Pom’ est enceinte de plusieurs mois mais elle n’arrive pas du tout à se projeter dans sa grossesse. Un mal-être qui la fait culpabiliser et l’angoisse de ne pas savoir comment s’occuper de son bébé quand il sera là. Voici son témoignage
{Témoignage} Grossesse, mal-être et culpabilité
Bonjour à toutes,
Enceinte de 29SA, je n’arrive pas a profiter pleinement de ma grossesse. Cela fait un an et demi que je me sens prête a devenir maman. Après pas mal de discussions avec le futur papa, il fini par être d’accord pour qu’on se lance dans les essais bébé. Avec lui, quand la décision est prise c’est « tout, tout de suite ! ». Pour la grossesse, ça a été pareil. Après l’arrêt de la pilule, je suis tombée enceinte presque tout de suite (un seul cycle entre l’arrêt pilule et bébé qui s’accroche). Le papa a été encore plus heureux que moi à l’annonce du résultat de la prise de sang, même si j’étais très heureuse aussi. Je me suis juste dis « vis cette grossesse au jour le jour, on verra bien ! »
J’ai été malade pendant plus de 4 mois, avec des nausées 24h/24, et un amoureux au top qui m’a beaucoup aidé pendant ce temps-là (même s’il croyait que j’exagérais un peu pour ne rien glander à la maison), j’étais également totalement épuisée et n’ai fait que dormir, dès que j’avais 5 minutes de libre et que les nausées m’en laissaient le répit. Depuis mi janvier, je n’ai plus (trop) de nausées, mais j’ai le brûlant, et mal au dos. Gênant, mais pas vraiment handicapant, je continue à bosser normalement, j’ai des activités annexes, et j’arrive à passer relativement au dessus de tous ces petits désagréments. Après tout, ma fille va super bien, elle grandit comme elle doit, ma gynéco passe son temps à me dire qu’elle est parfaite (ma fille, pas la gyné !), et le bébé est attendu avec impatience par toute la famille.
Mais moi…. moi je n’arrive pas à profiter ! Je fais bonne figure, j’explique à quel point je suis heureuse, épanouie et zen, mais en vrai ce n’est pas le cas. Je vis très très mal le changement physique, je vois mon ventre gonfler (+9 kg à 6 mois et demi, tout dans le ventre et les seins) et je le supporte de moins en moins, d’autant plus que mon compagnon ne me touche plus depuis le début de la grossesse. Je sens ma fille bouger, et ça me rend malade, je déteste cette sensation de mouvements et ces coups (pourtant légers) qu’elle donne. Je n’arrive pas a me projeter dans le futur avec elle, j’ai peur de ne pas savoir gérer ce petit machin qui va avoir besoin de nous.
Le papa est heureux comme tout, mais me laisse pas mal de trucs a gérer, comme la liste de naissance, le choix du prénom, l’organisation future…. sauf que je n’y arrive pas. J’essaye, je commence, et puis je lâche tout. Pareil pour la préparation à l’accouchement, je ne fais rien, je n’ai pas encore pris de renseignements pour une sage femme pour le retour à la maison, pas d’infos sur les couvertures mutuelles, sur les démarches obligatoires post accouchement, rien du tout.
Et je culpabilise énormément. J’aime déjà ma fille, mais c’est très abstrait. Autour de moi, il y a pas mal de femmes enceintes qui ont l’air heureuses et qui parlent à leur bébé, mais il y a aussi des amies qui souffrent de ne pas tomber enceintes, qui essayent depuis des années en vain. Et je me balade avec mon gros ventre, à faire semblant d’être heureuse alors que la seule envie que j’ai, c’est de mettre ma vie sur pause. J’ai peur que la pitchounette le sente et que ça ait un effet sur son développement, j’ai peur de ne pas savoir m’en occuper et l’aimer comme elle le mérite, j’ai peur d’être juste toxique pour cette enfant qui n’a rien demandé, que j’ai attendue avec impatience pour, au final, me demander si je ne fais pas la pire erreur de ma vie.
Et je n’ose en parler à personne, parce que ce sentiment me fait horreur.
L’une de vous aurait-elle vécu la même chose ?
Comment les choses se sont-elles passées par la suite ?
Merci à celles qui prendront le temps de lire et peut-être de me répondre.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Pom' dit
Je viens juste vous donner des nouvelles.
Ma fille est née jeudi passé et… C’est le plus grand bonheur de ma vie!
C’est aussi une angoisse telle que je ne pensais pas ressentir un jour (est ce qu’elle a faim?froid? Est elle bien? Est ce qu’on fait ce qu’il faut? Etc)
Mais quand elle me regarde en fronçant le nez, ou qu’elle boit son bibi avec appétit, lorsqu’elle dort, ou qu’elle observe son nouveau monde, j’ai le coeur qui explose (et les larmes qui coulent.^^), l’amour qui me submerge, et un peu de fierté d’avoir fait une merveille telle que ma fille. Notre fille.
Parce que le papa gère énormément comme un pro!!
Aujourd’hui, il est temps d’apprendre a vivre ensemble, nous sommes rentrés de la mat hier avec toutes les questions et les inquiétudes qui en decoulent.
Mais vraiment, on est heureux comme des momes un matin noel a chaque fois qu’on pose les yeux sur elle!
Nanakie dit
c’est formidable !
merci en tout cas de donner des nouvelles, c’est un bonheur de lire ça, et je vous en souhaite encore des milliards d’autres !
belle et longue vie à vos 3 🙂
Cam dit
Bonjour, j ai vu votre message très tard mais j aimerais partager avec toutes celles qui vivent cela ma petite expérience : apres 7kg de perdus pour ma deuxième grossesse, des pertes de sang et une grosse frayeur, j avais du mal à me sentir bien. Jusqu’à ce jour béni où ma super sage femme m a prise entre quatre z’yeux et m a dit : ce n’est pas parce que maintenant vous n arrivez pas à vous attacher que quand ce bébé sera là vous ne serez pas une aussi bonne maman que pour le premier..je n avais jamais réussi à mettre de mots sur ce mal être que je traînais… elle l a fait pour moi, et avec ses mots m’a redonné du bonheur à être enceinte… combien de fois je l’ai répétée à mes amies!
Ce n est pas parce que vous n arrivez pas à vous attacher maintenant que vous ne serez pas une bonne mère …
Anso dit
Pom ton témoignage m’a peinété mais m’a en même temps rassuré. Je suis actuellement enceinte de 35Sa et depuis quelques semaines je ne vis plus très bien la grossesse. J’ai au debut les nausées avec tres peu d’appétit mais je me disais que c’était normal que c’était le jeu de la grossesse. Puis ensuite un peu de brûlure d’estomac avec du reflux mais pas insupportable et la depuis une dizaine de jours je ressens une fatigue, une lassitude je m’énerve pour un rien, je pleure tres souvent. Parfois sentir les petits coups dans le ventre m’angoisse peur de la suite accouchement de ne pas être à la hauteur en tant que mère car justement je ne ressens pas ce bien être dont on m’avait tant parlé… je ne sais pas si les hormones me jouent des tours mais parfois je me dis que si c’était à refaire eh bien je pense que je ne le ferai et quelle culpabilité d’avoir cette pensee je n’arrive pas à savoir si j’aime déjà ce petit bout dans mon ventre et pourtant en tant normal j’adore les enfants… en tout cas c’est super pour toi que tu te sois sentie mieux c’eSt tellement mieux de vivre sereinement une grossesse!
Juste une maman dit
Hello, c’est un témoignage touchant ! Je suis moi-m^me passé par des hauts et des bas pendant ma première grossesse. Et pour moi le plus dure à supporter à surtout été les commentaires de l’entourage sur ma grossesse.. j’en parle ici :
http://justinetime.com/2017/05/02/ma-grossesse-et-les-autres/
Mais je pense que c’est normal de passer par pleins de stades pendant la grossesse, nos hormones nous jouent des tours 😉 et au final lorsque bébé est la, on ne peut d’empêcher de l’aimer (en tout cas ça a été mon cas!).
Bon courage en tout cas !
Pom' dit
waou, j’ai l’impression de lire tout ce que je vis actuellement!
donc, les gens sont tous les mêmes face à une femme enceinte visiblement ^^
les mains posées sur mon ventre (malgré le fait que j’ai répété et répété encore que je détestais ça!), les commentaires sur la taille du ventre (« han, t’es sure qu’il n’y en a qu’un?? »), ou la modification physique de fin de grossesse (« ben dis donc, ton visage a changé la! tu es plus bouffie que la semaine passée non? ») en passant par les comparaisons (« ho ben ma belle fille qui accouche trois semaines après toi est encore suuuuper svelte, elle! »), il ne manquait que les questions bien intimes…. qui sont arrivées ce matin ( » alors?? comment va ton col? déjà ouvert? et la petite, elle semble bien basse non. elle n’a pas déjà la tête engagée quand même?? » « non mais je ne sais pas, tu veux aller voir de plus près ce qu’il se passe ou bien…?)
aujourd’hui, je reviens de chez ma gynécologue.
la petite est très proche de venir au monde et cette journée a été bercée entre euphorie et angoisse.
mais j’ai finalement hate de rencontrer ma petite poulette et je sais que je l’aimerai de tout mon coeur.
Merci pour ton témoignage!
Justinetime dit
Avec un peu de retard, je tenais à te féliciter pour cette naissance! J’espère que votre nouvelle vie à trois se passe pour le mieux…C’est un si grand amour et une si grande responsabilité à la fois d’avoir un bébé, j’ai eu exactement les mêmes réactions que toi (http://justinetime.com/2017/04/25/ma-grossesse-entre-utopie-et-retour-a-la-realite/).
Je te souhaite beaucoup de bonheur avec ta Choupette 😍
Pom' dit
Bonsoir a toutes. Merci pour vos retours, vos temoignages et votre soutien.
Aujourd’hui, je suis a 35sa et… ca va mieux.
J’ai commencé une prépa avec une kiné au top qui est très a l’écoute et qui a demandé a rencontrer le papa.
Il s’est du coup plus impliqué et s’est rendu compte de mon état, physique et moral.
Parce que, non, une grossesse ce n’est pas qu’une prise de poids et visiblement il n’en était pas conscient.
Il était au top niveau boulot a la maison, mais dans les choux niveau soutien moral. Il fait donc des efforts aujourd’hui et ca me fait du bien.
Dans l’une des réponses, vous parlez du fait qu’on demande toujours comment va le bébé, et la maman est « oubliée »
Je ne m’en étais pas rendue compte mais c’est tellement vrai.
Limite, on se retrouve a être la couveuse uniquement… ca n’aide pas a s’épanouir.
En revanche, et merci beaucoup pour vos mots, je commence a me sentir mieux vis a vis de ma fille.
Ses mouvements ne me donnent plus l’envie de pleurer et j’ai moins peur de la rencontrer.
Ca sera en effet un changement de vie, mais on ferra comme tout le monde : on apprendra sur le tas!
J’ai toujours peur, mais juste de l’inconnu, plus de ma fille.
Vous avez raison : il faut mettre des mots sur ses sentiments et ses ressentis. Grace a vous, j’ai pu le faire et cela m’a fait du bien.
Un grand merci a vous toutes!!
Nanakie dit
Super Pom’, c’est génial de lire ça!
J’espère que beaucoup de tes angoisses continueront à s’envoler, pour faire place à d’autres certainement mais c’est la vie de parents qui veut ça…
Je te souhaite un super accouchement et une rencontre avec ta fille magique !
Anna dit
Bonjour Pom’,
Ton témoignage m’a beaucoup émue. C’est un peu comme une rencontre avec moi-même il y a 2 ans.
Si je peux te donner un conseil, c’est d’être honnête avec ton entourage et de leur dire que cette situation de grossesse est difficile à vivre pour toi.
Comme toi, je n’ai pas connu ce sentiment de plénitude que certaines décrivent mais tout le contraire…
Je me sentais dépossédée de mon corps qui se déformait un peu plus au fil des jours. Je grossissais à vue d’oeil, je souffrais énormément de la chaleur et je soufflais comme un boeuf au moindre effort, je me sentais diminuée, personne ne se souciait de savoir comment j’allais mais plutôt comment allait le bébé. C’était insupportable.
Pour couronner le tout, je n’avais que des femmes qui avaient adoré être enceinte dans mon entourage. Elles parlaient de leur grossesses comme n’étant « que du bonheur ». Ca ne m’a pas aidé à me sentir mieux… Ca m’a culpabilisé encore plus. Je me sentais anormale de ne pas réussir à « supporter tout ça » et d’en vouloir à ce petit être qui n’y était pour rien…
Et j’ai commencer à déprimer. Je suis rentrée dans un cercle vicieux d’auto-culpabilisation. Persuadée que mon bébé sentait que je n’étais pas heureuse, je pensais que j’allais nuire à son développement, qu’il allait être déprimé, qu’il ne m’aimerait pas… Je pleurais tout le temps, j’étais totalement dépassée et je me suis même dit que cette grossesse était une erreur, que ce n’était pas fait pour moi.
J’ai gardé tout ça pour moi, je n’en ai pas parlé au papa, ni à personne, de peur d’être jugée, prise pour une mauvaise mère avant même d’avoir accouché…
Et puis un jour j’ai craqué sur le canapé de ma maman et j’ai vidé mon sac. J’ai tout dit, même les pires horreurs… mais ça m’a fait du bien! Ca a été un déclic, j’ai été plus honnête avec moi même et avec tout le monde. J’ai commencé des cours de préparation à l’accouchement avec une sage femme libérale très à l’écoute que je pouvais contacter dès que j’en ressentais le besoin et ça m’a permis de terminer ma grossesse plus sereinement et de vivre un très bel accouchement.
Je me surprend parfois à me projeter dans une seconde grossesse… Comme quoi 😉
Malgré ces 9 mois qui sont parfois très compliqués pour certaines d’entre nous, je pense qu’on sera toutes d’accord pour te dire que l’arrivée de ton enfant est un moment merveilleux qui te fait (presque) oublier le reste. Il y aura toujours des moments plus difficiles, des doutes, des ratés et des peurs mais on fini toujours par trouver ses marques et un nouvel équilibre.
Ecoute toi, ne culpabilise surtout pas, extériorise tes sentiments et surtout sois toi-même. Tu seras une maman géniale 🙂
Plein de courage pour la suite!
Nanakie dit
Bonjour Pom’,
A contrario de certaines femmes, j’appréhendais beaucoup la grossesse et n’étais pas pressée du tout de vivre ces changements: j’avais vaguement conscience des bouleversements physiques et hormonaux, et ça me rebutait. Or mise à part un diabète gestationnel détecté dès le 1er mois, on peut dire que je vis une grossesse facile, alors je ne me plains pas. Donc je ne peux pas dire que je vis la même chose que toi, mais…
Mais je suis super bien accompagnée avec un amour de Sage-Femme, qui ne manque pas de me demander comment va mon moral et comment je vis les choses, qui m’explique simplement, qui ne me met aucune pression, qui me sourit tout le temps. J’ai dans mon entourage des mamans et futures mamans aux histoires et ressentis très différents, je côtoie donc des gens ravies d’être enceintes et d’autre pour qui c’est un enfer… Ça m’aide énormément à « me situer » (si un peu considérer qu’il s’agit d’un barème ^^) et à accepter à la fois ma joie, mon bonheur mais aussi les moments de ras-le-bol.
Je t’invite à parler avec le professionnel de santé qui suit ta grossesse (si tu es à l’aise avec lui bien sûr) et lui exprimer ton mal-être… ou alors à te diriger vers un psychologue, déverser ton ressentit et tes angoisses à une personne neutre sans être jugée ne peut à mon sens que te faire du bien. Peut-être pourrais-tu trouver de l’aide du côté de la PMI à laquelle tu es rattachée? Je ne sais pas si ils assurent un suivi psy pré-accouchement :/
De tout mon coeur j’espère que tu trouvera soutient et apaisement et je t’envoie plein de courage et d’ondes positives pour toi, ton Chéri et ton bébé ♥
Redonne des nouvelles 🙂
Sophia dit
En plus des très bons conseils ci-dessus, je veux juste revenir sur le côté préparation de la liste de naissance, de l’organisation…
Moi, je me faisais tout un monde de l’organisation matérielle. dans ma tête, tout ce qu’il y avait à faire était énormissime et insurmontable. On veut une belle chambre comme dans les magazines, des petits habits tout propres, bien pliés et rangés dans l’armoire, des stocks de couches tout prêts à côté des petits produits bios tout neufs… Et en fait, honnêtement, ça sert à rien. C’est mon mari qui me l’a fait comprendre. Un jour que je lui parlais de tout ce qu’il y avait dans ma tête, il m’a dit « Mais, dans la future chambre, on a un bureau sur tréteaux réglables, on en fait une table à langer. On a un petit meuble avec un peu de place pour ranger les habits, on donne le canapé lit, on récupère le lit bébé et la poussette des copains, on fait une commande de couches un peu en avance, on fait 2/3 brocantes et leboncoin pour trouver des habits, pas besoin de 1000 produits mais seulement d’un savon neutre, on a une bassine pour le linge qui pourra faire baignoire et puis, c’est tout non ? » Et oui, c’était tout. ça m’a enlevé un poids énorme. Un bébé c’est un être humain normal, qui se salit mais pas non plus toutes les 5 minutes (on a très peu d’habits et pourtant on est pas débordés par les lessives, mais c’est sûr qu’on la change pas au moindre crachat et elle s’en porte très bien!), qui n’a pas besoin de 1000 produits différents et qui s’en fout des couleurs de sa chambre ! (Après, chacun fait ce qu’il veut, je comprends celles et ceux qui se font plaisir, mais nous ce n’est pas notre manière de vivre, donc on allait pas changer !)
Par ailleurs, ma fille est née 5 semaines en avance, et comment te dire … on avait pas vraiment tout bien plié-bien rangé. On est partis en catastrophe à la maternité avec un body et un bonnet trop petits, un pyjama bien trop grand, pas de gigoteuse et on s’en est très bien sortis ! Moi qui tournais en rond depuis plusieurs jours autour du sac à faire pour la maternité la question a été vite réglée ^^ Aujourd’hui j’en rigole, moi qui était tellement stressée de tout ça. Finalement, j’étais beaucoup mieux à la maternité sans toutes mes affaires !
J’imagine évidemment que ce ne sont pas tes seules préoccupations, mais moi j’ai vraiment lâché prise sur plein de choses après avoir lâché prise sur le matériel. Les démarches administratives sont assez simples pour la grossesse, suffit de faire le premier papier et tout roule. Il faut surtout déculpabiliser. Si tu y regardes bien, il n’y a pas de si gros changements à faire pour accueillir un bébé simplement. Vous vous rendrez compte de ce qui sera pratique à acheter au fur et à mesure !
Je plussoie en particulier l’entretien prénatal à faire avec une sage femme en couple. C’est vraiment LE moment pour dire toutes ses angoisses !
Tu seras une super maman sans aucun doute !
Sarah Ymum dit
Bonjour Pom’ ,
Ton témoignage me touche énormément, si seulement je pouvais t’offrir un café, te dire que ça va aller, t’inviter à lâcher-prise, à crier, pleurer, dire que ça ne va pas et envoyer valser les conventions sociales !
Etre enceinte n’est pas une partie de plaisir… Nous sommes lourdes, avec un centre de gravité déplacé qui nous offre la démarche d’un éléphant empoté, je ne parle pas des nausées, de la rétention d’eau… Et de toute cette tyrannie du bonheur. Non, être enceinte, ce n’est pas avoir un compte Instagram noyé sous des filtres pastels et des fringues de bébé de créateurs hors de prix, ce n’est qu’une étape avant une nouvelle vie.
J’ai été enceinte deux fois. J’ai subi ma première grossesse. La seconde était plus soft, mais m’a définitivement vaccinée. Je rêvais d’être enceinte, je l’ai (mal) vécu, je m’en suis sortie, j’ai fait une dépression post partum, et je me retrouve aujourd’hui heureuse avec deux petites filles que j’admire pour ce qu’elles sont en tant que personnes, et pas uniquement parce qu’elles ont jailli de mes entrailles. Ce n’était donc qu’une étape, avant de découvrir de nouveaux petits êtres…
En revanche, je ne peux que t’inviter à aller voir un psychologue avant d’accoucher, car se sentir mal en étant enceinte est une chose, mais vivre ce mal être avec angoisse en est une autre. Personnellement, j’ai mis 5 mois à consulter… En 3-4 séances, pourtant ,c’était réglé ;-). Pas besoin de faire une analyse sur 10 ans, mais verbaliser ton ressenti librement, ouvertement, sans être jugée, peut vraiment aider à passer ces différents cap.
Devenir mère n’est pas simple, chacun a son avis sur la question, fuis les injonctions au bonheur, prends soin de TOI, si TU es heureuse, ton enfant le sera lui aussi.
Claire dit
Bonjour Pom’,
Je suis enceinte de 29SA comme toi. J’étais très excitée à l’idée d’être enceinte, j’attendais avec impatience de voir ce que ça faisait.
J’ai comme toi été malade tout le premier trimestre, depuis pas trop de désagréments physiques mais effectivement parfois on aimerait pouvoir mettre sur « pause ». La déformation du corps, les limitations dans la vie quotidienne, le regard des gens c’est pas toujours évident à gérer !
Nous n’avons pas demandé le sexe justement pour ne pas faire de projection trop précise qui de toute façon sera différente de la réalité et j’avoue que ça me va bien.
Si je peux te donner 2 conseils c’est de ne pas éluder tes sentiments face à ton entourage. Tant pis si les gens attendent que tu sois super épanouie, tu as le droit de ne pas l’être. Rien que de verbaliser tu verras que ça fait beaucoup de bien.
2eme conseil c’est de t’inscrire aux cours de préparation et d’y aller avec le papa. Avec une sage femme chouette ça se transforme en véritable moment bien être et permet de resserrer les liens avant le jour J.
Il existe aussi l’entretien pré-natal qui peut se faire avec ton médecin ou une sage femme, tu pourras y aborder toutes ces questions. Bref, surtout ne reste pas seule face à tes sentiments !
Bon courage et prends soin de toi