Olympias est en parcours PMA et comme on le sait ce n’est pas facile du tout. Alors pourquoi son entourage s’entête t’il à lui faire des réflexions déplacées ? Voici son témoignage.
{Témoignage} Faire le tri dans ses amis en PMA
Il y a de cela un peu plus de 6 ans je tombais enceinte alors que je me croyais (la faute au corps médical) au mieux infertile au pire stérile. S’en est suivie une grossesse à risque avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Dès le premier mois les difficultés ont commencé : œuf clair, puis pertes rouges et douloureuses qui ont été diagnostiquées en fausse couche, puis ‘’ha mais non il est toujours là’’ pendant 2 mois… A l’approche fatidique des 3 mois nous ne savions toujours pas quelle serait notre décision. J’étais très jeune ; nous n’étions pas ensemble depuis longtemps ; personne n’était au courant de notre relation… Nous avons fait le choix de continuer l’aventure. Mais ça aurait été trop simple que ça s’arrête là ! A 4 mois de grossesse le travail a commencé : contractions fortes et rapprochées, col dilaté et effacé. Résultat 1 semaine d’hôpital. A 5 mois on apprend que le bébé a des reins hypertrophiés et que cela peut donner un accouchement préma et surtout une opération à la naissance. A 8 mois rebelote pour 17 jours d’hôpital… Finalement j’ai accouché à 9 mois plus 4 jours en césarienne d’urgence pour souffrance fœtale (le cœur s’arrêtait à chaque contraction). Mon fils n’a jamais été opéré pour ses reins et se porte à merveille. Mais entre les problèmes liés à ma grossesse à risque et le rejet total de ma famille à l’époque, j’ai l’impression de ne pas avoir eu de grossesse. Et aujourd’hui, je suis dans une situation délicate…
depuis maintenant 2 ans nous sommes en AMP (aide médicale à la procréation) avec mon mari. Suite a des problèmes mécaniques découlants d’une opération, nous sommes partis sur une FIV ICSI. Suite aux examens qui ont duré près d’un an, on a découvert que j’étais atteinte du syndrome d’hyperfertilité et OPK (ovaires polykistiques). Après une ponction qui a donné 40 follicules, mais seulement 7 embryons, dont seulement 3 étaient viables, j’ai eu un premier transfert ‘’frais’’ qui a débouché sur une fausse couche à 10 jours de grossesse. Un autre traitement qui n’a rien donné, j’étais en anovulation. Puis encore un avec un TEC, qui a donné une fausse couche à 1 mois de grossesse. Il ne nous reste qu’un seul embryon au congélateur… Seulement voilà je craque parce que j’en ai marre d’entendre les réflexions d’amies du genre : « tu savais que ce serait long», « que ça ne marcherait pas du premier coup », « au pire tu as encore l’adoption », « c’est pas si grave t’as déjà un enfant », et la palme d’or qui revient au sempiternel : « mais il ne faut pas y penser c’est purement psychologique ! ». Comment vous réagiriez vous ? comment je devrais réagir ? sachant qu’autour de moi il n’y a que des femmes enceintes ou des bébés. Sachant que certaines femmes enceintes ne font que se plaindre toute la journée devant moi des maux de leur grossesse en rajoutant un « tu ne sais pas ce que c’est toi ! » en oubliant que si je sais ce que c’est puisque j’ai déjà un enfant, issu d’une grossesse à risques en prime ! Sachant que j’ai accompagné certaines d’entre elles dans leur attente d’une grossesse… Suis-je la seule dans cette situation ?
Alors pour info si jamais dans vos proches vous avez quelqu’un qui endure ce genre de parcours, évitez à tout prix les phrases que j’ai entendues. Même si on savait que ce serait long, franchement vous croyez que nous en remettre une couche va nous aider à remonter la pente ? Même si on sait qu’il y a peu de chances que ça marche du premier coup, nous le rappeler ne fera que nous enfoncer plus encore ! Nous dire qu’il nous reste encore l’adoption… c’est juste horrible ! Je ne parlerai que pour moi ; je connais les rouages de l’adoption que ce soit en France ou à l’étranger, sans parler du fait que je ne serai pas capable d’aimer un enfant qui n’est pas sorti de mon ventre comme le mien. Quand bien même on a déjà un enfant, cela ne change rien cette envie, ce besoin d’être mère. Le désir d’une primipare est aussi fort que pour une femme qui en a déjà ! Et honnêtement vous ne diriez pas à un paraplégique qu’il a de la chance parce qu’il n’est pas tétraplégique ! Quant au sempiternel « c’est psychologique faut arrêter d’y penser »… faites vous trifouiller les parties tout les 2 jours pour des échographies de contrôle d’ovulation, piquer tout les 2 jours pour vérifier l’augmentation des taux d’hormones. Et encore je ne vous parle même pas des piqûres à faire vous même tout les matins, et de la surveillance parce que oui je suis OPK, non je fais pas semblant et oui j’ai un risque d’hyper réponse. J’ignore si je suis la seule à devoir faire le tri des « amies » dans le cadre de la PMA… sincèrement je l’espère parce que ça fait mal d’entendre ce genre de phrases de la part de personnes que l’on croyait proche. Si vous vous retrouvez de l’autre côté, du côté de ces amies qui ne savent plus sur quel pied danser pour ne pas blesser, relisez bien la dernière partie et repensez y. Merci.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Papote colporte dit
Grr ce « c’est psychologique » je peux plus, je pourrais devenir mauvaise si je l’entend à nouveau… Du coup je parle seulement avec mes copines de galère, au moins on se comprend.
Plein de jolis +++ à toutes celles qui attendent <3
Hanna dit
Ne prends pas mal ce que je vais te dire, mais je te trouve un peu dure avec tes amies et surtout dans un de tes commentaires tu dis « quand tu leur dis quoi répondre et qu’elles te sortent des phrases toutes faites ». Tu ne peux pas exiger des gens de te dire ce que tu veux entendre.
Oui j’imagine bien que les phrases clichés du genre « mais arrêtes d’y penser » sont totalement stupides, mais je suis proche d’une amie qui galère pour avoir un enfant et j’avoue que des fois je lui dis que je ne sais pas quoi répondre. D’autant plus que je suis tombée enceinte rapidement de mon côté, alors je lui explique que je suis une oreille attentive si elle veut en parler, que je me permets de lui demander où elle en est car je m’y intéresse vraiment mais que si elle ne veut pas me répondre, libre à elle de m’envoyer ballader-mais je lui précise qu’il ne faut pas m’en vouloir si je lui donne n’importe quoi comme conseil car ce n’est pas méchant et qu’il faut pardonner ma maladresse.
tu pointes aussi du doigt les « pondeuses qui se plaignent de leurs grossesses »…tu as un enfant donc tu as peut être aussi fait partie un jour de ces pondeuses qui ont osé se plaindre des désagréments de la grossesse (on le fait toutes à un moment donné de notre grossesse-c’est humain)-ça t’aurait fait plaisir qu’on te dise « arrêtes de te plaindre, toi t’es enceinte et pas moi »? Je ne crois pas non.
Par contre le « tu ne sais pas ce que c’est toi » est déplacé et là je te rejoins pour penser que cette personne n’est plus à considérer comme une proche, il faut avoir un minimum de jugeotte avant de balancer ce genres de phrases.
Mon commentaire est un peu pêle-mêle, mais ce que j’aimerais faire ressortir c’est que tu ne peux pas demander aux gens de vivre les choses telles que toi tu les vis. Il se peut que de ton côté tu te plains de choses que quelqu’un dans entourage t’envie et tu ne te rends pas compte que tu blesses cette personne. Tu ne sais pas ce que les gens vivent, même très proches, les amies peuvent cacher des choses qui les chagrinent et il se peut que tu ne sois toi même pas à la hauteur de leurs attentes.
Selon moi, si tu es très proche de ces personnes, tu devrais leur dire que leurs commentaires te blessent ou ne te conviennent pas et peut être leur dire d’arrêter d’en donner.
Evidemment je n’ai pas la moindre idée de ce que tu vis car comme je l’ai dit, pour le moment je suis maman d’une petite de 7 mois et je n’ai eu aucun souci pour tomber enceinte, mais je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, donc je suis peut être maladroite dans mon commentaire.
pour conclure, j’ai beaucoup aimé ta phrase « Et honnêtement vous ne diriez pas à un paraplégique qu’il a de la chance parce qu’il n’est pas tétraplégique « , elle résume bien la situation par rapport à l’envie aussi forte d’un deuxième enfant qu’un premier.
Olympias dit
Hannah
je ne le prends pas mal 😉
visiblement j’ai trés mal jugé certaines personnes que je pensais être des amies. Je leur ai dit à toutes que ce que j’attendais d’elles en tant qu’amies c’était qu’elles m’aident à garder espoir, pas qu’elles m’enfoncent.
et si ton amie te disait que ce que tu lui dis lui fait mal? tu continuerais à le lui répéter comme certaines ont fait avec moi?? ou tu arrêterais?
Oui j’ai fais partie de ces pondeuses. Et saches que ce terme n’a rien de péjoratif, pour nous il met en exergue la différence entre les chanceuses et celles qui comme nous se lèvent chaque matin en plaignant un ventre vide. tu as lu le début de mon témoignage? je raconte une partie de ma grossesse. je ne me suis pas plainte. excepté le jour de l’accouchement: premier enfant, j’étais terrorisée, je ne voulais plus qu’il sorte, je voulais juste rentrer chez moi. une femme me l’a dit à la maternité, une des infirmières. et la seule chose que j’ai su lui répondre c’était que je lui souhaitais qu’elle la vive un jour cette peur que j’avais de donner naissance à mon fils.
tu sais je me plains rarement. cela ne veut pas dire que je n’ai pas de problèmes. simplement que je les garde pour moi au maximum. et de temps en temps j’en parle oui, à une ou deux amies avec qui je suis plus que proche.
pour les personnes qui me sont proches je leur ai dit ce que j’attendais d’elles. pour les autres je les rembarre sans ménagement.
j’espère que tu n’auras jamais à te mettre vraiment à ma place.
Elsa dit
Le parcours en PMA c’est quand il y a un peu trop de nuage dans le cœur.
Ces nuages ce sont la colère et la tristesse. Par moment, il y a des éclaircies mais quand finalement la colère revient, j’ai besoin de l’extérioriser. Et cette colère, sans que mes amies n’y soient pour quelque chose, je la retourne contre elle. Je suis en colère car elles arrivent à avoir un bébé et pas moi, je suis en colère car elles ne souffrent pas comme je souffre, je suis en colère car elles ont une vie normale et légère. Cette incapacité à avoir un enfant est non seulement un parcours difficile mais j’ai par moment l’impression que cela me prend ma joie de vivre, que cela grignote ma personnalité et que je ne serai plus la personne que j’aimais être : présente pour les autres, à leur écoute, aimant papoter de tout et n’importe quoi. Car être présente pour les autres devient trop difficile pour moi, je n’arrive plus à entendre leur petits maux du quotidien, moi qui vit avec le cancer et l’infertilité. Je n’arrive plus à être présente et rassurante pour mes amies. Je n’arrive plus à leur accorder de l’attention et à rire de tout. Quand je suis avec elles, je ne le suis pas à 100%. J’ai toujours ce nuage lourd au fond de mon cœur. Je n’arrive plus à déconner et à sourire de tout. Quand j’aborde le sujet du cancer et de la PMA, je vois en face que c’est douloureux pour elles et qu’elles aimeraient tellement m’aidée. Je vois qu’elles cherchent leurs mots et font attention à ne pas me blesser. Mais après je m’en veux, car avec tous mes nuages dans le cœur, je mets une sacrée mauvaise ambiance. Ben oui, plus personne n’ose se plaindre car qu’est-ce qu’on peut dire qui a du sens après avoir dit que nous devons nous infliger des traitements FIV ICSI et que tout est remis en cause car une nouvelle tumeur est apparue chez mon mari ?
La maladie me vole ma vie mais également mes amitiés et ça ce n’est pas juste. En même temps mes amies n’y peuvent rien et je comprends qu’elles continuent à vivre dans leur insouciance de leur 30 ans. Ben oui à 30 ans ce qui est normal c’est de profiter de la vie, de faire des bébés, de vivre pleins de belles choses et en tout cas pas de devoir se soucier de sa santé.
Après avoir écrit cette tartine qui te ne servira surement à rien du tout, j’ai envie de conclure en disant que je ne peux pas exiger un soutien des autres comme je l’aimerais. Car elles ne vivront jamais ce que je suis entrain de vivre et ne savent pas ce que c’est. Quoiqu’elles disent (qu’elles posent des questions, qu’elles n’en posent pas), j’ai l’impression qu’elles font tout faux. Au fond de moi, je sais qu’elles ne pourraient de toute façon pas faire juste. Si elles faisaient juste, elles prendraient ma place 😉 . Je pense toutefois qu’il ne faut pas que je leur en veuille pour leur joie de vivre. La vie est parfois injuste, c’est moi qui ai tiré la carte malchance (en même temps, jusqu’à mes 29 ans, j’avais que fait de tirer des cartes chance). Toutefois, je me persuade à me dire que dans la vie il y a toujours des éclaircies et que je vais bien finir par retomber sur une carte chance. Je te souhaite également de tirer une carte chance très rapidement. Courage à toi.
Olympias dit
ton témoignage me fend le coeur…
comme je te comprends…
des cartes chances? il me semble qu’il y a longtemps que je les ai épuisées.
j’espère que tu tireras bientôt la tienne.
courage et bonne chance.
Marine dit
Très beau témoignage, ce n’est pas facile en effet…
Moi j’ai 35 ans, un mari en dépression et mère nature qui ne veut pas m’offrir le bonheur d’être maman pour le moment (mais ça va, après une grosse déprime, j’ai décidé de prendre les choses comme elles venaient.
Bon courage à ton mari et je te souhaite de retirer très vite une carte chance, ainsi qu’à Olympias, On y a toutes droit, gardez espoir 🙂
Madeleine dit
Bonjour. Je suis moi aussi en FIV avec mon mari. C est vrai que c est un long parcours. Mes amies sont soutenantes, mais je ne voulais pas avoir à leur dire chaque mois où J en étais. Il y a quelques semaines, je leur ai demandé de ne plus poser de questions pdt 6 mois. Que je leur dirais si on a des bonnes nouvelles. En attendant, je veux parler d autres choses, de la vie, de leurs enfants que j adore (c est mon petit réconfort, leurs enfants, je me dis que je suis au moins une super tata). Elles ont compris que ce n était pas pour les exclure.
Bref, je te conseille de parler avec tes amies, de leur dire que tu es en difficulté pour parler de tel ou tel sujet.
On est toute différente: moi, j ai bien aimé quand une amie m a parlé d adoption, enfin quelqu’un qui me proposait autre chose!
Tes amis ne peuvent pas savoir ce qui te blesse ou pas. Et puis, ça change en plus dans le temps. Avant, j avais du mal avec les copines qui ne voulaient pas d enfants. Maintenant,ça, ça va… en ce moment, c est les grossesses gémellaires…
Bref, parle avec tes amies et ne pense pas qu’elles peuvent savoir quoi dire.
Gros bisous à toutes celles qui galerent (et leurs conjoints!) Et aussi à celles qui galerent pas !
Olympias dit
Bonjour Madeleine
Alors oui on est toutes différentes, mais quand on dit à nos amies maladroites ce que l’on attend d’elles exactement et qu’en réponse on a soit une des phrases toutes faites dont j’ai déjà parlé soit un »de toute façon je veux pas te mentir, je vais pas te dire des choses juste pour te remonter le moral » je ne vois pas d’autre manière de réagir que de simplement les éjecter de la sphère intime dont elles faisaient partie.
bon courage et bonne chance à toi
tilda dit
Bonjour, merci pour ce témoignage; je suis, comme Lily, dans le cas de tes amies, présentes mais très souvent désarmées quand il vient le moment d’échanger, d’écouter et d’être présentes.
J’aimerais tellement, même si les témoignages en mode « je n’en peux plus de ces réflexions.. » avec toute la liste qui va avec sont précieux, avoir plutôt, l’autre coté du miroir : c’est à dire « CE QUE VOUS AIMERIEZ ENTENDRE ».
Comment faire pour avoir tous les outils en main pour accompagner une copine qui elle-aussi, vis ces moments difficiles ?
Mais à chaque fois (même si je pense être dans l’écoute active et non pas le conseil), soit ça tombe à coté, soit on s’éloigne tout simplement car trop peur de lui faire du mal. Je me dis, « vaut mieux pas que l’on se voit sinon, je vais encore faire une boulette ». Comment faire pour pour lui apporter les mots justes mais surtout le soutien dont elle attend ?
C’est dur aussi pour nous à coté : – de comprendre ce dur parcours – ne serait-ce qu’imaginer les montagnes russes émotionnelles que vous devez subir – continuer de partager nos vies avec vous.
On connait les phrases à ne pas dire, même si c’est différent pour chacune mais on ne sait pas si vous souhaiter en parler, partager ou au contraire si notre rôle et de vous faire changer les idées, vous remettre dans le quotidien et vous échapper de cette aventure pas facile ?
Dans beaucoup de témoignages, nous avons toujours le mauvais rôle : on ne comprend pas, on n’est pas assez à l’écoute, on dit des choses pas en phase avec vous .. n’y voyez pas de la méchanceté ou de l’indifférence juste, on tâtonne, oui parfois on tombe à coté (souvent meme) mais n’oubliez pas que de base, c’est une bienveillance du coeur qui parle. Et si ça tombe à coté, pourquoi ne pas demander directement le role que vous attendez de nous plutot que de couper les ponts et « faire le tri ».
merci en tout cas encore pour cette tranche de vie pas simple. Cela nous fait tous et toutes avancer dans notre vie et les relations aux autres !
Olympias dit
Bonjour Tilda
quoi dire? et bien demandes comment ça va? où on en est? si on veut en parler? comment on se sent?
personnellement quelque soit le problème auquel mes amies sont confrontées ce sont toujours les mêmes questions que je pose inlassablement jusqu’à obtenir une réponse à la plus importante: qu’est-ce que je peux faire pour soulager et aider à aller mieux?
on a toutes des caractères différents et nous n’avons pas les mêmes besoins… certaines voudront qu’on leur pose des questions et qu’on soit compatissantes et d’autres préfèreront qu’on en parle pas du tout et que les sujets de conversation viennent d’ailleurs…
claire dit
J’ai moi aussi fait le tri parmis amis depuis le début de notre parcours qui dure depuis 4 ans maintenant.
Pour celles qui se demandent quoi dire j’ai personnellement beaucoup apprécié mon amie qui m’a demandé comment se passait un traitement afin de comprendre pourquoi je ne pouvais pas prévoir mes sorties à l’avance. Et oui les piqûres a heure fixe qui doivent rester au frigo et les echos toutes les 2 jours empêche de prévoir des weekend à l’avance.
Mais au moins maintenant je connais mes vrai amis qui ne se formalisent pas si on dit oui ou annule au dernier moment.
Olympias dit
Claire, pleins d’ondes positives!!!
et bon courage.
Lilly dit
Bonjour,
Je suis de tout coeur avec vous. Ce n est tellement pas facile. La douleur le stress la fatigue les hormones, n aident pas à positiver!!! Les amis font de leur mieux , mais on est souvant maladroit et désœuvrés pour remonter le moral. J ai perdu une ami comme ça, en lui annonçant ma grossesse elle ne c est pas sentie de garder contact et le temps est passé et fini l amitié!!! 🙁 pour vous aider mon « amie » à trouvé des groupes de paroles pour des personnes qui vivent ce genre de douloureux problèmes sur internet. Encore bon courage, prenez le temps pour vous vous recentrer peut être un voyage pour reprendre de l énergie et envisager bb 2 moralement mieux !!! Bonne chance
Olympias dit
Bonjour Lilly,
malheureusement on ne réagit pas toutes pareilles. je fais partie d’un groupe de femmes qui vivent à peu de choses près les mêmes déboires que moi (bien que parmi elles je fasse partie des plus malchanceuses puisque notre seul recours est l’ICSI).
Difficile de se recentrer en partant en voyage quand les finances ne suivent pas, et que notre smartbox fait des siennes…
merci.
Lilly dit
🙁 en tout cas du courage vous en avez, et votre témoignage parle à beaucoup tant du côté des « amis » que des personnes vivant des choses proches de ce que vous vivez. C est un coup dur, et vous dire qu après la pluie vient le beau temps ce qui est vrais ne vous aidera pas. En plus ton le parcours médical et tout les types de pma avec leur degré de complexité pour nous profanes on a du mal à comprendre. Mais se que je sais c est que c est invasif, douloureux , déprimant … Mais si tout ça abouti à un petit miracle alors tout n aura. Pas été vrain. En vous souhaitant un petit miracle et plein de belle énergie 😉
Grande Méchante Louve dit
Merci.
J’espère que mes témoignages fassent comprendre a ceux qui ne le vivent mais qui connaissent des personnes qui doivent y passer combien c’est humiliant, épuisant et difficile et combien nous avons besoin de soutien réel quitte a nous mentir pour nous redonner espoir.
Quant a ceux qui le vivent j’espère que ça leur donnera la force nécessaire pour continuer. Parce que oui il faut être fort, aussi bien soi même que le couple. Et tant pis pour l’égoïsme, les crises de colère, de panique ou de folie, elles sont pardonnées au femmes enceinte sous prétexte des hormones… Mais nous qui avons des hormones artificielles en taux bien souvent supérieurs nous n’y aurions pas droit?
Comme toutes je garde espoir qu’un petit miracle vienne se nicher au creux de mon ventre et au creux de nos coeurs….
Maintenant que ma famille est au courant et qu’ils me soutiennent ils me donnent une certaine force qui me faisait défaut.
Ebea dit
Tout comme Lily, je ne peux qu’essayer de comprendre. Je ne peux que réconforter et accompagner du mieux qu’il me semble les personnes de mon entourage dans ce cas. Encore faut-il être au courant, parce qu’on en peut pas non plus reprocher à toute les femmes enceintes de parler de leurs grossesse si elles ne sont pas au courant des différents parcours PMA des autres.
Bref, j’entends l’agacement de ces couples vis-à-vis de ces comportement et phrases toutes faites, mais dans ce cas, aidez-nous à mieux comprendre, dites nous clairement les choses sans pour autant nous prendre pour des sans-coeur… Beaucoup d’entre nous essayent tant bien que mal de faire un pas vers vous, souvent bien maladroitement, jamais par méchanceté, faites aussi ce pas vers l’autre. Je suis certaine que le manque de communication y est pour beaucoup.
Je sais bien que cela n’est pas facile, je sais bien qu’il ne s’agit pas de crier vos vies sur tous les toits… et puis, si malgré vos efforts, vos tentatives de réponses, ces personnes continuent de vous polluer, alors là, oui, vous pourrez mettre de la distance. En attendant, laissez leurs une chances, vous pourriez être étonnée et bien mieux entourées 😉
Bon courage pour la suite, plein de belles choses.
Olympias dit
Tu sais… Perso je l’ai dit clairement a tous. Ça n’a rien donné pour la majeure partie.
Et puis si une femme enceinte a le droit d’être un peu égoïste, penses que toutes celles qui subissent toute sortes d’examens tout les jours, plus les piqûres a se faire soi même, les montagnes d’hormones a ingérer et le fait que quasiment la terre entière est vu tes organes génitaux en long en large et en travers, plus celles qui comme moi subissent les fausses couches a répétition et la perte totale et brutale de l’embryon en qui tu fondais tout tes espoirs ont encore plus ce droit a l’égoïsme.
De la même manière celles qui comme moi doivent passer par ce parcours du combattant puissance 1000 »méritent » plus le fait d’être mère que celles que nous appelons les »pondeuses » parce qu’elles ont la chance de tomber enceinte sans aide…
Donc manque de discussion oui. Mais surtout manque de compassion. Parce que non ce n’est pas simple d’être dans notre situation.. Parce que d’un côté on ne veut pas le crier sur les toits mais de l’autre on crève d’envie que les gens qui comptent nous demandent comment on va, et où on en est…
Ebea dit
Comme je le disais, je peux comprendre ce mal-être, cet agacement…
Par contre je ne suis pas certaine d’avoir bien saisie, celles qui comme toi passent par ce parcours du combattant méritent plus le fait d’être mère que celles que vous appelez les pondeuses ??? Rassures-moi et dis-moi que c’est de l’ironie ! Parce que là, je te trouve très très injuste envers ces femmes. J’espère sincèrement avoir mal compris ce que tu voulais dire.
En comparaison, je me bats depuis maintenant 12 ans contre un cancer (ce n’est pas juste pour trouver un exemple, c’est bel et bien vrai), je ne suis toujours pas guérie, pas de rémission en vue. Et bien, je n’en veux pas non plus au personne qui sont en pleine santé, je n’en veux pas non plus à tout ceux qui se plaignent de leurs rhumes à répétition (et pourtant ils sont nombreux!) et par dessus le marché, je n’estime pas mériter plus de vivre que ceux-là parce que, moi, je dois me battre… La comparaison est peut-être un peu rude mais sur le principe c’est la même chose.
Maintenant, dans ton entourage, si tu penses sincèrement que beaucoup manquent de compassion, alors fais le tri, effectivement, tu t’en porteras sans doute mieux.
Encore une fois, bonne continuation et bon courage.
Olympias dit
Et bien si tu as bien compris mon raisonnement. celles qui galèrent méritent plus d’être mère que celles qui tombent enceinte par l’opération du st esprit. celles qui doivent se battre pour mener leur grossesse à terme méritent plus. celles qui se battent pour vivre méritent plus.
une de mes amies proche a réussi à décrocher son diplôme. moi aussi. mais elle le mérite plus parce que même si j’ai été enceinte, et que j’ai élevé mon fils et gérer mon appart en parallèle de mes études c’est tout ce que j’avais à faire. elle a du s’occuper de sa soeur, faire les courses et s’occuper de la maison, travailler en plus de de ses études. alors oui elle a plus de mérite que moi.
certaines de mes connaissances sont passées par des maladies graves et ont donc plus de mérite que celles qui ne l’ont pas vécu.
à même pas 8 ans je suis passée 2 fois sur le billard et 2 fois j’ai failli y rester. je me suis réveillée alors qu’ils étaient en train de me recoudre la première fois. et la seconde j’ai fait un arrêt cardiaque. j’ai subi le harcèlement physique, moral et sexuel du primaire au collège les choses allant crescendo. alors oui j’estime avoir plus de mérite que ceux qui n’ont pas vécu ça.
de la même manière qu’un malentendant profitera plus du moindre son une fois qu’une solution sera trouvée à son handicap.
alors oui quand j’emmène mon fils à l’école et que je vois ces »pondeuses » chanceuses se plaindre de ci ou de là ça me fend le coeur parce que je serais prête à beaucoup pour pouvoir profiter de ces maux dont elles se plaignent. je ne leur dis rien, mais je les envie. celles qui m’énervent c’est celles que je considérais comme suffisamment proche pour leur parler de tout ce que je vis dans les moindres détails et qui après avoir focalisé sur les grossesses et aller jjusqu’à refuser d’aller chez quelqu’un s’il y a une femme enceinte ou un nouveau né n’a de cesse de se plaindre en finissant par du » de toute façon tu peux savoir ce que c’est », alors même qu’abstraction faite de ce que je vis en ce moment j’ai vécu bien pire qu’une simple grossesse…
alors oui je suis égoïste, mais c’est la seule manière de me protéger et de les protéger parce que si je devais exploser ça ferait très mal.
j’espère sincèrement que tu arriveras à venir à bout de ta maladie. bon courage et bonne chance.
Ebea dit
Et bien dans ce cas, je te souhaite te débarrasser rapidement de toute cette rancoeur qui te pourrie la vie.
Et j’espère qu’un jour tu te rendras compte que personne ne mérite plus qu’une autre de vivre, d’être mère…
Explose donc une bonne fois pour toute, c’est justement peut-être ce qu’il te faut.
Ah… mille excuses, je fais aussi partie de ces « pondeuses », comme tu dis si bien. 2 grossesses qui sont arrivées très rapidement et en ce moment même une 3ème sous stérilet… Je suis vraiment navrée, je ne mérite absolument pas ce qui m’arrive. Honte à moi !
Olympias dit
Ebea
tu n’as donc pas compris entièrement? la vie est injuste. alors oui je râle parce que certaines sont ce que nous fivettes, IA etc on appelle les pondeuses chanceuses. ce n’est en rien péjoratif. cela ne veut pas dire qu’elles sont de mauvaises mères. seulement qu’elles ne réalisent pas forcément la chance qu’elles ont. et surtout que contrairement à nous elles ont sur ce point là au moins une chance que nous n’avons pas.
depuis que j’ai rencontré mon mari je veux une famille nombreuse avec lui… et mon ventre reste désespérement vide. je suis passée depuis pas 2 fausses couches et la perte d’un embryon qui n’a même pas pu retourner à la place qu’il aurait toujours du avoir. j’en pleure encore. j’ai même pensé que mon mari aurait pu me quitter parce que je suis incapable de mener une grossesse à terme.
oui la vie est injuste. oui certains ont plus de mérites que d’autres. celui qui se bat et qui sue à chaque instant, qui doit chaque fois trouver une bonne raison de continuer et de se relever a plus de mérite que celui qui a en claquant des doigts. c’est ainsi. et on y peut rien.
Aayla dit
Olympias,
Avant tout j’ai beaucoup de compassion vis à vis de ta situation, comme j’en ai pour toutes les femmes qui mènent ce combat.
Mais voilà tu parles d’injustice, que la vie est injuste; mais ta violente réaction est encore plus injuste. Où est la faute de celles qui tombent enceinte sans tous ces obstacles ?
Ne sois pas minée par la rancœur et la jalousie. Parler de « pondeuses », c’est un terme tout ce qu’il y a de plus péjoratif.
J’espère que tu trouveras la force de surmonter ton ressentiment envers ces autres femmes, qui n’y peuvent rien non plus si elles n’ont pas les mêmes problèmes.
Pour revenir à ton article, je comprends que les phrases bêtes te minent. Essaye de pardonner à ces personnes, elles ne veulent pas te blesser, elles tentent comme elles peuvent de communiquer. Ce serait dommage de s’enfermer dans une bulle pour ça.
En tout cas j’espère avant tout que tes projets se réaliseront. Je croise les doigts pour toi.
Paulina dit
Tout à fait d’accord!
lily dit
merci de ton commentaire Olympia.
je me trouve dans la situation de tes amies, et parfois je suis un peu a cours de phrases reconfortantes. Si j’entends bien ton message sur les choses qu’il ne faut pas dire, cependant, je ne sais pas toujours ce qu’il faut dire?
Souvent j’essaie de parler d’autre chose, de proposer des divertissements, des sujets de conversations autres (voyages, films, coomerate, deco, fringues etc) mais j’ose a peine demander quelles sont les dernieres nouvelles en terme de grosesse potentielle / resultats de FIV etc…
bon courage a toi.
Olympias dit
Demandes lui juste comment elle va, où elle en est, comment elle se sent? Dis lui que tu es la si elle a besoin d’en parler. Rassures la mais en évitant les clichés. Et puis dis lui que si elle en a besoin sur FB et tout les forums il existe des groupes créés par des femmes comme elles pour pouvoir parler entre nous de tout ça…
Anne dit
Bonjour, merci pour ce témoignage. Oh non! Malheureusement tu n’es pas la seule dans ce cas. Je suis dans un protocole de don d’ovocytes car en insuffisance ovarienne et j’en ai entendu des vertes et des pas mûres! Bizarrement… Quand j’ai eu besoin d’aide et éventuellement qu’une amie fasse un don pour une autre receveuse et fasse avancer mon dossier par la même occasion… Personne ne s’est proposé et surtout les excuses étaient incroyables ! (« Je ne peux pas car je vais avoir l’impression de te donner un enfant » m’a t-on dit… Et j’en passe des pires). Je n’ai eu personne en qui je croyais (notamment toutes mes témoins de mariage!) à faire ce joli geste. C’est très douloureux mais la route est longue. Il ne faut jamais perdre espoir et surtout bien s’entourer 🙂
Sandra dit
Bonjour Anne,
Je suis également en PMA, en débit d’insuffisance ovarienne et bientôt je serai à ma 2ème FIV. Je devrais peut-être aussi passer par le don d’ovocyte.
Le don d’ovocyte, c’est tellement plus qu’un suivi médical et une ponction ! C’est le don d’une partie de soi, de ses gènes !
J’imagine que tu es dans un parcours long et difficile, mais je trouve que c’est dur d’en vouloir à tes amies proches car elles n’ont pas voulu faire ce don. Moi même si j’avais la chance de pouvoir faire ce geste, je ne suis pas sure d’être prête psychologiquement….
Je te souhaite en tout cas beaucoup de courage et une belle récompense à la clé 😉
Olympias dit
Comme je comprends… Comme c’est difficile de voir les personnes sur qui l’on pensait pouvoir compter quoi qu’il arrive se défiler… :'( comme si on avait besoin de ça en plus du reste….
Je ne comprends pas la réaction de tes amies… Je l’avoue même en étant Opk, même avec tout les risques d’hyper réponse et autre que cela engendre si un des deux seules amies sur qui je peux encore compter était dans la panade je verrais ce que je peux faire sans qu’elle me le demande. Parce que l’amitié c’est a double sens comme l’amour.
Courage, et pleins d’ondes positives