Quelques jours avant Noël, Léonie a fait une fausse couche. Une expérience très douloureuse mais qu’elle a réussi à surmonter. Voici son témoignage.
{Témoignage} Vivre la fausse couche…
Bonjour à toutes et bonjour à toi la mariée en colère,
J’ai suivi ce blog pendant ma préparation de mariage, il m’a beaucoup aidé, et parfois bien fait rire…. Voilà maintenant nous sommes de jeunes mariés et notre envie d’enfant était de plus en plus présente. Après notre heureux mariage nous nous sommes dit « laissons faire dame nature« … Et dame nature a été très généreuse puisqu’elle nous a apporté ce que nous attendions, ce que nous désirions plus que tout. J’étais enceinte, nous allions être parents, quelle joie et cela avant Noël, notre cadeau était là bien au chaud.
Malheureusement dame nature décide de tout… 15 jours après cette heureuse nouvelle le verdict tombe « vous faites une fausse couche madame, il va falloir attendre que CA sorte« . Et oui le « ça » est très important, à un mois et demi de grossesse cette petite âme est considérée comme un œuf, ou un produit d’expulsion… Mais pour nous dans nos têtes de future maman, c’est déjà notre futur bébé, pour lequel nous avions déjà de l’affection et une attention particulière, nous allions cohabiter tous les deux, vivre quelque chose d’exceptionnel…
Arrive le moment où la fausse couche est là réellement et là c’est le drame…
Le plus dur dans la fausse couche, c’est le moment où tout s’en va… c’est un mélange de soulagement (on a tellement mal au ventre que c’est de la délivrance) et de tristesse (car là tout est vraiment fini). Et puis il faut trouver la bonne oreille, heureusement j’ai de supers amies, mais j’ai également entendu beaucoup de gens me dire : « ça va passer, et puis à un mois et demi de grossesse c’est rien, tu ne l’as pas senti« . Si. Et du coup, je me suis dis « oui ce n’est rien on recommencera…« . Et suite à cette fausse couche 15 jours trèèèèssssss longs se sont écoulés… Et là, la descente….. Je pleurais, je ne m’arrêtais plus…. dans la rue je pleurais… dans la salle d’attente du médecin je pleurais…..Je ne retenais plus rien….
Tout cela pour dire, qu’une fausse couche ce n’est pas rien…. Et cela peu importe le stade de la grossesse, écoutez-vous, dites ce que vous ressentez ça fait tellement de bien. Oui une petite âme était en vous, certes il fallait sûrement qu’elle s’en aille, mais elle a été là, elle a fait partie de votre vie et ce n’est pas rien… A l’approche de Noël, notre plus beau cadeau n’était plus là, mais aujourd’hui nous sommes plus apaisé et prêts à retenter l’expérience… Alors on va se remettre au travail (bon là je vous l’accorde il y a pire comme travail). Allez hop au boulot !
Bisous à toutes qui passez ou êtes passées par là.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Lisa dit
C’est un sujet qui reste encore tabou. Lorsqu’on entame une grossesse pour la première fois, il nous semble inenvisageable qu’une fausse couche nous tombe dessus. Pour ma part, je pensais que les fausses couches concernaient les femmes qui rencontraient des problèmes de fertilité ou de santé. J’étais loin d’imaginer que cela pouvait me toucher. J’étais complètement ignorante sur ce sujet. Si bien que lorsque ça m’est arrivé, je me suis sentie totalement désorientée et ai ressenti une tristesse incroyable… Comme cela faisait six semaines que j’étais enceinte, nous n’en avions pas parlé à nos familles ou amis. Heureusement, mon médecin généraliste, qui est une femme formidable m’a rassurée et expliqué que malheureusement, une grossesse sur trois s’arrêtait avant trois mois en raison d’un embryon non viable. Dans mon désarroi, cette parole m’a aidée car elle a supprimé toute culpabilité concernant cette fausse couche (ce n’était pas moi qui en était responsable) et m’a redonné espoir en une grossesse complète, à venir.
Tous mes souhaits de bonne et belle grossesse à celles (et ceux) qui ont connu cela !
Mel dit
Une fausse couche ce n’est pas facile du tout à vivre qu’importe le stade il faut s’accrocher et se donner la chance d’être à nouveau heureux !
Mel dit
Courage et beaucoup d’amour pour votre futur
Charlène dit
Bonsoir Léonie,
Je vous comprends tellement malheureusement. Je me suis mariée il y a 8 mois et avec mon mari adoré on a décidé de se lancer dans l’aventure bébé rapidement.
Il m’est arrivé exactement la même chose qu’à vous il y a deux mois, à un mois et demi de grossesse aussi. Et même si je ne le savais pas depuis longtemps, l’envie était (et est toujours) tellement présente que c’est un coup dur. Et on a beau nous dire que ce n’est pas grave que ça veut au moins dire que ça fonctionne, il faut encaisser…
Alors aujourd’hui on s’y est remis et on espère avoir une seconde chance rapidement !
Mais ça fait du bien de savoir aussi que ça n’arrive pas qu’à soi et c’est important d’en parler. Et ce blog fait vraiment autant de bien quand on se lance dans l’aventure bébé que quand il s’agit de l’aventure mariage :).
Et comme l’a si bien dit Sixtine, le meilleur reste à venir.
Bonne soirée et bonne continuation à vous et à votre mari.
Cathou dit
Merci pour ce témoignage simple mais tellement important. Nous sommes nombreuses à vivre ce drame, et peu en parlent. Amoureux depuis 2 ans et en couple depuis moins d’un an, l’envie de bébé s’est vite manifestée entre mon compagnon et moi. Nous sommes très amoureux, et notre histoire nous semble tellement extraordinaire après les difficultés que nous avons l’un et l’autre vécues, que ce bébé nous semble être la plus belle chose à accomplir ensemble. En septembre on a franchi le pas, la décision était prise, on s’y est mis très rapidement. 15 jours plus tard, mon test est positif. C’est magique ! Nous sommes sur un petit nuage, quelle chance nous avons. On garde notre petit secret, ne prenons pas de risque. J’allais entrer dans ma 5eme semaine de grossesse lorsque j’ai subitement perdu une grande quantité de sang. Panique et angoisse. Je passe l’épisode médical que j’ai vécu pendant 3 semaines. J’ai cru que la grossesse se poursuivait, pour finalement m’entendre dire que le bébé n’était plus et qu’au stade où j’en étais il était nécessaire de réaliser un curetage. Nous avons dû mettre au courant notre famille et nos amis les plus proches, je ne pouvais pas leur cacher cela, et au fond j’espérais trouver un soutien de leur part. À écouter les médecins, c’est un épisode courant et assez banal. Sur le plan médical peut-être. Parce que sur le plan psychologique c’est très difficile. Les semaines qui ont précédé et suivi mon curetage ont été atroces. C’est un deuil, quoique l’on puisse en dire. Et l’entourage proche est souvent d’une très grande maladresse et ferait mieux de s’en tenir à rester présent dans le silence… J’ai mis 2 mois à m’en remettre, que ce soit dans mon corps et dans ma tête. Ce bébé était réel pour nous, même s’il n’a pas existé en tant que personne, je lui avais donné une existence dans mon cœur et mon compagnon aussi. Aujourd’hui nous allons mieux, nous sommes à nouveau prêts à concevoir un nouvel enfant.
On ne parle pas assez des fausses couches. Si cela vous arrive, ne ressentez pas de culpabilité, osez être triste et si le besoin s’en fait ressentir, tournez vous vers un psychothérapeute, ne gardez pas vos émotions pour vous, vous en ressortirez grandie. On n’oublie pas ce que l’on vit mais on peut en faire une force, pour soi, pour son couple et pour son futur bébé.
Avec toute mon affection et mon soutien aux couples qui ont vécu cette épreuve.
Sixtine dit
Bonjour, je comprends tellement votre colère, votre chagrin, j’ai vécu la même peine il y a 3 mois (à 2 mois de grossesse) … J’ai eu un sentiment terrible d’injustice alors que je traversais déjà une très douloureuse période de deuil au sein de ma famille, je n’ai pas compris pourquoi je perdais en plus ce bébé auquel je me raccrochais tant .. Le plus dur c’est faire comme si de rien, aller travailler, vivre normalement tout en faisant semblant, alors qu’on est meurtrie à l’intérieur .
J’en ai parlé à très peu de personnes, c’était trop difficile.
Comme vous aujourd’hui nous sommes plus apaisés, et prêts à écrire de nouvelles pages. Le meilleur reste à venir, bonne continuation.