A cause d’une césarienne pratiquée en urgence, Emilia n’a pas vu naître son premier enfant. Saurez-vous l’aider et la conseiller pour calmer sa douleur ? Voici son témoignage.
{Accouchement} Césarienne : je n’ai pas vu naître mon premier enfant
Avec Mr Papa nous sommes en couple depuis 6 ans quand celui-ci me fait sa demande en mariage, un an après, au mois de juin, j’ai mon mariage de princesse. La journée est superbe, il fait beau, les invités me disent que c’est un des plus beaux mariages qu’ils aient vu. Nous enchaînons sur un voyage de noces aux Etats-Unis, idyllique. J’ai dans l’idée de me mettre aux essais bébé dès notre retour. Quelle ne fut pas ma surprise quand, 1 mois après, je découvre ma grossesse. Je suis ravie, le papa aussi, même s’il est un peu surpris que ça ait été aussi vite. Démarre alors le premier trimestre et son cortège de nausées atroces. Mais dés le 4 ème mois celles-ci disparaissent. La reste de la grossesse se passe à peu près bien, malgré quelques petit soucis que connaissent toute les femmes qui portent un bébé.
Nous voila à 3 jours du terme, je me réveille un matin en perdant du sang. Nous sommes inquiets avec Monsieur Papa, mais heureux de se dire que nous allons certainement rencontrer notre merveilleux fils. Nous filons à la maternité. Après avoir vu une sage-femme celle-ci nous explique que le travail a doucement commencé, je suis à peine dilatée, mais le protocole veut que la maternité garde les femmes ayant perdu du sang. Commence alors deux jours de travail sans aucun répit… et surtout sans aucun effet sur le col ! 48h à souffrir, jour et nuit, et le col qui ne bouge pas. Réponse des infirmières : faux-travail (je ne savais même pas que ça existait). Je suis épuisée, j’ai le droit pour ma deuxième nuit sans sommeil à une perfusion de calmants, qui me donneront trois heures de répit. Le lendemain une équipe vient me voir, je suis à 1 jour du terme mais ils ne veulent pas me déclencher. Je suis épuisée, mais je rentre chez moi en pleurs et avec des contractions incessantes. Il est 14h quand je rentre chez moi, mais je sais au fond de moi que « je ne passerai pas la nuit ». Les contractions sont toujours puissantes mais moins régulières… jusqu’à 22h. Et là ce sera toute les 5 minutes, jusqu’à ce que, épuisée je supplie mon mari de m’emmener à la maternité à 5h du matin, et tant pis si c’est « pour de faux ».
Je suis prise en charge et enfin emmenée en salle de naissance, je suis dilatée à 5, et pense être sur les bons rails pour voir mon bébé dans les heures qui suivent. Cela fait déjà trois jours que le travail à commencé et je n’en peux déjà plus. Je reçois la péridurale et là… oh joie oh bonheur… la douleur est loin, je dors même un peu. On me transfuse des « hormones » pour faire avancer le travail plus vite, pour que le col « dilate mieux ». Et là tout s’enchaîne… les machines s’affolent, mon bébé va mal, son cœur bat de moins en moins vite. Il y a une, puis deux, puis 10 personnes dans ma chambre. Mon mari et moi sommes affolés je ne comprends pas. On m’explique qu’il faut faire vite, il faut faire repartir le cœur de mon bébé. On m’injecte alors de l’adrénaline… je réagis mal, j’ai chaud, je tremble, je pleure et j’ai peur… J’entends au loin le mot césarienne, j’entend aussi « code rouge ». Je me laisse faire, si ce n’est que je tremble trop, on m’attache…Et on m’explique qu’on va me faire une anesthésie général !! Je n’ai pas le temps de protester, de rien d’ailleurs… je sombre. Je me suis réveillée environ 30 minutes plus tard dans un couloir, mon mari m’a montré notre fils, il était parfait, un ange, une bouille, une tête toute ronde, des joues roses. J’ai juste pu articuler : « il est parfait ». Et surtout il allait bien… Moi j’ai re-sombré dans un sommeil post-anesthésie. J’ai émergé 3h ou 4h plus tard, le corps mâché de douleur. Je ne parlerai pas ici des douleurs d’après accouchement qui sont un sujet à part entière… On m’a emmené mon fils, si beau, si parfait, et mis dans une chambre avec le tout nouveau et heureux papa, tout allait bien pour lui et pour moi.
J’ai encore aujourd’hui du mal a parler de ça sans pleurer, car j’ai un vide immense dans mon cœur, celui de ne pas avoir vu naître mon fils, d’avoir loupé les premières heures de sa vie. J’ai un trou dans mon âme, car ces instants m’ont été volés pour toujours, et je ne pourrais jamais voir mon merveilleux fils naître. J’ai demandé des dizaines de fois à mon mari de me raconter chaque seconde de ces instants, mais cela ne suffit pas et ne suffira jamais. Malgré cela, j’ai un beau petit garçon de 2 ans et demi aujourd’hui, il est plein de vie et de joie. Et même si j’ai un peu peur, je veux recommencer, non pas pour combler ce vide qui ne pourra jamais l’être, mais pour écrire une nouvelle histoire avec son frère ou sa sœur, avec lui et avec et mon merveilleux mari.
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Shamrock dit
Coucou,
également abonnée à l’accouchement par césarienne d’urgence.
J’aurais souhaité que l’accouchement se déroule de manière naturelle, car l’obstétricien m’avait dit que j’avais « un bon bassin », malgré un bébé de 3,8kg. Ca a été confirmé par un autre médecin au cours du début de travail. Malheureusement, ca faisait 6h que le rythme cardiaque du bébé ralentissait par intermittence. Les médecins ne pouvaient pas savoir si c’était un problème de position ou autre. Ils ont laissé un peu de temps pour lui donner la possibilité de descendre, mais au bout de quelque temps, le rythme cardiaque continuant à baisser, ils ont décidé de nous emmener au bloc. Comme le rythme remontait par moment, j’ai quand meme demandé si on ne pouvait pas attendre encore, mais lorsque la sage femme m’a dit, il risque de beaucoup se fatiguer, car la tête a du mal à s’engager, j’ai compris que c’était la solution la plus prudente pour nous deux. C’est aujourd’hui un beau bébé qui aura un mois demain, tout tonique, avec une belle peau et déjà éveillé ! Si mon témoignage peut te rassurer ? je sais que c’est toujours un traumatisme autant pour la maman que pour le bébé. Nous on va aller voir un praticien pour la libération émotionnel, afin d’avancer par rapport à cette épreuve. En tout cas, je salue ton courage pour avoir traversé toutes ces heures et journées interminables.
GODEL dit
J’ai eu un accouchement par césarienne en urgence pour mon fils … Déclenchée à J+5 avec des contractions toutes les 5 minutes de 20h00 à 4h00 du matin (alors que je n’en avais jamais eues)… Puis péridurale (oh bonheur), et on m’annonce 5 heures après (après accunpuncture, test PH, etc…) qu’ils doivent me faire une cesarienne d’urgence car le coeur de mon bébé ralenti … Quelle fut ma déception de ne pas accoucher par voie basse…
Après la césarienne à laquelle mon conjoint n’a pu assister, j’ai fait une chute de tension et un malaise (tout ce que j’avais mangé avant était ressorti). Je n’ai eu le temps de voir mon fils que le temps qu’on me dise que c’était un garçon et de dire le prénom…J’ai accouché un jeudi et je n’ai eu mon fils au sein que le vendredi fin de matinée…Je garde un sentiment de frustration … Je ne peux que comprendre ce que tu ressens et pour mon second, je voudrais que mon accouchement se passe normalement …
Piou piou dit
Bonjour!
J’ai vécu une grossesse et une césarienne traumatisante aussi. Au bout 1,5 an j’étais mal. J’ai vu ma sage femme et un médecin qui m’ont conseillé de me mettre en relation avec l’hôpital pour que l’on m’explique et que je dise mon « mal être » au corps médical. J’ai fait les démarches, j’ai rencontré le service de relations avec les patients, les médecins ont rouverts mon dossier pour comprendre les erreurs. Ça m’a fait un bien fou! Que l’on m’explique, que l’on m’écoute et pour ma part, recevoir des excuses car il y avait eu un grand manque de psychologie de la part des médecins, c’était ce que j’attendais! Je suis resortie épuisée mais soulagée! Depuis j’ai réussi à tourner la page! Je te conseille d’en parler avec une sage femme peut être ou avec l’hôpital, ils sont la aussi pour répondre à nos questions après l’accouchement.
Liloon dit
Bonjour Emilia, et les autres,
Le vécu d’une césarienne peut être traumatisant. Ce fut mon cas également. Une césarienne d’urgence. J’étais consciente et ai pu « assister » à la naissance avec mon conjoint à mes côtés. On m’a présenté mon bébé quelques secondes emmitoufflé, ensuite il est parti en peau à peau avec son papa. J’ai dû attendre 4h30 avant de revoir mon bébé, ce fut terriblement douloureux, encore des années après… Ce sentiment en effet qu’on m’ait volé le partage des premières heures de vie de mon bébé…
J’ai mis très longtemps à avancer dans mon chemin de guérison. J’ai fait de grands pas sur ce chemin grâce à l’association Césarine (www.cesarine.org) que je vous recommande chaleureusement afin d’échanger sur le sujet, que ce soit après une césarienne ou même avant pour vous renseigner.
Bon courage à toutes les mamans en souffrance par rapport à ces naissances difficiles…
Christelle dit
Je comprend tout à fait ce que tu as vécu, j’ai eu une césarienne en urgence moi aussi, avec anesthésie générale. Pour moi je n’ai pas accouchée, c’est ma fille qui est née. Mais ce qui me frustre le plus c’est de ne pas avoir vécu la fin de ma grossesse. J’ai fait une pré-éclampsie avec help syndrome à ma 28e semaine de grossesse. Elle a d’abord été diagnostiquée comme une simple gastro par le médecin des urgences, jusqu’à ce que, sentant que c’était pas normal, j’aille voir mon médecin traitant qui m’a envoyé aux urgences. Là on m’a expliqué que la vie de ma fille était en danger, que j’étais hospitalisée sur le champ, j’ai été transféré dans la nuit dans un hôpital ayant le service adapté. Une fois arrivée, on nous a expliqué que mon bilan sanguin était toujours très mauvais, ma tension était encore à 19,12, et que du coup, pour ne pas risquer la vie de notre fille il fallait la faire naître de suite. J’ai été amenée au bloc à minuit, et quand je me suis réveillée à 3h30 ma fille était née, elle avait déjà été amenée au service de réanimation néonatale. On m’a emmené la voir que le soir, sur un fauteuil roulant, traînant mes perfusion et ma sonde urinaire (très chic). J’avais très peur de cette première rencontre, peur de ne pas réussir à la considérer comme ma fille, peur de ne pas réussir à l’aimer… Finalement tout s’est très bien passé, je l’aime plus que tout au monde !! Mais toujours la déception et le sentiment de ne pas avoir eu de grossesse : je commençais juste à la sentir bouger, j’avais quasiment pas pris de ventre, les gens ne savaient même pas pour la plupart que j’étais enceinte (je suis commerçante dans un village). Je n’ai pas eu le temps de faire des cours de préparation, je voulais faire des photos de grossesse, je voulais faire de l’aquagym pour femmes enceintes… C’est raté pour moi !! En plus, j’ai été tellement accaparé par mon magasin (que j’ai repris en étant déjà enceinte), je n’ai pas eu le temps de vraiment prendre conscience que j’étais enceinte que je ne le suis déjà plus !! Pour moi c’est le plus dur. Le papa ayant déjà 2 filles d’une première union et vu les risques de refaire une grossesse similaire, il est fortement improbable que j’ai un jour la chance de connaître les contractions, la perte des eaux, le bouchon muqueux et toutes ces « joies » de la fin de grossesse.
Anais dit
Bonjour, je compatis avec votre douleur. Personnellement j’ai eu un césarienne avec anesthésie locale à ma 29ème semaine… J’ai eu un code rouge aussi, j’ai pu voir ma fille 1seconde avant qu’on ne la transfère en réa. Le papa n’était pas là, il travaillait. Bref un accouchement loin d’être un compte de fée. Cependant, je te dis tout ça car,à mon avis, cela n’ai pas ce qu’il faut se rappeler. Je ne souffre pas de ce jour car ma fille est en bonne santé et à mes côté tout les jours maintenant !alors cesse de te tourmenter et souris à ton fils qui est né et est là pour te le rappeler.
Plein de bonnes choses à toi et ta famille.
Yelen dit
Je comprends ta douleur pour avoir vecu a peu pres les memes instants que toi. Toutefois, je ne peux que te rassurer en te disant qu’avec le temps tout cela passera. Le tout est d’en’parler,de verbaliser. Plus ce sera’fait et plus vite la douleur s’estompera.
C’est le temps que fera son travail. Courage.
Doupiou dit
Ton accouchement est tellement identique au mien !
37 heures de travail pour finir par une césarienne en urgence ! J’ai aussi très très mal réagi aux ocytocines, les fameuses hormones accélérant le travail !
J’ai échappé à l’anesthésie générale car je suis tombée dans les pommes toute seule comme une grande ! Mais l’étape de la salle de réveil a été tellement rude !
Ma fille a 6 mois 1/2 et je ne digère toujours pas mon accouchement, je déteste ma cicatrice qui marque « physiquement » cette douleur et cet échec !
Je sais que pour ma seconde grossesse, j’aurais aussi une césarienne et que je ne pourrais jamais accoucher par voie basse. Même si je me suis faite à cette idée, j’ai l’impression d’avoir subi mon premier accouchement.
Je comprends tout à fait ton terme « sortir le bébé » !
Paloma dit
J’ai du également subir une césarienne et je comprends totalement ta déception.
Je n’étais pas sous anesthésie générale mais mon bébé ne parvenait pas à respirer seul donc il a immédiatement été placé en couveuse et moi en salle de réveil pendant 3 heures. L’infirmier était gentil, il téléphonait au service régulièrement pour prendre des nouvelles.
Mon mari a eu la meilleure idée qui soit à ce moment là, il a filmé les premières heures de notre fils qui petit à petit s’est battu pour respirer tout seul et a fini par retrouver un rythme respiratoire normal lors du peau à peau avec son papa.
Voir mon mari si fier de tout cela est ma compensation !
Tu sauras toi aussi trouver un peu de réconfort et tu fera peut etre le deuil de cet « accouchement » le jour ou tu auras ton deuxième enfant 🙂
liliwed dit
Emilia je suis désolée et je ne peux que compatir, ayant eu un accouchement traumatisant et peu prévisible aussi. Je suis passée à côté de la césarienne en urgence sous anesthésie générale de peu car comme l’a dit la gynéco qui m’a accouchée on se serait rendu compte en incisant que la péridurale ne faisait plus effet. Au final ça a été des forceps et le masque pour essayer de me calmer et pour la douleur (sans effet). Je ne garde qu’un souvenir très confus et catastrophique de cet accouchement, j’ai presque tout oublié et je demande encore régulièrement à mon mari ce qu’il s’est passé, et je n’ai appris que 6 semaines après que le bébé était en souffrance aussi. Quelques séances avec la psy de l’hôpital ou un libéral peuvent aider, même si tous s’entendent à dire que seul le temps doit faire son oeuvre. Il faut réussir à faire abstraction des personnes de bonne volonté à côté de la plaque malheureusement qui disent qu’on oublie ou que tout va bien tant que tout le monde est bien portant (ça casse car ça n’est pas de l’écoute), mais on s’en remet et on apprend à faire malgré ce souvenir (ou plutôt cette absence de souvenir).
J’espère sincèrement qu’une 2e naissance t’aidera à surmonter cet accouchement douloureux. Pour un 2e bébé sache que ton suivi et ton accouchement ne seront normalement pas appréhendés du tout de la même façon. Fort heureusement chaque naissance est différente et le plus important sera de choisir une équipe bien à l’écoute pour anticiper au mieux les choses.
Mathilde dit
Bonjour.
Votre histoire aurait pu être la mienne : je suis tombée dans le coma à cause de la péridurale. Cela n’a duré que 5 minutes mais si les professionnels de santé n’avaient pas réussi à me réveiller dans ce laps de temps, je partais pour un accouchement par césarienne sous AG.
Je ne peux vous dire que ceci et malheureusement, ce ne sera pas une nouveauté : à choisir entre un accouchement conscient qui se termine mal et un accouchement sous AG qui se termine par un happy end, je sais d’entrée de jeu que vous auriez choisi la seconde option.
Je pense -mais je peux me tromper- que c’est la violence de la décision prise par rapport à l’accouchement idéal rêvé (on espère toutes accoucher vite, sans douleur, sans épisio, sans forceps ni ventouse, avec l’eye-liner qui ne dégouline pas à cause de la sueur 😉 ) ainsi que le fait que vous n’ayez pas eu le choix au regard de l’urgence qui sont à l’origine de votre douleur, et j’oserai même dire traumatisme.
Vous avez loupé les premières heures de vie de votre petit garçon ? C’est triste, j’en conviens, mais tous les parents manquent un jour ou l’autre quelque chose. Je n’étais pas là le jour où ma fille aînée s’est mise sur le ventre toute seule par exemple. Je n’étais pas là pour ses premières vacances à la mer. C’est dommage mais nous n’y pouvons rien… La vie a ses impératifs.
Je suis sûre que votre histoire fait que vous êtes d’autant plus attentive à ne rien louper avec votre fils, ce qui ne serait peut-être (c’est une spéculation) pas le cas si vous n’aviez pas eu ce vécu.
Mon conseil est donc de renverser votre histoire : faites-en la source de votre force et non pas de votre douleur. Vous l’avez porté, vous lui avez donné la vie, vous l’aimez et vous allez vivre des moments merveilleux avec lui. Ne vous flagellez pas pour les quelques heures que vous avez manqué : toutes celles à venir vous les compenserons au centuple.
Bon courage !
Lucile dit
Que dire sinon que je comprends! Cela a également été mon cas, mais j’avoue ne pas l’avoir aussi mal vécu sur le moment que vous, surement parce que je n’ai pas eu les trois jours qui ont précédés non plus… Dans mon cas la surprise fait que je n’ai pas eu le temps de réagir sur le moment. Ce que j’ai mal vécu, ca a été également ce sentiment de « vol » au réveil: j’ai accouché à 5h (officiellement, mais comme j’étais endormie…) et je n’ai pu retrouver mon fils et mon mari qu’à 9h. Pendant deux heures j’étais effectivement endormie, mais ensuite les deux heures d’attente m’ont parues interminable. Entre ca et le fait que j’ai perdu mon ventre directement, j’ai eu l’impression d’être passée de « enceinte » à « maman » sans transition et cela a été assez brutal. Heureusement, j’ai vite trouvé ma place avec mon fils, ce qui fait que je n’en ai pas trop souffert sur le moment. Mais j’appréhende déjà ma prochaine grossesse à cause de l’accouchement, d’autant plus qu’après une première césarienne le risque de césarienne est plus élevé pour le second… Donc je comprends vos craintes.
Maintenant, ce qui compte surtout c’est ce qui suit. Certes, la naissance est un moment « magique » pour beaucoup, mais comme vous l’avez expérimenté dans les jours précédents, ca peut aussi être douloureux et épuisant. Les relations mère/enfant se noue surtout au cours des premiers jours et non pas des premières minutes, d’autant que le bébé épuisé par l’accouchement autant que la maman dort souvent du sommeil du juste après l’accouchement. Et quelque part, je me dis qu’après neuf mois en tête à tête avec moi, c’était bien que le papa est quelques heures en tête à tête avec lui… Quoiqu’il en soit, comme tout les mauvais souvenirs, inutile de le ressasser: concentrez vous sur ce que vous avez apprécié lors de votre précédente grossesse et tout se passera bien pour la prochaine!
Ebea dit
Le travail afin d’accepter (si un jour on le peut) une césarienne est long malheureusement. J’ai vécu une césarienne pour ma 1ere, pour moi je n’ai pas accouché, ma fille est née, cela fait une différence à mes yeux. Pour en avoir discuté avec une amie qui elle aussi avait vécu une césarienne en urgence, la fameuse phrase « le principal c’est que vous alliez bien » est totalement inutile. Je la trouve même très difficile à vivre, puisque évidemment tout le monde va bien physiquement et tant mieux, mais psychologiquement, l’impression de s’être fait voler son accouchement, nous fait nous sentir si petite et sans intérêt face à cette naissance que nous n’avons pas pu(et non pas su!) gérer.
Avec le temps, la peine diminue (ma fille a 5 ans maintenant ).
Je pense sincèrement que cette façon de donner la vie (vous l’avez quand même donné!) devrait être un sujet abordé lors de préparation à l’accouchement. Ce n’est malheureusement pas le cas, en tout cas pour les cours que j’avais suivi à l’époque.
Et puis, une césarienne ne veut pas dire que l’on y repassera forcement. Mon 2eme est arrivé de façon tout à fait naturelle, rien est perdu. Bon courage
Popie dit
Je suis tellement touchée par ton témoignage. J’en ai les larmes aux yeux !
Je dois accoucher d’ici une semaine et je n’imagine même pas la douleur que tu as du ressentir sur le coup mais qui doit être tellement rien à côté du traumatisme de ne pas avoir vecu ton accouchement par voie basse. D’autant qu’il s’agissait d’une anesthésie générale. Personne ne pourra te rendre ce moment c’est sur, et tu as l’air heureuse avec ton parfait petit homme et je pense que quoiqu’on puisse te dire tu sais la chance que tu as de l’avoir mais ça n’enlève rien à la douleur. Courage à toi et j’espère sincèrement que tu auras une belle grossesse et un bel accouchement pour le second
Liliwed dit
Pour avoir eu un accouchement traumatisant aussi, je compatis Emilia. La césarienne en urgence m’a guetté ausi et ca aurait été sous anesthésie generale car comme la gynéco me l’a dit, on se serait rendu compte au moment de m’inciser que la péridurale ne faisait pas effet (!). Finalement ca a été des forceps et le masque pour me calmer et la douleur (sans effet), je n’ai donc qu’un souvenir tres confus et atroce de l’accouchement. Je demande aussi souvent a mon mari de me raconter ce qu’il s’est passé car j’ai presque tout oublié et ca n’est que 6 semaines après que j’ai appris que le bebe était en souffrance. Le travail avec la psy de l’hôpital ou un psy en ville (juste quelques séances) peut aider à avancer et dépasser cet événement que l’on ne peut pas changer, en attendant peut être une autre naissance qui réconciliera avec l’accouchement. Sache que la naissance de ton 2ème, avec ton dossier et ton appréhension, sera sans doute préparé très différemment.
aurelie dit
Bonjour,
Je ne suis pas encore mère je peux donc pas comparer avec mon histoire, mais ma soeur a du subir une césarienne en catastrophe elle aussi pour son premier enfant car elle a fait un décollement du placenta Et j’aurai envie de te dire la même chose que je lui est dite :le principal c’est que vous êtes tous les deux en vis et en bonne santé, sans la césarienne sa n’aurait peut être pas été le cas Je sais que ce n’est pas simple comme situation mais il faut voir le bon coté des choses
Bon courage a toi.