Mélanie et son chéri essaient depuis plusieurs années d’avoir un enfant. Après qu’on lui ait répété que « c »était dans le tête« , les médecins se sont en fait rendus compte que ce serait plus compliqué que prévu. Voici son témoignage.
{Témoignage} La PMA, rude épreuve pour un couple
Nous sommes un couple heureux depuis bientôt 7 ans ! Octobre 2012 nous nous disons que c’est le bon moment pour essayer d’avoir un enfant, départ pour la Thaïlande 1 mois après (certains disent que partir loin et décompresser cela ne peut que faire du bien !) . Les mois se suivent et se ressemblent. Avril 2014 je décide d’en parler à mon gynécologue, nous commençons les tests (prise de sang et écho à gogo !), voici les réponses »tout va bien , vous êtes jeunes arrêtez d’y penser et ça marchera ! » ou encore »c’est dans la tête tu dois faire un blocage » !
Été 2015 toujours rien a l’horizon, d’autres tests sont faits et là apparaît un problème, mon problème »insuffisance ovarienne » mais avec un peu de stimulation cela marchera. 8 Octobre 2015 merveilleux cadeau d’anniversaire nous commençons les stimulations piqûres et écho… sans succès. Qu’à cela ne tienne nous les enchaînons pendant 6 mois (avec tout ce qui va avec : sautes d’humeur, fatigue, insomnie, prise de poids, larmes déception et culpabilité de ne pas pouvoir donner un bébé à mon amoureux). 5 inséminations réalisées sans succès, on nous dirige alors vers un centre spécialisé FIV, tri plage de dose d’hormone à m’injecter, écho et prise de sang tous les 2 jours, mes follicules grossissent moins bien qu’avec les IAC. 1er essai de FIV convertit en IAC. Grosse déception comme à chaque fois car 6 ème échec (je vous passe les crises de larmes, les insomnies etc..) . Nous laissons passer l’été avant de recommencer le mois dernier avec la dose maximale et le même résultat. On convertit en IAC (la 7ème) car mes ovaires sont de plus en plus »inactifs ». Je perds espoir. Nous décidons de faire le point avec la gynécologue et là le verdict tombe : à 29ans vue mon insuffisance ovarienne et mon taux d’hormone qui ne fait que chuter nous allons peut-être envisager une inscription au don d’ovocytes, elle nous prévient que le délai d’attente est assez long (minimum 2 ans), bizarrement nous nous y attendions.
Je tenais à partager notre expérience avec vous car je sais que nous sommes de plus en plus de femmes dans ce cas, nous sommes des centaines à pleurer tous les mois, à être déçu, à avoir la boule au ventre quand nous rencontrons des mamans avec des bébés, à culpabiliser car nous ne pourrons peut-être jamais fonder une famille avec celui que nous aimons, à répondre »ça va » quand on te demande comment tu vas car si tu réponds que « non ça ne va pas » tu risques de pleurer et que tu te dis que pleurer ne fera pas avancer les choses et qu’il faut rester forte pour ton couple, à sourire quand au laboratoire on te dit désolé c’est négatif etc .. Personnellement après la dernière annonce je me suis sentie vide, je n’ai pas pleuré j’ai accepté.
Avoir un bon entourage est très important. Personnellement mon conjoint m’aide beaucoup, je pense que sans lui j’aurais jeté l’éponge, mes amis et ma famille jouent un rôle aussi majeur même si j’ai conscience que pour eux ce n’est pas facile de comprendre car on ne peut pas comprendre ce que l’on n’a jamais vécu. Courage à toutes celles et ceux qui vivent ça un jour on y arrivera !
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
peach80 dit
Bonjour les filles,
En lisant vos textes je me suis vraiment retrouvée, identifiée aux différents combats. J’ai connu les mêmes coups durs et comme toutes ici, je me sens moins seule en lisant ce blog (même si je ne suis qu’au début du process, je commence à comprendre ce que je vais endurer). On m’a diagnostiquée une endométriose en 2016. Je trouve les traitements très difficiles moralement et physiquement ; en plus toutes hormones me mettent sur les nerfs ! J’ai particulièrement trouvé mon traitement difficile à cause d’une erreur commise pendant mon traitement qui m’a valu de nombreuses crises de nerf et frustration contre mon médecin (le seul pouvant m’aider). J’avais presque terminé mon traitement jusqu’à une erreur de dosage qui m’a valu de tout recommencer à 0… Argh ! coup dur après toutes ces heures passées entre le radiologue, les prises de sang… J’ai recherché sur internet un gynécologue qui me correspondait plus : j’ai mon premier rdv demain avec lui, j’espère me sentir mieux après!
Je travaille et le traitement prends un temps dément (empiétant sur mon travail, créant des conflits au bureau avec mes collègues que je n’avais pas besoin de rajouter à mes problèmes…). J’ai lu beaucoup de témoignages : je me sens de moins en moins seule et plus accompagnée grâce à vous toutes ! Je (RE)commence mon traitement en vue d’une FIV, avec un moral d’acier.
Bises à toutes
peach80 dit
Je suis donc allée voir ce nouveau gynécologue qui m’a proposé un système qui éviterait l’erreur à laquelle j’ai été confrontée. C’est une application (WiStim), qui évite tout le côté (TRES pénible) d’inefficacité du traitement.
J’espère que cet App me permettra d’être plus sereine dans mon traiment et qu’il le rendra plus efficace (je croise les doigts !!).
PS : une de vous a-t-elle déjà entendu parler de l’application en question? elle est très ludique au premier abord et a l’air efficace mais j’attends vos avis pour celles l’ayant testée. Mon médecin l’utilise et me recommande vivement de l’utiliser.
juliette dit
Bonjour les filles. J’ai été dans le même cas que vous c’est à dire que j’ai fait les démarches pour une FIV ICSI par rapport un problème chez mon homme. Il faut garder espoir même si pour moi aussi ça a était dur. J’ai du voir un psychiatre pour en parler. Je me suis rendu compte qu’à 30ans mes chances d’avoir un enfant devenez de plus en plus faible. Après 4 tentatives dont 2 fausses couches, un médecin à trouvé la raison des fausses couches! Je suis donc sous anticoagulants et là je suis enceinte de 2 mois. Je suis paniquée et ne profite pas vraiment de ma grossesse par peur de le perdre. Mais il faut rester positif!! Je sais que c’est très dur, et surement comme vous, je me disait » oué mais elle dit sa mais elle est enceinte ». Je sais mais cela fait 5ans que nous essayons est pareils que vous, piqure, prise de poids, enguelade…. personne de mon entourage ne sait ce que je veux vit (comme le problème vient de mon mari, il ne veux pas que j’en parle). Il faut être très courageuses et je vous donne plein de courage et vous souhaite plein de bonheur!!! Sincèrement.
Lalie dit
merci pour ton témoignage…
derrière lui, les centaines de femmes à pleurer tous les mois te comprennent et garde espoir avec toi
Helene dit
Comme je te comprends! Début des essais bébé en avril 2014, en se disant que c’était parti pour une nouvelle aventure à 3! Les mois passent et les résultats sont négatifs. Une amie m’annonce qu’elle est enceinte, je lui avoue que nous essayons aussi, alors elle me donne pleins de conseils, tests d’ovulation, etc. Je me mets donc aux fameuses bandelettes, mais cela ne fonctionne pas comme elle me l’a dit. Je me dis que je dois mal m’y prendre. Au bout d’un an, rdv avec le gynéco qui nous prescrit les différents examens. Tous reviennent normaux, ils ne nous reste plus qu’une écho à passer. Nous y allons avec mon chéri plutôt tranquilles, puisque tous les autres examens étaient bons. Et là, le verdict tombe : SOPK sévère d’un côté, et modéré de l’autre. Mon chéri ne comprend pas ma réaction, j’étais bouleversée de ne pas pouvoir lui donner un enfant, bouleversée que ce soit ma faute, et en même temps soulagée que ce ne soit pas la sienne! 15 jours plus tard ma belle sœur m’annonce qu’elle est enceinte (on avait commencé les essais en même temps…).
Le gynéco nous explique la marche à suivre (stimulation, déclenchement de l’ovulation, etc…). Au premier essai, nous nous sommes dit que puisque le problème était trouvé, il n’y aurait aucune raison que cela ne fonctionne pas…premier résultat négatif : nous sommes tous les deux tombés de haut, je me suis sentie nulle, bonne à rien. Heureusement aussi que mon chéri était là pour m’épauler, sinon je serai incapable de continuer.
Ce qui est difficile aussi, ce sont les réflexions de notre entourage (plus ou moins proche) : « ça va, vous êtes jeunes, imagine ça te serait arrivé à 40 ans, là ce serait grave! » ; « c’est dans la tête, arrête d’y penser et ça viendra tout seul » ; « bah alors, pas d’enfant? pourtant vous êtes en âge d’en avoir un! » … Il y a certains jours où je me mords très fort la langue pour ne pas être impolie face à ces personnes qui, finalement, ne veulent que nous rassurer…mais s’y prennent très mal…
Aujourd’hui, 2 ans et demi plus tard, nous en sommes à notre 4eme essai « médicalisé », les résultats négatifs se suivent et sont tous plus douloureux les uns que les autres…mais je ne désespère pas, je sais que l’ont sera parents un jour ou l’autre, quelque soit la façon!
Sandra dit
Je suis le même parcours que toi. Après 3 iac, 1 fiv et 2 tec, j’accumule les échecs….Dur dur en ce moment.
Je te souhaite beaucoup de courage et garde espoir !!! Qui sait, un bébé couette pourrait même arriver ! 😉
Biz Sandra