Julie et son chéri ne veulent pas faire d’enfant. Un choix qu’ils assument et dont ils sont tout à fait satisfaits. Voici leur témoignage :
{Témoignage} Heureux sans enfant ? si, si, c’est possible !!!
Si pour une grande majorité la « suite logique » au mariage passe par l’achat d’une maison, et/ou la naissance d’un enfant, pour d’autres les priorités sont différentes. C’est notre cas. Nous vivons ensemble depuis presque 8 ans, mariés depuis bientôt 1 an. Nous nous connaissons, nous acceptons et nous aimons l’un l’autre d’un amour très profond. Bien que très différents, avec des caractères, des centres d’intérêts, et des hobbies relativement opposés, nous sommes un exemple du fameux « les contraires s’attirent ». Nous avons appris au fur et à mesure des années à nous apprivoiser, à partager et à aimer ce qui passionne l’autre, chacun s’est ouvert à un univers différent mais qui aujourd’hui fait partie intégrante de notre vie de couple. Se laisser le temps, voilà ce qui a toujours été une ligne de vie commune. Dans un monde où tout va vite, où le travail, la famille, le quotidien font qu’un jour on se retourne sans avoir vu passer les dix dernières années, nous avons toujours eu à cœur de profiter pleinement de notre vie ensemble. Chaque instant compte, la vie est courte.
J’ai toujours su que je ne voudrais pas d’enfants. Je n’ai jamais eu d’attirance pour eux, j’ai toujours eus peine à imaginer ce que pourrait être ma vie en étant mère de famille. Et sur ce point, je n’ai jamais rien caché à celui qui partage ma vie et, heureusement pour nous, mon point de vue. Nous avons toujours abordé ce sujet de façon sereine, tout en transparence, afin de laisser l’autre exprimer ses sentiments, ses peurs, ses interrogations. Et si un jour on regrettait notre décision ? Et si un jour, l’un ou l’autre changeait d’avis ? Cela détruirait-il nécessairement notre histoire ? Autant de questions que nous avons pris le temps de nous poser pour pouvoir construire ensemble nos projets de vie. Naturellement, en tant que femme, mon premier sentiment a été la culpabilité. Et on m’a bien fait comprendre que je n’étais pas loin de la vérité. Laisser entendre qu’un couple ne désire pas avoir d’enfant est une chose, le faire comprendre et accepter en est une autre. Pour de nombreuses personnes, c’était uniquement moi qui ne voulais pas d’enfant, et qui par conséquent « privait » mon conjoint d’une éventuelle paternité. Comble de l’égoïsme… Le malaise a été tel, que l’année précédant notre mariage, j’ai extrêmement mal vécu les constantes persécutions d’un entourage pas toujours très délicat : « Et alors après le mariage, le bébé hein ? », « Vous déménagez ? Ah ! la famille va s’agrandir ! », « oh mais tu verras, aujourd’hui tu dis ça mais dans un an tu nous annonceras que tu es enceinte ! » et j’en passe… Une année difficile, vraiment. Passer son temps à justifier un choix si personnel auprès de ceux qui ne savent pas écouter. Ou ceux qui ne veulent rien entendre.
Est-elle donc si contre-nature, cette idée saugrenue de ne pas vouloir d’enfant ? Il faut croire que oui. Face à des réactions du genre « oh mais ça craint ! », ou alors, tout aussi subtil « tu vas finir seule, comme une vieille aigrie ». Ah oui, c’est vrai que tous les gens qui sont parents dans notre entourage paraissent tellement plus épanouis que nous !!! Enfin, même si ce n’est pas le cas, ils donnent tellement bien le change qu’on y voit que du feu ! C’est là qu’arrive une autre question qui, somme toute, a son importance : Qu’est-ce qui fait qu’on s’épanouit dans la vie ? Après tout, n’est-on pas libre de choisir ce qui fera ou non notre bonheur ? Alors oui, nous le savons, être parents, c’est vivre de grands moments de joie et de complicité, ressentir une fierté et une émotion des plus intenses lors des premiers pas, des premiers mots, etc… Certes, les enfants sont un vrai bonheur. Pour qui fait le choix de le vivre ! Donc, une fois que l’on s’est posé les bonnes questions, il est plus simple de trouver des réponses. Notre vision « atypique » du bonheur et de l’épanouissement personnel ne passe donc pas par le schéma « classique » du mariage-bébé-maison-re bébé-labrador-scénic… non. Parce que dans la même trame, on a aussi eu droit au sempiternel « c’est le moment pour acheter hein ! faut pas trop trainer ! »… Et bah peut être que pour nous, c’est pas encore le moment, là non plus ! Je ne vois pas ce qu’il y a de si difficile à comprendre dans le fait que tout le monde n’avance pas à la même vitesse, et pas forcément sur le même chemin. La fameuse question de l’horloge biologique maintenant. Cette foutue épée de Damoclès, suspendue au-dessus de nos têtes de femmes, et qui nous rappelle en permanence qu’il ne faut pas attendre d’être « trop vieille »pour procréer. Sur ce point encore, nous ne sommes pas toutes égales. Si certaines ont toujours su, d’autres l’envisagent mais pas tout de suite. Ce sentiment viscéral, ce besoin impérieux de maternité ressenti par tant de femmes à un moment ou un autre de leur vie, ça c’est merveilleux. Savoir, sans doute, avec des peurs certes, mais cette envie qui surpasse tout, c’est ça, être mère. J’ai eu la chance de voir des amies, de la famille, mener des grossesses avec plus ou moins de difficultés, des bébés tant attendus et tant désirés venir au monde pour le plus grand bonheur de leurs parents, c’est magique ! Jamais je ne dénigrerais cela, au contraire. Nous comprenons cela, et avec beaucoup de joie nous participons à la vie de nos neveux et nièces, partageons avec leurs parents des moments de complicité.
Maintenant, voici notre vision des choses. Dans un monde surpeuplé, en proie à toujours plus de dérives, et, de notre point de vue, peu prometteur pour des générations futures, peut-on nous blâmer de ne pas avoir envie de « balancer » sur Terre une petite vie supplémentaire qui n’a rien demandé ? Qui va découvrir, en plus de toutes les joies qui s’offriraient à elle, l’horreur, la violence, tout ce que l’humanité peut et pourra encore et toujours faire de pire ? Voire des espèces entières s’éteindre sous ses yeux, au nom de l’industrie du pétrole et de l’agro-alimentaire qui devront répondre à une demande exponentielle ? La vérité est que nous ne croyons pas vraiment à un avenir radieux pour d’éventuels descendants. Alors oui, c’est un sujet qui est tabou, ce sont des choses qui ne se disent pas. Un peu comme, à une certaine époque, on ne parlait pas de divorce, ou d’avortement, de mixité raciale ou jusqu’à plus récemment, d’homosexualité. La modernité prône la tolérance, mais jusqu’à un certain point. La reproduction est un instinct relativement primaire, quand on y pense, et avoir la volonté de se dire que non, décidément, ce n’est pas une obligation, paraît contre-nature. Passer pour des marginaux parce qu’on a fait le choix de ne pas procréer ? C’est une réalité que nous vivons au quotidien, ce qui n’est pas toujours facile, on l’aura compris. Dans tout ce flot de négativité, nous avons tout de même envisagé une solution plus altruiste à la parentalité : l’adoption. Apporter un avenir différent, une chance supplémentaire de vivre une autre vie, à un enfant qui aurait tout perdu ou n’aurait jamais reçu ce dont il a besoin ? A cette petite vie qui n’a rien demandé ? Voilà notre vision de la parentalité. Malgré toutes les difficultés, et nous en sommes conscients, que cela peut engendrer, voilà une belle façon de songer à une éventuelle future famille. Et quoi de plus raccord avec notre perception du temps ? Pas de contrainte d’âge, si ce n’est le minimum exigé pour pouvoir y prétendre, pas de contraintes gestationnelles (qui, je l’avoue, me rebutent complètement…), et ce sentiment profond d’être utile ! Voilà donc notre façon de nous réaliser, en tant qu’individu et en tant que couple, et n’est-ce pas là le plus important, quand on s’engage à ce point dans la vie avec la personne qui compte le plus : savoir ce qu’on veut et où on va.
Pour l’épilogue, nous nous sommes récemment imaginés vivant une vie de voyages et de découvertes, avec pour seules contraintes les congés payés, et le budget bien sûr ! (bah oui, c’est pas parce qu’on a pas d’enfant et qu’on gagne nos vies qu’on mène grand train, ça aussi c’est une idée reçue qui n’a pas lieu d’être !). J’ai souhaité partager notre expérience sur ce sujet car je pense que nous sommes très loin d’être les seuls dans ce cas. Ainsi, j’espère que ces quelques lignes aideront celles et ceux qui auraient du mal à assumer ces choix, qui ressentent une certaine culpabilité ou autre pression sociétale. Vivez votre vie, c’est la vôtre, vous n’en avez qu’une !!!
Vous souhaitez publier un témoignage sur le blog ? C’est par ici que ça se passe.
Silvère SIMON dit
Bonjour,
Je suis avec une fille qui souhaite absolument des enfants et je me pose la question actuellement de mon côté. Si je refuse la paternité, je perdrai très probablement la fille que j’aime. Je suis plutôt parti pour ne pas en vouloir mais j’hésite car j’ai peur de le regretter plus tard. Alors je ne cherche pas de raison d’être childfree mais des témoignages de gens (homme ou femme) volontairement sans enfants depuis longtemps et qui, avec leur recul pourraient me livrer leurs retours ou conseils.
Merci beaucoup d’avance pour votre aide
Ben dit
Eh bien moi je suis un homme et je comprends tout à fait ton ressenti et je vous encourage vivement à vous battre contre la pression sociétale et familiale (que je subis aussi même si je suis de l’autre sexe). Dans une société qui se veut tolérante, faire un/des enfant(s) devrait être vu comme un vrai choix et non une obligation! Tellement de gens se forcent à en faire et font des gamins malheureux, ce sont eux qu’il faudrait pointer du doigt, et non les gens responsables comme vous qui se posent les bonnes questions!
Vivez votre vie, elle vous appartient!
Elodie dit
Merci pour cet article !
Le harcèlement et cette pression sociale continue sont tellement lourds. Des fois, j’ai l’impression d’être au Moyen Âge et que finalement nous n’avons pas le choix. Le jugement est le danger :
Si on a des enfants, on sera forcément une mauvaise mère a un moment ou un autre (dents mal brosses, caprice mal géré). Si on a pas d’enfants, nous sommes des monstres d’égoïsme. Entre la peste et le choléra, fais ton choix.
Et si les gens s’occupaient de leurs affaires au lieu de faire c…. Le monde ?
Chris. dit
Bonjour,
Oh la la la oui comme c’est énervant ces questions ! Et super intime en plus (c’est quand même s’immiscer dans la sexualité d’un couple).
Qu’on veuille un enfant ou non, le choix se fait à deux. Et les raisons sont propres à chacun et non discutables. Et il suffit de ne pas être tout à fait prêt pour que cela braque encore plus toute cette pression …
palopaloma dit
J’ai exactement la même vison des choses que toi. pour faire court : Pourquoi obliger un petit etre a subir les horreurs de notre monde ? quel égoisme ! Je ne voulais pas d’enfant. Mon compagnon non plus. Et puis de toute facon avoir un enfant ne collerait pas avec notre mode de vie.
Mariée à 26 ans, suite à des soucis de santé et une batterie d’examens, un mois après mon mariage on m’annonçait que je ne pourrais pas avoir d’enfant, ou du moins sans PMA, et encore.
On ne peut pas dire que cette nouvelle m’ait affecté au regard de mon choix. Les hormones de la pilule contraceptive etant à l’origine de mes soucis, j’ai tout arreté.
Je me suis entièrement concentrée sur mon travail puisque de supers opportunités s’offraient à moi. Mon mari et moi avions programmé un voyage, etc…
3 mois plus tard, j’étais enceinte.
Pas une seconde je ne me suis posée la question de l’avortement. J’écris ce commentaire avec mon fils de 2 mois sur les genoux et… je n’imagine pas une seconde vivre sans lui. Maintenant mon objectif est de lui rendre la vie la plus facile possible et de l’aider à apprendre comment affronter ce monde terrible.
Loin de moi l’idée de remettre en question vos choix de vie, mais parfois la vie choisit pour vous 🙂
Billy dit
Merci pour ce témoignage ! Je suis du même avis que toi mais je n’en parle jamais autour de moi, c’est tellement tabou ! J’ai 26 ans, en couple depuis 5 ans, les enfants ne sont pas encore autant abordés que pour les femmes mariées ou trentenaire mais dans quelques années, j’aurai à subir toutes les habituelles pressions familiales… Et pour l’argument de la surpopulation, bien sûr qu’il est valide !! Et complétement actuel ! Pour celles qui n’y croient pas une seconde, je vous invite à vous renseigner un peu plus sur l’avenir de notre planète, sur l’écologie et comment nos descendants devront s’adapter à un monde qui change et dont nous ne sommes absolument plus maître (météorologie, agroalimentaire, eau potable, capacité d’habitat de la planète..). Je ne dis pas qu’il ne faut plus faire d’enfant, mais que cet argument peut (et doit !) entrer en compte dans notre réflexion. En tout cas, bravo pour avoir osé en parler avec autant de sérénité et franchise ! 🙂
Mlletroppressée dit
Ah là là! Nous sommes en 2015, et les femmes doivent encore se justifier sur leur souhait (ou non) de donner la vie. Je préfère de loin une personne qui assume son choix de ne pas faire d’enfant, que celle qui va en faire par logique sans même se poser les questions essentielles.
Je comprends les questions récurrentes, comme c’est pour quand?? Nous vivons dans une société construite autour de la vie familiale, pour la grande majorité c’est « que du bonheur! »
Alors chacun sa vision du bonheur, et tout le monde devrait la respecter.
Nous avons personnellement choisit d’avoir un enfant. Notre vie est bien remplie et le bonheur est bien là. Mais quel plaie d’entendre toujours, comment ca pas de petit deuxième? Vous ne pouvez pas lui faire ca, il sera malheureux, il sera seul, c’est impossible… et là, je m’énerve « mais qu’est ce que cela peut vous foutre??!! faites en si vous en voulez, je vais pas lui un frere ou une soeur comme si il voulait un chien! Non mais! »
Quoiqu’on fasse, il y aura toujours quelqu’un pour en commenter.
Pour moi, il faut faire preuve de bon sens et faire selon ses envies. Félicitations à celles et ceux qui assument ouvertement des positions difficiles, envers et contre tous.
Claire dit
C’est vrai que vu la problématique écologique, l’égoisme au final c’est de vouloir faire des enfants ! De nos jours on ne procréé pas pour la survie de l’espèce, mais bien pour son épanouissement personnel.
Nous souhaitons très forts avoir des enfants, c’est un choix personnel et uniquement motivé par notre vision du bonheur. Au fond je crois que j’admire ceux et celles qui peuvent envisager un avenir sans !
ly dit
pardon fausse manip… Je disais donc : tout ce qui a moins de 8 ans, je ne supporte pas. C’est pas ma faute c’est comme ça. Alors des « mais tu verras ça viendra » « mais non n’importe quoi » « mais tu es égoiste » et j’en passe et des meilleures. Vous pensez vraiment que je vivrais bien une grossesse en n’y voyant que les cotés horribles ? Et que je vivrai bien le fait d’avoir un gamin collé H24 qui hurle ? Non. Ce serait cruel que de faire ça juste pour faire comme tout le monde. C’est pas rendre service à un enfant qui n’a rien demandé. Et objectivement, le monde dans lequel on vit me terrifie.
Donc ce témoignage est encore soft. Il y a aussi des femmes comme moi qui n’aiment pas les enfants. Purement et simplement. Et ça…. Les gens le comprennent encore moins que l’adoption !
ly dit
Je me reconnaissait dans tes paroles jusqu’à : adoption. Donc je mettrai un bémol supplémentaire : Adopter c’est un gamin quand même dans la vie, quelque soit son âge et donc les mêmes problématiques de parents. Eh bien oui, il y a aussi, des femmes comme moi qui : non, ne veulent pas entendre parler d’enfants dans un couple. Biologiques ou adoptés. Quand on aime pas les enfants, bin on les aime pas. On les tolère voilà tout. Et je suis un cran au dessus. Je ne m’extase pas devant mes amies enceintes mais ça me met hyper mal à l’aise. Je n’aime pas les nourissons, leurs gamins baveux ou qui posent 1000 questions. Elles le savent et la majorité respectent mon aversion pour leurs enfants et ne me les impose pas. Non c’est pas la peine de me demander de babysitter, ni de changer la couche ou de le tenir. Et NON ne me demandez pas de dire « oh le joli dessin ! » lorsque je vois un gribouili sur une feuille chiffonnée. Pas la peine non plus de croire que je le mettrai sur mon frigo ! Vos pré-ados et ados ? Pas de soucis si on peut parler et s’éclater, je serai là. Mais tout ce
Sandra dit
Juste un mot : MERCI
Maryn dit
J’ai trouvé cette article splendide ! Je suis mariée depuis quelques mois et mon mari est moi nous nous sommes posée la question aussi avant de nous marier quels sont nos envies pour le futur ? J’ai des problèmes de santé . Ceci peuvent me poser des problèmes pour avoir des enfants l’on a donc reflechit à cette question. Je suis arrivée au même constat avoir des enfants n’est pas une nécessité absolue au bonheur. Le monde dans le quel nous vivons fait peur. L’adoption nous semble une idée fabuleuse le monde est peuplé d’enfant qui ne demandes que d’être heureux. Mais quand l’on a expliqué ca à nos famille c’etait autre chose… Certaine personne sont étroite d’esprit et pense que la seule façon d’être heureux c’est de donner la vie moi je ne suis pas d’accord.Après tout notre bonheur n’appartient qu’a nous est peut importe la façon dont on le trouve.
Clem dit
Bonjour!
Bravo pour ce témoignage!
J’ai 30 ans, je me marie la semaine prochaine, mon fiancé à 25 ans, et on n’est pas surs du tout de vouloir d’enfants.
Parce qu’on voit trop de couples autour de nous qui en font parce que c’est la suite logique des choses, ou pour des mauvaises raisons, et qui ont des vies de galère, avec des enfants qui vont manquer de tout; ou qui divorcent 3 ans après et se servent de leur enfant contre l’autre…
Parce que nous ne gagnons pas tellement notre vie, nous n’avons déjà pas de budget pour nos loisirs ou nos vacances. Alors on ne veut pas priver un enfant de ces bonheurs (loisirs et vacances), et SURTOUT, je l’admet, parce que nous voulons en profiter librement.
J’ai une boutique, on a un chien, deux boulots prenants, on a suffisamment peu de temps libre pour profiter de nos propres vies, pourquoi tout sacrifier pour un enfant? Parce que « c’est la vie », « c’est comme ca », « vous regretterez plus tard »??
Je refuse de me faire traiter d’égoïste parce que j’ai choisit de privilégier notre vie de couple, quand je vois tout ces gamins malheureux parce que Papamamansonthétéroetdoiventfairedesenfants sans pouvoir les rendre heureux.
Il ne faut pas remplir sa vie par des enfants, on peut être pleinement heureux et épanouis toute une vie, grâce aux loisirs, aux amis, a la famille, à l’amour tout simplement…
Na! 🙂
D’ailleurs il y a une chouette BD sur ce thème, « Et toi, c’est pour quand », de Mady.
Bonne journée à toutes!
Séverine - S comme scrap dit
Pour le coup, l’argument du « pensez à ces gens qui ne peuvent pas ou qui galèrent », ça me donne un peu (beaucoup) la gerbe.
Sous prétexte que d’autres ont un rêve et n’arrivent pas à le réaliser, ceux qui le peuvent devraient le faire à leur place ?
Je ne suis pas franchement d’accord avec le point de vue de ce témoignage, je rejoins la personne qui a dit dans son commentaire que faire un enfant malgré tout, c’est un acte d’espoir. A nous d’éduquer les futures générations. Sinon, c’est un peu comme si on laissait tomber justement : « et puis merde, on fait pas de gosse, tant pis pour la planète » (j’exagère bien sûr).
Mais je respecte totalement qu’on puisse avoir des points de vue différents, et surtout des envies différentes, et une vision du bonheur qui lui soit propre. Chacun a sa définition du bonheur et devrait être libre de l’atteindre avec ses propres moyens.
Pour l’adoption, c’est un sujet que je ne maîtrise pas.
En tout cas bon courage à celles et ceux qui doivent continuellement se justifier sur leurs choix qui ne rentrent pas dans les cases pré-établies de la société, ça doit être usant !!
Agnès dit
Ce qu’a dit le 1er commentaire, c’est que des personnes qui peuvent avoir des enfants naturellement mais préfèrent adopter juste pour aider une vie prennent la place de personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfant et veulent former une famille. Dans le témoignage, elle ne dit pas qu’elle veut une famille, juste aider un enfant. Dans le 1er commentaire de l’article, elle dit qu’il y a déjà plein de parents qui veulent une famille, plus que d’enfants adoptables. Ne sont-ils pas plus légitimes ? Il y a des alternatives quand on veut aider mais ne pas avoir de famille, ils peuvent devenir parrain d’une assoc plutôt et aider ponctuellement des enfants
Caro dit
Bravo pour ta franchise et le courage dont tu as fais preuve pour dire ici ce que tu penses de ce sujet délicat. Je comprend tout à fait tes arguments. La seule chose qui me gêne ce sont les jugements dans les commentaires. Le fait qu.une personne trouve ces arguments « illogiques » ou « incompatibles » illustre parfaitement les réactions viscérales et passives-agressives auxquelles les personnes qui ont fait le choix de ne pas avoir d.enfant sont confrontées en permanence.
Les arguments et raisons qui poussent quelqu’un a prendre une décision lui sont propres et n’ont pas à être jugés.
Bonne route sur votre chemin 🙂
Madame D dit
J’ai un peu du mal avec cet article aussi.
je peux totalement comprendre que des gens n’ont pas envie d’enfant. Chacun fait ce qu’il veux.
Mais justifier ça par la surpopulation, le petrole, le monde … je trouve ça nul. C’est ne pas assumer son choix.
Quand a l’adoption je suis d’accord avec ce qui ai dit précedement.
Margot dit
Et bien ça n’est vraiment pas mon habitude, mais à commentaire rude, commentaire rude et demi, puisque je partage l’avis de l’auteur de cet article, et que tu trouves ça « nul », ce qui me blesse beaucoup et me met très très en colère -d’ailleurs je croyais que chacun faisait ce qu’il voulait? Mais alors pas pour les raisons qu’il veut?
Moi ce que je trouve « nul » c’est de faire un enfant dans un monde dont on sait que les températures vont augmenter de 2 à 4° C (plus probablement 4°C) dans les prochaines décennies, ce qui va poser des problèmes absolument incommensuraux suffisamment décrits dans des journaux sérieux (regarde un peu la rubrique écologique du Monde), sans se poser la question de la gravité de ces problèmes et du choix que l’on fait une fois en face de ça.
Ce que je trouve nul, c’est de jeter un petit être là-dedans, qui va en chier, sans y réfléchir, parce qu’on ne veut pas y réfléchir. Mais quand on fait un enfant on réfléchit aux problèmes qu’il va rencontrer. Je n’ai pas dit qu’on ne le faisait pas, mais on regarde ces problèmes droit dans les yeux.
charlotte dit
Les gens sont assez tolérants quand c’est des couples qu’ils ne connaissent pas mais quand c’est des gens de la famille ça gène beaucoup plus, pour un tas de fausses bonnes raisons…
Vous n’êtes effectivement pas les seuls dans la situation.
nout dit
Je comprends parfaitement qu’on ne souhaite pas d’enfants. Une de mes meilleures amies est une » childfree ». Mais par contre l’adoption » sauvons et rendons heureux un paucre enfant malheureux » c’est un peu l’opposé de ce que prône les assocs d’adoption. On adopte pas pour sauver un enfant mais pour fonder une famille. De plus si il est vrai que dans le monde il y a des enfants malheureux tous ne sont pas adoptables. En fait adopter est très compliqué et si on est pas mû par une sérieuse volonté d’être parents c’est juste trop difficile pour ne pas dire impossible. Vous ne voulez pas d’enfants et vous pouvez avoir mille autres projets de couple et de vie mais je ne pense pas que ce » on ne veut pas d’enfants » soit compatible avec » on veut adopter ». Ça me semble incompatible.
Liloue dit
Ah merci pour ce témoignage!! Je suis toujours tellement heureuse pour les couples qui m’annoncent qu’ils attendent un bébé, je pleure devant les émissions type » À la maternité » ou autre « Baby Boom », je lis ici tous les témoignages avec plaisir et larmes aux yeux MAIS je n’arrive pas à m’imaginer avoir un enfant.
J’avance le même argument que toi quant au futur plus que compromis de notre société. Et aussi malgré tout, que c’est bien mignon quand c’est bébé mais le problème c’est que ça grandit ces petites choses! J’ai 3 petits frères et soeurs dont j’ai dû beaucoup prendre en charge l’éducation, et j’ai l’impression de ne pas avoir la force de revivre les couches puis les crises d’ado, les caprices, les rdv parents-profs, le ménage, les inscriptions à l’école, etc. Au final un bébé c’est l’étape la plus facile, c’est après que ça se corse et j’en suis très très consciente. Et en ayant un enfant, on prend le risque qu’il soit malheureux (il y a des gens qui ne sont pas faits pour être heureux). J’ai déjà donné quoi, le petit dernier vient de rentrer au lycée, tout se passe bien, my work here is done ^^
Mais je te rassure, tout le monde me regarde comme si j’étais un alien aussi et me dit que je changerai d’avis. Peut-être que oui effectivement, « ne jamais dire jamais », mais pour l’instant ça m’apparaît comme non négociable. OU alors il faudrait que ce soit mon tour de ne profiter que des bons moments haha.
Bonne chance en tout cas, je sais à quel point les gens jugent et oublient que l’on est en 2015 et qu’on fait ce qu’on veut!
Manon dit
BRAVO et MERCI!!!!
Je me suis longtemps posé la question d’avoir des enfants ou non. Maintenant je sais que j’en veux mais pas tout de suite. Nous nous marions dans une semaine et depuis l’annonce du mariage cette P**** de questions « et après vous mettez le bebe en route » mais ta g*****!!!!!
Bref cette question me fait dresser les poiles, comme si c’etait la suite logique ou le schéma à suivre!
Et puis quel question personnelle! Surtout venant de personnes pas proche de toi, est ce que je te demande moi comment vas ta vie sexuelle? Bref nous on prendra le temps qui faut on en veux mais on est pas pressé.
Ma tante et mon oncle n’ont jamais voulu d’enfants, ils se portent très bien sont épanouie et font de merveilleux voyages.
Je préfère que des adultes reflechis choisissent de ne pas procréer plutot que de faire comme tout le monde et d’être malheureux ou maltraiter!
Je pense souvent à l’adoption aussi je me dit qu’avec tout ces enfants malheureux sur terre on pourrait au moins donner une chance à l’un d’entre eux.
J’espère que cette longue et fastidieuse démarche vous mènera au bonheur.
Bonne chance.
madeleine dit
Bonjour. Je comprends totalement qu on puisse ne pas vouloir d enfants. Surtout que c est une grosse responsabilité, parce que la vie peut combler et être féconde autrement. Je suis totalement d accord avec toi sur ce point.
Mais l avenir de la population ne me parait pas un bon argument.(C est mon point de vue, mais mes grands parents pensaient déjà comme toi et ont fait le « minimum d enfants » pour l epoque: 1)
C est vrai que l avenir ne paraît pas forcément rose, mais faire un enfant quand même peut être un acte d espoir. Quand à l adoption, c est un parcours du combattant et si tu peux avoir des enfants biologiques, pense à ceux qui ne peuvent pas et qui galèrent grave pour adopter. Adopter, c est une succession de procédures longues (en général, plus de 4 ans), fastidieuses, parfois humiliantes, et qui n aboutissent pas forcément car en fait il y a moins d enfants adoptables que de futurs parents. On n adopte pas en claquant des doigts. Deplus, l un des credo des associations qui gèrent les adoptions est qu’une adoption ne doit pas se considerer comme altruiste. Et ils ont l expérience!! Car un enfant, biologique ou adopté, est un cadeau. Et il doit se sentir être un cadeau. Un enfant ne doit pas être redevable envers ses parents.
Je te souhaite beaucoup de bonheur. Une vie belle et joyeuse, utile aussi, et de pouvoir continuer de choisir ta vie.