Il y a des témoignages qui me serrent le coeur, les tripes et qui me mettent les larmes aux yeux. Celui-ci en fait partie. Des fois je me demande comment le corps médical peut-être aussi cruel. Voici le témoignage de Lilie, merci à toutes celles qui pourront lui apporter leur soutien.
{Témoignage} Comment affronter des fausses couches à répétition?
Bonsoir à toutes,
Cela fait déjà quelques mois que je suis ce blog et je l’aime beaucoup. Il m’aide aussi à affronter les épreuves que l’on traverse avec mon homme. Je vous raconte.
Il y a 4 ans j’ai rencontré L’HOMME de ma vie. Après des années de galère à tomber sur des « tocards » je rencontre l’homme parfait. Au premier regard, je ne m’en rends pas compte. Puis il m’a séduite et au final notre belle histoire est née. Comme pour beaucoup ce n’était pas du tout comme cela que j’aurais imaginé les choses, il était divorcé avec un enfant, j’avais 28 ans et lui 31 ans. Notre vie s’installe tranquillement, une semaine à 2, une semaine à 3 avec ce petit bonhomme qui me prend pour sa « 2ème maman ».
Au bout d’un an de relation, ma moitié me demande un enfant. Pour ma part, il me faut le temps de la réflexion. J’ai toujours adoré les enfants mais ayant des parents divorcés je voulais au maximum ne pas reproduire ce que mes parents avaient faits, je voulais prendre le temps et ne pas me précipiter.
Un an après je suis enfin prête. RDV chez mon médecin traitant pour demander des conseils (Février 2015) et c’est décidé nous arrêtons tout au 1er Mars 2015. Comme toute femme arrêtant un moyen de contraception, on y croit à fond et on se prend au jeu très rapidement… (malheureusement ai-je envie de dire…).
Début Septembre 2015 j’apprends que je suis enceinte (YOUPIIIIIIII), les plans sur la comète commencent. RDV gygy mi octobre avec ma moitié et là le monde s’écroule en 10 minutes… 10 h RDV dans son cabinet, 10h10 sur le trottoir avec une ordonnance dans la main avec dessus un médicament parfait le Cytotec… Nous venions donc d’apprendre que j’étais enceinte mais que c’était un oeuf clair c’est à dire sans embryon à l’intérieur de l’oeuf. RDV expéditif, sans »sentiment », sans considération. J’étais tout simplement un numéro dans la journée. J’ai eu le droit à « c’est un oeuf clair, vous savez ce que c’est ? » « Oui à peu près » « C’est parfait je vais vous donner le traitement pour l’expulser… » Nous nous sommes retrouvés en 10 minutes sur le trottoir, notre ordonnance dans les doigts avec le même sentiment « est-ce que le verdict est bon tellement ça a été expéditif ?« .
Ni une, ni deux, nous décidons de demander un 2ème avis, direction l’hôpital. La on vous fait patienter 48h pour avoir un RDV car oui ce n’est pas une urgence… Au bout de 48h on nous a confirmé le diagnostic : oeuf clair. On nous represcrit le cytotec (que je n’avais pas encore pris) et l’aventure commence pour expulser « mon enfant »… Tout ceci nous amène déja fin Octobre et étant enceinte de 2 mois et demi il n’est pas du tout facile psychologiquement parlant de devoir arrêter soi même sa grossesse… Aucune perte, aucun signe qui montrerait que cet enfant n’en est pas un… Je me mets donc à prendre le Cytotec mais sans arrêt médical (je précise bien car le gygy de l’hôpital ne m’a pas prescrit d’arrêt). Malheureusement, j’ai eu tous les effets secondaires du traitement : vomissements, diarrhées, hémorragies, contractions… et tout ceci en travaillant… au bout de 48h, RDV gygy et elle se rend compte que l’oeuf n’est pas expulsé… Elle me programme un curetage une semaine après (pas de place disponible avant… à oui pendant ce temps la je suis toujours enceinte et mon ventre grossit quand même…). Elle me précise que le cytotec peut se prendre de 2 façons : orale ou vaginale. Ayant déja essayé la façon orale je me dis que je n’ai rien à perdre avant le curetage, nous essayons donc la façon vaginale. Effets secondaires multipliés par 2 pour moi mais au bout de 3 jours ça fonctionne, la veille du curetage… Je perds donc « mon enfant » dans ma douche… Au bout de presque 3 mois de grossesse c’est difficile de voir son oeuf et de le tenir dans les mains…
On termine cette épreuve épuisés mais on y croit. Les mois passent et plus rien ne se produit…
Avril 2016 nous décidons de retourner voir la gygy de l’hôpital et de faire un bilan, voir peut être enclencher les premiers examens. Ce jour-là (comme à chaque RDV) je remercie mon homme d’être venu avec moi. Je me retrouve face à un mur. J’ai le droit de me prendre dans la tête « vous y pensez trop« , « vous devez être trop stressée« , « vous voulez trop un enfant« , « moi j’ai 3 enfants mais j’ai fait 5 fausses couches donc ne soyez pas impatiente comme ça« … je pense la panoplie complète de la gygy à étrangler… je me braque en 5 minutes et mon homme le voit. Elle me demande de revenir la voir en Décembre 2016 si toujours pas enceinte. Là je prends les devants, je vois rouge…
Mon homme (toujours l’homme parfait du début et de la suite de l’histoire) me conseille un gygy homme que sa mère apprécie et j’entends également parler de lui par une bonne amie, ni une ni 2 je prends RDV (c’est con mais jusque là j’ai eu du mal à prendre un RDV car c’était un homme…).
Mai 2016, me voilà pendant 1h30 durant parler avec ce monsieur, plus humain que personne. Il m’écoute, me laisse « chialer » dans son bureau, me rassure et me dit « qu’il me prend au sérieux« . Il enclenche les examens nécessaires, courbes de température tout ce qui faut. On découvre que j’ai une ovulation (je sais c’est une bonne nouvelle déjà) mais qui intervient à n’importe quel moment. On refait des examens pendant les règles, prises de sang bref tout ce qu’il faut et on enclenche 3 traitements : acide folique, duphaston et clomid. Le duphaston est enclenché seul dès Juillet 2016 mais ne fait pas d’effet. On prend donc le trio gagnant en Octobre 2016.
Le 4 Novembre au soir, je découvre que je suis enceinte (test de grossesse + prise de sang)… Premier mois du traitement et ça marche. Je suis aux anges, je l’annonce tout de suite à ma moitié, on pleure dans les bras l’un de l’autre. Et puis voila, une semaine et demi après tout s’arrête… RDV en urgence chez le gygy. Il me confirme qu’il y a bien eu grossesse mais qu’il n’y a plus rien. Il est encourageant et encore une fois mon homme est avec moi au RDV et encore une fois il a du courage pour nous 2.
Les années passent, j’ai fêté mes 32 printemps cet été et il est de plus en plus dur de se réjouir des annonces de grossesse pour les autres filles. J’ai le moral au fond des chaussettes et je recherche des groupes de soutien, des témoignages, des échanges avec des femmes mais aussi avec des hommes exceptionnels ayant vécu des choses similaires. Malheureusement, dans nos familles respectives personne ne comprend vraiment notre détresse. On se retrouve avec nos questions, nos doutes et pas grand monde pour en parler. Je trouve qu’il est très difficile d’être accompagné dans ses moments là. Avez-vous vu un psy lors de vos fausses couches à répétition ? Avez-vous été suivi d’une autre manière ? Je suis preneuse de vos conseils, astuces, pour m’aider à sortir la tête de l’eau (car comme vous pourrez vous douter le moral n’est pas au beau fixe)…
Prochaines étapes pour nous : c’est parti pour 6 mois de traitement intensif du trio gagnant avant d’entamer une PMA dans un organisme spécialisé.
Merci de vos retours, conseils, nous en avons besoin.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Note de La Mariée en Colère
Lilie je ne vous connais pas mais votre histoire m’a beaucoup touchée, j’espère sincèrement que vous retomberez vite enceinte et que cette fois-ci tout se déroulera parfaitement bien. Je vous envoie toutes les bonnes ondes possibles et plein de douces pensées. Surtout tenez nous au courant de la suite.
leyla dit
Bonjour lilie
je n’ai jamais pris le cytotec, mais une aspiration et une évacuation sans traitement pour ma part. je connais ce sentiment d’échec, cette tristesse, les mois qui passent, les médecins qui banalisent (pour ma part je n’étais pas prise au sérieux à chaque fausses couches car je n’ai pas de douleurs pelviennes ni de saignements hémorragiques…)
j’ai donc essayé beaucoup de choses : kinésiologue, fleur de bach, homéopathie, hypnose, acupuncture, magnétiseuse… avec parfois une amélioration mais pas sur du long terme.
les annonces de grossesse et les naissances autour de nous sont difficile. mais je fais un constats de tous vos témoignages « nous avons des hommes extraordinaires sur qui nous pouvons nous appuyer ».
la solution à tout à tous nos maux : mener une grossesse à terme.et avant que cela arrive essayer de prendre soins de soi, ne pas se perdre en chemin.
un jour nous ferons le constat que cela a été difficile mais que nous y sommes arrivées et nous pourrons être fière de nous.
bonne et heureuse journée à vous toutes
leyla
etoileetoile dit
Bonjour Lilie,
J’espère que mon histoire vous donnera de l’espoir !
Nous avons essayé BB1 fin 2013, je tombe enceinte très vite, génial ! Quelques jours après des saignements mais un coeur qui bat. Finalement au bout d’1 mois et demi petit coeur s’est arrêté, et j’ai pris le cytotec chez moi. Et là je me suis sentie comme beaucoup,perdue, horrifiée de perdre mon bébé dans les toilettes, incomprise, déçue et triste de l’entourage (qui se sent démuni ce n’est pas évident pour eux non plus), et très mal accompagnée par le coeur médical.
Mais le désir est plus fort, alors on se relève et on recommence, l’espoir renaît avec le +, puis la désillusion avec une autre fausse couche. Et puis encore une qui m’a achevée à 2mois de grossesse cette fois, c’était si dur que j’ai fait une dépression sur plusieurs mois.
Mais je vouais comprendre, avancer. Après avoir vu plusieurs gygys, je trouve un bon centre PMA qui m’accompagne, on met en place une stimulation et un tout petit traitement et on verra bien. et là mon bébé arrive, quelle joie !!!! Quel grand bonheur !!!
Tout ça pour vous dire que je comprends que cela est très difficile à vivre, à quel point on peut se sentir seul, incapable, démuni. Mais gardez l’espoir, et écoutez vous. Déjà c’est important d’être bien accompagnés, quitte à changer x fois de gygys, tant pis. Il existe tout un tas d’examens (prise de sang echo pelvienne…) qui permettent de savoir où on en est, d’avancer. Ensuite, dans les moments les plus difficiles, je vous conseille de vous couper de tout ceux qui vous blessent, de vous constituer un petit cercle de soutien. Il faut pensez à vous. Vous vivez des étapes très difficiles, le chemin peut être encore long, mais de toute manière vous en sortirez grandis.
Joana dit
Tout d’abord je te souhaite bon courage car ton parcours est loin d’être facile. Je me reconnais en partie dans ton parcours. En ce qui me concerne, on a commencé les essais bébés en avril 2016. Le 19/06 je découvre que je suis enceinte,je n’en revenais pas que ça aille aussi vite. Le 19/06 le rêve prenait déjà fin (le taux HCG n augmentait pas ) et je l ai donc perdu « naturellement ». A ce moment ,grâce à mon gygy et à mon mari, j ai réussi à relativiser. Le 19/08 je suis à nouveau tombée enceinte et là mes taux hcg augmentaient plus que bien, j étais donc assez sereine. A 6SA, une première écho avec un petit coeur qui bat ,j étais aux anges tout comme mon mari. 1mois plus tard,nouvelle écho et là min monde s’est à nouveau ecroule quand le gygy m a annoncé que le coeur s était arrêté. J étais à la fois anéantie et en colère. J’ai du subir un curetage 6jours plus tard (6jours pendant lesquels j avais des nausées terribles). Heureusement j ai un mari formidable qui m a beaucoup soutenue. Suite à cette deuxième fc ,mon gygy a décidé de prendre mes choses en mains : prise de sang pour vérifier les hormones,le sucre,la coagulation et la thyroïde, une autre pds pour le caryotype pour moi et mon homme et ,enfin,une hysterographie. À l heure actuelle,nous attendons les résultats. J’ai peur mais en même temps j ai eu beaucoup de chances de tomber sur un gygy aussi compréhensif et humain. Ne désespère pas ,trouve qqun à qui te confier (perso je suis sur un petit groupe facebook et ça me fait du bien). Je croise les doigts pour que ta prochaine grossesse arrive vite et qu’elle se déroule bien surtout
Gaile dit
Ici pas de FC mais un arrêt de pilule en juin 2015… Et rien.
Des cycles à rallonges, une Gynéco que j’ai mis à la Porte, une nouvelle qui m’écoute et avec qui j’ai fait des examens.
Après 1 ans et demi, sans qu’il se soit passé quoi que ce soit (si, je suis normale… c’est déjà ça), j’ai décidé de mettre le projet en stand by.
J’ai changé de boulot et ce break me fait beaucoup de bien, je lâche prise.
Il est très difficile de trouver du soutien et en même temps, lorsque j’en parlais, je détestais voir cette ombre de pitié…
J’aurais 32 ans en 2017 et pas de bébé en route. on verra bien ce que l’avenir nous réserve.
Je te souhaite beaucoup de courage et qu’une petite crevette s’accroche vite pour que vous fassiez un joli quatuor.
charlie dit
Le corps médical n’est pas toujours charmant, j’ai fait une fausse couche il y a peu, le lendemain de mon mariage alors je te laisse imaginer. Je suis allée aux urgences et la je pensais qu’une prise en charge était faite rapidement, j’explique la situation et on me dit que ce n’est pas grave, que ça arrive et puis qu’après tout je n’avais qu’a pas me faire avorter un 18 mois plus tôt. Oui mais moi 18 mois plus tôt je n’avais pas de boulot, mon mari non plus et ma fille avait 5 mois… bref très dur, et je te comprend, c’est difficile quand personne ne répond à non angoisses, nos attentes, nos questions et notre détresse.
Polette dit
Quel témoignage difficile… C’est clair que quand on est confronté à ce genre d’épreuves, personne ne comprend autour de toi, et en plus de ton incompréhension du « pourquoi moi? » et de ta souffrance, tu dois faire face aux autres, ceux dont tu attends du soutien et qui ne te renvoie qu’une image de fille névrosée (que ce soit dans le personnel médical, la famille ou les ami(e)s).
Je suis aussi passée par toutes ces phases et puis avant de commencer les traitements c’est arrivé « naturellement ». Pourtant, actuellement, je suis en phase « enceinte » mais pour le moment je n’y crois pas, j’attends à chaque rdv chez la gyneco que l’on m’annonce que ça n’a pas tenu. C’est terrible comme sentiment mais comment faire autrement quand on y a cru tellement de fois? J’ai essayé de consulter une psychologue pour dépasser ça mais je suis tombée sur qu’un qui m’a dit « vous êtes jeune (31), vous savez il y tellement de femmes plus âgées pour qui ce n’est plus possible ».
Je ne dis pas le contraire, mais juste quand on est dans la tourmente, on n’a pas envie d’entendre ça, on n’est pas prête.
Je t’envoie bcp de courage pour la suite, à part de te conseiller de continuer à vivre, à essayer de se persuader qu’il y a tellement de choses à faire à 2, que tu ne pourras pas refaire avant un moment une fois qu’un bébé sera là, je n’ai pas beaucoup de conseils. C’est ce que j’essaie de faire pour tenir entre chaque FC, et préserver ton couple, le choyer, parce qu’à chaque fois, c’est tellement dur que même si on est bien soutenu par sa moitié, c’est important de se redonner de l’air et de redevenir un couple dans la joie et dans les chouettes activités parce que c’est facile de laisser tomber un peu ce côté-là quand la mauvaise nouvelle arrive.
Plein de bonnes choses pour la suite…
Emeline dit
Histoire très dure… j’ai vécu sensiblement la même chose… quand nous avons décidé de faire bb2 j’ai fait une GEU (grossesse extra uterine) qui a duré près de 3 semaines ça a été horrible… puis 6 mois après un oeuf clair… on a eu droit à la même réaction ! « L’oeuf est vide, il partira de lui même, on refait le point dans 15 jours, vous pouvez rentrer chez vous »… youpi !!! Et un an après rebelotte à 2 mois et demi fausse couche… le coeur du foetus n’a jamais battu… bref on y croyait plus et les médecins gynécologues ne s’alarmaient pas car nous avions déjà un autre enfant… j’ai changé de gynécologue et celui que j’ai vu a été beaucoup plus sympa et humain. Un mois après ma dernière fausse couche… un petit bouchon s’est installé alors que je ne voulais vraiment plus y croire… et il a à présent 5 mois 🙂 Alors quand on m’a demandé combien de fois j’ai été enceinte… et bien 5 fois… mais deux bébés à terme… c’est très dur et on n’oublie jamais. Je vous souhaite réellement que ça marche et que vous soyez enfin combler de bonheur. Bon courage.
LULU dit
il y a des moments ou quand ça veut pas.. ca marche pas…Mais quand femme veut, elle s’obstine et oui elle ne pense qu’à ça….
J’ai fait 5 FC…. déchirantes…; je n’ai jamais été suivi par une psy car l’hôpital ou j’étais suivie bien que de niveau 3 n’estimait pas a nécessaire… Puis j’ai enchaîné une GEU…. et 4 mois après une IMG….
Alors oui j’ai fini par toucher le fond…. et là je maudissais toutes les femmes enceintes… et celle qui l’était dès le premier mois des essai….
J’ai changé d’hôpital et de suivi…. dame cigogne a trouvé le chemin… parce que oui.. je m’étais résigné à abandonné… que j’avais mal… et que mon petit garçon était malheureux…Mon gygy m’a dit au tout début « je ferai du vaudou pour vous et tout ce passera bien( oui c’était un homme… merveilleux et attentionné… qui me disait que je pouvais pleurer aux écos car c’était un moment magique!!!). Aujourd’hui mon miracle vient de fêter ses 2 ans…. et il est clair que je le savoure tous les jours!
Aller surtout… du courage et ne pas perdre espoir….
Inno dit
Juste pour info, tout le monde peut consulter un psychologue, pas besoin de prescription médicale. Vous dites que l’hôpital n’a pas vu l’utilité pour vous de voir un psycho, mais si vous en ressentez le besoin faites le. Parole de psy.
lulu dit
j’en ai vu un après l’img…. le cabinet était dans la maternité en plein milieu des chambres des nouveaux nés… j’ai trouvé le plan… scandaleux! Mais maintenant je vais nettement mieux 😉 !
Gaëlle dit
Ohlala! Mais quelle horreur ton histoire!
Et comme je te comprends car je vis la même chose avec le même sentiment d’abandon.
J’ai la chance d’avoir eu une petite merveille il y a 2 ans, ce qui me permet de relativiser les choses aussi même s’il n’a pas été simple de tomber enceinte à l’époque. Et là, pour bébé 2, rebelote…
Pas d’ovulation, puis ovulation, enceinte, FC… Moral à zéro et personne pour comprendre.
Les fameux « tu y penses trop », je n’en peux juste plus. J’ai envie d’emplafonner les gens dans les murs quand ils me disent ça.
Et j’ai aussi envie d’emplafonner toutes celles qui t’annoncent une grossesse.
Ou encore tous ceux qui me disent que je n’ai pas à me plaindre, j’en ai déjà une et « regarde, il y a des choses bien pires dans la vie! Ta fille pourrait être malade! » HHHIIIIIICCCCC
Le sentiment d’injustice avec le fameux « pourquoi nous? » et maintenant le « pourquoi encore nous? »
Le sentiment de culpabilité et de rabaissement de soi « je ne suis même pas capable d’avoir un bébé »
L’envie de laisser tout simplement tomber parfois
Et puis surtout, ce sentiment de solitude même quand on est avec un homme parfait et compréhensif car finalement, ça reste quand même NOTRE histoire, NOTRE ressenti et NOTRE corps! C’est NOUS qui subissons tous les traitements, toutes les arrivées de règles, qui vivons tous les espoirs, qui avons le sentiment de ressentir tous les premiers symptômes de la grossesse…
Je pars comme toi pour le trio gagnant (avec fameuse prise de sang puis échographie pour vérifier les ovocytes au 14ème jour du cycle) et j’ai déjà envie de pleurer… Et ça, c’est seulement si tout va bien chez monsieur car ma gynéco a commencé à parler FIV…
Tout plein de courage à toi!