Le témoignage d’Alicia est extrêmement intéressant car il démontre bien la pression que subissent certaines femmes enceintes quant à l’allaitement. Voici comment ça s’est passé pour elle.
{Témoignage} La terreur de l’allaitement
Rares sont les périodes dans la vie, où vos proches, voire moins proches, se permettent de vous donner autant de conseils sur ce qu’ils pensent être bon : la grossesse en fait partie. Et ces petits conseils du quotidien peuvent devenir rapidement un enfer, une pression psychologique exercée sur la maman, qui, in fine, ne sait plus ce qui est bon, ne sait plus comment réagir.
C’est le cas avec l’allaitement. J’ai toujours voulu allaiter mon bébé. Je me suis toujours imaginée en mère nourrice, pour les premiers mois de sa vie, puis en mère travail, tirant son lait la journée, pour le donner à son petit (oui oui oui, je sais, on s’imagine beaucoup de choses avant d’être face à la réalité 🙂 ). A posteriori, malgré mon désir, je réalise que j’ai été aussi beaucoup influencée par mon entourage et tout ce qu’on peut lire actuellement sur internet : l’allaitement est la seule nourriture saine à offrir à un bébé, votre bébé sera plus intelligent si vous l’allaitez, votre bébé sera moins malade et le must… les risques de mort subite du nourrisson chutent si votre bébé est allaité. De quoi angoisser au plus haut point une future jeune première maman… Surtout quand, à la maternité, dès les premières tétées, on a le sentiment que ça va être compliqué, mais que tout le personnel vous met une pression de dingue (jusqu’à l’infirmière qui arrive en sale de naissance pour vous drainer – il n’y a pas d’autres mots – votre colostrum, en vous faisant mal, sans même vous demander votre avis).
Je me suis aussi beaucoup entêtée, je l’admets. Petit bout a pleuré constamment les 3 premières semaines de vie. Je ne comprenais pas. Il passait ses journées pendu à mon sein. Je ne pouvais plus rien faire. Me lever pour aller aux toilettes ? Impossible, il tétait, ou dormait sur moi. Manger ? Très compliqué… Me laver ? N’y pensons même pas. Et les mêmes personnes de bon conseil : « Ah oui, l’allaitement c’est difficile au début. Mais ça vaut le coup. » « Dis toi, que tu fais ça pour sa santé » « Dis toi qu’il sera moins malade cet hiver. » Je n’ai presque pas dormi pendant 3 semaines. J’ai eu la chance d’avoir un mari extraordinaire qui a presque aussi peu dormi et qui m’a soutenue du début à la fin. Et puis une nuit, petit chat a tété sans s’arrêter de 20h à 6h du matin. Tout ça s’est terminé en pleurs des deux côtés.
Nous sommes allés à la PMI le lendemain. Et là on réalise que depuis sa sortie de la maternité, il n’a pris que 60g (sachant qu’il avait perdu 300g à la naissance). A ce moment-là, je remercie le personnel de la PMI qui a été formidable. Je pleurais dans le bureau en disant que je ne comprenais pas pourquoi il n’avait pas grossi. Qu’il tétait constamment, que j’étais épuisée. Elle m’a calmé, et a essayé de trouver ce qui n’allait pas. J’ai passé 2 heures dans leur bureau, à leur montrer comment le petit tétait. Il était pesé avant, après…
Conclusion : le petit ne savait pas téter ou n’aimait pas ça. Donc depuis 3 semaines, il ne mangeait presque pas. D’où les pleurs en continuité, d’où son poids, d’où tous nos problèmes. En plus, à force d’attendre, il s’était aussi beaucoup affaibli, et donc avait encore moins de force pour tirer. Nous sommes donc passé à un allaitement mixte, qui nous a sauvé tous les deux.
Le petit drame qui a suivi nous a convaincu qu’il valait mieux un mode d’allaitement qui fonctionnait plutôt que d’écouter les grands principes de notre entourage : Papa était tellement fatigué, qu’il s’est endormi avec le petit et l’a fait tomber. Plus de peurs que de mal heureusement ! Mais quand même, nous avons eu tellement peur. A l’hôpital, ils ont vu notre fatigue très importante, et j’ai encore eu la chance d’avoir une équipe à l’écoute qui a fini de me décomplexer sur le fait d’allaiter ou non.
Aujourd’hui il a 4 mois et demi, ne prend plus que le biberon, mais est tellement épanoui, souriant, dort presque complètement… Et en plus, je crois qu’il a tellement eu faim les 3 premières semaines de sa vie, qu’il ne dira plus jamais non à la nourriture (votre enfant, refuse de s’alimenter ? J’ai la solution 😀 )
Et moi, j’arrive à mener toutes mes vies : maman, femme, amie etc.
J’ai décidé de témoigner, car actuellement ma sœur est enceinte et tout comme moi, elle a le droit à des petits conseils du quotidien. MAIS STOP ! Arrêtons cette pression sur les mamans avec l’allaitement. Nous pouvons ne pas aimer, le bébé peut ne pas aimer, cela ne peut pas fonctionner et ce n’est la faute de personne ! Et ce n’est pas pour ça que ce bébé sera moins intelligent, moins vif etc.
J’en profite pour rajouter : ma meilleure amie a accouché en même temps que moi. Elle n’a absolument pas allaité. Son petit garçon n’a jamais été malade. Moi, pendant l’allaitement, il a eu une gastro et une infection urinaire. Cherchez l’erreur.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Alexandra dit
Alicia,
Merci merciiiii pour ton message, je me retrouve dans ton témoignage. J’ai toujours voulu allaiter (en respectant celles qui ne le voulaient pas!) Dans ma tête il fallait ABSOLUMENT que ma fille soit nourrie au sein !! Ben oui, elle allait moins m’aimer si je lui donnais que des biberons … Mais elle était pendue au seins toutes les 2 heures pendant … 2h minimum (voir plus pendant la nuit).
Une semaine après notre retour à la maison j’ai fini comme toi à la PMI à pleurer toutes les larmes de mon corps pendant 2h parce que je ne savais plus quoi faire … L’infirmière m’a alors conseillé l’allaitement mixte. J’ai décidé de n’écouter QU’elle et plus toutes les personnes aux alentours: ah ben tu devrais faire ci, tu devrais faire ça …
Résultat : un bébé en pleine forme, une maman en pleine forme.
Alors pour toutes celles qui ne comprennent pas les situations dans lesquelles nous nous sommes retrouvées (et qui se permettent de juger) .. Chaque femmes et bébes sont différents, chaque situation est différente alors taisons nous un peu sur des éventuels conseils que nous aurions à donner… Que chacun/chacune balaye devant sa porte ! 🙂
Anne dit
Bonjour,
MERCI et bravo, non seulement pour votre texte initial, mais pour le message que vous avez posté en réaction aux commentaires : vous dites les choses parfaitement et justement, et ça soulage celles d’entre nous qui ont vécu des allaitements difficiles et culpabilisants ! Merci encore !
Wazzabi dit
J’ai choisi d’allaiter 4 mois 1/2 complétement et 2 mois en mixte. Mais j’avoue que les pressions des gens qui sont pro allaitement sont intenables, stressante et nuisibles: « oui mais il faut allaiter complétement 6 mois au minimum sinon ça sert à rien », « l’allaitement mixte ce n’est pas bon », « l’idéal est d’allaiter jusqu’à un an et je ne l’ai pas fait je l’ai regretté », « si tu mélange biberon et sein bébé va se dégoûter du sein et prendre le biberon parce que c’est plus simple », blablabla etc…. Au final, soutenue par mon mari on a décidé de faire comme on le sentait. Tout s’est très bien passé et aucunes de ces paroles ne s’est révélées être vraies concernant notre mininous. En revanche il nous a fallu beaucoup de patience et de sens de la répartie pour affronter le regard des autres.
En conclusion suivre son instinct sans se soucier des autres c’est pas si mal.
Alicia dit
En lisant les commentaires (surtout ceux sur la page facebook), je regrette de ne pas avoir précisé dans mon témoignage :
– que j’ai accouché dans une maternité parisienne réputée pour être « pro-allaitement » et que donc en matière de préparation à l’accouchement j’ai eu de longs courts sur l’allaitement, ses bienfait, les différentes positions etc. Je considère que j’ai eu les informations nécessaires. Seulement une fois, face à la situation, face à la fatigue, c’est un peu compliqué d’être rationnel.
– que la maternité a détecté tout de suite un problème de frein pour mon petit. Ils lui ont coupé dès sont 2e jour de vie
– que je remercie les employés de la PMI car ce sont les premiers à m’avoir vraiment écoutée et ne pas m’avoir dit justement « c’est normal, l’allaitement c’est difficile » mais bien « il y a un problème, cette situation n’est pas normale ».
– que j’ai allaité quand même pendant près de 2 mois, en essayant toutes les méthodes possibles, car justement j’étais conseillée ! J’ai été jusqu’à tirer mon lait au milieu de la nuit au lieu d’aller faire dodo, car je m’engorgeais. Mais à un moment j’ai dit stop.
– que je n’ai jamais dit que l’allaitement a favorisé la chute de mon bébé. Je dis juste que cela a entraîné une très grande fatigue pour nous deux, et que la conséquence a été un manque de vigilance
– que je considère toujours le lait maternel comme la meilleure des nourritures pour un bébé, car cela reste naturel (comme je continue à faire mes petits pots moi même) et que donc je trouve ça bien évidemment anormal les gens qui jugent les mamans qui allaitent (et pour avoir du allaiter mon bébé dans un bus, je sais ce que c’est !)
– que mon propos s’articule vraiment autour du propos : la manière de nourrir son bébé est une décision personnelle et doit s’adapter à la personnalité de la maman mais aussi du bébé. Dire constamment « la maman n’a pas eu les bons conseils » « il fallait appeler la leche league » participe à la culpabilisation. L’allaitement peut ne pas fonctionner et ce n’est pas une question d’avoir eu les bons conseils ou pas, d’avoir pris la bonne position ou pas. Mon bébé n’arrivait pas à téter, peut être n’aimait il pas ça. Quand il a découvert le biberon (avec mon lait à l’intérieur), ça a été une libération pour lui. Alors, oui je n’ai pas eu le courage de continuer à tirer mon lait car l’image que cela me donnait de moi, ne me ravissait pas.
Voilà, je voulais rajouter ces petites précisions. Je trouve dommage que ce sujet, même entre mamans, attisent encore les folies.
Claire dit
Je pense pas que les mamans allaitantes sont supérieures aux autres, l’immense majorité de notre génération n’a pas été allaitée et nous n’en sommes pas morts !
Par contre je rejoins Mathilde sur le manque d’informations et le manque d’accompagnement sur l’allaitement en France. Autant on sermonne les mamans, autant une fois qu’elles sont décidées l’accompagnement est loin d’être idéal !
Dans les pays nordiques 99% des bébés sont allaités à la sortie de la maternité et 50% au bout de 6mois… C’est que c’est possible !
Quand je lis cet article, il ressort surtout que bébé ne devait pas téter correctement au début, s’est épuisé au sein et a fini par se mettre en veille et ne plus réussir à téter du tout. Si la maman avait été soutenue correctement par son médecin ou sa SF les premiers jours, la mauvaise prise de poids repérée, toutes ces souffrances auraient surement été évitées !
Le problème c’est que les professionnels de santé en France sont mal formés sur l’allaitement, cela va dans le bon sens mais il y a des lacunes énormes. En tant que médecin généraliste j’ai eu mon premier cours sur l’allaitement en fin de cursus (et encore il est facultatif). Il a duré une journée et m’a révélé…qu’avant je n’y connaissais rien et quels mauvais conseils j’avais pu donner aux mamans avant ! L’immense majorité des problèmes (mauvaise prise de poids, douleurs ect) peuvent être réglés avec de bons conseils et un suivi la maman et du bébé. Souvent observer une tétée suffit à voir ce qui ne va pas !
Mon commentaire est bien sur destiné aux mamans qui souhaitent allaiter : entourez vous de bons professionnels et n’hésitez pas à consulter rapidement si tout ne se passe bien !
Martha dit
En effet, je suis d’accord avec toi et Mathilde. Il manque des informations et de l’aide pratique pour les femmes qui souhaitent allaiter, et parfois aussi d’ailleurs pour celles qui optent pour les biberons.
Par contre, je ne suis pas vraiment convaincu par ton argument sur les pays nordiques.
Il ne faut pas oublier qu’en Scandinavie le congé parental très long (largement supérieur à 6 mois) est un facteur positif pour aider à continuer l’allaitement. Comme les salles d’allaitement dans le plupart des centres commerciaux. Ou le fait que les papas sont souvent très impliqués dans leur rôle et aidants. Il est normal pour eux de s’occuper de tout à la maison si la maman nourrit le bébé, de se lever la nuit…
Par contre, je sais qu’il est aussi très mal vu dans ses pays là de ne pas allaiter au moins 6 mois et la pression sociale et médicale sur les femmes enceintes est très forte.
Par exemple, en Suède, certaines maternités refusent de s’occuper des biberons pour les nouveaux nés. Aux parents de les apporter et de se débrouiller pour les préparer par eux même. De même, on répète beaucoup aux femmes qui se plaignent d’avoir mal qu’elles sont douillettes, faibles et que ce n’est qu’une question de volonté.
Là ce n’est plus aider les femmes, mais les culpabiliser en les laissant souffrir.
Et je pense qu’une bonne partie préfèreront mentir plutôt que d’admettre ne pas avoir allaiter 6 mois.
Il ne faut tout idéaliser. Il reste du chemin à parcourir avant que chacune puisse faire son choix sans être juger.
Claire dit
En fait je voulais surtout dire que « physiologiquement » c’est possible pour tout le monde d’allaiter. Sauf maladie particulière ou chirurgie ect. Après c’est plus ou moins facile selon les différentes situations mais chaque maman qui souhaite le faire devrait pouvoir être accompagnée pour que cela se passe au mieux.
Mais c’est sûr que notre organisation societale autour de la petite enfance n’a rien à voir avec ces pays là !
Lamamanchat dit
J’ai vécu EXACTEMENT la meme experience. Ca fait un bien fou de te lire.
Jess dit
Bravo pour ce témoignage, j’ ai moi aussi malheureusement découvert il y a 8 ans que toutes les vérités n était pas bonne à dire.
Et que ce choix si personnel devenait le choix de chaque personnes croisées.
Moi je n ai jamais souhaitez autre chose que donner le biberon mais naïvement j ai compris que cela ne se disait pas.
Le plus effrayant était de voir que le corps médicale me suivait sans problèmes et sans jugement ( merci à eux ils ont été fantastique) mais que le reste du monde et les pires les jeunes mamans elles se permettaient de me juger sévèrement. J en est terminé par mentir et dire que je n avais pas de lait et culpabilisé silencieusement à chaque fois que ma princesse avait le nez qui coulaiT .
Aujourd’hui maman de deux magnifiques princesses je ne regerette en rien mon choix et mon mari me remercie de l avoir intégré dès le premier biberon à la vie de ses filles. N oublions pas que nous sommes les meilleures juges de ce qui est bon pour nos enfants et si malheureusement une maman ne peu allaiter son bébé en lui donnant le biberon elle sera tout autant une mère.
Laure dit
J’ai pleurée en lisant votre poste. Ma petite a bientot 7 semaines et les 3 premières semaines elle pleurait beaucoup, la mise au sein l’apaisait, je pensais qu’elle était repu, elle dormait beaucoup. En fait, elle n’avait pas la force de se réveiller pour réclamer à manger. Elle ne tétait pas correctement et ne se nourrissait pas assez. Et je ne m’en suis pas rendu compte= gros sentiment de culpabilité en tant que maman. Quand à la pesée des 3semaines Avec ma sage femme nous avions constaté une perte de poids, nous avons rajouter un complément de biberon et séance d’osteo et de kine pour améliorer la succion. Depuis tout va mieux je continue de l’allaiter et elle a prit 800gr en 3 semaines! Je suis d’accord pour dire que nous ne sommes pas assez préparer à l’allaitement et à ses complications, nous pensons en tant que future mère que c’est simple, mais je me rends compte que nous sommes nombreuses Avec des difficultés. Dans tous les cas je ne regrette pas l’allaitement, c’est un bel échange et de bons moments avec bébé maintenant que tout va bien
Popie dit
J’ai eu la chance d’avoir un bébé qui tétait bien et malgré des difficultés j’ai été relativement épargnée et aussi très bien entourée dans mon allaitement. Ceci dit ayant pu discuter sur le sujet avec ma maman, j’avais décidé que si ça ne marchait pas je ne m’acharnerai pas. Ma maman a souffert pendant 2 mois lors de mon allaitement et n’a pas osé dire non parce qu’on lui mettait la pression. Je trouve triste qu’on en soit encore la en 2016. Évidemment c’est super l’allaitement et j’ai adoré, même si j’ai souffert au début et que c’est contraignant je ne regrette rien, mais je pense qu’on devrait avoir le choix sans être jugée (ni dans un sens ni dans l’autre car je vous assure qu’on en prend plein la tête aussi quand on allaite). Je pense qu’il fait arrêter de vouloir à toit prix que les autres fassent le même choix que nous. Il y a tellement de paramètres qui entrent en jeux que l’allaitement est un détail au final à l’échelle de la vie de nos enfants !
Anyalilou dit
Bonjour,
Je fais partie des 1% de mamans ayant une grave maladie mais non transmissible à l’enfant qui n a pu allaiter. Je précise qu’il était hors de question pour moi d’allaiter à la base !!!
Cela m a permis de me dédouaner sur le sujet et de ne pas avoir à me justifier sur mon non allaitement ! Ce qui certains jours après les rdv de suivis avec le professeur m’ont permis de clore des conversations très rapidement sans dire à la personne c’est mon choix et je t’emmerde !!! (Sauf pour la belle mère !!!! 😜)
Oh mon dieu tu nallaites pas mais ce n’est pas possible ton enfant ne sera jamais en bonne santé et vous n’aurez jamais de lien !!! Ou aussi et be bonjour l’argent gaspillé en achetant du lait en poudre alors que tu en as plein les mamelles (oui oui vous avez bien lu !!!) Voilà entre autres les phrases entendu !
Alors pour les mamans qui ne peuvent pas allaiter par choix ou parce qu’elle ne peuvent pas car pas de lait, malade ou autre COURAGE car les petits esprits étriqués seront toujours parmi nous et surtout continuons à nous battre pour pouvoir décider ce qui est le mien pour NOTRE corps !!! Et non je ne suis pas féministe !!!
Et à toutes les futures mamans n’écoutaient que vous, c’est vous la maman et si vous êtes malheureuses de votre choix bébé le sentira ! Faites ce qui vous fais plaisir ! Et vous serez ravies les mamans !
Lilie dit
Personnellement je n’ai pas allaité.
Pour 2 raisons :
la première : je ne voulais pas me transformer en « vache laitière » (oui oui je disais ça pendant ma grossesse) et surtout pour moi le fait de ne pas allaiter me permettait de dormir la nuit. Chacun son tour de biberon une fois papa une fois maman comme ça tout le monde dort un peu.
la deuxième : on m’a laissé à peine 5 min pour me décider à l’hopital.
J’ai tout naturellement répondu non et finalement je ne regrette pas. Mon alien faisait minuit-06h 1 semaine après être sorti de la maternité et franchement je pense que pour lui comme pour moi ça a été bénéfique.
Il n’est pas plus malade qu’un autre, il est beau en pleine forme, intelligent (c’est le plus beau, le plus fort et le plus intelligent 😉 )
Bref il va avoir 3 ans et quand Number Two arrivera je n’allaiterais pas non plus. Je veux reprendre le travail rapidement, vivre ma vie normalement comme avant.
Amélie dit
Bonjour tout le monde.
Quand j’ai accouché, j’ai voulu alaiter mon bébé. Malheureusement, mon bébé perdait du poids à vue d’oeil. Je me faisais sermonner par les sages femmes parce que j’étais douillette, que je ne savais pas m’y prendre et que je ne perseverais pas. J’en pleurais d’angoissen de mal tellement j’essayais pourtant! ET puis un jour, une sage femme que je ne remercierai jamais assez a essayé de tirer mon lait avec un tire lait. ET visiblement, rien ne sortait! Je n’avais pas de lait! Et là enfin, j’ai pu lui donner le biberon et il a commence à vivre!!!! Il faut arrêter de culpabiliser les femmes qui ne donnent pas le sein! C’est déjà assez difficile pour elle de devenir maman et d’avoir la sensation d’être dès les premiers jours une mauvaise mère!!!!!!
Amélie
Quatre Enfants dit
Malheureusement, le témoignage de Mathilde continu de renforcer la culpabilisation des maman biberonnantes … Nous savons que le lait maternel répond à 100 aux besoins du nourrisson, c’est un fait. Mais est ce nécessaire de parler de « supériorité » de l’allaitement ? Je fais partie de ces mamans pour qui les allaitements ont été compliqués, malgré toute l’énergie et toute la volonté que j’y ai mis. J’ai du me résoudre à donner du lait artificiel (sinon ma petite quatrième retournait en néonat pour cause de baisse de poids trop importante).J’ai pleuré, j’ai culpabilisé et à ce moment là, entendre parler de »supériorité de l’allaitement » me renvoyait l’image de maman « inférieure » que je devais être, puisque je n’arrivais pas à donner le meilleur à mon bébé. Faisons attention aux mots, ils fragilisent plus qu’ils n’encouragent parfois.
Mathilde dit
Je n’ai pas parlé de superiote de l’allaitement car je ne le pense pas. J’ai parlé de norme biologique pour nous autres humains. Je suis désolée que cela ait été compris comme cela.
Je l’ai dit, Je pense chacune doit avoir le choix, Mais aussi avoir le droit à une information pour mener à bien son projet (d’allaitement pour 2 jours deux mois deux ans ou pour donner de la préparation pour nourisson)
Aurélie dit
« Informer sur la supériorité de lallaitement au sein ne veut pas dire culpabiliser »
Ca vient bien de vous. Vous n’assumez même pas ce que vous dites, c’est grave. Vous faites malheureusement partie de ces personnes qui ne se rendent pas compte de la portée blessante de leurs paroles. Vous faites le forcing de l’allaitement par vos propos. « Je ne te culpabilise pas, je te dis juste que si tu n’allaites pas, tu es une mère inférieure ».
Mathilde dit
Jai écrit mon message rapidement et effectivement le mot est peut mal choisi et peut être mal interprété j’en conviens. Je n’ai pas dit ici et ne pense pas des mamans qui n’allaitent pas qu’elles sont inférieures. Chacune fait ce qu’elle veut.
C’est juste que quand je lis le titre et le témoignage de cette pauvre maman qui, n’ayons pas peur des mots, à vecu un calvaire, je pense qu’il y a un réel problème d’information…
Pour vous repondre sur la culpabilite, J’ai personnellement fait des choix (qui ne sont pas là norme dans notre société), qui ont souvent été jugés mais ne m’ont jamais fait culpabiliser. Je suis en paix avec mes choix car je me suis informée pour les faire, n en deplaise a tout ce qui veulent critiquer. Et aucune maman ne devrait avoir des regrets tels qu’ils sont formulés dans le témoignage de cette jeune maman…
L’allaitement déchaîne et déchaînera toujours les passions 🙂
Aurélie dit
Justement, la rapidité, c’est bien là que se situe le problème. On juge toujours promptement, sans se poser les bonnes questions.
Et rien à voir avec l’information. Si l’enfant n’a pas la tonicité nécessaire, si physiquement et émotionnellement c’est trop dur, pourquoi enfoncer le clou en disant : « Si t’es passée au biberon, c’est parce que tu ne t’es pas bien informée ». Autrement dit, c’est de sa faute. Et là, vous allez encore me dire « Je n’ai pas dit ça pour ça ». Si, quand vous dites quelque-chose, vous n’assumez pas tout ce que ça induit, ne dites rien, car vous faites plus de mal que de bien.
Permettez-moi de vous dire que c’est vous qui êtes mal informée, non les mamans qui choisissent de passer au biberon.
Mathilde dit
Aurelie, Pour une raison inconnue, je ne peux pas répondre à votre commentaire, je le fais donc ici.
Je pense et j’espère qu’un jour l’information passera et qUe les choses changeront. Comme je le disais plus haut cette maman semble avoir souffert et s’être donnée du mal pour que ça fonctionne, et qu’elle voyait les choses autrement. Si elle n’avait pas rencontré cette sage femme qui la malmenée à la maternité (personnellement j’appelle ça de la violence et de l’acharnement), ou si quelqu’un avait pris note de ses difficultés et qu’elle avait eu un suivi à la maison par une consultante en lactation, elle aurait pu décider si et quand passer au biberon…
C’est un sujet qui semble beaucoup vous toucher… je pense que parfois il faut tomber d’accord sur le fait que nous ne sommes pas d’accord justement. …
Aurélie dit
Trop de réponses.;) Au out d’un moment, on ne peut plus rajouter de cadre.
Effectivement, ça me touche parce que, bien que pleines de bonne volonté, certaines personnes ne mesurent pas la portée réelle de leurs paroles qui font plus de mal que de bien à la personne en souffrance.
Ca ne serait pas intéressant si nous avions toutes et tous la même opinion sur tout. 🙂
Mathilde dit
Je suis désolée si mes paroles ont pu blesser. Ce n’est vraiment pas le but, vou laurez compris la situation de cette pauvre maman ma beaucoup touchée aussi. Ne laissons personne nous culpabiliser (pas mème moi:)) sur nos choix…! Bonne continuation !
juste1maman dit
Je frissonne dès que je repense à mon allaitement. Ça n’a duré que 2 mois, mais 2 mois coincée à la maison, le bébé pendu au sein (l’image est étrange mais réelle). Au départ, c’est le papa qui a eu cette idée. Admettons, on teste. Après avoir essayé, je m’étais promis de ne jamais re-allaiter ! Puis, quand je repense à ces foutus 10 kg perdus grâce à l’allaitement, j’avoue que je suis re-tentée. Et puis pour le 2e, je ferai autrement : interdiction de restée coincée, achat d’une écharpe allaitement où petit chou sera caché (c’est sympa les gens de nous dire que c’est beau, mais là j’ai juste le nichon à l’air et je voudrais qu’on me foute la paix !!!!). Voilà 🙂
Flopie dit
Bravo pour ton témoignage, j’étais pour l’allaitement également mais nous n’avons pas réussi. Accouchement très difficile, maman HS et bébé HS avec un torticolis qui n’arrivait pas à téter. Elle avait perdu trop de poids, nous sommes restées 9 jours à la maternité et j’ai du demander haut et fort un biberon après que le pédiatre ait dit que si elle ne reprenait pas c’était une sonde en en néonat. J’aurais préféré que cela fonctionne mais il n’y a pas de raison de culpabilisé. La décision s’est prise avec le papa et je ne suis pas sûre que l’équipe médicale ait compris, j’ai eu l’impression d’être une girouette à leur yeux. Je voulais juste que ma fille mange et que nous commencions notre relation autrement que dans les cris, la douleur, les pleurs et surtout pas avec une sonde. C’est très difficile pour moi de lire « la supériorité de l’allaitement ». La seule supériorité est le bien être de l’enfant. J’aurais voulu être une maman allaitante, qui porte son bébé en écharpe et coud des petites choses pour elle; je suis une maman biberon avec un bébé poussette (elle n’aime pas l’écharpe) qui n’a pas le temps de coudre. J’avais beaucoup d’idées et d’envies mais nous avons choisi toutes les deux (après tout on ne se connaissait pas), il y a tout ce qu’il faut pour les bébés dans le lait artificiel. La seule chose que je regrette est ce lien dans la tété que j’ai trouvé les magiques les quelques fois où cela a marché mais on se rattrape en câlins. Il n’y a pas de norme, juste des mamans et des bébés qui font du mieux qu’ils peuvent.
Mathilde dit
Je suis désolée de votre expérience… Quand cela fonctionne pas pu mal, Il faut bien s’entourer,ce qui malheureusement ne semble pas avoir été votre cas (sage femme qui vous manipule sans vous demander votre avis, personnel de la pmi qui ne tire des conclusions que d’après le poids de votre enfant et de votre état de fatigue…)… l’essentiel est que vous alliez mieux maintenant.
En revanche mon point de vue différé du votre sur la « culpabilité ».
L’allaitement est la norme naturelle et biologique. Ce n’est pas le lait maternel qui donne une MEILLEURE immunité etc etc, c’est la préparation pour nourrisson qui est un substitut artificiel et industriel et donc ne remplit pas « correctement » et à 100% les besoins de l’enfant.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas donner de prestation pour nourrisson, Je dis juste qu’il faut que les mamans aient toutes les informations en main pour prendre la décision qui leur convient. Informer sur la supériorité de lallaitement au sein ne veut pas dire culpabiliser.
Bonne continuation à vous et votre petit!
Félicité dit
Bonjour,
Je pense que la plupart des femmes enceinte est au courant des bienfaits de l’allaitement.
Le problème, c’est que de les rappeler sans cesse à celles qui ne peuvent pas ou qui ne souhaitent pas, c’est culpabilisant.
C’est comme passer son temps à rappeler à quelqu’un qui a des fringales de sucre difficiles à contrôler (à cause du stress, ou autre) que les haricots verts c’est mieux : on le sait, et ça n’arrange rien.
Chacune fait comme elle peut. Ma mère n’avait pas de lait à ma naissance (et oui, ça arrive parfois). Dans ces cas là, il y a toujours quelqu’un pour enfoncer le clou : « Ah, c’est dommage, ce serait pourtant mieux que la petite soit allaitée ».
Alors, les gens ne pensent pas à mal en disant ça, mais la mère « se le prend quand même dans la gueule » si je puis dire.
Donc, chacune fait ce qu’elle peut et ce qu’elle veut. Chaque mère est la seule juge.
Bonne journée,
F.
Mathilde dit
Personnellement je ne « milite » pas pour l’allaitement, mais pour que chacune et l’information juste et le conseil adapté à chaque situation…
Si toutes les mamans aivaient cette information et ce conseil, on n’entendrait plus jamais « Je n’avais pas assez de lait » (les femmes qui ne peuvent pas allaiter pour des raisons médicales et physiques ne représentent qu’une infime minorité, proche d’1% selon mes souvenirs)
Que chacune fasse un choix éclairé (pour elle et son bébé) est primordial, et quoiqu’on en dise si 70% des mamans souhaitent allaiter à la maternité (c’est qu’elle savent très bien les bienfaits de l’allaitement au sein), Au bout de 15 jours de vie elles ne sont plus que la moitié, preuve s’il en fallait que le problème ne vient pas de la volonté d’allaiter mais bien d’un manque d’information pour mener son allaitement à bien (j’entends pas la allaiter aussi longtemps qu’elle le souhaite). C’est à mon avis (Mais nous n’avons pas eu tous les éléments) ce qui est malheureusement arrivé à cette maman….
Félicité dit
Désolée, mais quand tu lis des témoignages de mamans qui indiquent : « le bébé ne voulait pas du sein », ou « je ne faisais pas assez de lait », ou « c’était très douloureux », ou « j’étais épuisée et ne pouvais plus m’occuper de mon enfant correctement », ou encore « ce n’était pas possible avec mon mode de vie (travail, ou autre) », en quoi toutes ces situations sont elles liées à un manque d’informations ? Certaines sans doute, mais pas toutes.
Par ailleurs, parfois, tu disposes de tous les éléments et malheureusement, ça ne marche pas. La théorie, c’est une chose, la pratique, c’en est une autre.
Je suis persuadée que les femmes connaissent les bienfaits de l’allaitement (et pas sa supériorité), mais si elles n’y parviennent pas, ou ne le souhaitent pas (parce qu’on peut aussi ne pas vouloir, et ce n’est pas une honte non plus), alors leur répéter sans cesse, que si elles savaient mieux, elles feraient un choix éclairé et allaiteraient, c’est culpabilisant !
Pour ce qui est du choix, on ne l’a pas toujours.
Et même si c’est un choix, il n’a pas à être commenté par tout le monde et n’importe qui.
F.
Hélène dit
Vous dites que vous ne militez pas pour l’allaitement mais vous avez malheureusement pourtant le discours type. « ah si tu avais été mieux informée » peut être, mais c’est comme ça, c’est trop tard, alors quel intérêt?
Et pour ma part je ne suis pas d’accord avec ça. Personnellement, j’ai choisi de ne pas allaiter. Je n’ai même pas essayé. Ouuuuh la mauvaise mère!!! eh oui. Pourtant ma fille se trouve être en parfaite santé!
Tout ça pour dire que parfois, souvent en fait, ce sont les personnes les mieux intentionnées qui nous blessent le plus parce qu’en plus, elles ne se rendent pas compte des paroles qu’elles ont et de ce que ça nous fait à nous…
Carla dit
@ Félicité et Hélène: je pense que le sujet vous touche trop pour lire de façon objective les propos de Mathilde.
(Sans être tout à fait convaincue avec son propos,) elle explique que c’est bien beau de vouloir allaiter mais encore faut il savoir comment faire. c’est un peu plus complexe que juste mettre le sein dans la bouche du bébé. Il y a pas mal de positions à tester, de façon de faire monter le lait, d’aider le bébé à téter et/ou éviter la douleur (au maximum).
Combien de maman ont entendu parler des bouts de sein en silicone avant de se lancer dans l’aventure de l’allaitement? (Et ce n’est qu’un exemple.)
Si les femmes pouvaient avoir les informations avant la naissance (et plus qu’une heure pendant la préparation à la naissance) et l’aide de personne qualifiée à la maternité (et pas une personne là 2h par jour pour 10 lits) cela aiderait celle qui le veulent… sans pour autant culpabiliser celles qui ne sont pas intéressée. On pose la question si c’est oui, on rencontre la « personne savante », si c’est non, on retourne au biberon.
Et le problème soulevé, c’est que sur X mamans motivées avant la naissance, seulement la moitié le font toujours 15 jours après la naissance par manque d’aide plus que par manque de soutien.
Ca ne fait rien au fait que ne pas allaiter est un choix tout aussi valable qu’allaiter. Il faut aider les femmes quel que soit leur choix. C’est quand même fou que l’on soit juger si on allaite ET si on n’allaite pas.
C’est ça le gros problème. Certains aiment juger et pensent tout savoir mieux que tout le monde. Je suis sûre qu’ils ne sont pas spécialement convaincu par leurs arguments mais veulent juste donner des leçons et montrer qu’ils s’y connaissent mieux que nous.
Notre vie, nos décisions ! Faisons le tri dans les relations nuisibles !