Certaines mamans ont la chance de pouvoir se venter de n’avoir eu aucune contraction jusqu’au jour de l’accouchement, pour ma part, ce n’est pas du tout le cas. En effet, dès la fin du huitième mois je suis devenue une spécialiste du faux travail.
Des fois pendant deux voire trois heures, des contractions hypers régulières et plutôt fortes (allant jusqu’à me donner d’énormes diarrhées -glamour toujours-), qui ne passaient pas avec le combo spasfon/bain/doliprane, faisaient leur apparition. Et puis elles s’arrêtaient, comme elles étaient venues. Des fois elles me faisaient mal, d’autres fois moins, mais quand on est primipare c’est là toute la difficulté : on ne sait pas à quoi ressemblent les contractions de « vrai travail ». Physiquement il n’y avait pas de problème pour gérer, j’étais habituée à ces contractions qui allaient et venaient, mais psychologiquement, c’était une toute autre affaire. Le faux travail est mentalement épuisant. On est là, avec le ventre qui contracte, dans les starting-blocks et on se demande si on doit partir ou pas à la maternité. On est sur le qui-vive à compter les contractions et quand après 2h de contractions à 3,28 minutes exactement on se dit que c’est bon, c’est le moment et que finalement tout s’arrête c’est simplement le drame. Et puis si certaines phases de faux travail ne font pas mal (on a juste le ventre qui contracte), d’autres sont bien plus douloureuses avec de vraies contractions bien plus fortes.
Alors, au bout d’une semaine à me faire des frayeurs régulièrement sans que cela n’aboutisse, j’ai craqué. Depuis plus d’une heure dans mon bain avec ces contractions hypers régulières, le spasfon qui n’y faisait rien mais la maternité qui me disait de ne pas venir car « je n’avais pas assez mal« , ce faux travail était devenu un enfer. J’en avais marre, je voulais que ça cesse, que cet accouchement arrive pour de vrai et que ces fausses alertes inutiles me laissent tranquille. J’ai pleuré, là, le cul dans mon bain, avec ce ventre qui continuait de se contracter toutes les 4 minutes et quelque. J’ai pleuré d’épuisement et ça a duré une bonne heure encore. Ce soir là, à 20 heures mon mari est rentré du sport et on est partis à la maternité, les contractions étaient revenues, régulières mais pas vraiment douloureuses, j’avais besoin de faire un point avec des pros, qu’on me dise ce qui se passait. Arrivés là-bas j’étais dilatée à 2 et on fait un monitoring. Les contractions étaient bel et bien régulières et intenses mais à minuit, comme par enchantement… tout s’est arrêté. Plus de contractions et le col qui ne s’était pas modifié. L’adorable sage-femme me dit qu’il ne faut pas s’inquiéter que ça devrait repartir plus tard, elle nous dit de repartir chez nous et de revenir quand ça reprend. Je lui propose d’amener les croissants « chiche ? » qu’elle me dit. 3 heures du matin c’est reparti , j’attends prends les médocs et ça ne passe toujours pas. On repart direction la maternité, tant pis pour les viennoiseries à cette-heure là ça va être compliqué de lui ramener autre chose que des mojitos de boîte de nuit. Arrivés là-bas les contractions sont encore plus intenses, toujours aussi régulières mais toujours pas vraiment trop douloureuses. Qu’importe j’y crois car encore une fois le combo bain/spasfon/doliprane n’y a rien fait. Alors plutôt que d’être branchée je demande à pouvoir bouger et marcher, je déambule donc dans les urgences maternité de Pellegrin avec mon bidou qui contracte. 3 heures plus tard re le drame, le faux travail se réarrête : monitoring plat. Retour à la maison. Avant de rentrer la sage femme me propose de me faire un piqûre qui stoppera à coup sûr ce faux travail mais je refuse d’être médicamentée à 8 mois et demi, je suis au fond certaine que tout cela n’est pas pour rien, je veux y croire. Arrivés à la maison je suis épuisée, je dors deux heures et rebelote, les contractions reprennent. Cette fois-ci encore plus fortes plus intenses. A 11h du matin je craque, on repart à la maternité. On me branche au monitoring et 10 minutes plus tard… calme plat. Je culpabilise, je me dis que je suis nulle, que je fais travailler à chaque fois les sage femmes pour rien, elles qui sont si adorables avec moi depuis le début. 3ème retour bredouille. Je suis exténuée, je n’ai rien réussi à avaler depuis la veille alors je me force à manger un petit quelque chose avant de me remettre au lit. Vers 14h mon mari part faire des courses, les contractions reprennent, beaucoup plus fortes, beaucoup plus intenses, elles me tordent en deux de douleur dans mon lit mais je suis bien décidée à ne pas aller une fois de plus à la maternité « pour le fun ». Alors j’attends, je tiens bon, c’est à tous les coups encore du « fake » ! Et puis arrive LA contraction, une beaucoup plus forte que les autres, heureusement à ce moment-là je ne suis pas dans le bain mais allongée dans le lit. Je ne sais pas si c’est elle qui a tout déclenché mais elle est tellement violente que je sens quelque chose péter et couler entre mes jambes… JE PERDS LES EAUX !! OUIIIIII !!! J’ai envie de pleurer de joie : je vais enfin aller à la maternité POUR DE BON (à moins que je sois officiellement devenue incontinente).
Il est 15h45, je téléphone à mon mari, il faut repartir : je suis tellement heureuse ! D’ailleurs les contractions sans poche des eaux pour amortir la tête du bébé ne laissent aucune place au doute : bordel que ça fait mal ! Mais ça ne m’empêche pas de garder le smile entre deux contractions : je vais ENFIN accoucher ! Je vous raconte la suite très prochainement…
Vic dit
Deuxième bébé ici, map depuis 27 sa parce que col ouvert. Puis à 34+3 contractions régulières non douloureuses depuis 6h ( j’avais perdu la poche des eaux pour mon premier et difficile de faire là comparaison il est né en moins de 5h)
Arrivée à l’hopital dilatée à 5cm. On me propose la péridurale que je refuse vu que je souffre pas, les douleurs s’accentuent et s’arrêtent.
Je suis restée six jours en observation, col à 6 comme en plein travail, poche des eaux niquel.
On m’a renvoyée chez moi et là à 36+5 et deux faux travails plus tard toujours rien.
J’ai des contractions tous les jours et des douleurs mais rien n’y fait je suis épuisée et désespérée.
chachacha dit
Moi j’ai commencé à avoir des contractions le jeudi soir, vers 20h30. Je file dans le bain, les contractions se rapprochent de plus en plus, j’ai mal. Quand elles passent à 3 minutes, on file à la maternité (à 22h), même si je me disais que c’était trop beau que ça soit aussi rapide. La sage femme m’examine, mon col est à 1 (j’ai failli pleurer), et me dit que c’est sûrement un faux travail. Je n’en avais jamais entendu parlé! Elle me fait une piqûre en me disant que si c’est un faux travail ça devrait arrêter les contractions. Effectivement, ça a été quasi instantané. Nous sommes rentrés chez nous dormir. Les contractions ont repris doucement le lendemain matin, vers 9h. J’ai tenu toute la journée en me disant que c’était un faux travail, mais le soir, vers 17h30, ça a empiré, et après avoir vidé le ballon d’eau chaude, nous sommes partis vers 22h30 à la maternité, en nous disant qu’elle me ferait la piqûre pour que je puisse dormir! Arrivée à la maternité, la sage femme m’examine et m’annonce que je suis à 5! Moi qui venait pour une piqûre, finalement, c’est pour cette nuit! Un peu abasourdie, on se retrouve en salle d’accouchement. J’ai pu bénéficier d’une péridurale, et ma puce est née à 1h00 du matin, soit 2 heures après notre arrivée à la maternité !
Finalement le faux travail de la veille m’a permis de gérer un maximum à la maison, et d’accoucher rapidement. Je garde un merveilleux souvenir de mon accouchement.
Et je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’on ne parle pas assez de l’après. On douille , et plus personne ne se préoccupe de nous, le bébé devient le centre des attentions.
Manon dit
Je n’ai jamais eu de contractions avant le jour J ( ou alors je ne les ai pas senties) , et lorsqu’elles sont arrivées , elles étaient… Sans douleur. Oui , ça existe… 8heures plus tard, pépette était là sans que je n’ai eu la moindre douleur ( j’ai quand même demandé la péridurale, je trouvais ça trop beau pour être vrai on ne sait jamais) . Je ne sais pas si c’était du à mon état d’extrême sérénité lorsque j’ai commencé à contracter ( j’avais très envie d’accoucher, j’étais à terme et j’avais pris 26 kilos – oui on ne peut pas tout avoir – ), mais ça m’a vraiment décidé à ne pas en refaire un autre, histoire de rester sur cet incroyable accouchement parfait!! Non ne me tapez pas ! Dites vous juste qu’il est possible de ne pas souffrir même si cela reste relativement rare.
morgane dit
Comme je te comprends…. Moi après une map(menace d’accouchement prématuré ) à 7mois ou j’ai été héliportée en urgence! j’ai aussi eu le droit à du faux travail… au nombre de 4 et durant en moyenne 12heures.. A chaque fois que nous nous rendions à la maternité, c’était le même scénario, douleur, spasfon, monitoring et puis plus rien… Je n’en pouvais plus et je suppliais mon gynéco de me déclencher une bonne fois pour toute!cela a durée un mois et puis une nuit, elles sont revenus… très douloureuses et intenses ! mais bon pas plus que d’habitude, alors je fais les 100pas, je prends des douches et puis..j’appelle la sage femme (3h du matin..) qui me dit « descend on ne sait jamais, j’ai pas envie de te voir accoucher à la maison ». Alors on descend.. et la contre toute attente, col ouvert a 4 et à peine 3h après notre petite emma est venue au monde…on aurait pu l’appeler Désirée! on oublie vite tout ça, car le bonheur d’être maman est plus fort que tout ….Mais! je suis à nouveau enceinte! et à 4 mois de grossesse je commence à contracter!!! grrrrr je crois que c’est reparti pour un tour! bref, perso je m’arrête à deux enfants!
Céline dit
Moi ce faux travail a durer 3 jours, je n’en pouvait plus. J’étais à bout… de nerfs, de fatigue, de douleur et aucune sage femme aux petits soins. J’ai quand même eu le droit après 2 jours de douleurs intenses à un « vous avez su comment le faire entrer, vous vouliez avoir un enfant; alors assumez maintenant! ».
Pour le 2ème c’est maison de naissance direct tellement je garde un mauvais souvenir de mon accouchement.
Sof dit
Oh punaise, quelle monstre de dire ça ! ?
Mais quelle horreur…
Audrey dit
je compatis … mon ex gyneco m’a demandé a la premiere echo comment ca se passait si tout allait bien je lui ai repondu que ca allait a par les désagrements de début de grossesse. Il m’a répondu : « vous l’avez voulu ? vous l’avez eu, vous plaignez pas ! » …
Que répondre à ca ???
Du coup j’ai tout arreté avec lui et j’ai pris uniquement une sage femme libérale, elle est tip top et j’ai hate d’accoucher et savoir qu’elle est la en cas de besoin !
Ebea dit
J’ai eu de la chance de mon côté, pas de faux travail à rallonge !
Des contractions qui rendaient mon ventre dur, pesant et légèrement douloureux sur les 2 derniers mois mais c’est tout.
Tout à commencé la veille de mon accouchement, au cinéma (autant vous dire que je n’ai pas suivi la première heure du film… et mon mari non plus!) par de violentes douleurs dans le bas du dos. Pas grave, ça va passer, j’ai dû me faire un tour de rein en m’asseyant (naïve!!!). Puis plus rien pendant presque 24h. C’est cool les tours de rein, ça part vite (re-naïve!) Puis ce méchant mal de dos qui attaque de nouveau, un peu beaucoup plus violemment ! Me voilà à quatre pattes en larmes dans mon salon (et mon mari chez le coiffeur!). Là je commence à me dire, c’est pas un tour de rein. Puis les contractions migrent violemment vers le devant. J’ai mal, je « marche », je prend un bain, je vais aux toilettes et là, oh ! Je perds cette chose visqueuse et somme toute un peu dégeu quand même, le bouchon muqueux (signe que le col travaille). J’en informe mon mari (qui est tout de même rentré du coiffeur, il s’est passé 4 heures depuis!) qui me répond « tu as perdu quoi??? » Lui qui s’attendait à ce que je perde les eaux ! Les contractions sont de plus en plus douloureuses, rapprochées (toutes les 2 minutes environ), on file à la maternité. Là-bas, on m’examine, col ouvert à 1 (c’est un début, mais ça ne veut rien dire!) on me colle un monitoring, il y a bien des contractions mais c’est du faux travail selon la sage-femme qui me donne un cachet (je ne sais plus le nom) censé me stopper ces contractions inutiles et fatigantes. On rentre à la maison, persuadée que tout va s’arrêter, que je vais passer une bonne nuit avec cette petite pilule miracle… Re-re-naïve… Après 2 heures de gémissements, de pleurs, de plaintes et d’insultes (pardon mon amour, mais ça soulage!), on retourne à la mater. Bilan : col à 4, direction la salle de naissance. Je me rappelle encore de cette sage-femme (adorable) qui à pointer son nez en salle de naissance « bah alors, pour finir c’était du vrai travail!!! » Il est 2heures du matin, notre bonhomme naitra à 6h sans aucune difficulté.
Weena dit
outch, dur le faux travail …
J’ai eu de la chance, une dépression a fait craquer la poche des eaux avant les contractions, donc de toute façon, j’étais sûre qu’ils me garderaient ^^.
J’espère ne pas avoir de blague pour le second, parce que, pour le coup, on s’est vachement éloigné de la maternité :-s
Agnès F. dit
Merci pour ce témoignage !
Je ne pense pas trop à l’accouchement pour le moment (je suis à mon 6e mois seulement), mais toutes les expériences sont bonnes à lire ! Une de mes craintes est aussi de ne pas savoir quand il faut vraiment y aller… Bon, on verra bien !
Hâte de lire la suite !
Ebea dit
Pas de panique… comme précisé dans le texte au dessus, une « vraie » contraction, ça ne se loupe pas (la majeure partie du temps, rien n’est pareil pour tout le monde).
Il y a tout de même peu de chance que vous passiez à côté, vous le saurez !
Ma sage-femme m’avait donné une super technique pour patienter et savoir si c’est le bon moment sans avoir le nez collé à son chronomètre : Commencer à préparer un gâteau ! Si les contractions ne vous empêche pas de peser la farine, compter, touiller… c’est que ce n’est pas le moment (mais peut-être que ce moment arrivera juste après… ça va en faire des gâteaux!). De plus la préparation d’un gâteau prend environ 1/2h (hors gâteau au yaourt hein!!!!), c’est le temps que l’on laisse à une femme pour jauger ces douleurs. Par contre, si la douleurs vus empêche de penser, de de peser et de vous tenir debout… une petite vérification à la mater peut s’imposer ! J’ai pas eu le temps de faire mon gâteau moi, même pas de sortir la farine du placard !
Bonne continuation 😉
Agnès F. dit
Merci pour cette astuce 😉 hâte de commencer les cours de préparation avec ma SF !
Sof dit
Génial le coup du gâteau !
audrey dit
Alors la le coup du gateau je retiens bien !!! Enceinte de 5mois ca va surement m’être utile ! Merci pour cette astuce !!! 😉