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Au début de sa grossesse, Blandine a dû aider sa belle-soeur à faire face à une terrible épreuve : un avortement pour cause médicale. Voici son témoignage.
{Témoignage} Ma belle-sœur a perdu son bébé lorsque j’ai découvert ma grossesse
Alors voici comment a débuté l’arrivée de mon deuxième enfant. Nous avons déjà un premier loulou de 20 mois à l’époque. Je viens de me marier avec doudou en septembre 2016. Tout va bien dans le meilleur des monde. Rapidement nous souhaitons mettre un petit deuxième en route. A Noël ma belle-sœur et mon beau-frère annoncent [enfin] qu’il vont avoir un bébé !! Grande joie dans toute la famille, surtout en ces périodes de fêtes. Il s’agit du grand frére de doudou et de sa femme (que j’adore), et tout le monde sait qu’ils essayaient depuis [très] longtemps. Ils ont attendu les fameux 3 mois de grossesse. De notre côté, on ne dit rien sur nos petits essais de bébé… de plus que nous essayons seulement depuis 3 mois !
Du bonheur à la profonde tristesse
Fin janvier, alors que je suis seule au travail, doudou m’appelle, j’entends dans sa voix qu’un truc ne va pas. J’insiste pour qu’il parle, même s’il ne veut pas me dire par téléphone. « C’est le bébé, y a un problème« , quoi ?? « Le cerveau ne s’est pas bien développé, l’enfant n’est pas viable« … Avortement médical. Tac. Sous le choque, je pense direct à mes petits « 3 jours de retard » que je gardais pour moi.
Je rentre chez moi en panique pour faire un test de grossesse au plus vite (normalement je n’en fais pas avant 1 semaine de retard) car à ce moment-là, je souhaite juste qu’il soit négatif pour ne pas achever ma belle-sœur adorée. Résultat négatif ! Ouf je suis soulagée ! En effet, même si je désire un deuxième bébé je veux prendre un temps pour consoler, être présente pour eux dans ce moment difficile.
Mais dame nature est une coquine.
Le soir même, doudou et moi allons chez eux, ma belle-sœur souhaite « le faire partir » au plus vite pour tourner la page. Elle semble tout garder pour elle. Mais sa tristesse se lit sur son visage. Une semaine plus tard, toujours pas de ragnagna, bizarre.
Je décide de faire une prise de sang pour bien confirmer le « négatif » et passer au cycle suivant. Le soir avec doudou, on ouvre la fameuse lettre des résultats et là un beau taux positif, je suis enceinte depuis 3-4 semaines ! C’est à n’y rien comprendre. On est heureux mais les sentiments sont ambivalents par rapport aux épreuves que traverse ma belle-sœur. Nous attendons quelques mois pour l’annoncer à nos familles, ils sont tous ravis (et avaient déjà deviné pour la plupart ! ). Ma grossesse se passe bien jusqu’au bout.
Loulou numerobis est arrivé avec 1 mois d’avance et (après longues discussions et hésitations) nous décidons de maintenir notre choix de choisir ma belle-sœur comme marraine. Elle a accepté à la maternité et s’occupe admirablement de son filleul en attendant une future grossesse très désirée.
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J’ai été dans la situation inverse : infertilité et énième prise de sang négative quand mon frère et ma belle-soeur nous annonçaient la venue d’un 2ème. Heureusement ils étaient au courant de notre situation et avaient eu la délicatesse de nous l’annoncer en privé avant de faire l’annonce au reste de la famille. Parce que rien de pire que d’être pris par surprise par une annonce de grossesse devant tout le monde et de devoir faire bonne figure pour ne pas passer pour les affreux qui ne se réjouissent pas comme ils devraient. Bien sur qu’on est contents, mais sur le moment ça nous renvoie surtout à la figure que nous, on est incapables d’avoir un enfant, et l’injustice de la situation.
J’ai connu ça aussi…
Juste avant que je l’annonce à ma famille, mon plus jeune frère nous apprend qu’il est stérile. Et quelques mois après, mon autre frère et belle-soeur doivent mettre un terme à la grossesse de leur deuxième enfant (elle était tombée enceinte après moi).
C’est compliqué à gérer les deux sentiments de tristesse pour les autres et de joie pour soi… D’autant que nous, nous avions été touchés par des fausses couches donc doublement heureux que cette nouvelle grossesse se passe bien…
Réussir à profiter de sa grossesse, ce n’est pas si facile dans ces conditions mais c’est primordial, car on ne vit pas deux fois sa grossesse.
Quand on sait parler avec tact à ses proches, ça se passe bien. Ils comprennent les deux sentiments et sont heureux pour nous.