La grossesse de C. ne se passe pas très bien. Du coup sa gynécologue l’a arrêtée pour ne plus qu’elle travaille. Mais cela n’a fait qu’empirer les choses. Voici son témoignage :
{Grossesse} Arrêtée de travailler à 3 mois, je subis la pression de mon entourage
Quand tu es enceinte et que tu travailles ce n’est pas toujours facile… Les deux premiers mois je n’avais pas vraiment envie de l’annoncer à la terre entière à cause des risques de fausse couche. Du coup j’ai usé de pas mal de stratagèmes pour camoufler les premiers symptômes. Pour moi la plus grosse difficulté a été de cacher les nausées : je travaille dans une boucherie et forcément l’odeur que je supportais le moins pendant ma grossesse était celle de la viande… la grosse blague ! Mais ouf il y a un stock d’excuses « je ne suis pas en forme ce matin » « je me demande si je ne couve pas une gastro » « j’ai du manger un truc que je ne digère pas » « on a fait un peu trop la fête hier soir ». Au bout d’un moment ces excuses ne fonctionnent plus car quand tu fais des sprints plusieurs fois par jour aux vc c’est louche et puis ton corps prends doucement des formes… du coup il faut le dire aux collègues et au patron, ce qui est un moment un peu stressant. Le mien a seulement dit « ah ça ne m’arrange pas ».
Les premiers mois de ma grossesse la fatigue était très impressionnante à croire qu’on m’avait inoculé le gène marmotte : dormir était l’envie la plus pesante… j’aurais dormi facilement 12 heures par nuit sauf qu’en prenant le travail à 6 heures du matin c’était impossible ! Du coup j’arrivais à la boucherie avec des cernes énormes. Alors oui c’est vrai j’aurais pu me maquiller le matin pour camoufler tout cela mais bon ça risquait de choquer mes collègues qui ne m’ont jamais vu maquillée… et puis surtout pour se maquiller il faut du temps ce qui veut dire se lever plus tôt et ça non c’était impossible de sacrifier mes précieuses minutes de sommeil. Un de mes collègues a fini par trouver LA phrase qui résume tout « Ah tu as la vraie tête de femme enceinte ce matin ». Merci pour ce compliment Après est arrivé le moment où ma gynéco m’a dit qu’il serait mieux d’arrêter de travailler et cela bien avant mon congé maternité: j’étais à environ 3 mois de grossesse. Les raisons étaient diverses et variées entre tension, sciatique, et contractions… Et là ça a encore été le drame : il faut supporter les réflexions « moi pendant ma grossesse… ». Et là le self contrôle est parfois difficile à garder. La fatigue, mélangé aux hormones et aux idioties qui sortent de la bouche d’en face sont un cocktail détonant… si je lui saute à la gorge elle va se taire ? ça va peut-être me détendre aussi ? Ma collègue peau de vache a un an de la retraite m’a dit: « tu es enceinte pas malade nous à mon époque on travaillait jusqu’au bout, les filles de nos jour elles ne supportent plus rien, moi à 15 jours de l’accouchement je portais encore des caisses grosses comme ça sur mon ventre… » bin c’est bien tu es une Warrior pas moi. Puis mon patron pas super content m’a dit « ah il vous a arrêté seulement parce que vous faites de la tension ? ». Heu bein je sais pas, si le gynéco a insisté pour m’arrêter c’est peut-être qu’il a de bonne raison ? Enfin ma famille « tu te rends compte elle est déjà arrêtée a 3 mois de grossesse pfff » et même mon chéri m’a fait un petit peu culpabiliser « ha comme tu es arrêtée tu vas pouvoir faire ça ,ça ,ça et ça …. tu n’as fait que ça aujourd’hui ? » oui c’est vrai que je n’ai pas fait grand chose mais je n’en peux vraiment plus et puis bon si je suis en arrêt c’est pour me reposer un minimum non ?
Et ça ce n’est que le début car tout mon entourage plus ou moins proche y est allé de son petit commentaire sur mon poids, ce que je mange, comment jet’habille etc… Je suis très heureuse d’attendre un enfant mais la grossesse n’est pas forcément un moment formidable et épanouissant pour chacune d’entre nous alors si en plus on doit supporter les réflexions idiotes et parfois même blessantes des autres ça n’arrange rien… c’est peut-être aussi pour ça que l’on dit que les femme enceintes sont chiantes non ?
Vous souhaitez venir témoigner sur le blog ? Déposez votre texte ici.
Lulu50 dit
Je suis à 9 semaines de grossesse et je suis assistante de vie. La grossesse se passe bien à quelques détaillés pres.Je vomis énormément et j’ai la nausée toute la journée. Je ne supporte plus la voiture et je vomis à chaque trajet donc c’est super quand on a un métier qui nécessite au moins 3 à 4h de trajet auto par jours. J’ai des vertiges ce qui ne me rassure pas plus… Je suis arrêtée depuis 6 jours pour me reposer je revois ma gynécologue aujourd’hui je me vois mal reprendre le travail. Si ça ne dérange pas certaine de se rendre malade pour leur travail moi ce n’est pas mon cas. Car si je me crache sur la route ou que je fais tomber un personne âgée lors d’un transfert on m’en fera porter la responsabilité. Donc leurs commentaires ils peuvent se les garder. J’ai juste peur qu’on me balance que comme le bébé va bien je dois aller travailler parce que être enceinte n’est pas une maladie. Et dire que certain s’ arrête pour un rhume et que nous on vient nous faire la morale.
Roses dit
Oui, moi je me retrouve aussi dans vos commentaires. Je suis arrêteé depuis que je suis enceinte de 10 semaines de grossesse.
Ma gynécologue m’avait arrête pour un début de décollement du placenta. Mais comme j’étais assise au bureau, j’ai estimé que ça pouvait aller, et qu’il y avait aucun risque. jusqu’au jour où j’ai fini aux urgences pour des contractions fortes tt la nuit.
Et depuis. Je suis en arrêt. A ce jour, je suis à 16 semaines et je suis toujours allite et biensur des réflexions de mon entourage. Du style, déjà arrêté, tu es une petite nature, et mon mari me faisais des réflexions du style, que les femmes enceintes, bougent et sont actives contrairement à moi qui suit sédentaire. D’autres qui me disais,j’ai eu 8 enfants et j’ai jamais été malade, bref tt pour vous mettre les nerfs.
Alors j’ai fini par accepter ma situation et oui, cette deuxième grossesse et différent de ma première et puis j’espère ne pas rester allite jusqu’a la fin. Je suis dégoûté car j’aime mon métier et là par la force des choses je suis contrainte à rester chez moi pour sauver le bébé et moi.
Laura dit
Comme toi je suis restée très tot à la maison. J’ai perdu mon boulot a 5 mois de grossesse. Et inutile de dire que retrouver du boulot avec un bidon de femme enceinte est quasi mission impossible.
J’ai reçu beaucoup de réflexions de la part de mon entourage.
Ce que les gens ne savaient pas c’est que j’ai profité de mon entourage pour retrouver du travail pour apres ma grossesse. Et j’ai trouvé ! Alors laisse les parler …
Hélène dit
Tout plein de pensées pour toi. J’ai comme toi eu une grossesse qui ne m’a pas rendue très heureuse, arrêtée et alitée très tôt pour un col ouvert. Je suis stupéfiée devant la bêtise des gens… J’espère que tu as au moins des amis pour t’entourer, sinon, ben nous on est là! 🙂
Plein de bisous!
(et ne t’inquiète pas, on oublie vite après)
Marlène H. dit
J’adore lire tes articles et celui-là sonne fort à mes oreilles…
J’ai malheureusement été arrêtée dès le début de ma grossesse également, 3 semaines après avoir su que j’étais enceinte… (et ça faisait déjà une semaine que je refusait l’arrêt)
J’ai « accepté » de force puisque j’ai fais une réaction allergique à un médicament qui devait me permettre de stopper les vomissements.
Les vomissements n’ont cessé de m’accompagner, 30, 40 voir 50 fois par jour. 2 jours après cet arrêt, j’ai été hospitalisé, j’avais passé ma journée sur la cuvette des toilettes, je ne pouvais plus rien avaler ou garder. Une longue période a commencé pour moi, 15 jours d’hospitalisation sans que mon entourage familiale ne le sache (je ne voulais pas qu’ils apprennent ma grossesse de cette façon). Durant ces 15 jours, j’ai menti au téléphone mais j’ai surtout continuer à être épuiser et à vomir, même en étant non alimenter durant 10 jours (la seule compote que j’ai voulu goûter est ressorti immédiatement…). Je te laisse imaginer mon état… J’imaginais le pire pour le bébé.
Les vomissements se sont un peu apaisé, j’ai tenté une reprise du travail après cette hospitalisation mais ce fut un échec. Je devais pouvoir me mettre dans le noir dès que les nausées apparaissaient pour essayer de les gérer, en plus j’étais épuisée, en carence et j’avais des contractions dès 3 mois que je ne sentais pas . Du coup, j’ai arrêté jusqu’à la fin de ma grossesse.
Et comme toi, j’ai subi les réflexions de mon responsable (quoi, de nouveau en arrêt ? Tu vas reprendre bientôt j’espère ?), de mon entourage (ce n’est pas une maladie d’être enceinte, qu’est-ce que tu as vraiment pour être arrêté si tôt, et j’en passe des meilleures).
Malheureusement, des événements difficile de la vie me sont tombé dessus à mon cinquième mois de grossesse, ça a permis d’éviter bien des réflexions puisque j’avais déjà ma peine à gère .
Bref les gens s’imaginent que la grossesse c’est 9 mois idyllique. Ça peut l’être bien heureusement (d’ailleurs je suis jalouse de vous mesdames ?) mais ce n’est pas toujours le cas… Parfois, on subit, on découvre une facette peu évoqué de la grossesse et malgré le bonheur d’être enceinte ces 9 mois peuvent devenir compliqué.
Je souhaite beaucoup de courage aux futurs mamans vivant une grossesse compliquée. Prenez soin de vous et de votre bébé, c’est bien le principal.
Séverine - S comme scrap dit
Comme quoi, ce n’est pas si extraordinaire d’être arrêtée tôt…
J’ai moi même été arrêtée à 3 mois de grossesse pour cause de sciatique (j’enchaînais déjà les problèmes de dos avant la grossesse, et faire de la route n’était vraiment pas recommandé). J’ai eu de la chance d’être plutôt soutenue par mon entourage (amis, famille). A part mon mari qui au début sortait des réflexions du style « faut pas s’étonner que les patrons ne prennent pas le risque d’embaucher des femmes jeunes et en couple, au risque de les voir se barrer 9 mois en arrêt maladie / congé mater » (il est lui même patron). Je l’aurais étranglé. Mais il a vite arrêté ce type de commentaire quand il a vu au quotidien comme je souffrais. Malheureusement l’entourage moins proche ne s’en rend pas forcément compte… Il faut essayer de rester zen, se centrer sur soi, et envoyer promener les mauvaises langues (et les éviter ensuite).
C’est pas facile de trouver du soutien, je te souhaite bien du courage pour mener cette grossesse à terme et pouvoir revenir au travail le plus sereinement possible ensuite (là je parie qu’on va avoir droit à une deuxième vague de réflexions pourries…).
anne dit
Ah ah je t’ai battue! Arrêtée à 6 semaines de grossesse ! Mais l’hospitalisation une semaine plus tard à fait taire les mauvaises langues… Une « chance »^^
Profitez bien de ce repos tous les deux, même si parfois c’est pesant ! Bon courage !
Elodie dit
Les réflexions des uns et des autres sont vraiment vexantes enceinte et le pire c’est que si tu dis qqch on te réponds « ah les hormones de grossesse » le pire…
Franchement je crois que l’on vit toutes ça et bon courage. Ne laisse personne te pourrir ta grossesse t’es une future maman qui déchire et ne l’oublie pas même après avoir accouché.
Sarah dit
Je me suis reconnue dans ce témoignage (sauf la partie famille) surtout pour ma première grossesse.
C’est incroyable comme les gens peuvent être méchants, moi j’aurais adoré pouvoir bosser jusqu’au bout et voir mes collègues sympas tous les jours, plutôt qu’être bloquée chez moi avec un demi salaire et un chéri qui se plaint de me trouver assise dans le canapé quand il rentre du taf (du coup un soir, il m’a trouvé dans le jardin, à 4 pattes, en train d’arracher les mauvaises herbes ; il s’est senti bête).
Penses à ton bébé et à toi, facile à dire, mais c’est nécessaire
Audrey dit
Les gens peuvent être vraiment débiles …. encore les collègues et le patron … c’est mega stressant mais on ferme la porte de chez soi et on s’en fiche ! Mais lorsque c’est la famille ou le mari qui s’y met …. outch … effectivement ca donne des envies de meurtres !!!
Je sais que ca ne doit pas être facile du tout pour vous car au final vous avez un sentiment de culpabilité !
Ca n’a rien a voir avec une grossesse, mais je me suis fais opérer des amygdales (à 24 ans c’est hard), j’aurai dut etre arreté 10jours, au final j’ai été arreté le double et j’ai repris le travail en étant encore dans un état lamentable. A ce moment là beaucoup y on mis leur grain de sel : » ho ca va je me suis fais opéré a 10ans, trois jours apres j’allais a l’école », 20 jours d’arret pour ca tu fais ta chochote ! » Les gens n’ont absolument AUCUN respect !!!!
Courage ma jolie, courage !
ETIENNE dit
Moi à 5 mois de grossesse, je pouvais déjà presque plus marcher.. Et j’avais ce même genre de réflexions « moi je restée pas couchée » ou autre conneries, aujourd’hui quand je dis « vu la grossesse que j’ai eu, je ne sais pas si je tenterais un deuxième » ce sont ces mêmes personnes qui me disent « chaque grossesse est différente » je répond donc gentiment « C’est quand ca t’arrange » 😉 et je les laisse parler, mais enceinte avec les hormones c’est pas toujours évident !
Charlotte B. dit
« Moi à mon époque »…je crois que si je l’entends encore une fois je vais hurler.
Je suis à la fin de mon premier trimestre de grossesse, et c’est déjà ce qui revient le plus souvent. Alors oui, à une certaine époque, on accouchait chez soi avec un torchon entre les dents et si on avait de la chance on ne se vidait pas de son sang. Mais mesdames, sachez que depuis on a inventé le suivi médical, la péridurale et la mortalité (bébé/ maman) a chuté. Donc pourquoi cette furieuse envie de revenir en arrière !
Bon courage pour la suite !
Stellar dit
Parfois les gens on se demande ce qu’ils ont dans le ciboulot pour sortir des choses aussi bêtes et méchantes aux femmes qui sont enceintes. Pas toutes les femmes sont logés à la même enseigne pour le déroulement de leur grossesse et avoir un peu de compasion à leur égard serait bien de la part de certaines personnes. Je ne suis pas enceinte, mais personnellement j’essaie de me mettre à la place de femme enceinte car je me doute qu’il y a des maux pas évidents. Bon courage pour le reste de la grossesse.