Il y a quelques jours encore je ne connaissais pas ce terme « mamange » désignant les femmes ayant perdu un enfant pendant leur grossesse ou le début de leur maternité. Elisabeth a malheureusement vécu cette épreuve il y a quelques temps. Voici son témoignage.
{Témoignage} Un tabou, les mamanges
A 24 ans, je suis mamange. Lorsque j’ai traversé cette épreuve je cherchais des témoignages, mais je ne trouvais rien qui me redonne un peu d’espoir… Je ne trouvais que des mamanges au fond du trou, qui n’avaient plus d’espoir, plus d’envies… Alors aujourd’hui je voudrais simplement partager ce moment, non pas pour plomber le moral de toutes les futures mamans, mais pour montrer que malgré la douleur on peut rebondir.
Lorsque j’étais à 17 SA, j’ai perdu du sang… Diagnostic, un hématome sur le placenta. Malgré la gravité de la situation je me dis que je vais me reposer, en faire le moins possible et que tout rentrera dans l’ordre… Mais pendant 6 semaines j’ai fait hémorragie sur hémorragie, les membranes se sont fissurés et je perdais du liquide amniotique. Malgré tout, je gardais espoir, bébé continuait une croissance normale. Mais voilà à 23 SA j’ai fais une grosse hémorragie, j’ai été hospitalisée. Résultat le col était ouvert à un doigt et je n’avais quasiment plus de liquide amniotique. On m’a gardé toute la nuit en attendant de voir le médecin le lendemain. Ayant perdu énormément de sang pendant ces six dernières semaines, on a dû me transfuser 4 poches de sang. Le lendemain on a vu les sages-femmes, pédiatres et psychologues qui nous expliquent en gros la situation. Dans une semaine on pourra prendre le bébé en charge en tant que grand prématuré. Mais cela comporte des risques. On en a discuté beaucoup avec mon mari, la décision étiat prise, nous voulions stopper cette grossesse, les risques pour le bébé étaient trop grands, même si nous attendions une semaine ce ne sera un cadeau pour personne, le bébé risquait de ne pas survivre, ou il pourrait avoir des problèmes de croissance. Et moi j’étais à bout de force. Au final, nous avons vu le médecin en fin d’après-midi, après une échographie et un rapide examen, on ne nous a pas laissé le choix, il fallait interrompre la grossesse car ma santé était en danger. J’ai accouché le 21 janvier 2015 à 20h30 d’un bébé mort né. C’était une adorable petite fille.
Alors vous devez vous demander comment on fait pour se relever après une épreuve aussi douloureuse ? Nous avons eu la chance d’être bien entourés, autant par les professionnels que par notre entourage. Bien entendu il y a toujours ceux qui ne savent pas quoi dire et qui fuient, mais peut-on vraiment leur en vouloir ? Nous avons la chance d’habiter en montagne, alors dès notre retour d’hôpital nous sommes allés marcher. Une semaine après, je rechaussais les skis. Deux semaines après je reprenais le travail. Nous avions décidé de ne pas nous laisser abattre, que nous étions jeunes et que nous devions nous battre et aller bien pour ce petit bébé qui n’a pas eu la chance de vivre. Aujourd’hui je suis de nouveau enceinte, de 14 SA. Pour le moment tout va bien, je continue de penser tous les jours à ce petit bébé parti trop tôt, mais je n’y pense qu’avec tendresse et amour. Je n’ai pas peur pour le futur, je suis sereine et je suis persuadée qu’en janvier nous pourrons accueillir un bébé en pleine forme. Alors voilà, à toutes les mamans et futures mamans qui traversent des épreuves difficiles, gardez espoir, continuez de rire et de vivre, pour eux…
Vous souhaitez poster votre témoignage sur le blog ? C’est par ici que ça se passe.
Beyler dit
Je suis mamange d’une petite Aëlle dont le coeur à cessé de battre à 17 semaines de grossesse, sans raison connue pour l’instant . Elle est née le 17 septembre 2017, et depuis je n’ai plus goût à rien, et plus aucune patience pour mon grand de 2 ans, qui ne comprend pas l’état de sa maman… J’ai heureusement été très bien accompagnée à l’hôpital de Rennes.
Cloarec dit
Bjr future mamange d’une petit loane . IMG a 26sa car plus au espoir de pouvoir sauver notre pepette. Elle a une hernie diaphragmatique aggrave par d’autre malformation . S’éteindra le 28/01/16 . Je suis effondrée !!!!
couvreur dit
Je suis également mamange depuis 1 mois…un petit yanis né à terme ..noeud au cordon au niveau du pied..j suis tellement mal ..j ressens un vide immense ..j m sens tellement responsable ..j n ai pas réussi à le protéger .. a t il souffert ? J suis partagée entre la peur, la tristesse et l envie de vite envisager nvelle grossesse ..peut on être maman sans son enfant ? Dois je laisser du temps ? Bon courage a ttes
Audrey-jade dit
Bonjour je suis la ma mange du commentaire précédent. Je suis de tout cœur avec vous. La vie nous ampute d’une grande part de nous. Le temps donnera de la douceur à cette souffrance silencieuse que nous garderons à vie. Tu peux nous retrouver sur le forum d’entraide nospetitsangesauparadis.com
Beaucoup d’entre nous ont tenu le cap grâce à ce soutien mutuel plein d’amour et de compassion.
Audrey dit
Bonjour,
Je suis Mamange depuis le 4 octobre. Une petite Jade dont le cœur a cessé de battre à 2 jours de son terme sans raison.
Un moment de joie s’est transformé en cauchemar. Vos histoires donnent espoirs qu’il y a un après et que c’est possible de vivre et recommencer malgré l’angoisse d’une nouvelle perte.
Le temps paraît une éternité et le moral fluctue a chaque seconde.
Je m’accroche à ces histoires qui finissent bien en en disant que deux êtres qui s’aiment profondément ont aussi le droit au bonheur.
Merci
Moraldi dit
Bonjour, je m’appelle Silvia. Voilà ce qu’il reste de moi: un corps et un prénom… tout le reste s’est envolé le 25 septembre 2015. J’ai perdu mon deuxième fils, Gabriel, à la 21ème semaine de grossesse. Mon premier fils, Ivan, a disparu le 31 juillet 2014. IL avait le même âge que Gabriel. Ils avaient tous les deux un spina bifida. Il semble que ce genre de pathologies soient excessivement rares donc la cause serait génétique… il n’y a pas de traitement pour cette maladie. Je ne serai sans doute jamais maman… je cherchais dans vos témoignages de l’empathie et de la compréhension car personne ne peut comprendre la profonde tristesse, la terreur, l’angoisse, la rage que l’on éprouve suite à une interruption de grossesse non désirée. Je retrouve ma douleur dans la vôtre mais ce que je me demande c’est pourquoi et comment reprendre sa vie lorsque l’espoir de fonder une famille est anéanti… j’ai l’impression d’être seule à vivre un cauchemar à répétition et sans fin…
MjJm dit
Ma soeur est spina bifida et oui c’est une maladie génétique mais avec un traitement avant la grossesse et pendant la grossesse il est possible d’avoir un enfant qui n’aura pas cette handicap courage à vous
Coralie .J dit
Très touchant !
Ma mange aussi <3 J <3
Anouchka dit
Tous ces mots sont si touchants…
Cela fera 3ans le 20 décembre que notre petit Soldat a rejoint les étoiles, il avait 7 semaines… Je ne sais pas si je suis une mamange, j’ai vécu la perte d’un enfant…
Je viens tout juste de créer un blog pour parler de lui, de son histoire mais aussi pour pouvoir échanger avec d’autres personnes qui ont vécu de près ou de loin de drame.
Il aurait eu 3ans le 30 Octobre prochain et je ne peux m’empêcher de me demander comment il serait aujourd’hui…
Voici donc le lien de ce blog encore très brouillon, mais qui me tient vraiment à coeur : http://petit-soldat.over-blog.com/
Belle journée
Anouchka
Noelle dit
Je suis également mamange, Nolan notre petit garçon est né le 16 novembre 2011 au terme de 26 SA. Nous ne savons pas et ne sauront jamais ce qui est arrivé.
Comme vous, nous avons fait le choix de reprendre une vie « normale » et après avoir reçu les résultats des tests génétiques (sans anomalie) nous avons décidé qu’il adviendrait ce qui pourrait.
Le 17 janvier 2012 nous apprenions qu’un nouveau bébé était lové dans mon ventre et après une grossesse qui s’est bien passée (malgré l’angoisse) notre petite Laélia a vu le jour le 01 octobre 2012, sa petite soeur Loane nous a rejoint quant à elle le 22 juillet 2014 (j’ai cru la perdre également, une violente hémorragie est survenue alors que j’étais enceinte de 3 mois) et aujourd’hui elle est là. Nous parlons souvent de Nolan a ses soeurs et même si les filles sont trop petites pour comprendre il est important pour nous que Nolan existe pour elles.
Cette terrible épreuve nous a rapproché, bien que nous ayons été entouré par nos amis et certains membres de nos familles, il nous été nécessaire de nous recentrer sur nous même pour faire notre deuil. L’équipe médicale a fait le maximum pour nous rendre cette épreuve moins pénible et je les en remercie aujourd’hui encore, même si effectivement il y a sans doute des progès à faire.
Ce qui nous fait le plus mal c’est que nos deux familles ne parlent jamais de Nolan, peut être se protège-t-il ou essaye-t-il de nous protéger. Lorsque nous abordons le sujet, il est souvent éludé et c’est dommage. Notre mésaventure et le décès de notre bébé ne doit pas être un sujet tabou, nous avons besoin d’en parler et personne n’écoute…
Chaque grossesse est un petit miracle, qu’elle dure ou nous, essayons d’en profiter un maximum malgré les difficultés des débuts. De même chaque enfant est un bonheur, qu’il reste, où qu’il soit amené à partir. Je vous dis ça avec le recul, il y a encore un an je ne vous l’aurais pas dis. Nolan bien qu’il soit parti a été notre bonheur, j’ai profité de la majorité des moments avec lui, je lui ai raconté des histoires, chanté des chansons, nous avons joué avec lui et rien ne nous enlèvera jamais cela, aussi peu de temps que celà ait duré. Nous l’avons aimé au delà de ce qui peut être mesurable et nous l’aimerons toujous. Il fait partie de notre histoire…
Alors à celles qui malheureusement sont (ou seront) soumises à pareille épreuve je veux envoyer un message d’espoir. Laissez le temps au temps… Ce qui est arriver ne doit pas vous arrêter… Croyez en vous… Souvenez vous des moments heureux (cette barre qui apparait, ce premier battement de coeur, la première image, le premier coup) et puisez s’y la force d’avancer.
Elisabeth je te souhaite une belle grossesse et un merveilleux bébé en pleine santé pour vous combler de bonheur encore <3
Laëtitia dit
Bonjour Noelle,
Je me retrouve dans votre histoire, vos mots.
Je viens de perdre mon petit chéri, il avait 3,5 mois qu’il a intégralement passé à l’hôpital (né prématuré, sans ait suivi de gros problèmes de santé). Les médecins ont finit par découvrir qu’il était atteint d’une forme rare de leucémie juvénile, cause de tous ces autres problèmes. Il s’est battu comme un lion mais c’était trop pour ce petit bonhomme.
Comme vous, nous avons pu profiter de bons moments avec lui, nous avons de jolis images dans la tête et dans le coeur et c’est ce qui nous aide à tenir aujourd’hui ; nous avons fait le maximum pour le lui (chansons, danser sur du jazz, bercer, massages et yoga) et nous n’avons pas de regrets du coup.
Antoine, à jamais vivant dans notre coeur.
Laëtitia
Laurène dit
Bonjour à toutes,
Je ne connaissais pas ce terme de mamange, bien que j’en sois moi meme une.
Nous avons perdu notre petite fille alors que j’étais enceinte de 24 semaines.
L’état civil propose de mentionner l’enfant dans le carnet de famille si les parents le souhaitent. Nous l’avons donc prénommée Marie, car nous voulions la placer sous la protection de la vierge.
Cette petite fille était atteinte d’une malformation au cerveau et aurait passé sa vie en maison spécialisée. Le problème c’est que cette malformation est peut etre génétique. Nous sommes en train de faire des analyses pour savoir si cela risque de se reproduire pour les autres grossesses ou pas…
Cependant, cette histoire nous a beaucoup soudé mon mari et moi. Il souhaite plus que tout au monde que je retombre enceinte rapidement (ce qui est également mon cas), quitte à ne pas avoir tout de suite le résultat des examens.
La douleur que nous avons vécu avant et après l’interuption de grossesse est telle que je ne souhaite jamais revivre un moment pareil. Il n’y a que le temps qui puisse effacer la douleur meme si ma petite Marie reste sans arret présente dans mes pensées et que j’essaye d’aller la voir régulièrement (sur sa tombe!).
je ne sais pas ce que nous dirons à nos futurs enfants, ni comment je vais réagir si je retombe enceinte, d’autant plus d’une petite fille!!
Je sais que la douleur est immense et que quelqu’un qui n’a pas vécu cette perte ne peut pas comprendre…d’autant plus que nous arrivons à un age où tous nos amis commencent à avoir des enfants (Il y avait 7 naissances de prévues, en plus de la mienne d’ici à la fin du mois).
C’est dur d’entendre les naissances des enfants de nos amis mais on se dit que notre tour est pour bientot!!
Bon courage à toutes les « mamanges »…de meilleurs jours sont à venir!
Laurène
Élodie B dit
comme je me reconnais dans tous vos témoignages… Je suis mamange depuis le 10 juillet dernier d’une petite Louise née à 26 semaines. Malheureusement pour moi le couperet est tombé sur ma tête le 23 juin dernier ou le gynécologue m’a annoncé que ma petite fille avait une grave malformation de la vessie et que malgré toutes les opérations possibles elle resterait handicapée à 50% toute sa vie, n’aurait pas d’enfant ni de vie sexuelle… Malheureusement cette malformation arrive à 1 enfant sur 40000…. La faute à pas de chance comme on dit… Depuis j’essaie de me reconstruire avec mon mari et espérons pouvoir reprendre rapidement les essais pour avoir un beau bébé en pleine forme…
emilie dit
maman ange six fois de suite, pour toutes celles qui n’y croient plus il ne faut jamais abandonner tant que le corps le permet car si j’avais renoncé la septième fois ne m’aurait pas donné un merveilleux petit garçon qui fait de notre vie ,la plus jolie des histoires de compte de fée …
« ils se marièrent et eurent un petit basile 😉 »
malthide dit
je suis également mamange depuis bientôt 3 ans. notre petit trésors était a terme … j’ai accouché en octobre 2012 d’un petit garçcon mort né.
par la suite je n’ai pas était suivie par des professionnels comme il se doit, c’est vraiment un tabou…. ce qui est vraiment dur . Heureusement que mon entourage et ma famille était présente car c’est grâce a eux que j’ai pu avancer , me reconstruire.
aujourd’hui je suis a nouveau maman d’un petit garçon qui aura 2 ans en décembre. la grossesse c’est très bien passée malgrès mes nombreuses crise d’angoisse et mon anxiété (peur de perdre a nouveau mon enfant). J’ai eu droit a un suivie « renforcé » a domicile car ne sachant pas de quoi mon premier était mort, ce qui m’a fortement rassurer
Aujourd’hui je suis une maman comblé, malgré de nombreux problèmes notement du au congé parental ( et oui nous sommes mamange mais aprés une nouvelle grossesse nous n’avons pas le droit au congé parental de 3 ans mais a 6 mois comme si c’était un premier enfant)
Savoir laisser au temps le temps pour avancer est le maître mot
lâcher le passé pour vivre dans le présent et voir le futur
Aurel dit
Je suis soeur de mamange et c’est tres tres difficile pour elle et ça l’a aussi ete pour nous ….
Nous avons ete en attente de bonnes nouvelles pendant 15jours apres la naissance et finalement Ce petit coeur est parti …
Ma soeur n’a pas ete suffisament bien suivi je trouve et je considere qu’il y a un gros tabou sur cette souffrance.
Par contre je trouve que la loi Leonetti est tres bien, elle a permit à ma soeur d’avoir un choix (horrible) mais un choix par rapport au vecu de son enfant.
malthide dit
bonjour, je suis mamange également depuis bientôt 3 ans …..j’ai accouchée a terme en octobre 2012 …… je n’ai pas était entourer comme il se doit par des professionnels qui m’ont laissée tomber…… par contre mon entourage ainsi que ma famille ont été très présent pour m’épauler et m’aider a remonter la pente. Aujourd’hui je suis a nouveau maman d’un petit garçon qui aura 2 ans en décembre. Ma grossesse s’est très bien passée même si je faisait de grosse crise d’angoisse a l’idée de le perdre. j’ai été suivie a domicile en surveillance « renforcé » car nous ne savions pas de quoi notre petit ange etait mort. Aujourd’hui tout va pour le mieux même si certain jours je n’ai pas le moral.
Beaucoup de gens fuient car ils ne savent pas quoi dire ou quoi faire. certains comprennent d’autre non.
Depuis cette épreuve, je ne suis plus sereine comme avant, mais on apprend et revivre et grâce a mon petit bonhomme c’est chose faite
Savoir laisser partir le passé, pour vivre le présent et imaginer le futur sans oublier son ange est dur mais avec le temps on y arrive
il faut savoir laisser le temps au temps ……
La dragonne dit
Bonjour ma douce,
J’ai moi aussi vécu cette douloureuse épreuve (j’en parle d’ailleurs sur mon blog en construction), nous n’étions pas entouré mais cela a soudé notre couple comme jamais, et j’essaie d’en parler au maximum autour de moi pour que cette épreuve ne soit plus un tabou.
Je te souhaite tout le bonheur du monde pour la suite 🙂
Caroline dit
Témoignage très touchant. Merci pour ce partage <3
Je vous souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle grossesse!
Aurore dit
Bonjour,
Je ne suis pas encore maman, il en reste un à convaincre !! mais je suis bouleversée par ce témoignage qui montre tant de courage. Un immense bravo à vous Elisabeth.
Etant photographe de bébé, je me prépare sans cesse à cela car même si pour toutes mes petites mamans, tout s’est toujours bien passé, je me dis que peut-être un jour, je serai « confrontée » cette situation et je veux savoir quoi faire et quoi dire. Car oui, cela n’arrive pas qu’aux autres…
Toutes mes félicitations Elisabeth pour cet heureux évènement à venir 🙂
Aurore
patoche-lyon dit
Coucou,
Je suis mamange aussi depuis 4 ans, et même si la cicatrice s’est refermée, elle sera toujours là. Il y a ma vie avant et ma vie après. Seules les personnes qui ont traversé la même épreuve peuvent comprendre un tel traumatisme. Être percutée par une voiture à contresens sur l’autoroute m’aurait fait moins mal, et surtout moins longtemps…
J’ai perdu ce premier bébé PMA à 29SA suite à une prééclampsie, complication de grossesse très fréquente. C’était une petite fille. Je suis moins jeune que toi, et les médecins m’ont conseillé de ne pas trop attendre pour d’autres enfants. J’ai mis ma carrière pro en stand-by.
La grossesse suivante (PMA aussi) sous très haute surveillance s’est très bien passée, il n’y a pas eu de récidive et j’ai un magnifique petit garçon.
J’attends actuellement une autre petite fille « maison » pour novembre, les médecins sont très optimistes mais je ne peux m’empêcher d’envisager le pire avant chaque rdv. J’ai bcp de difficultés à trouver un prénom, j’ai peur de faire un transfert de l’ainée vers la plus petite … Je suis très anxieuse et mon fils le ressent, vivement que ça soit fini.
Une fois qu’elle sera là, personnellement, je serai soulagée de mettre un terme à cette période de ma vie où j’ai porté mes enfants. Tourner la page. Et profiter de nouveau pleinement. Même si je me suis relevée, je ne serai jamais aussi sereine qu’avant !
Charlotte dit
C’est une touchante histoire, j’imagine que cela dot être quelques chose d’épouvantable et j’admire votre force et courage. Mais je pense que vous avez eu raison de vous reprendre à vivre « normalement ». Tout le bonheur du monde pour la suite 🙂
prettylittletruth dit
C’est tellement triste mais encourageant de voir des personnes qui surmontent cette dure epreuve 🙂