A la fin de sa grossesse A. a eu des soucis des santé, mais les professionnels lui disaient que c’était normal, que c’étaient des douleurs « normales ». Moralité elle aurait dû écouter son corps et surtout s’écouter elle-même tout court. Voici son témoignage.
{Témoignage} Apprendre à écouter son corps
Après une grossesse remplie de divers symptômes, je redoutais mon accouchement. Même si tout s’est bien fini, j’ai appris une grande leçon : il faut toujours écouter son corps ! De longs moments de souffrance… J’ai eu le droit aux fameuses nausées pendants 4 mois, aux contractions et douleurs ligamentaires dès le 4ème mois, aux malaises etc etc… A chaque RDV gynéco, j’entendais cette fameuse phrase « Mais oui, c’est normal, ce sont les maux de la grossesse« . Je trouvais cette réponse un peu trop facile, mais soit. Au début du 8ème mois de grossesse, j’ai commencé à avoir de très très grosses douleurs aux côtes, du côté droit. Là encore, mon gynéco m’a assuré que tout était normal. Ma tension étant entre 13 et 14, tout lui semblait normal.
Je terminais mon 8ème mois quand nous avons dû courir aux urgences… Début décembre, je terminais mon 8ème mois lorsqu’un soir j’ai commencé à avoir de grosses « contractions » dans le haut du ventre. Ne sachant pas réellement s’il s’agissait du début du travail, nous sommes allés aux urgences. Après 1h30 de monito, la sage-femme nous dit que notre fille a été 2 fois en insuffisance respiratoire et que nous devons donc repasser le lendemain pour vérifier. Après vérification, on nous dit que tout va bien mais que ma prise de sang n’était pas super bonne hier et qu’il fallait donc rester au repos pendant quelques temps. Cinq jours après, ces fameuses « contractions » reviennent de plus belle et nous voilà à nouveau aux urgences, sauf que cette fois, c’était « la bonne ». Après un check-up complet, on nous annonce que mon foie ne remplit plus comme il faut sa fonction et qu’à chaque fois que j’ai mal notre fille se met en insuffisance respiratoire. Il a donc fallu me déclencher. Tout s’est très bien passé, bébé est sorti « comme une lettre à la poste ». Mais l’histoire ne s’est pas terminée aussi facilement…
La veille de la sortie de la maternité, voilà que ces fameuses « contractions » me reprennent. Mon mari et moi ne comprenons pas. Comment je peux encore avoir des contractions alors qu’il n’y a « plus rien à sortir »? A nouveau, j’ai le droit au check-up complet. Là on m’annonce que mon taux de sels biliaires n’est pas bon (tout était rentré dans l’ordre après l’accouchement). Lors d’une écho, on s’aperçoit que ma vésicule est remplie de calculs, et qu’il faut opérer. Ces fameuses « contractions » étaient en fait des crises lors desquelles mon corps essayait d’évacuer des calculs. On me donne donc RDV avec un chirurgien et on nous laisse rentrer chez nous. Trois jours après notre retour, les « contractions » reprennent. Direction les urgences. On nous annonce que j’ai une pancréatite aigue, que j’ai une chance sur trois d’y rester mais que tant que ça ne dégonfle pas, il faut éviter d’enlever la vésicule.
Après une semaine à l’hôpital, loin de ma fille de 10 jours, après les galères d’un papa tout seul et parfois désemparé, tout s’est bien terminé ! Je suis rentrée (sans ma vésicule), et nous avons essayé de reprendre un rythme tous les trois. J’en ai voulu à mon gynéco, de ne pas avoir su comprendre ma douleur. Puis j’ai réalisé que j’aurais dû écouter mon corps. Je sentais que ça n’allait pas. ça allait plus loin que de simples coups de pieds de bébé dans les côtes, plus loin que de l’inquiétude. J’aurais dû tout simplement changer de médecin (surtout après son refus catégorique de me donner mon congé pathologique). Ma grossesse m’aura au moins appris une chose importante : il faut apprendre à écouter son corps et à lui obéir. S’il vous fait comprendre qu’il est épuisé, reposez-vous, ne forcez pas !
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