Michaux a fait une fasse couche dans son rêve et en même temps en réalité, voici son témoignage.
{Témoignage Grossesse} Lorsqu’un cauchemar annonce tout
Si je vous disais que tout a commencé un 1 er Avril …
On penserait à une mauvaise blague. Et pourtant, c’est ce jour où j’étais au plus bas de ma forme : depuis plusieurs semaines, je sentais un profond malaise dans mon travail (des journées sans tâches à accomplir, des collègues distants, un chef de projet pas à l’écoute). Une grande fatigue m’envahissait suivie de nausées, des tensions au niveau des seins mais j’étais trop épuisée pour m’en rendre compte.
Et puis arrive ce qui devait arriver …
Et puis arrive ce qui devait arriver lorsque la fatigue et le stress devenaient omniprésentes : un accident de circulation. Un manque d’attention de ma part. Un accident sans gravité (tôles froissés) mais assez brutal pour me provoquer un choc psychologique. Impossible d’être cohérente, impossible d’écrire : j’avais totalement perdu l’esprit.
Tout ce que je me souviens encore est que j’ai pu malgré tout rentrer chez moi. Mon mari avait pris un rendez vous chez notre médecin pour le lendemain. Et puis, on est allé se coucher. Et c’est là où j’ai fait le cauchemar le plus angoissant de ma vie : j’étais sous l’eau, en train de me noyer. Alors que je me débattais pour revenir à la surface, une douleur me déchirait dans le bas ventre et une hémorragie commençait à se répandre. Très vite, le sang attire trois requins qui se réunissaient pour m’encercler. L’asphyxie me brûlait mes poumons et le sang commençait à me troubler la vue. C’est au dernier moment, lorsqu’un des requins me saisissait que je me réveillais en nage. J’étais seule dans mon lit, avec des contractions au bas ventre. Et c’est là que je remarquais des traces rouges sur le drap.
***
Au cabinet, le médecin a soupçonné une fausse couche, les examens l’ont confirmé. J’étais enceinte, sans le savoir. Avec la fatigue, mon corps a repoussé l’embryon qu’il considérait comme un « parasite ». 15 jours d’arrêts maladie. Le retour à l’entreprise était malsain, je ne pouvais faire aucune confidence. J’étais terrorisée à l’idée de porter plainte, de peur de représailles et d’un risque de licenciement. Que je suis stupide et naïve. Je pensais que le temps m’aiderait à oublier ce triste moment, mais s’enchaînent alors d’autres malheurs et des frustrations que je ne peux pas raconter.
Si aujourd’hui mon mari me soutient et que certains de mes amis sont au courant, je n’ai rien dit à ma famille. Même pas à ma propre mère. J’ai préféré me taire lorsque j’avais appris que ma sœur était enceinte.
Épilogue
Après une année de séance chez un psychologue, j’ai quitté mon poste pour me construire une autre vie ailleurs. Je profite que ma nièce, Marilou, qui réside à une vingtaine de kilomètres de mon appartement. Mon mari et moi avons adopté un Sacré de Birmanie, répondant au nom de Leiko, qui me réconforte chaque jour. Bien que sans emploi, j’enchaîne des entretiens d’embauche dans l’espoir de me trouver dans une entreprise à l’écoute, afin de commencer très vite une nouvelle vie en famille.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Laisser un commentaire