F. souhaite avoir un enfant mais voilà, autour d’elle, elle n’a que des retours catastrophiques de l’accouchement. Alors comment surmonter sa peur de l’accouchement pour devenir enfin maman et que tout se passe bien ? Voici sa question (et ma réponse en suivant).
{Question} Comment passer outre ma peur de l’accouchement ?
Bonjour !
Je suis votre blog depuis la préparation de mon mariage il y a de cela 2 ans et demi et c’est toujours un plaisir de voir vos articles. Aujourd’hui je reviens vers vous pour un tout autre sujet : l’accouchement et les peurs qui vont avec.
Je n’ai jamais eu d’enfant et en tant que jeune mariée, mon mari aimerait se lancer. Seulement voilà, toutes les jeunes mamans que je croise ne parlent que de leur accouchement horrible. Mon mari étant médecin, je croise beaucoup de ses amies médecins et jeunes mamans également. Et là encore, je n’entends que des récits de souffrance avec en plus les détails médicaux. Ma famille me pousse à faire un enfant mais je n’ai pas du tout envie de me lancer dans tout cela quand j’entends toutes ces histoires. J’en arrive à me demander, qu’est ce qu’un accouchement qui se passe bien (est ce qu’une « simple » episio pour un accouchement fait partie du package « accouchement qui se passe bien ») ? Comment sauter le pas même lorsque l’on entend toutes ces choses ? comment font les jeunes mamans pour passer au dessus de ces accouchements qui ont l’air assez traumatisants pour certains ? je n’ai pas l’impression qu’avoir bébé dans ses bras fait oublier l’accouchement étant donné leur retour assez négatif de l’accouchement.
J’aimerais pouvoir recueillir quelques avis « positifs » ou juste peut être vos conseils avisés !
Merci !
La réponse de La Mariée en Colère.
Ma chère F. j’étais comme toi ! Je parlais déjà dans un précédent article de cette peur de l’accouchement. Phobie des piqûre, angoisse de la médicalisation en général et puis merde c’est quand même pas rien de faire sortir un être humain de 3 kg par le bas ! Alors il y en a qui te disent que ça passe « comme une lettre à la poste« , bon moi je te dirai plutôt pour l’image que c’est un bon gros vélo que t’essaie de faire sortir d’une boîte aux lettres MAIS… Je te conseille d’aller lire le récit de mon accouchement qui va te rassurer. Non je n’ai pas aimé accoucher mais franchement avec toutes ces peurs que j’avais -comme toi- en tête hé bien je me suis rendue compte que finalement ce n’étais pas aussi douloureux que ce à quoi je m’attendais. Même franchement moins ! A aucun moment je n’ai pleuré de douleur ou d’angoisse, à aucun moment je n’ai eu un mal « panique ». Et surtout dis toi qu’une fois que tu seras enceinte, toutes ces peurs s’envoleront grâce à la magie des hormones ! N’hésite pas à t’aider de mon programme de préparation à l’accouchement qui moi m’a beaucoup aidé et surtout dis toi que si une majorité des femmes y retournent c’est bien parce que le jeu en vaut la chandelle. Donner la vie est ce qu’il y a de plus beau au monde et si pour certaines ça se passe mal, pour d’autres -comme moi et beaucoup de femmes- tout « roule » sans encombres, alors ne te prive pas de la plus belle aventure qui puisse vous arriver parce qu’un accouchement ne dure que quelques heures contrairement au bonheur d’avoir un enfant qui lui n’a pas de limite dans le temps (bon sauf au début quand il ne fait pas ses nuits mais ça c’est une autre histoire).
Lilou2006 dit
Hello!!!
Je te comprends parfaitement… Personnellement, j’ai toujours eu une peur phobique de l’accouchement. Je n’ai jamais su l’expliquer. Cela doit être un mélange d’images que j’ai peut être vues trop jeune et/ou de récits un peu trop descriptifs de certaines de mes copines 🙂
Quoi qu’il en soit, l’acte d’accoucher me rebutait au plus haut point. Peur de ne pas y arriver, peur d’avoir une episio (que j’assimilais à une excision…), peur de ne plus avoir l’impression d’être une « femme » mais une « maman », peur des conséquences sur ma vie intime… Oui, c’était plus l’image a proprement parlé qui me rebutait que la douleur…
Bref, un vrai blocage…
Alors voici ce que j’ai fait (je vais faire preuve de la plus grande honnêteté, en espérant ne pas déclencher une guerre de tranchée) : j’ai demandé une césarienne de « confort ».
J’ai eu beaucoup de chance. Je suis tombée sur un médecin qui ne m’a pas jugée et qui n’a même pas cherché à connaitre mes raisons (selon lui, il n’a pas à émettre d’avis sur la question : à partir du moment où il consent à une césarienne de confort, il n’a pas à décider qui y a droit et qui n’y a pas droit, ce qui peut se comprendre…). Il m’a dit qu’il n’y voyait pas d’inconvénients, dès lors que la procédure ne présentait pas de risques pour moi et/ou le bébé. Je lui ai dit que je souhaitais confirmer ce choix en fin de grossesse (j’avais espoir qu’au fur et à mesure de ma grossesse ma vision de l’accouchement changerait… Ca n’a pas été le cas!!!).
Alors oui, ce n’est pas un choix conventionnel… Je pourrais écrire un article sur la question et soulever toutes les fausses idées qu’on se fait sur la question…
Mais au final, j’en suis arrivée à la conclusion suivante : il s’agit de ton corps et de ton bébé… Personnellement, je sais qu’il y aurait eu grandes chances que je sois fortement perturbée par un accouchement par voie basse. Je pense sincèrement que ma maternité aurait été différente et moins sereine (ce qui n’est pas forcément une bonne chose non plus pour le bébé).
En ayant un médecin à mon écoute, en ayant écouté mon corps et mes besoins, j’ai pu accoucher comme je le souhaitais et j’ai tout de suite été à l’aise dans mon rôle de mère, sans avoir eu l’impression que mon corps (et mon utérus!) avaient fait le viet-nam 🙂 (oui, je sais c’est paradoxal de la part de quelqu’un ayant eu une césarienne… Mais j’adhérais tellement à la procédure que je n’ai pas eu une seule douleur! Comme quoi l’aspect psychologique joue énormément….).
Quant à ceux qui te diraient que c’est violent pour l’enfant, je leur répondrais qu’un accouchement VB est loin d’être une partie de plaisir pour le bébé (même si c’est « naturel », et encore, vu comment les accouchements VB sont médicalisés..), et surtout que beaucoup d’enfants naissent par césarienne (pour eux, que la césarienne soit en urgence ou programmée ou de confort ne change pas grand chose…).
Bref, en conclusion : il s’agit d’une piste que tu peux peut être envisagée pour passer outre ta peur. A mon avis, il vaut mieux accoucher par césarienne que ne jamais accoucher du tout ou être traumatisée à vie 🙂 🙂
A ta dispo si tu as des questions 🙂
La Mariée en Colère dit
Bonjour
Alors la oui ce serait génial d’écrire un article sur le sujet ! Pouvez vous me contacter la.mariee.en.colere@Gmail.com
Nat dit
Une césarienne n’est pas sans effet sur la mère mais aussi sur l’enfant. Mon commentaire n’a pas pour but de donner mon avis personnel sur la question car chaque femme a ses motivations mais juste de permettre une information claire pour des choix éclairés : Regardez le reportage d’ARTE qui est encore en ligne sur « la césarienne : une pratique controversée »!
Camille dit
Hello,
Je suis assez d’accord avec les conseils de Nathalie ! Moi c’était plutôt le contraire, autour de moi que des grossesses faciles et des accouchements qui se passent bien. Au final pour moi grossesse pas tellement évidente et accouchement un peu sport (9 tentatives de péri ratées et forceps). Mais je n’en garde pas un mauvais souvenir et j’étais dans un esprit de « guerrière » ce jour là en me répétant que je pouvais le faire, que oui j’en étais capable tout en gérant ma douleur. C’était pas un moment agréable en soit mais pas insurmontable non plus 😉
Je vous souhaite pleins de belles choses pour la suite et espère que vos peurs s’envoleront un peu plus loin 😉
Psipsika dit
Bonjour,
Je pense que c’est comme avant, la première fois, de monter sur un vélo à deux roues, sauter dans une piscine ou conduire une voiture : c’est parfaitement normal d’appréhender.
Il n’y a pas d’accouchements « standardisés », chaque femme le vivra et le ressentira différemment.
Ce qui est important, que ce soit avant de rouler, nager, conduire ou enfanter, c’est de SE sentir prête 😊 Et si vraiment pas le choix ( grossesse surprise ou andouille qui vous pousse dans la piscine ou papy qui fait un malaise au volant sur l’autoroute), ben faut juste y allant en positivant et se disant que si des millions de personnes en sont capables chaque jour, y a pas de raison que nous on n’y arrive pas 😉.
Claudia dit
Trois accouchements rapides (4h00, 2h45 et 3h15) et faciles, pour le dernier je n’ai d’ailleurs pas demandé la péridurale, je rigolais avec la sage-femme entre les contractions. Pas que ce soit absolument sans douleur non plus, mais facile à supporter. Je ne raconte pas souvent mes accouchements: trop facile, rien à dire, rien d’intéressant.
Donc effectivement, on entend plus le récit des accouchements difficiles, on se raconte nos faits de guerre, mais la paix n’est pas intéressante. Ce n’est pas pour ça que les accouchements difficiles sont la majorité…
Liz dit
Bonjour,
je suis dans le même cas que toi, jeune mariée depuis 2semaine.
Déja bien avant le mariage nous parlions bébé, famille avec chéri. Mais plus jeune que lui de 6 ans (j’ai 32ans et lui 38), je ne me sentais pas prête, trop « gamine » dans ma tête, chéri quand à lui, au contraire est pressé d’être papa, il ne veux pas attendre ces 40ans (autant dire faut pas qu’on traine!!).
En voyant mon incertitude, nous nous sommes dit que nous allions nous marié, prendre notre temps, profitez d’être encore 2 pour faire un super mariage avec toute la famille.
Nous avons eu un mariage de rêve (bon ok sous la pluie!!), avec tous les amis, la famille, bref un mariage à 180invités, au top.
Mais là, oups, c’est là que ça coince, envie de bébé oui, mais c’est pas le mariage qui m’a fais « grandir », cette envie de bébé est bien là, ça ne me fais pas peur d’élever un enfant.
Mais ce qui m’angoisse le plus c’est le fait « d’être enceinte, et l’accouchement », d’autant plus que chéri a tendance à être hypocondriaque, le moindre petit bobo il flippe, il tourne de l’œil devant une coupure… Bref si lui ne pourra pas me soutenir, comment vais-je faire pour gérer ma douleur, et ses angoisses à lui?
Pourtant mon désir d’enfant est bien là, et j’ai même hâte de serrer mon ptit bout.
Mais est ce que le fameux DECLIC arrivera!!
Bon il me reste 2 mois de pilule avant de devoir renouveler mon ordonnance, peut erte est ce l’occasion d’arréter ma contraception?
Mais, pfiouuu, je suis morte de trouille, tout comme toi!!
Flora dit
Bonjour,
J’avais aussi très peur de l’accouchement mais plus la dpa approchait plus j’avais hâte et au final je crois que beaucoup ont plus hâte d’accoucher que peur à la fin, la nature est bien faite.
Mon accouchement ne s’est pas passé sans encombre comme on peut en voir dans Baby Boom, il ne s’est pas passé comme je l’imaginais: accouchement très rapide (trop) et pas de péridurale (ni déchirure ni épisio) et au final ça m’a fait bien moins mal que ce que j’imaginais au point d’envisager un prochain accouchement sans péridural (si ça ne dure pas 24h!). Et c’est vrai qu’après on oublie. Je me souviens mal de l’accouchement, de la douleur mais dès que ma fille est sortie c’était fini; et une des sage-femmes m’a demandé si je n’avais pas trop mal, je lui ai dis que c’est la perfusion qui me faisait le plus mal! Et le lendemain j’avais des courbatures partout, enfin sauf aux abdos parce qu’ils avaient disparus lol. Mais ce serait dommage de se priver de la joie d’avoir un bébé à cause de cette peur. Bonne continuation
Hélène dit
Tu as déjà eu beaucoup d’avis (que j’avoue ne pas avoir lu) mais dis toi qu’en règle générale, les gens qui parlent d’un sujet (par exemple les gens qui donnent un avis sur ce qu’ils ont acheté sur internet (sympa la parallèle)) sont souvent celles qui ont été déçues, pour qui ça a été difficile. On ne commente que rarement quand les choses se passent bien parce que ce n’est pas les choses sur lesquelles on s’arrête. Mais des mamans dont l’accouchement s’est bien passé, il y en a des tonnes aussi. Je n’ai pas particulièrement apprécié mon état de femme enceinte (non pas parce que j’ai eu des tas de problèmes, non, juste ce n’est pas mon truc), mais mon accouchement a été idyllique, genre l’accouchement de cendrillon dans un dessin animé raconté aux enfants n’aurait pas pu être mieux 😀 L’après peut aussi être compliqué, entre les soins, baby blues et j’en passe et des meilleures, mais finalement tout ça, ça s’oublie vite (si on ne se morfond pas là dedans) mais l’accouchement en lui même… bon c’est évidemment la loterie, il y en a pour qui ça va en effet être difficile, mais sache que des accouchement géniaux, il y en a aussi 🙂
Célia dit
Bonjour!!!
Alors si ça peut te rassurer : j’ai eu un premier accouchement difficile. Il y’a pire, certes, mais effectivement je ne l’ai pas bien vécu du tout. On va pas se mentir, oui, un accouchement ça fait mal, c’est pas une partie de plaisir. Si en plus tu as des complications, ça t’ajoutes du stress.
Mais tu sais quoi, malgré cet accouchement pas folichon, je suis enceinte de mon deuxième enfant. Et… même pas peur!!!! Oui on y retourne, parce que l’envie de revivre la maternité est plus forte, mille fois, que l’angoisse de la douleur. L’accouchement c’est certes de la douleur et du stress, mais c’est aussi un déferlement d’émotions qui sont intenses comme elles ne le sont à aucun autre moment de ta vie… Je ne me rappelles pas de la douleur en elle même. Je veux dire, oui je me rappelles que j’ai eu mal, mais c’est pas du tout ça qui ressort le plus. Ce sont ces émotions, primaires, quasi animales, que j’ai ressenti qui me viennent à l’esprit. C’est cette lutte que tu mènes pour mettre au monde enfant, ces ressources que tu as et que tu ne soupçonnais même pas… C’est cet instant, indescriptible entre tous, où on te pose TON enfant, la chair de ta chair, ce petit miracle que TU as fait, sur toi, et que vos yeux se croisent pour la première fois. C’est voir son mari en larmes à côté de toi, les yeux émerveillés (ehhhh oui Monsieur, fais la même chose on en reparles! C’est qui le sexe fort!!!!) Du coup, même si mon accouchement est aussi compliqué que le premier, je revivrai tout ça avec plaisir. Le stress en moins, ça c’est bonus!!!
La douleur dure quelques heures. Ta transformation en mère durera toute ta vie. N’aies pas peur, même si c’est douloureux, des millions de femmes l’ont fait avant nous, des millions le feront après! Et tu passes par là pour la plus merveilleuse des raisons qui soit : dire bonjour à ton petit trésor!!!
Leeloo dit
Bonjour.
Je ne sais pas si mon intervention est très pertinente.
C’est juste le récit d’une naissance tout ce qu’il y a de plus banal et pas du tout traumatisante… par césarienne.
Juste pour vous dire qu’une naissance peut très bien se passer et qu’elle vaut quand même la peine d’être racontée. 😉
En raison d’un bassin bien trop étroit, il ne m’est pas possible d’accoucher par voie basse.
En 2014, j’ai donné naissance (même si c’était une césarienne programmée) à une toute petite puce de 2,7 kg.
Je garde un magnifique souvenir de cette journée…
(Alors que, si on y réfléchit, on m’a quand même ouvert le ventre.
Personne ne parle de son appendicectomie en ces termes à mon avis. ;-))
Lors de l’opération, l’ambiance est détendue, la lumière tamisée, avec en fond sonore, la musique que nous avons choisie.
Je sens mon bébé mais ne sens pas la douleur grâce à l’anesthésie. Mon mari est assis à mes côtés lorsque commence l’opération par un « je coupe » du gynécologue. Peu après, l’anesthésiste tape sur l’épaule de mon mari et lui dit de se lever car le bébé est presque sorti. Et là, j’entends ce tout petit cri. Dans la minute qui suit, elle est déposée sur mon torse et me regarde. Et là, j’oublie tout. J’oublie les bruits des machines, les papotages de l’équipe médicale, le fait qu’on est en train de farfouiller dans mon ventre pour retirer le placenta et toutes les autres choses du genre. J’oublie même mon mari et le fait que je n’ai pas encore dit un mot à cet enfant qui me regarde de ses petits yeux bleus. Je la regarde, c’est tout. Le monde extérieur n’existe plus; il n’y a plus que cet espace entre nos deux regards et les mains de mon mari qui nous bercent chacune.
A un moment, on me demande notre bébé pour le peser, le mesurer, l’examiner un peu. De mon côté, c’est la partie un peu plus « sport » de l’opération. Je sens qu’on pousse, qu’on tire de ça, de là. Mais sans plus. Le temps qu’on termine de me recoudre, ma fille fait du peau à peau avec son papa dans la pièce à côté de la salle d’op, sous mon regard. Et puis, on m’installe dans mon lit, dans cette même pièce de réveil, en peau à peau de nouveau avec ma fille. La première tétée y est donnée. On nous laissera dans ce petit cocon, toujours dans la lumière tamisée avec notre musique en fond sonore, pendant une heure et demi, avant de nous emmener dans l’agitation de la maternité. L’opération n’aura duré qu’une demi-heure.
Alors, oui, le lendemain, quand la perfusion d’anti-douleur a été retirée et que mon corps s’est réveillé, j’ai eu mal, même très mal. Mais j’ai demandé un médicament qu’on m’a immédiatement donné. Par après, j’ai « anticipé » cette douleur en prenant mes médicaments aux heures fixées. Je n’ai plus réellement souffert ensuite.
La césarienne peut faire peur à certaines. Pour d’autres, elle constitue un « échec »; celui de ne pas avoir été capable de donner naissance. Je ne le vois pas du tout comme ça. Pour moi, j’ai donné naissance à cette enfant. Et je suis sur le point de revivre cette expérience dans deux mois pour notre Numéro 2. Et le pire, c’est que j’ai presque hâte, hâte d’être sur cette table d’opération pour qu’on ouvre mon ventre pour me permettre de faire une des plus belles rencontres de mon existence. 😉
Comme le fait remarquer Ebea, j’ai l’impression qu’il y a une sorte de sensationnalisme et de surenchère autour de la maternité, de la naissance, de l’évolution de nos enfants, etc. Toutefois, les récits d’accouchement comme le mien sont fréquents. Mais la banalité, la normalité, c’est tellement … banal 😉 qu’on en parle peu. C’est pourquoi je me suis dit que mon accouchement tout simple, tout zen, tout normal valait peut-être la peine d’être relaté ici…
Voilà, j’espère que cette petite note positive vous aura un peu rassurée sur le fait que oui, il existe autre chose que ces histoires que vous avez entendues.
Je vous souhaite une belle naissance…
Mary dit
Bonjour,
Je suis enceinte j’attaque le 9e mois.
J’avoue que j’avais une peur bleue de l’accouchement aussi mais je me suis quand même lancé. Les derniers mois sont dures (maux de dos insomnie etc) que j’ai vraiment envie d’accoucher haha.
J’ai entendu beaucoup de récits complètement flippants mais beaucoup rassures toi il y a aussi des accouchements qui se passent très bien.
J’ai les cours de préparation à l’accouchement et j’avoue que ça rassure beaucoup. C’est sure l’accouchement ne va pas faire du bien on nous a expliqué que c’est comme un effort physique intensif. Hé oui quand on allait courir faire notre jogging c’est pas agréable non plus. Mais il y a plein de techniques pour nous soulager.
Bonne continuation 🙂
Lucie dit
Je ne sais pas comment gérer l’angoisse de l’accouchement car, me concernant, ayant eu une mère qui a accouché deux fois sans péridurale et en a conservé d’excellents souvenirs, je n’ai jamais appréhendé l’accouchement. Au contraire ! Pendant toute ma grossesse, j’avais hâte de « savoir », de pouvoir enfin me faire ma propre opinion et ne plus avoir simplement à « subir » les récits d’initiés. Et j’avais surtout hâte de rencontrer ce petit bonhomme qui était au creux de mon ventre depuis tellement de mois…
Et, pour moi comme pour toutes les femmes de mon entourage, l’accouchement s’est très bien passé. Alors, oui, certaines ont été déclenchées et ont eu mal pendant plusieurs heures, d’autres ont accouché sans péridurale, d’autres encore par césarienne. Pour ma part, à l’opposé de ce que j’avais imaginé, après plus de 30 minutes de poussées peu efficaces, on m’a « enlevé » mon bébé un peu sonné pour me le rendre seulement 14 minutes plus tard (et 14 minutes, c’est long lorsqu’on imagine son bébé entre la vie et la mort). Pour la plupart d’entre nous, cet accouchement nous a causé quelques cernes, quelques gouttes de sueur et quelques points…
Donc, non, ces accouchements ne sont pas « parfaits ». Un accouchement, c’est du sang, de la sueur, des larmes, un peu de morve, du liquide amniotique (et plus si affinités… !). Mais ce n’est pas ce qui fait l’accouchement. L’accouchement, c’est surtout un bouleversement. On bouleverse ses repères (comment ça, dans notre société où tout s’organise et se planifie, on va devoir vivre l’un des événements les plus dingues de sa vie sans savoir ni quand, ni comment ??!), on bouleverse ses émotions, on découvre ce que c’est de vivre intensément les choses (la douleur, l’amour, la peur, l’envie, le bonheur). Mais finalement, est-ce que ce n’est pas un peu ça, vivre ?
Le grand problème de l’accouchement c’est qu’on le raconte par des faits car les émotions ne se racontent pas ou difficilement, et qu’il est bien plus facile de faire le décompte du nombre de points cousus, plutôt que de tenter de décrire cette invraisemblable vague d’émotion qui nous a submergée lorsqu’on est officiellement devenue ou redevenue maman. Car, aussi dingue que cela puisse paraître, c’est certainement plus pudique et plus facile de décrire l’état de son vagin post partum que le bouleversement émotionnel dans lequel nous a plongé cet accouchement.
Bref, tout ça pour dire qu’idéaliser l’accouchement serait mensonger : non, il y a effectivement peu de chances pour que l’accouchement soit rapide, propre, joli, inodore et indolore.
Mais le diaboliser serait tellement injuste : cette rencontre avec son corps, avec ces émotions intenses et avec ce petit être qu’on a créé est quelque chose de tellement fou à vivre que le reste est vite relégué au titre de l’anecdote.
C’est pour toutes ces raisons que, trois mois après, je peux l’affirmer sans mentir : j’ai aimé mon accouchement, malgré toutes ses imperfections, et, oui, ce n’est pas un mythe : j’ai oublié la douleur, parce que, ce jour là, c’était loin d’être la chose la plus importante qui se passait à l’intérieur de moi !
Aurore MERIGOUX dit
Bonjour,
Un message positif à l’attention des futures mamans.
Personnellement, je pense que le plus important est également la préparation. J’ai rencontré une super sage femme libérale qui a d’une part répondu à toutes mes questions et de fait m’a enlevé beaucoup d’angoisses injustifiées mais surtout elle m’a appris à gérer les contractions et le travail.
Je suis primipare et j’ai eu la chance d’avoir un travail très rapide rapide mais je pense sincèrement que le fait que ma sage femme m’ait appris à bien respirer, à me détendre, et à bouger pour aider le bébé à descendre y a fait pour beaucoup.
Je n’ai pas eu de douleurs incroyables ni de moment de panique, j’étais même plutôt sereine, sachant quoi faire au début puis me sachant bien entourée.
J’ai également très peur des piqûres, je n’ai pas hésité à le dire à l’anesthésiste qui du coup a été très marrant pour me faire oublier ce passage.
Je n’ai pas eu d’épisio non plus et mon bébé faisait 3.260 kg donc non ce n’est pas automatique.
Aujourd’hui, j’ai accouché, il y a quatre mois, mon corps est en parfaite forme et mon périnée aussi !
Faites vous confiance et faites vous entourer pour être sereine le plus possible.
Natacha dit
Je suis un peu triste de voir certaines remarques sur le côté malsain qu’à le fait de raconter les accocuchements qui se passent mal, bien que je sois d’accord avec le fait que ça puisse produire des angoisses plus qu’autre chose pour certaines c’est pas si noir ou blanc que ça en a l’air.
Je pense qu’il faut juste admettre le fait qu’on soit toutes différentes. On a pas les mêmes peurs, la même vision de certaines choses, la même manière de se rassurer. Certaines préfèrent ne rien savoir, d’autres préfèrent tout envisager… Certaines aiment qu’on les rassure en disant « Mais c’est rien ça / On oublie vite / On s’en remet bien », d’autres préfèrent juste la vérité.
Je pense qu’il faut juste être capable de comprendre ce que souhaite savoir la futur maman en face et s’adapter.
Effectivement c’est pas une nécessité de déballer tous les détails quand une femme ne le demande pas, mais quand on voit le nombre de dépressions post-partum c’est pas du luxe que de savoir un peu ce qui va nous tomber sur le coin du pif une fois qu’on a accouché… Mais on peut très bien le faire sans dramatiser et signifier à une femme que c’est l’horreur totale en nuançant tout simplement ! Et après si une femme développe des peurs vis à vis de certains sujets c’est là qu’il faut rassurer en abordant ces sujets ouvertement et sans chichis pour qu’elle puisse s’y préparer tout simplement.
Tout ce qu’il faut se dire c’est que chaque grossesse, chaque accouchement et chaque personne sont différents. Et on ne peut vraiment pas prévoir ce qu’il arrivera mais qu’on peut s’y préparer et quoi qu’il on soit, on y survit !
Mon accouchement a été normal donc, selon les normes d’aujourd’hui. Je l’ai mal vécu non pas parce que la douleur a été atroce mais purement et simplement à cause de la part de psychologie qui est entrée en jeu, liée à ma relation avec mon corps et à ma vision de certaines choses. Dans un cas comme le mien une autre femme aurait juste trouvé son accouchement formidable !
Si certains sujets vous font peur, creusez-les si vous en ressentez le besoin ou à l’inverse mettez-les de côté si vous le préférez. Ne laissez personne vous imposer d’avoir un trop plein d’infos dont vous ne voulez pas ou à l’inverse passer sous silence des sujets qui vous semblent importants.
Je n’irais pas dire qu’une fois bébé sur soi on oublie instantanément ou alors que passé quelques mois on oublie, mais je dirais que le corps est une machine formidable tout à fait apte à vivre cette expérience et s’en remettre et qu’ensuite seul l’esprit s’attarde ou non sur ce qui a été ou n’a pas été selon nos croyances personnelles 🙂
Ebea dit
Je suis d’accord avec une bonne partie de ton commentaire, notamment sur le fait que l’on ne pourra pas prévoir ce qu’il va se passer, que chaque femmes est différentes…
Par contre je ne suis pas du tout d’accord avec ça « Certaines aiment qu’on les rassure en disant « Mais c’est rien ça / On oublie vite / On s’en remet bien », d’autres préfèrent juste la vérité. » D’autres préfèrent juste la vérité??? D e quelle vérité parles-tu? Comme tu le dis, chacun est differents, par conséquent cette vérité n’est propre qu’à toi. Je m’en suis parfaitement bien remise, j’ai oublié très vite beaucoup de choses… ça, c’est ma vérité.
Il ne s’agit pas de mentir pour rassurer…
Sophie dit
Bonjour !
Je suis maman depuis le 24 juillet d’un petit Arthur. Ma grossesse s’est vraiment bien passée ou du moins je l’ai vécu comme tel malgré une hospitalisation pour une (prétendue et jamais prouvée) cholestase gravidique, pré eclampsie, HELLP syndrome. Je partais également plutôt confiante pour l’accouchement : mon mari ne travaille que les week-ends donc je vais accoucher la semaine, avec une péridurale car la douleur est un concept moyenâgeux selon moi, d’un bébé normal …
Le 24 juillet… c’était un dimanche donc déjà raté à ce niveau là. Pas grave … mon mari est parti travailler , ma mère a pris le relai. J’avais perdu les eaux la veille au soir … et après 12h toujours pas de contractions. Je marche dans les couloirs de l’hôpital avec ma mère, nous allons dans mon service (car je suis infirmière dans cet hôpital), on papote, on rigole avec mes collègues, on prend le petit déjeuner et on boit un café… tranquille. Quand on revient dans le service de maternité ça y est j’ai des contractions toutes les 5 mins … franchement gérable. Je préviens quand même les sages-femmes qui m’informent que je dois les prévenir lorsque je n’en peux plus. J’ai fais de l’haptonomie en préparation à la grossesse … mais mon mari n’est pas là ça sert à rien du coup; cependant ma mère gère au top !
Les contractions se rapprochent … oui j’ai mal mais je me dis que je suis sans doute loin d’une ouverture assez conséquente pour une péridurale. Au final … avec des contractions toutes les minutes j’appelle … on me répond qu’on va arriver … et vient le moment où j’ai envie de pousser. Elles accourent… la sage femme m’examine … il est temps de monter. Elles courrent dans le couloir pour me ramener en 4ème vitesse en salle d’accouchement. C’est là que je comprends que je n’aurais pas de péridurale. On s’installe … du mieux qu’on peut … j’ai pas de perfusion, pas de monitoring … rien … il va falloir faire ça comme ça tout de suite. Je sens que je dois pousser c’est une envie irrépressible. Mais je respire mal … la sage femme me recadre et là je me dis … « Allez il faut qu’il sorte ce bébé » … Je pousse 3 fois … 5 min montre en main selon la sage femme et mon roi est là. Et là… je me suis dis que c’était un folklore … mais si c’est vrai … tout s’envole :la douleur en particulier. J’avais mon fils dans mes bras … pas d’episotomie … un peu déchirée mais si heureuse.
C’était pas du tout ce scénario que je me jouais dans ma tête avec mon bidou de 8 mois et demi … et pourtant … je le referais sans hésiter même sans péridurale, à l’arrache totale comme pour Arthur …
On est toutes différentes, avec des vécus différents. Mais j’ai trouvé que ma grossesse et mon accouchement étaient les plus belles aventures de ma vie.
Aujourd’hui j’ai perdu tout mes kilos de la grossesse, j’ai des vergetures ect … mais d’avoir mon petit gars … même si parfois c’est pas facile… je me verrais plus revenir en arrière.
Je te souhaite plein de bonheur dans ta vie et de kiffer ton accouchement et ta grossesse comme j’ai aimé le faire, quand tu le décideras toi avec ton mari … car un enfant ça reste le fruit de votre amour et pas celui d’une pression familiale.
Claire dit
Je n’avais pas peur de l’accouchement et pourtant ça s’est pas bien passé. 24h de travail, contractions inefficaces, poussée insuffisante episiotomie et déchirure. Et non avoir bébé dans les bras ne fait pas « oublier » tout ça comme te le disent certains. Mais je veux plusieurs enfants et la naissance du premier n’as rien changé à cela malgré tout ce qui s’est passé. Non l’accouchement n’est pas forcément le plus beau jour de ta vie mais ce n’est qu’un jour comparé à tout ceux merveilleux que tu va connaître avec ton ptit bout et ça! Ça ça vaut le coup! Ensuite n’hésite pas à profiter de toutes les préparations qu’il est possible de suivre maintenant, haptonomie, hypnose, sophrologie et j’en passe. Dis toi que les femmes accouchent depuis des millénaires et qu’on a pas arrêté de faire des enfants pour autant!
Claire dit
J’ajoute que personnellement ce n’est pas la douleur qui a été la plus difficile à gérer (finalement j’ai trouvé les contractions plus inconfortables que douloureuses ) mais la fatigue.
Et puis c’est comme tout, ce sont des accouchements catastrophes dont on parle le plus mais combien de catastrophe pour combien d’accouchement ou tout se passe normalement sans complications ?
Aurélie dit
Bonjour F.,
Désolée par avance, je ne suis pas celle qui te rassurera sur l’accouchement, ayant moi-même très mal vécu les miens.
Je trouve dommage que les personnes autour de toi qui te parlent de leur propre expérience ne nuancent pas leurs propos par un exemple positif.
Lorsqu’on me demande de raconter pourquoi je ne veux plus d’enfants, je dois me justifier à chaque fois ! Donc je raconte mes accouchements et il y a souvent une jeune femme qui, comme toi, n’a pas encore eu d’enfants qui me dit « bah dis donc c’est pas encourageant tes histoires… ». D’un côté je me dis « tu m’as demandé, je te réponds », de l’autre je me dis « elle ne s’attendait peut-être pas à ça ». Du coup je nuance mes propos en parlant des accouchements de ma belle-sœur qui, elle, a eu ceux dont toutes les femmes rêvent : rapide et sans douleur. Nous sommes 2 extrêmes et chaque femme est différente, même dans une même famille, mère incluse.
Si tu as vraiment un désir d’enfant, ne te laisse pas bloquer par cette peur. On a toujours peur de quelque-chose (un accident, une chute, etc.) et on vit pourtant.
PS : pour ma part, j’aurais bien aimé quelques « avis négatifs » sur l’accouchement parce que j’y suis arrivée en mode bisounours et la chute a fait très mal. C’est dingue, c’est tout ou rien avec ceux qui nous entourent… 😉
En attendant, je te souhaite de trouver la réponse à ta question et la sérénité que tu recherches.
Lauriane dit
Je suis d’accord avec Mathilde qui dit que la douleur de l’accouchement à un sens et c’est ce sens qui finalement te fait tenir. Parce que tu sais que malgré les contractions douloureuses et les poussées pour faire sortir ton bébé une fois que cela sera fini tu auras ce petit être dans tes bras que tu aimeras plus que tout au monde.
Evidemment on ne va pas se mentir un accouchement c’est douloureux (en ce qui me concerne la peur de l’accouchement n’est pas venu avant ma grossesse mais pendant, va savoir pourquoi), mais il existe maintenant différents moyens d’aborder cette douleur. Tu as la péridurale (les cas où celle ci ne marche pas sont plus rares que le cas contraire), mais aussi en amont pendant la grossesse avec les cours de préparation à l’accouchement où tu peux échanger avec une sage femme (ça m’a vraiment aidé moi), et la méditation. Demande aussi à ton chéri d’apprendre quelques massages pour t’aider à gérer les premières douleurs, sa présence t’aidera à te détendre.
Comme tu le vois il existe maintenant plein de moyen pour apprendre à gérer, et quelques parts je pense que le fait que tu aies peur de l’accouchement va justement t’aider à trouver des méthodes auxquelles on a pas forcément pensé.
J’espère vraiment que cette peur ne te paralysera pas et que si tu le souhaites tu te jetteras à fond dans la maternité, franchement malgré les premières nuits blanches, le sourire de ton bébé, ses câlins, et ses bisous te font tout oublier.
céline dit
Bonjour ,
Je suis une maman hyper angoissée (heuu oui oui hyper angoissée pour tout) alors comment vous dire que l’accouchement s’était une phase d’hyper d’angoisse!!J’ai pas eu une super grossesse, et un très très long accouchement , mais le positif, une petite bouille d’amour de 3kg900 en PLEINE SANTÉ!!! D’autant plus qu’à l’âge de 23 ans (1er enfant) , je ne suis jamais allée à l’hôpital (aucune opération, aucun bobo …) et ma peur angoisse pour les bistouris et Cie ne m’a pas réconforté!!! Mais lorsque vous aurez au plus profond de vous ce petit être , l’amour infini que vous lui porté déjà, et l’envie irrésistible de l’avoir dans vos bras….l’accouchement sera juste l’étape final pour avoir le fruit de votre amour. De toute les façons possibles et inimaginables, vous n’aurez pas l’accouchement rêvé, votre idée sur les douleurs n’est pas celle que vous vous fessiez. Et surtout même si cela reste douloureux, car on parle quand même d’un accouchement, (c’est pas une séance bien être au spa) , vos souvenirs seront ceux des premiers cris et la première fois qu’il aura mis ses petits yeux dans les votre. Votre mari peut si cela vous rassure vous donner les détails médicaux (avec un point de vu objectif) et répondre à vos questions pour vous rassurer. Bon courage à vous.
LeMerlanFrit (Fanny) dit
Je me renseigne beaucoup, ayant moi aussi ces peurs ancestrales ancrées dans mon esprit, et devant accoucher dans quelques mois. Et par diverses lectures je découvre aussi de beaux récits et une autre manière d’aborder l’accouchement.
Le cerveau est ainsi fait que si on a peur on sécrète des hormones qui vont démultiplier la douleur (normal, on met notre corps en « alerte »). De même, si on se crispe, on ralentit la dilatation et la progression du bébé. Une grosse partie du travail est donc à faire dans la tête. Si on aborde son accouchement sereinement, le corps est programmé pour sécréter des hormones du bien-être au pouvoir analgésique. Et c’est donc un long travail à faire sur soi, on a tellement d’images ancrées et de témoignages flippants autour de nous !
Non, l’épisio n’est pas automatique, elle n’a pas à l’être ; mais comme dans toute pratique médicale, on trouve de tout comme médecins. Il faut trouver le praticien à l’écoute qui nous suivra dans l’accouchement que l’on souhaite et qui respectera notre corps.
Je te conseille de faire taire celles qui comment à vouloir te raconter leur expérience traumatisante : tu dis simplement que tu es désolée de ne pouvoir leur prêter une oreille attentive sur le sujet mais tu fais déjà un travail sur toi-même pour mieux accepter une future grossesse et l’accouchement qui va avec.
Enfin, lis, apprends, c’est un sujet passionnant ! Je te conseille « Attendre bébé… autrement » qui est un livre très complet qui explique absolument tout et aborde tout ce qui entoure la grossesse et l’accouchement. Beaucoup de choses peuvent sembler « hippie » au premier abord mais c’est en fait beaucoup de bon sens et plein d’explications scientifiques détaillées.
Et surtout, il faut garder à l’esprit que nous sommes faites pour cela. La douleur n’a pas à être insurmontable comme on nous le fait croire (notre culture très influencée par la chrétienté y tient pour beaucoup avec les « tu enfanteras avec douleur ») : elle nous guide juste pour accompagner la naissance. En changeant de position, elle va s’atténuer, et c’est justement la position qu’il fallait prendre pour aider bébé à avancer (c’est pas tout droit pour lui !), la nature est bien faite !! Forcément si on est bloquées sur un lit sans liberté de mouvement on souffre inutilement et on fait durer cette douleur et empêchant le travail d’avancer… Bref, attends-toi à bousculer de nombreuses idées reçues en te penchant sur le sujet ! 🙂
Anne dit
Enceinte de plus de 6 mois, non la peur de l’accouchement n’est pas passée et plus on s’approche, plus je stresse… la peur de l’episio, de la déchirure et de la césarienne sont omniprésents…Heureusement, je suis bien entourée que ça soit par mon mari, mes amis, le personnel médical… Mais comme toi si je m’étais écoutée je ne me serai pas lancée, et parfois je regrette que mon mari ne puisse pas être enceinte à ma place… Mais c’est comme ça du coup j’essaye de me préparer.
Deux amis kiné m’ont conseillé de me préparer pour l’accouchement en me donnant un programme d’entrainement spécial pour mon périné , je suis les cours d’accouchement, je pose toutes les questions qui me passent par la tête et nous faisons de l’haptonomie, j’espère qu’avec ça j’arriverai sereine le jour j, même s’il m’arrive encore de faire des crises de paniques, je sais que j’aurai fait tout ce que je peux pour que tout se passe bien !
Parfois ce qui est le plus déboussolant c’est finalement de ne rien maitriser et de ne pas savoir ce qui va m’arriver alors je me prépare et j’essaye de lâcher prises, mais c’est plus facile à dire qu’à faire…
mais si ça peut te rassurer tu n’es pas la seule dans ce cas là…
Mathilde dit
L’accouchement de mon deuxième enfant (sans anesthésie) est l’un des plus beaux jours de ma vie.
Dire que ça n’a pas été douloureux serait mentir. Mais la douleur de l’accouchement à un sens, et elle aboutit sur belle rencontre.
Dans une société où l’on traite toute les douleurs (même un banal mal de tête) On ne comprend plus le sens de cette dernière et on a plus confiance en les médecins qu’en notre propre ressenti de femme et de mere…. préparez vous, faites vous accompagner pour vivre au mieux cette belle rencontre. C’est un moment formidable, le début d’une belle aventure.
N’écoutez pas tous ces horribles récits (qui sont vraiment petrifiants….). Les complications existent mais ne sont pas là majorité.
La naissance nous renvoie pas notre mort (paradoxalement). La douleur est si intense que l’on croit mourir… Mais honnêtement des millions de femmes ont donné et continueront à le faire. Nous sommes faites pour cela. Je le répète, comme nous toutes vous êtes capables de le faire et faites vous confiance!
Mathilde dit
J’ajoute que tu peux lire un livre nerveux central sujet, « j’accouche bientôt, que faire de la douleur ». Un livre plein de bon sens et qui bouscule pas mal d’idées préconçues..
Ebea dit
J’ai l’impression qu’il y a dans la grossesse et la maternité, une espèce de surenchère entre mamans… « Moi, j’ai vécu pire que toi ! ».
Et malheureusement, on en arrive à faire peur à toutes celles qui ne sont pas encore passée par là.
C’est tellement dommage, parce que des récits « idylliques », ça existent. Il faut juste savoir que la notion de parfait est totalement subjectif, cela dépend du ressenti de chacune.
J’ai mis au monde 2 beaux enfants (bientôt 3). Crois-tu sincèrement que toutes ses femmes qui te racontent les déboires de leurs accouchement « le plus horrible du monde » y retourneraient si cela était à ce point invivable???
Les hormones jouent un grand rôle lors d’un accouchement, elles nous permettent de supporter cela. L’espèce humaine serait éteinte sinon !
Comme je disais, j’ai 2 enfants, 2 naissances bien différentes mais 2 récits parfaits à mes yeux.
Ma 1ère est née par césarienne, et malgré tout ce que l’on peut entendre là-dessus, c’était parfait. Alors oui je n’ai pas « poussé », on m’a « juste » sorti ma fille du ventre, mais tout, absolument tout s’est déroulé dans des conditions parfaites. J’étais éveillée, je ressentais les mouvements de ma fille, j’ai entendu son 1er cri et je n’ai pas eu mal (j’en ai entendu des récits de femmes se plaignant d’avoir eu une césarienne à vif! Mesdames… vous rendez-vous vraiment compte de ce que pourrait être une éventration à vif???), les suite de couches ont été très faciles, j’étais sur pied le lendemain, je me suis occupé de ma fille…
Puis j’ai eu un garçon par la suite, une naissance par voie basse, également dans des conditions idylliques.Tout s’est passé super bien, malgré 2 menaces de césariennes en urgence, une péridurale posée sans encombre (c’était ma crainte, j’avais peur d’avoir mal… je n’ai rien senti), un personnel adorable, une naissance rapide, pas d’épisio ni déchirure, ni ventouse. Des suites de couche faciles.
Je ne dis pas qu’il n’y a aucunes douleurs, à aucun moment. Parce que effectivement, faut la faire passer cette tête, parce que les tranchées c’est hyper douloureux, parce que les contractions c’est tout de même beaucoup moins agréables qu’un bon massage… mais tout cela n’est rien, comparé au bonheur de voir/toucher/sentir son petit être tout contre soi.
Je te souhaite de vivre une expérience de grossesse, de naissance et de maternité exceptionnelle. Des récits catastrophe, tu en entendra encore, à toi d’essayer de faire la part des choses et d’ignorer ses mauvaises ondes. Les cours de préparation, le dialogue avec les sages -femmes, la relaxation sont autant de bonnes astuces qu’il faut prendre. Saches que malheureusement cette surenchère du pire ne s’arrête pas à l’accouchement. Une fois maman, tu rencontreras une autre maman qui aura vécu une varicelle bien pire que celle de ton enfant parce que lui il aura fait 42°C de température (un exemple parmi tant d’autre).
Bonnes expériences à venir ! 😉