Camille est ce qu’on appelle une mamange. Elle a perdu son fils seulement quelques jours avant le terme. Voici son témoignage, fort, émouvant, poignant. Merci pour ton courage Camille, merci à toutes les mamanges qui viennent parler de cette terrible épreuve sur le blog : vous n’êtes pas seules et c’est important de le dire.
{Témoignage} Mon histoire : le deuil périnatal
Commençons par les présentations avant d’aborder un sujet aussi sensible. Je m’appelle Camille j’ai 23 ans et à l’heure où j’écris ses lignes, je suis mariée depuis peu à Arthur l’homme de ma vie. Notre histoire commence comme beaucoup d’autres ! Deux jeunes gens amoureux avec pour projets commun de fonder une famille et être heureux ! Mais rien ne se passera comme prévu ! Après plusieurs fausses couches on décide de se marier et on arrête donc les essais jusqu’au mariage : une folle année de préparatifs nous attend !! Je choisis ma robe de mariée et finalement une semaine après je découvre que suis enceinte, nous sommes très heureux. Le terme est prévu pour le 29 février soit 3 mois avant le mariage c’est parfait !!
A 9 SA première grosse frayeur : je saigne. Direction la clinique : c’étaient des jumeaux et j’en ai perdu un ! On nous rassure le premier est en pleine forme son cœur bat fort. Vient ensuite les nausées et vomissements, je suis malade jusqu’à mes six mois de grossesses jusqu’à 20 fois par jour, je perds dix kilos ! Je suis contrôlée tous les mois, on apprend que c’est un garçon nous lui choisissons un prénom. Il va bien ! La fin de grossesse se passe à merveille le 28 janvier je passe l’écho du neuvième mois ! Tout va bien c’est un petit bébé mais il est en plein forme et il bouge bien ! Le gynéco nous annonce qu’il est prêt qu’il peut naître quand bon lui semble !! Nous repartons heureux… Le 31/01, un dimanche matin, je me lève tard car on a veillé la veille, je me sens bizarre je n’arrive pas à sentir mon fils bouger. Arthur me dit de ne pas m’inquiéter mais je le sens inquiet ! On essaye de l’appeler avec les méthodes que notre sage femme nous a apprises en haptonomie. Rien ! Lui qui à la moindre présence venait mettre son petit coup de pied ! On est inquiets. Je pleure je sens que c’est grave ! On appelle la maternité ils nous demandent de venir vite, on charge la voiture avec la valise au cas où et nous partons la boule au ventre. Mon instinct me laisse présager un drame et l’inquiétude d’Arthur lui qui est si calme d’habitude me fait peur. Une fois arrivés on est très vite pris en charge. On nous installe en salle d’examen et la sage-femme nous dit qu’elle va faire un monitoring. Elle ne trouve pas de cœur et nous dit que notre petit est mal placé mais je ne la crois pas … Elle fait alors une écho et nous annonce qu’elle n’est pas douée pour cela et qu’il ne faut pas que l’on s’inquiète si elle ne trouve rien. Elle ne trouve rien … A ce moment-là je sais ! et je sais qu’elle sait que son petit cœur ne bat plus et pour cela je suis en colère. Elle nous a menti tout ça parce que ce n’est pas à elle de nous l’annoncer mais au médecin. Elle appelle le médecin. S’en suivent 15 longues minutes où on est partagés entre le faire d’être persuadés que c’est fini et le fait de vouloir croire à un infime espoir. Le médecin arrive c’est celui que j’ai vu deux jours plus tôt, il nous connait, il a le visage fermé, il s’assoit pour faire l’écho et il tourne l’écran vers lui ! Même pas une minute après il lève les yeux vers moi et me regarde avec ce regard que je n’oublierai jamais et nous dit les mots qu’on avait si peur d’entendre. Je hurle, je saute dans les bras d’Arthur, je ne peux pas le regarder, je ne peux pas le voir si mal, les yeux plein de larmes. J’ai le cœur brisé plein de tristesse et de colère je hurle au médecin de me dire pourquoi !! Il n’a pas bougé il me répond qu’il est trop tôt pour savoir ! Je lui en veux et Je m’en veux tellement ! Je demande pardon à Arthur de ne pas avoir su protéger son fils. Le médecin nous laisse le temps qu’on s’apaise et revient quelques minutes après pour nous expliquer comment va se passer la suite.
Il nous annonce que je vais devoir accoucher par voie basse et pas avant 48 heures le temps qu’a l’aide de cachets on prépare mon utérus à avoir des contractions pour éviter les complications. Je lui hurle dessus pour qu’il me fasse une césarienne je ne veux pas rester deux jours avec mon bébé mort dans mon ventre !! Il m’explique qu’il ne vaut mieux pas pour les grossesses suivantes (il m’expliquera par la suite que c’est mieux psychologiquement de mettre au monde son enfant décédé pour réussir à faire le deuil avec le recul c’est tout à fait vrai tout comme le fait d’avoir 48 heure pour se préparer à ce qu’on va vivre). Les questions pleuvent, est ce que vous voulez le déclarer, l’enterrer et plein d’autre chose encore ! Cela nous parait inconcevable de parler des obsèques de notre fils alors qu’il n’est même pas encore né… il nous prépare pour mardi on répond qu’on ne sait pas. Il nous propose de rester hospitalisée jusqu’à mardi mais nous refusons. Je veux être chez moi avec mes habitudes et mes chats. Une fois rentrés nous appelons nos parents, j’entends ma mère hurler au téléphone : ce petit fils qu’elle attendait tant elle ne le verra jamais. J’appelle ensuite Ophélie mon amie, ma sœur de cœur, on a vécu nos grossesses ensemble, elle la marraine de mon fils et elle est encore enceinte, il faut que je lui dise. Elle pleure, je raccroche je ne peux pas gérer son chagrin. Tout s’organise autour de nous pour les obsèques. Nos parents et Ophélie font relais pour prévenir tout le monde nos amis sont présents on est très soutenus. Le mardi jour tant redouté arrive, nous sommes le 2 février, mois tant attendu désormais détester ! Nous partons à la maternité, nous sommes attendus pour 8 heures la route nous parait durer une éternité ! Dehors il pleut il vente c’est une véritable tempête, le temps est en accord avec notre état d’esprit !
A notre arrivée nous sommes attendus et accueillis par une sage-femme, elle est là en plus de l’effectif normal seulement pour nous c’est Sara. Elle nous installe dans une chambre, me donne les premiers comprimés de Cytotec, le médecin qui nous a reçu dimanche n’est pas de garde mais il est là pour nous. Les contractions commencent fort, j’ai du mal à gérer, nous avions choisi l’haptonomie comme préparation à la naissance et dans notre cas ça ne nous sert à rien ! Mais Sara est là elle nous donne des clés et Arthur est là et il m’aide comme jamais, il me sert et me souffle dans le cou pour que je me cale sur sa respiration, je me laisse porter par lui par sa voix; Je ne doutais pas mais à ce moment précis j’étais sûre qu’il serait l’homme de vie ! A midi, la péridurale, enfin, je n’en pouvais plus de souffrir pour « rien » je panique mais Arthur est là… A 13 heures notre médecin s’en va il me dit qu’il reviendra demain. Nous profitons de se répit pour donner des nouvelles à nos parents car ils sont inquiets. A 16 heure Sara nous annonce que c’est le moment je ne veux pas je ne suis pas prête j’ai peur. Peur qu’il m’arrive quelque chose, qu’Arthur se retrouve seul, peur de voir mon fils tout ça va être réel !! Arthur me dit que ça va aller il a ses yeux piqués dans les miens, je l’écoute je lui fais confiance ! Avec son soutient je mets notre fils au monde je sens tout, c’est moi qui diriges les opérations c’est ce que je voulais, tout se passe en silence … Sara emmène notre fils (ils avaient peur qu’à cause du manque d’oxygène il soit peut-être bleu ou d’une autre couleur) pendant ce temps le médecin me recoud et fait tous les prélèvements qu’il y a faire. Sara revient, elle nous dit que notre fils est beau, qu’il est parfait qu’il n’a pas de malformations et qu’il n’y pas de cause apparente pour son décès. Elle nous amène notre fils et là c’est LA rencontre, il est beau, il est rose, un parfait mélange de nous deux. Arthur pleure mais moi je n’y arrive pas je suis tellement soulagée, je suis vivante, l’accouchement c’est passé au mieux Mon fils est beau dans les bras de son père j’ai le cœur qui pique c’est un mélange étrange de sentiments… nous prévenons nos parents qu’il est né nous annonçons son prénom Aymeris ! Ils préviennent nos famille, Ophélie se charge des amis. A 19 heure, ils l’emmènent il partira pour l’autopsie, on ne le reverra que le jour de l’enterrement. Malgré l’heure tardive la cadre est là elle nous fait remplir les papiers nous le déclarons nous sommes une famille il sera toujours notre premier enfant. Arthur reste avec moi pour la nuit, nous annonçons au reste du monde la naissance de notre fils et sa perte, les messages pleuvent.. Le lendemain le médecin vient nous voir : physiquement je vais bien il m’autorise à rentrer.
Le retour est particulier, on croise toutes ses mamans avec leurs petits, tous ces couples heureux et nous à côté. Une fois à la maison c’est un marathon qui commence nous sommes mercredi nous voulons l’enterrer samedi pour clore ce cauchemar. On prépare ses obsèques nous-même on ne veut pas déléguer on a besoin de le faire nous. Je suis en colère, le monde bouge trop vite autour de moi on nous pose trop de questions j’ai envie que tout soit fini. L’enterrement arrive je suis triste mais je ne pleure pas. Beaucoup de monde est présent nos parents nos familles et nos amis ! La sage-femme qui nous a accompagnée en haptonomie est là, quand je la vois je m’effondre je me rends compte à cet instant de la chance que l’on a au milieu de ce malheur d’être si bien entourés. Après tout ça vient l’attente des résultats, l’envie de savoir ce qui lui est arrivé, la peur de ne jamais trouver et surtout l’angoisse de se demander si ça pourrait recommencer !! Et un jour un courrier dans la boite aux lettres, un jour un peu particulier : on est le 29 février jour prévu pour sa naissance. On met enfin un nom sur ce qui a emporté notre fils ! « Hémorragie foeto maternelle massive » des mots barbares pour dire qu’il s’est vidé de son sang dans le mien, comme ça, en un claquement de doigt. On appelle la maternité qui nous explique que c’est une pathologie rarissime et que dans notre cas ça s’est produit tellement vite que même si l’on avait été sur place on ne l’aurait pas sauvé. On nous apprend aussi que c’est indécelable, c’est un coup de malchance, le destin. La culpabilité ne s’envole pas tout a fait mais elle est déjà beaucoup moins pesante ! Depuis on a revu le médecin et établi un plan de bataille pour une futur grossesse pour éviter que ça ne se reproduise et pour épargner beaucoup de stress à nos cœur de parents.
Aujourd’hui nous nous sommes mariés pas tout à fait comme prévu et avec encore plus d’émotions et encore plus d’amour qu’avant tout ça ! Nous nous reconstruisons chaque jour et nous avançons vers l’avenir. Celui-ci ne peut-être que meilleur car après tous ça j’ai cru ne plus jamais sourire, ne plus jamais rire ! Mais j’ai appris aujourd’hui qu’après avoir connu l’horreur, qu’après avoir eu le cœur réduit en miette et avoir pensé ne plus vouloir exister, une simple goutte de bonheur peut se transformer en un océan. Je ne l’oublie pas, je ne peux pas dire que je ne suis plus triste, je ne peux pas dire que je ne suis plus en colère, je peux seulement dire que le monde n’est ni tout noir ni tout blanc. C’est encore un gris bien foncé pour nous mais j’en suis certaine, l’avenir fera que tout deviendra de plus en plus clair !! Je tiens à remercier tous ces gens qui nous ont soutenus, qui sont là chaque jour de notre vie et qui nous aident à voir la vie plus belle, tout particulièrement nos parents, nos frères et sœur et nos amis notamment Ophélie mon chaton car sans elle je n’en serais pas là aujourd’hui. Elle a su trouver les mots, être là et ne pas changer. Elle a su rester la même, elle a été la constante inchangée au milieu de mon univers qui partait en morceaux ! Merci pour tous ces moments, ses sourires, ses rires et aussi pour les larmes qui on su me faire cheminer ! Et bien évidemment mon mari, l’amour de ma vie, on a su se relever ensemble pour continuer ensemble, merci pour tout cet amour qui m’aide chaque jour ! Et un grand merci également à l’équipe de la maternité d’Arnas qui a su faire de ce douloureux moment un bon moment : je ne suis pas traumatisée de mon accouchement et c’est grâce a eux !
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Typhaine dit
Bonjour Camille, c’est un très beau témoignage que je viens de lire et que j’aurais moi même pu écrire tellement nos histoires sont proches. Le regard du médecin, les 48H d’attente et l’envie de césarienne, la sortie de la maternité, le couple… j’ai vécu ces moments de la même façon que toi. Mon petit Ange aurait dû naitre le 25 décembre 2016, mais à 11 jours du terme sont petit cœur s’est arrêté de battre. Mon ami n’a pas eu la chance de le prendre dans ses bras, il ne s’en sentait pas capable et maintenant il regrette, il fait d’affreux cauchemars et c’est très dur de ne pas pouvoir l’aider. Quant à moi je m’accroche à l’espoir d’une grossesse future mais j’ai bcp de mal à me dire que tout se passera bien. J’ai vécu ma première grossesse sans aucune appréhension et j’ai l’impression que la seconde sera tout le contraire. Je pense tout le temps à mon bébé Evan et j’ai l’impression que la douleur ne passera jamais. Je suis contente de lire les messages d’espoirs, on en a besoin pour avancer. Je vous souhaites à toute pleins de bonheur et je suis rassurée (et triste en même temps) de ne pas être la seule mamange.
jessica dit
Très touchée par votre article , je viens de perdre ma fille à 8 mois de grossesse suite à une HFM. C’est arrivé il y a 22 jours et j’ai l’impression que c’était hier.
Je suis malheureuse de n’avoir pas pu achevé cette si belle grossesse qui s’est passé sans aucuns soucis.
J’apprends aujourd’hui l’horreur de la vie et je ne la verrais plus jamais autrement, c ‘est sur.
Le papa est très soutenant et sans lui je ne m’en sortirai pas, nous formons un duo solide et chacun relève l’autre quand ça ne va pas.
Bon courage a toutes, je crois sincèrement que c’est l’amour de mon conjoint, de ma famille et de mes amis qui me sauve.
Camille dit
Effectivement l’amour est plus fort que la mort et au jour d’aujourd’hui tu es encore au centre de cette tempête ! Quand dans quelque mois ta peine et ta colère se seront apaisés ! Tu verras la vie autrement en effet mais tu ne verras pas que l’horreur tu la verras surtout plus belle car cette terrible épreuve t’auras fait voir le pire et tu seras a même de voir le meilleur !
Pour nous ça nous a permis de se rendre compte de notre chance d’être deux si bien entouré de temps d’amour !
Et qui c’est un jour donner à ce petit ange un petit frère ou une petite sœur !
Je te transmet tout le courage du monde et je suis de tout cœur avec vous ! Tout vous paraît noir aujourd’hui mais un jour le soleil reviendra !!
Jessica dit
merci beaucoup pour vos mots .
Une belle année 2017
Eden dit
Bonjour Jessica …
Ma fille est décédée l’année dernière d’une HFM… A 8 mois de grossesse également. Si tu souhaites échanger avec moi, si tu as besoin de raconter, pleurer, évacuer … Je peux entre présente. J’ai également beaucoup de lectures qui m’ont permis d’avancer dans notre travail de deuil. Je pourrai te transmettre les ouvrages.
Je te laisse mon adresse mail : elise-ju@live.fr
Après le choc pleins de sentiments différents t’envahissent… C’est très dure. Mais si tu as le soutien de ton Conjoint, ta famille et tes amis tu réussiras à trouver lA force … Là où tu ne l’imaginait pas. En effet, la Vie ne sera plus la même… C’est dure à accepter mais elle te fera découvrir, je pense, les choses simples que l’on avait peut être oublié. En attendant, reposes toi, prends soin de toi, pleures toutes les larmes de ton corps dès que tu as besoin! ÉloignEs de toi les « personnes » toxiques … Je te souhaite du courage!! Toutes mes pensées vont vers ta petite princesse des étoiles, vers le bébé ange de Camille qui a fait ce témoignage … Ils jouent avec ma fille Agathe j’en suis sûr.
Camille dit
Je te laisse également mon mail si tu as besoin de discuter …
Verne.cam@outlook.fr
Jardin d'eden dit
Ce soir je n’ai pas trop le moral… Alors je tape deuil périnatal. Pour peut être me sentir « moins seules ». Je suis très bien entourée, par mon mari, mes amies mais des moments cette « solitude de ma mange » est pesante.
Oui il y a encore des moments comme ça … Même si ce n’est pas tout noir, pas tout blanc … C’est changeant. Des moyens où les larmes coulent seules, où le monde tourne à l’envers.
Ton histoire c’est mon histoire… J’aurai pu l’écrire.
La sensation de ne pas sentir bébé bouger, l’annonce, l’accouchement, la rencontre de ce magnifique ange … Et cette foutue Hemmoragie Foeto Maternelle Massive. Ma fille, Agathe, est décédée le 8 avril 2015.
Ma fille, mon premier enfant, a désormais un petit frère … Elle doit être fier de notre famille de là où elle est. Mon mari et moi avons eu le courage et le désir de materner très rapidement …
Notre fille nous donne chaque jour de la force, grâce à elle, on avance. Je sais pas pour toi, mais même si c’est dure,on se bat, chaque jour pour notre bébé parti trop tôt. Pour lui, pour honorer sa mémoire, pour qu’il ne soit jamais oublié.
Je t’envoie mon courage … Si jamais tu souhaites échanger sur cette pathologie (HFM), cela me ferai plaisir ….c’est rare!
Bien à toi, à vous, à ton ange…bisous volants petit Aymeris
Camille dit
Je te laisse mon main si tu veux me contacter !
Verne.cam@outlook.fr
Elise Magne dit
Ce témoignage me touche particulièrement. Au mois d’avril, mon compagnon et moi avons perdu notre futur bébé à cinq mois de grossesse après une série de circonstances malheureuses (septicémie due à un streptocoque A pour moi, fragilisation de la poche des eaux et perte continue de liquide qui a conduit au décès de notre futur bébé). J’ai accouché par voie naturelle, moi aussi soutenue de toutes ses forces par mon compagnon, sans lequel, je crois, je n’aurais pu supporter la douleur des contractions et celle de me séparer du petit être qui grandissait en moi… Nous lui avons donné un prénom, Titouan, et déclaré à la mairie, puis dans une lettre, nous lui avons adressé tous les rêves que nous avions forgé avec lui, pour une vie à trois.
Paradoxalement, je garde du moment de l’accouchement un souvenir très intense et beau : je me suis sentie mère et j’ai vu mon bébé, tout petit, ébauche quasi parfaite de l’être qu’il aurait pu devenir…Si le temps n’annule pas ce que nous venons de vivre ni le regret de ce qui aurait pu « exister », il me donne l’envie de me sentir prête à vivre une autre grossesse et de connaître bientôt la joie d’être maman.
Jardin d'eden dit
Je suis aussi une Mamange et comme toi je garde un doux souvenir de mon accouchement.
Mon premier enfant, mon premier accouchement… La rencontre … Avec un ange, un bébé dormant, si beau …
Je suis tombée enceinte 3 mois après avoir accouchée. Je pense que mon corps et mon esprit devait être prêt pour que cela arrive si vite…. Comme toi, cette envie de materner m’animait. Mon petit garçon ne remplacera jamais sa grande sœur mais il nous envahi de pleins de moments de Bonheur. Les sentiments sont décuplés, il faut réussir à gérer … Mais c’est tellement beau.
Agathe,notre fille, notre ange est dans nos pensées chaque jour. Et comme ce soir, des fois, le cœur vascille et le manque se fait ressentir..
Je vous souhaite de pouvoir revivre des moments heureux en famille. Affectueusement
Arthur dit
Je t’aime
Fanny dit
Quelques clics sur internet m’ont mené à ton article. Et au fil de ma lecture je pleure à chaudes larmes, surtout au moment où je vois que ton bouchon est né le 2 février, tout comme mon Alexandre parti le 8 février de la même année. Cela fait 2 ans et demi que notre amour nous a quitté, aujourd’hui nous avons un merveilleux bonheur de 10 mois et demi, je te souhaite de connaître ça très vite, mais prenez le temps d’avancer non pas « sans » votre bébé mais bien » avec » sa perte. J’embrasse également toutes les mamanges du monde.
Camille dit
Nous l’avons perdu en février de cette annee ( 2016 ) donc il y a 5 mois bientôt
Nous avançons pas à pas et main dans la main
Emilie dit
A la lecture de ton témoignage j’ai été inondée par les larmes. Je suis mère célibataire et mon joli bébé à 4 mois. Je me rends compte chaque jour que je ne me suis pas assez préservée pendant ma grossesse car à 5 mois j’ai été diagnostiqué avec une pré-éclampsie.
Chaque jour qui passe je m’en veux. Encore plus en lisant ton témoignage.
Nous les femmes nous devons être tout dans cette société et ne jamais fléchir. Nous sommes des forces de la nature.
Vous êtes deux donc vous pouvez vous soutenir mutuellement. Ton histoire d’amour a l’air magnifique malgré ce drame que tu/ vous venez de vivre.
Tu as eu le courage de témoigner, je te félicite. J’espère que la vie vous apportera le bonheur que vous souhaitez.
Je suis de tout coeur avec vous.
Emilie
Stella dit
Comme toutes celles qui ont lu ce témoignages auparavant, je sui très touchée et j’ai les larmes aux yeux!
Comme cela doit être difficile! J’admire votre courage à tous les 2.
Je vous souhaite un avenir plus rose!
Laurine dit
Bonjour,
Tout comme toi j ai perdu un enfant (j ai même écrit un témoignage sur le blog), c était à 10mois et 10jours (de vie), tout comme toi je me suis marié quelques semaines après.
Tout comme toi j ai lutté pour retrouver le sourire et la joie de vivre.
Aujourd’hui j ai un nouveau bébé, il ne peut pas remplacer ma fille partie trop tôt (même s il lui ressemble énormément en version garçon). J ai retrouver un certain bonheur oublié. Pour ma part je me suis battue comme une acharné pour sortir véritablement la tête de l eau (pourtant c est si facile de l y laisser).
Chouchou et moi nous n oublions pas notre petite Douceur, on pense à elle très souvent.
Lorsqu on vit la perte d un être très cher (j entend un enfant ou notre chéri/e) il est vrai que c est dur de remonter la pente, mais on profite encore plus de la vie qu auparavant.
Il faut célébrer la vie tous les jours car en définitive, elle est tellement fragile!
Je t envoie pleins d ondes positives, et je te souhaite beaucoup de bonnes choses dans ton futur. (Et peu être qui sait… Quand vous serez prêt, un nouveau bébé)
(Ça aide énormément d avoir un nouveau bébé après, même si on a des appréhensions, il fo tenter le coup, ca rend la vie encore plus belle)
De nouveau pleins de bonnes choses pour toi
Elodie dit
Bonjour,
Je viens de lire ton témoignage et je suis impressionnée par le courage que ton mari et toi avez eu. Future maman que je suis, je ne peux retenir mes larmes. Une chose est sûre : seules les âmes sœurs peuvent traverser tout cela et en ressortir plus fortes.
Je vous souhaite tout le bonheur du monde pour la suite.
Elodie
Sabrina dit
Ton histoire est bouleversante … Mon jeune cœur de maman pleure en te lisant …
Il n’y a pas de mots, pas pire horreur que la perte d’un enfant !!
Je vous souhaite tout le bonheur du monde pour la suite !
Karine dit
A la lecture du titre, j’avoue m’être (très maladroitement) demandée si je voulais le lire… Parce qu’après des années de galère et de traitements, je suis enfin enceinte. Comme si le simple fait de partager ces mots/maux en lecture pouvait les rendre contagieux. Et c’est ridicule et petit car c’est bien le cas au final… mais dans l’aspect de partage et d’empathie que nous pouvons tous ressentir bien naturellement. La peur n’empêche pas le danger dit-on ; et cette 1ère réaction de peur bien égoïste (je m’en excuse) très vite effacée devant ce courageux partage qui nous a (à tous très certainement) extirpé bien des larmes…
Merci d’avoir eu la force de verbaliser tant de « vie » qui doit, on ne peut que l’imaginer, se révéler tellement indescriptible et non transmissible au regard de la douleur.
Je vous souhaite du fond du coeur que les obstacles qui ont, bien malgré vous, renforcé votre parcours commun laissent désormais place à une vie plus légère, sereine et ensoleillée de laquelle naitra, un jour prochain, d’autres sublimes « concréatisations »…
Avec bcp d’amour (et de maladresse… sorry)
Lanala dit
Quel courage et quelle leçon de vie tu nous donnes !
Enceinte de 5 mois, je suis en pleurs depuis dix minutes… Quelle horreur de vivre ça, je ne peux imaginer…
Je sens à travers ton texte tout l’amour qu’il y a entre toi et ton mari, ça saute vraiment aux yeux et c’est très beau!! Continuez à vous aimer toute votre vie !
Ebea dit
Mon coeur de maman et future maman est bien serré et mes yeux remplis de larmes à la lecture de se témoignage.
Je vous souhaite le plus belles choses du monde pour les années à venir.
marie dit
Ma Noélie m’a quitté une semaine avant le terme une mort in tuero sans raison, sans problème pendant la grossesse, on vit un rève puis un cauchemar dont on ne se reveillera jamais. Je n’ai qu’une vie et la mienne est gâchée parce que chaque minute de ma vie je ressentirai un vide immense. j’adresse à toutes les mamanges de ce blog tout mon amour et toutes mes pensées positives.
Caouette dit
Je suis en phase de décider si dans la vie je veux des enfants ou non et ton commentaire m’a vraiment touché. Je ne pourrais jamais imaginer ce que c’est, juste éprouver de l’empathie comme tes proches.
Je te souhaite à toi et ton mari énormément de bonheur et de joie pour le future car vous le méritez amplement!
Mathilde dit
Un témoignage très touchant. Mon coeur de maman se sert en vous lisant.
Je vous souhaite tout le bonheur pour la suite…
Mathilde
Stéphanie dit
Je ne suis pas maman, pas même encore en projet de grossesse, mais tes mots me sont allés droit au cœur. Tu semble écrire avec une humilité, un recul et une douceur impressionnants. Je te souhaite de toutes mes forces de continuer à te reconstruire avec ton beau mari, et de garder cette force toute particulière de ceux blessés par la vie.
100drine dit
Je suis très touchée par ton article car une de mes amies a perdu aussi un bébé à quelques jours du terme.
ça été très dur pour eux et aussi pour nous les amis car difficile de savoir comment réagir, quoi dire, quoi faire…
Aujourd’hui ils ont eu leur deuxième enfant, un petit garçon adorable et plein de vie!
Je te souhaite plein de belles choses pour l’avenir!