extra – utérine… moment intime délicat. Et le plus dur, être seule, sans mon mari. Quand je l’ai appelé en larmes je me suis excusée de ne pas avoir été capable de garder son enfant. Bah oui, je n’étais vraiment pas douée. Les autres, elles, elles gardent leur bébé, moi je n’y étais pas arrivée. Puis j’ai appris qu’une femme sur 4 fait une fausse couche. J’en parle autour de moi. Et les langues se délient. Ça fait du bien d’entendre qu’on n’est pas si seule que ça. La culpabilité vient tellement facilement. Je faisais 4 heures de transport par jour. Le week-end avant la fausse couche, il y avait eu un problème de train et je suis restée des heures debout à piétiner sans compter un aller-retour loin de chez moi et un concert en sautant dans tous les sens, en m’éclatant quoi. La sage-femme m’a dit que ce n’était pas la cause de la fausse couche et que ça m’a peut-être évité une fausse couche médicalisée (l’aspiration). M’enfin c’était difficile d’entendre ça. A ce moment-là, on était à 1 an du mariage donc on a fait attention aux dates afin d’éviter le gros bidou le jour J. On a eu d’autres projets en tête (le mariage et mon concours). Je me disais que c’était bien car j’aurai l’esprit occupé à autre chose. Mais on n’utilisait pas de contraception. Bah non « On ne sait jamais, des fois que…« . Alors, tous les mois, le » des fois que… Peut-être que… » se transformait en crise de larmes. Mon mari ne comprenait pas. Mais tous les mois je revivais cette fausse couche. Plein de symptômes de grossesse (même ma gynéco y croyait) mais toujours ce même échec. Ma meilleure amie qui pleurait avec moi parce que c’était injuste. Puis mon chéri m’annonce que son petit frère va devenir papa, j’explose en larmes. Trop dur d’entendre que les autres y arrivent et pas nous. « Mais ça arrivera ! » Mais bien sûr, c’est tellement facile ! « Oh bah tu sais, il suffit d’une seule fois ! Ah ah !« … Donc on n’est vraiment pas doués… Le verdict tombe aussi : fibrome sur l’utérus, des ovocytes fainéants (mais boostez-vous quoi ! Vous faîtes quoi de vos journées, sérieux les gars !) et nodules d’endométriose. Paf. Pif. Pouf. Monsieur aussi doit vérifier ce qui ne va pas et je fais en plus un IRM. Sauf que j’étais en plein passage d’oraux mon concours, j’avais aussi un entretien d’embauche. Stop. On verra ça plus tard. Ah tiens, j’ai réussi le concours. Oups, je dois aller dans une autre ville pendant 1 an. Bon bah… On fait quoi ? 2016 sera une meilleure année pour prendre du recul sur les examens. On a à peine 30 ans, c’est faisable…
Et vient le saint jour où on calcule. Nan c’est pas possible. Insomnies (« et si… nan nan c’est pas possible« ). N’étant pas chez moi la semaine, j’en parle à une personne de confiance. Elle m’incite à faire le test. Le + s’affiche. Nan. Nan. Nannannannan. C’est pas possible. Pas cette année où je suis en formation, où mon mari vient tout juste d’avoir une promotion… nan nan. Bah si. Alors j’ai attendu mon homme avec une bougie rose et une bougie bleue allumées. J’ai fait un petit mot car les dates correspondaient à 1 mois près à nos noces de coton. J’ai emballé le test de grossesse. Gros blanc mon homme. « On avait dit pas cette année pourtant ? » « Mais quand t’as pris rdv avec la gynéco tu le savais déjà alors ?« … Plein de questions et en même temps du soulagement. La bonne nouvelle arrive comme un miracle et on met un temps fou à réaliser ce qui nous arrive. Un tel bonheur ne nous est pas autorisé normalement. Cette joie est indescriptible et finalement on commence enfin à l’apprécier, à bouquiner (je m’autorise enfin à lier les pages sur les grossesse sur Facebook…). Du changement en perspective. EN-FIN !!!
Vous souhaitez témoigner sur le blog ? Déposez votre témoignage ici.
Bonjour,
Nous sommes en décembre 2018 et j’ai eu la curiosité de relire mon témoignage laissé il y a 3 ans et demi sur le blog… !
Je découvre ton témoignage et m’excuse de ne pas y avoir répondu (faut dire que je n’en ai pas été avertie 😅).
Entre ma fausse couche et ma 1ère grossesse menée à terme, il y a eu 2 ans.
Je suis aujourd’hui enceinte de notre 2ème enfant, qui a mis seulement 3 mois à arriver… l’ironie de la vie !
J’espère que depuis ce commentaire, vous avez eu un joli + voire plusieurs !
J’ai l’impression de lire mon histoire ma vie en ce moment ca coïncide ou presque … ou presque car moi je ne suis toujours pas enceinte . Enceinte au 2 eme cycle d’essais … Fausse couche a 7SA … et depuis plus rien . Des test tous aussi négatifs les uns que les autres …. des symptômes qui s’avèrent être dans la tête … quel chance tu as . Je t’envie à l’heure qu’il est . Ou je vient de revoir encore un – s’afficher sur le test ..
Bonjour, ton témoignage m’interpelle et la façon dont tu le racontes me met du baume au coeur.
Combien de temps après as tu réussi à retomber enceinte ?
Bonjour,
Des histoires différentes, mais tout aussi touchantes qui nous rappellent que dame nature est la. Un desir de grossesse. … la procréation médicale, les piqures. .. puis un début de grossesse, une écho, puis 2 puis l echo du premier trimestre. … un tri test mauvais. …et une grossesse qui s arrête… Rien de plus dur qu une grossesse qui s arrête trop tôt. .. à peine le temps de réaliser que ca s arrête net…. et après? On n oublie pas. .. la grossesse suivante, on n y croit pas on a peur que cela s arrête. … Et pourtant aujourd’hui j ai un enfant! Courage mesdames il faut y croire…
J’ai l’impression de lire mon histoire…
Bravo pour ce beau témoignage…
La fausse couche, je connais aussi, comme une femme sur 4.
Je suis aujourd’hui enceinte de mon troisième enfant, je suis à 11SA et pourtant j’ai toujours cette énorme inquiétude en moi car je revis souvent ce qui s’est passé… Fausse couche à 10SA donc curetage, contractions et tout ce qui s’en suit. Une douleur autant physique que psychique qui restera toujours dans un coin de ma tête.
Certe ce bébé n’était pas attendu (ce n’était pas le père de mes enfants, c’est mon petit ami précédent il y bien longtemps maintenant) mais je commençais à m’attacher à lui surtout lorsque j’ai pu entendre les premiers battements de son petits coeurs… la veille de son décès.
Bonjour,
tout d’abord un grand merci pour ton témoignage qui m’a interpellé ce matin dans mon actualités facebook , ce sentiment d’avoir quelqu’un qui à pu ressentir la même chose que moi..
depuis jeudi passé je me traine au boulot et me force a sortir, enfin mon entourage me propose pas mal de sortie pour me « changer les idées » car oui jeudi devait être une super journée , celle de la 1ère écho celle ou mon doudou et ma maman on prit congé spécialement pour voir le petit bout qui se logeait là depuis 9 semaines…
Je vous remet dans le context le 12 mai nous décidons mon doudou et moi que la fin de ma plaquette de pilule tombant sur un 12 est un signe (oui nous nous sommes mis ensemble le 12/12/2012) ça fait des mois qu’on en parle en attendant le bon moment et la signe du destin il est temps pour nous de le faire ce bébé, mise en garde de mon généraliste , Mademoiselle il vous faudra bien 1 an avant de tomber enceinte et que tous les effets de la pilule disparaissent… euh ok pas de souci moi qui suis réglée tip top comme il faut je me dis qu’on verra bien.
16juillet premier jour de règles rien ne se passe je me dis ça y est c’est bon je suis enceinte sachant que certains symptomes s’étaient déjà manifestés je me rend donc chez mon généraliste qui me dit que j’ai certainement un ulcère à l’estomac suite a l’annonce de la faillite de la société dans laquelle je travaille elle me fait une prise de sang à contre coeur et me dit d’appeler le labo le soir même afin de savoir si je peux prendre le traitement pour cet ulcère… j’appelle le labo a 20h30 le coeur battant a 100 à l’heure il me dit que c’est positif mais vraiment très faible donc certainement au tout début… je passe de la surexcitation à l’inquiétude me demandant ce qu’il entend par très faible… 2jours plus tard je retourne chez mon généraliste qui me dit que ce résultat pourrait signaler une grossesse qui ne sera pas évolutive et qui finira en fausse couche ou bien que mon cycle a été retardé elle me refait une prise de sang car selon elle le taux HCG double de jour en jour sauf que c’est veille de jour ferié et qu’elle part en vacances il faudra donc encore patienter 4jours avant d’avoir le taux…
Le jour J arrive et il me faut prendre mon courage à deux mains pour rappeler le labo j’ai une secrétaire en ligne qui me dit que mon taux a augmenter mais il n’a pas doublé comme m’avait dit mon généraliste, nouvelle angoisses et moi qui suit en pleurs car elle ne revient pas avant le 12 aout et je ne veux pas attendre dans l’angoisse encore autant de temps… Ma maman appelle donc une amie a qui elle envoie les résultats et elle nous dit de ne pas nous inquiéter qu’au début de la grossesse les taux ne peuvent pas être des milles et des cents je me calme donc et prend rendez-vous chez la gyneco histoire d’avoir enfin l’avis d’un spécialiste…
pas de place avant le 20 aout il faut donc patienter pendant ce temps la symtomes continuent je me dis que finalement tous ce passe bien mais je ne peux vivre ce début de grossesse serainement je n’ose pas me réjouir et cela impact la relation avec mon doudou qui ne comprend pas mon stress pour lui tout ira bien il n’y a pas de raison… grosse incompréhensions et grosse engueulades rythme nos journées je pars donc quelques jours chez ma maman me reposer et me faire chouchouter car le stress n’est pas bon pour les femmes enceintes…
jour de l’écho arrive , j’ai mal dormi et me suis imaginée tous les scénarios catastrophe possible et imaginable je vais donc à la visite avec beaucoup d’angoisses… et la le verdict tombe je suis bien enceinte, il y a la poche des eaux avec le placenta mais pas la moindre trace d’embryon, je suis bien enceinte et mon corps fait son travail mais il y a des chances pour que se soit un oeuf clair … je ne parle pas ne réagis pas je vois le visage de ma maman et mon doudou se décomposer mais moi je n’arrive pas à exprimer quoi que se soit, elle me dit de revenir ce jeudi voir si on s’est trompée dans les dates du cycle mais si ce n’est pas le cas il faudra procéder à un curretage car mon corps ne semble pas prêt à laisser partir ce placenta vide par lui même…
Je suis donc à ce jour toujours et encore en stress et sans réponses je ne sais pas ce qui nous attends et n’ose espérer « une nouvelle » miracle pour jeudi… Je ne savais même pas qu’il était possible d’être enceinte de « rien » et selon mes proches je devrais me dire que je n’ai pas perdu de bébé vu qu’il n’a jamais vraiment été là… comme si je n’avais pas vraiment le droit de prendre ça comme une perte
Les même sentiments que toi de culpabilités font surface et je me dis que quelque choses ne va pas chez moi, heureusement le doudou a repris ses esprits et se comporte à nouveau comme le prince charmant qu’il a toujours été…
Je reste donc dans le néant à me trainer jusqu’à jeudi et si la mauvaise nouvelle tombe je ne sais pas si un nouvel essai bébé sera dans l’immédiat vu le niveau de stress que j’ai accumulé depuis 2mois et demi…
toutes nos histoires sont différentes mais nous partageons toutes ce sentiment d’être impuissante et finalement c’est à la nature de faire son travail… on a pas vraiment le choix …