Le témoignage de Caroline est très dur, tant on y sent le mal-être qu’elle éprouve, bien au-delà de sa joie d’être enceinte. Voici son témoignage.
{Témoignage} Future maman en désarroi, isolée, je m’embête
Bonjour,
J’ai 26 ans et aujourd’hui j’ai besoin de me confier, de parler de ma vie… Sur le papier, elle semble parfaite : mariée l’an dernier à l’homme que j’aime depuis 9 ans, j’ai depuis 4 mois un petit bout qui pousse dans mon bidon… J’ai de la chance, je le sais, je n’ai pas eu besoin d’attendre longtemps pour que cela arrive : 3 mois tout au plus. Moi qui lisais déjà tous les témoignages concernant la PMA et les problèmes pour concevoir, me voilà enceinte ! J’étais ravie de savoir que je n’aurai pas ce combat à mener…
Mais aujourd’hui, je me retrouve à envier toutes celles qui en passent par là… bien sûr je sais que c’est extrêmement difficile, mais je me dis que toutes ces femmes (et ces hommes) sont d’un courage infini, un courage qui, je le sens au fond de moi, ne pourra être que récompensé, un jour, par la joie d’être enfin parents… Ce sont eux qui le méritent plus que tout, qui se sont battus pour que cela leur arrive, au prix de bien des sacrifices quelques fois, et ne vous méprenez pas je n’envie pas le combat, la difficulté et la tristesse qui les accompagnent, ce que j’envie c’est leur objectif… Ces gens là ont un but dans la vie, un but précis, défini, ils savent ce qu’ils veulent plus que tout : fonder une famille.
Moi je fonde la mienne petit à petit, et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi vide, aussi inutile… En me présentant je vous ai parlé de mon homme, mais pas de mon travail. C’est parce que je n’en n’ai pas. Il y a peu de temps, j’avais un projet. Un projet de création d’entreprise, qui me semblait difficile à atteindre, certes, mais qui me motivait pour avancer. Aujourd’hui, suite à ma grossesse, j’ai dû reporter ce projet, et avec ce report toute ma confiance en moi à disparu. Je me retrouve à regarder ce que font les autres, et à les trouver plus beaux, mieux réussis que ce que moi je n’ai jamais fait… Je me retrouve à me dire que je ne serai jamais capable de faire quelque chose de mes mains, jamais je ne pourrais vivre de ma passion parce que c’est trop dur et qu’avec un petit bout je n’en aurai pas la force… Cette partie là peut changer au fil du temps, mais je sais que quand il sera là, je n’aurais pas plus d’argent pour investir dans ce projet, et je serai bloquée… Vous allez me dire, « sors un peu, prend l’airs, rencontre des gens !« … Le problème, c’est que je vis dans une commune de 150 habitants, à plus d’une heure de toute « grande ville » et que j’ai de plus en plus de mal à supporter la voiture (vive la sciatique !)…
Je pourrais en parler à mon mari, mais pour parfaire ma situation, il ne me comprend pas en ce moment… Il a beaucoup de travail et on ne se voit qu’une demie heure par jour, et je n’arrive pas à lui exprimer tout mon désarroi en si peu de temps. Et comme je m’agace vite (merci les hormones) on se retrouve à se disputer pour des bêtises, et je m’enfonce petit à petit dans un cercle vicieux où je m’endors en pleurant, et pleure en me réveillant…
C’est dur de ne pas être comprise, c’est dur de se sentir inutile, de ne pas avoir d’objectif dans la vie, de ne plus trouver de sens à tout ça, même si j’ai un rayon d’espoir dans le ventre…
Mais ce rayon d’espoir est infime, puisque je sais que quand il sera là, je n’aurai pas plus de travail, pas plus de vie sociale, pas plus d’objectif concret et d’utilité…
Je suis perdue et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même je pense, mais je n’arrive pas à trouver un sens à ma vie en ce moment, et je n’ai personne à qui me confier…
C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé de vous écrire à vous, de déverser quelques larmes de plus en essayant d’être comprise et rassurée, alors que je sais que nous avons tous nos problèmes et que les miens ne sont pas plus importants que les vôtres loin de là… je crois que j’avais juste besoin de partager avec vous mon désarroi pour que vous vous rappeliez que nous avons tous nos batailles et que même si tout parait bien de l’extérieur, un simple manque dans un aspect de nos vies peut nous rendre amers et totalement vides..
C’Est-ce que je suis aujourd’hui, vide. Seule .
J’espère que je retrouverai de l’espoir, bientôt, mais pour le moment ce manque de vie professionnelle m’anéanti et je n’arrive pas à me relever… Je m’excuse d’avoir déversé mes tourments vers vous, je comprends que je devrais être joyeuse et heureuse d’être bientôt maman, mais je n’y arrive pas… Merci d’avoir pris quelques minutes pour lire ce pavé, j’espère pouvoir réécrire un jour pour vous dire que la roue tourne et que le monde est merveilleux…
Et merci à la mariée en colère pour partager nos témoignages et nous aider dans nos tourments…
La réponse de La Mariée en Colère
Bonjour Caroline, c’est bien que tu aies pris le temps de nous écrire pour nous faire part de ton mal-être. Ce n’est pas parce que l’on est enceinte que l’on doit forcément voir des licornes et des petits oiseaux partout. Le fait que tu sois tombée enceinte très rapidement est la preuve que tout peut arriver dans la vie et surtout les très bonnes choses, sans qu’on s’y attende. Ton enfant est là, il grandit en toi, tu te sens seule mais quand tu recevras les premiers coups de pied, tu verras que tu ne l’es pas et que tu ne le seras plus jamais. La grossesse est une période très particulière qui nous fait mélanger tout un tas de ressenti, que tu devrais partager avec d’autres femmes enceintes ou qui ont vécu cela. Pendant ta grossesse, tu peux peut-être te renseigner sur des cours d’aquagym ou de relaxation dans ta ville ou les villages alentours ? Et si ça n’existe pas alors peut-être que vous êtes plein de femmes enceintes à vous sentir isolées et c’est peut-être ça que tu dois faire : trouver un moyen de vous rapprocher. Tu dois être suivie par une sage-femme ou à l’endroit où tu vas accoucher… tu peux créer un « club » pour vous retrouver et aller marcher une fois par semaine ou faire d’autres activités ? Je suis de ces casse-bonbons super optimistes qui croient que dans chaque situation difficile il faut en faire ressortir le meilleur. Pour l’instant tu as l’impression de ne pas avoir d’avenir professionnel, mais qu’est ce qui te dit que l’arrivée de ce petit bébé ne pourrait pas être le déclencheur de plein de jolis projets, justement en utilisant et transformant le mal-être que tu éprouves ? C’est comme ça qu’est né ce blog. Je me sentais mal, alors j’ai fait quelque chose : j’ai écrit, sans jamais me dire que ça allait mener quelque part. Aujourd’hui c’est devenu mon métier. C’est à toi de faire bouger les choses, de te prendre en main. Tu as la chance de pouvoir porter la vie et tu es encore loin d’imaginer tout ce qui va en découler. Sers toi de ce que tu as identifié comme « soucis », dis toi que tu n’es sûrement pas tout seule à l’avoir identifié et exploite-le pour que toi et les personnes comme toi puissent se sentir mieux. Bon courage, n’hésite pas à me contacter par email si tu as besoin (la.mariee.en.colere@gmail.com) et surtout, tiens nous au courant !
Fleurdementhe dit
Je crois qu’etre dans un petit village, avec un mari qui vosse beaucoup, et enceinte, semble t’imposer psychologiquemejt un chemin de vie sans que tu ne voies de sortie de secours…
Pour avoir tiujours voulu être à part, loin des cases, ou avec des chemins dérobés je crois que je cerne bien…
Je rejoins Lamarieeencolere : et si tu en profitais pour rebondir, pour recenser les grossesses isolées et lancer quelque chose qui vous relient, et pourquoi juste un groupe de soutien où vhacune parlerait de ses envies, ses peojets, et où les autres tenteraient d’apporter un éclairage différent et constuctif ?
Je t’embrasse
Waten dit
Bonjour Caroline,
Je comprends un peu ton ressenti et je pense qu’il ne faut pas minimiser le poids des hormones de grossesse, même si bien sûr ce n’est pas la seule raison !!
Je suis tombée enceinte deux fois (une fausse couche et un heureux événement la 2e fois !) et à chaque fois pareil : un premier trimestre à broyer du noir. La première fois c’est parti une semaine avant de faire la fausse couche… tiens tiens… et la 2e fois c’est parti au début du 2e trimestre. Apparemment chez moi les hormones engendrent une mini dépression !!
Et quand je te lis (tu pleures en te couchant et en te réveillant) je ne peux que te conseiller VIVEMENT d’aller en parler à un psy.
Quand on est malade physiquement (même un tout petit rhume !!) et que ça ne passe pas : on va voir son médecin. Alors si ça ne va pas moralement, même si tu te dis que ce n’est pas si grave, et bien ça vaut le coup d’aller voir un bon psy si ça ne passe pas tout seul.
Courage et vraiment fais-toi aider ! Dans ces cas là c’est trop dur de gérer seule !
Bonne chance à toi !
Stella dit
Je suis un peu choquée et en colère de lire que quelqu’un puisse envie mr un couple en parcours Pma, pour l’objectif qu’on a! Crois mois on passerai directement à l’objectif « accueillons bébé » sans passer par celui « essayons d’être enceinte » .
Ceci dit je sais que la grossesse n’est pas un moment facile. Je pourrai déjà te conseiller de voir une psy spécialisé en peri batalite, ca aide.
Après en conseil plus direct, crée toi des projets! Prépare la naissance de ton petit, y’a plein de choses à faire (oui parce que j’ai pas le bébé Mais je prévois plein de choses pour quand il sera là, rêver je peux) prépare ton projet professionnel pour plus tard qui sait peut être que tu pourra le faire!
Et puis sinon y’a plein d’objectifs que tu peux te donner!
Babyatoutprix dit
Je viens de lire ton témoignage, Et je suis plutôt choquée. Tu as tout pour être heureuse ma belle, pourquoi te concentres-tu sur ce que tu n’as pas et ce que tu penses de jamais avoir au détriment de ce que tu as ? Tu envie l’objectif commun d’un homme & une femme qui sont en PMA ? Nous menons le combat de devenir parents depuis maintenant plus de 3 ans. Oui, cette épreuve nous réuni, comme elle a pu détruire certains couples aussi. Et tu sais comment nous réussissons à ne pas sombrer ? En se concentrant sur ce que nous avons réussis à obtenir Et à bâtir. Tu es mariée, tu es heureuse en couple, tu es enceinte. Tu as un projet professionnel et tu ne sauras pas avant d’avoir essayé, si cela est compatible avec bebe! Tu n’es pas la seule chef d’entreprise – mère ! Profite de ta grossesse pour trouver des solutions à ce que tu estimes être des problèmes, à tout ce que tu estimes te mettre des bâtons dans les roues. Déjà, Ca te redonnera confiance en toi, tu ne sentiras plus inutile (Et dans tout les cas, tu ne l’es pas 😉 ) Et le sentiment de solitude disparaîtra. Crois en toi, sers toi du petit bout qui grandit en toi pour trouver la force de te battre. C’est LUI votre objectif commun avec ton mari ! Courage ma belle, Ca va le faire ! J’en suis sure !
Cha dit
Je comprends tout à fait ce que tu dis, à la différence que mon cheri était assez compréhensif. Mais ma grossesse n’a pas été des plus joyeuses (prob de santé, alitée et loin de tous car à l’étranger depuis peu) un petit bout qui pousse bien plus tôt que ce que j’avais imaginé. Certes pour certaines c’est le rêve, pour d’autres ça vient déranger, même si c’est pas joli comme mot, ce qu’on s’était imaginé…
Bonne nouvelle pour toi, tu avais un projet d’entrepreunariat avant le début de cette grossesse, pourquoi ne pas profiter de la situation pour travailler dessus? Suis une formation en ligne ou auprès le la chambre des commerces, essais de voir dans quelle directions tu veux aller avec ce projet, fais toi une belle présentation pour convaincre de futurs investisseurs et banquier et surtout… pour vous sentir utile. Au moins quand bb sera là tout sera bookké, et vous n’aurez plus qu’à attendre le moment où vous serez prête à reprendre, le plus gros du travail sera déjà fait!
Vous pouvez aussi vous lancer dans des confections pour bébé (peut être avez vous envie de tricoté de la layette ou de lui confectionner SON livre)
Bref, j’écris beaucoup, désolée. Croyez moi pour être passée par là, (avec aussi un mari qui bosse 72h par jour) pour passser le temps et m’occuper, me sentir utile, j’ai commencé à faire des fiches pour faire des Cosmetiques maisons, expliqué comment et pourquoi on a des soucis de peau, faire des recherches sur les produits naturels (c’est mon métier de base, alors j’ai approfondi) et j’aimerai dans un futur plus ou moins proche voir si je peux avoir une petite rubrique beauté dans un magasine ou autre du genre… maintenant que bb est là et que je vois avec le recul celle boulot que j’ai abattu pendant la grossesse, c’est top! Et il faut dire que mon mari, sur le peu de temps qu’on se voyait, il m’encourageait et me valorisait dans ce projet. Je n’en ai même pas parlé à ma meilleure amie. Il n’y a d’inutile que ce que l’on veut bien. Tout ce qui est susceptible de te faire apprendre des choses et t’aider a avancé après est bénéfique et utile. Sers toi de ce qui ne va pas pour te donner plus de force… et courage, ça ne dure encore que qques mois après l’arrivée de bb (on va pas se mentir)
Caroline dit
Bonjour Caroline,
J’ai laissé mes coordonnees par mail à Nathalie. Je suis enceinte de 4 mois 1/2 expatriée dans un pays où je ne connais pas grand monde et comprends beaucoup ce que tu peux ressentir. j’ai réussi à me passionner par beaucoup d’activités manuelles qui ont boosté ma confiance en moi, je serais ravie de pouvoir partager tout ceci avec toi!
On a Le même prénom, c’est déjà un bon point commun!
Si tu Le souhaites tu peux demander à Nathalie mon email 🙂
Bon courage!
Lisa dit
Bonjour,
Je pense qu’il n’y a pas plus bouleversant qu’un projet de grossesse ou que la grossesse elle-même. Comme vous le dites, on ne maîtrise pas le moment où un bébé décide de s’installer. L’attente prolongée ou au contraire l’arrivée rapide d’une grossesse est très déstabilisante. Dans les deux cas on peut se sentir comme piégée, sa vie mise entre parenthèses ; dans le premier cas, parce que l’attente d’une grossesse nous empêche de faire certains projets ( de voyage, professionnels…) au cas où une grossesse surviendrait. Dans le second cas, comme le vôtre, parce que la grossesse nous semble incompatible avec nos projets antérieurs. Il faut ajouter à cela, la fatigue et les hormones qui modifient nos perceptions, nous rendent plus fragiles et nous donnent parfois l’impression de mettre notre vie ( et nous-même) en suspend.
Comme l’ont dit les autres lectrices, il est très important d’avoir le sentiment de reprendre le contrôle de son existence. Certes, pendant 9 mois, vos projets ne pourront pas être les mêmes, mais vous avez le droit de prendre soin de vous: de vous cultiver ( cours ou formation en ligne, lecture…), d’échanger virtuellement mais aussi dans la vie réelle ( recherche d’activités compatibles avec la grossesse et qui vous épanouissent, et vous permettent de rencontrer des gens), de réfléchir et préparer votre vie professionnelle après la naissance de bébé.
Il me semble aussi qu’il est très important de pouvoir exprimer ce que vous ressentez à votre conjoint. Il doit être un soutien et un appui dans cette période où vous portez votre bébé à tous les deux.
Enfin, n’hésitez pas à vous faire aider en contactant la psychologue de votre maternité. Vous avez le droit de ne pas aller bien et d’en parler, afin de surmonter tout cela, car croyez bien que vous n’êtes pas seule dans ce cas…
Bon courage à vous !
Solène dit
Bonjour,
Je ne suis pas enceinte mais je comprends votre sentiment de solitude. J’ai été seule aussi avec mon ancien compagnon, sans travail et lui qui travaillait tout le temps. Il a finit par même plus me voir été me rendre invisible, inutile. Je n’ai rien dis, comme vous, il ne me comprenait pas. Il était fatigué du travail, il ne voulait plus me parler, il ne me demandait plus comment j’allais… Je n’ai jamais rien dis et on a finit par se séparer. Maintenant, je suis avec un homme avec qui je sais que je peux » péter un câble » : pleurer toutes les larmes de mon corps et crier ma souffrance ou ma solitude. Et ça déjà , ça fait un bien fou !
Je sais qu’il ne partira pas en courant ou me prendra pour une folle car il fait pareil aussi des fois. Quand de la tension est trop forte, quand on est trop fatiguer ou qu’on ne se sent pas bien chacun dans nos vies respectives parfois on a besoin d’évacuer et juste de laisser aller toutes nos émotions d’un coup. Je pense que vous avez besoin de parler a votre conjoint. Même s’il est fatigué, même s’il a du travail, vous êtes sa femme et vous êtes en souffrance. Vous avez le droit d’aller mal et d’avoir besoin qu’on vous écoute. Vous portez son enfant non de dieu ! Un peu de respect et de compassion pour la femme qui porte son enfant !
Vous avez besoin de vous affirmez dans votre vie de couple et de crier : J EXISTE AUSSI. Ne vous laissez pas sombrer en pensant que vous n’avez pas le droit de vous affirmez, de dire ou de crier que vous avez besoin d’aide et que vous avez besoin qu’il vous écoute. S’il ne vous écoute pas maintenant, ça va être quoi quand le bébé sera la. Il a son rôle de père a tenir depuis le jour où vous avez apprit que vous étiez enceinte. Vous avez abandonner un projet professionnel pour fonder votre famille et porter son enfant alors du respect et de la compassion.
J’espère ne pas être trop dure mais je vois tant d’hommes dans mon entourage qui ne montrent pas assez de respect à leurs femmes enceintes et ça me rend tellement triste et en colère pour elles. Un enfant ne s’échange pas et vous vivez un moment très difficile, il a son rôle à tenir de père mais aussi de compagnon, de mari ! Il doit être la pour vous et vous tenir la main dans les moments difficiles meme sil est fatiguer ou qu’il a du travail !
Je pense que vous avez besoin d’une aide professionnelle également. N’ayez pas peur de voir un psychologue pour avoir quelqu’un de neutre à qui parler. Vous devez reprendre votre position de femme, d’épouse et ensuite de mère. Vous devez exprimer votre douleur et votre peur pour l’avenir. Votre vie de femme ne s’est pas terminer pas quand vous êtes devenue mère et votre compagnon doit l’entendre et vous aider. Ne laissez pas le silence vous détruire et ne laissez pas le silence et l’incompréhension de votre mari détruire votre confiance en vous. Le silence est tellement violent parfois bien plus que des mots alors pleurer, crier, hurler mais parler ! Prouvez que vous existez toujours et que votre vie à vous n’est pas finit. Mon ami me dit toujours : dans un couple on est toujours trois : toi, moi et nous. Alors affirmez VOUS !
Laura dit
Dans mon cas ma relation avec mon conjoint est plutôt équilibrée, je sais que je peux lui parler et qu’il ne le juge pas. C’est la situation qui est compliquée, ça n’est pas un simple boulot, c’est son entreprise dans laquelle on a investi les économies de toute une vie donc il faut assurer. Il fait tout ce qu’il peut pour moi et aimerait être plus présent, c’est plutôt moi qui préfère ne pas en rajouter. Objectivement je ne suis pas à plaindre, j’imaginais juste ma 1ère grossesse différemment, mais la vie est pleine de surprises
Laura dit
Bonjour,
Je dois dire que je me reconnais totalement dans ton témoignage, je vis quelque chose de très similaire. Je suis tombée enceinte très rapidement malgré mon endométriose en septembre, cette grossesse m’a complètement déconcertée car je pensais que ça serait plus difficile. J’ai eu du mal au début à me projeter car je ne n’avais aucun symptôme, je ne me sentais pas enceinte. Parallèlement à cette grande nouvelle moi et mon conjoint étions en plein déménagement et lui en pleine reprise d’un supermarché qu’il venait d’acheter. Donc il travaille énormément, comme toi je le vois très peu, il travaille tous les jours et il est épuisé. Moi je suivais jusque là une formation par correspondance pour devenir naturopathe mais elle ne peut être validée que si je fais une année complète à Paris, ce qui est exclu maintenant. Donc comme toi je n’arrive plus à me projeter dans l’avenir, je ne sais même plus ce que je veux faire. J’habite aussi aussi dans un petit village et je suis loin de ma famille et je souffre aussi de la solitude, encore plus depuis que je suis alitée depuis 1 mois maintenant. Maintenant j’ai appris à me faire à ma grossesse, même si je la vis seule, je pense de plus en plus à mon bébé et je me focalise beaucoup sur lui. Je vis au jour le jour, j’essaie de tuer le temps positivement, de ne pas subir cette situation. Il y a des jours où j’ai moins le moral mais il faut reconnaître que je suis chanceuse, cette grossesse est un petit miracle, je me dis que ça n’arrive pas pas hasard que c’est un cadeau de la vie. Voilà ne te juges pas trop sévèrement, dans la vie on fait comme on peut et c’est normal d’être déstabilisée par ce gros bouleversement. Moi je me suis inscrite sur un forum de maman, ça me fait du bien d’échanger avec des personnes qui vivent la même chose, les hommes ne peuvent pas comprendre à quel point ça nous chamboule. Allez tout ira bien, laisse toi porter et fais toi confiance!
Flo dit
Bonjour Caroline,
Ton témoignage est bouleversant et démontre un sentiment de solitude qui ne peut pas laisser indifférent. Comme Lamariéeencolère je pense qu’il faut que tu te trouves un autre projet en parallèle. Tu as l’air d’être quelqu’un de volontaire, et il en faut de la volonté pour avoir le courage de poser des mots sur ce que tu ressens !
Après la naissance de ma fille j’ai pris 1 an de congé parental et est sentie cette solitude aussi. Ca n’a pas été tous les jours faciles. Ce qui m’a aidé, au-delà d’en parler avec mon conjoint et je pense qu’il faut que tu arrives à parler de ce que tu ressens avec lui, c’est de me trouver des occupations ne tournant pas autour la maternité. Par exemple j’ai suivi quelques MOOCs en ligne sur des sujets qui m’intéressaient. Une façon de se former, de se valoriser aussi (oui tu es capable de faire plein de choses, non tu n’es pas qu’une future maman, et oui cette période difficile que tu vis en ce moment va s’arrêter !), d’échanger avec des gens sur autre chose que la maternité, etc etc. Tu as envie de monter ta boîte plus tard, alors pourquoi ne pas essayer, en attendant de pouvoir t’y remettre, de te former à l’entreprenariat ?
L’idée du clubs de mamans est une bonne idée aussi ! Regarde aussi s’il n’existe pas des praticiennes en sophrologie ou relaxation pas trop loin de chez toi. Ca t’obligerait à sortir et ça te ferait du bien.
Voilà quelques idées en vrac, l’important je pense c’est de continuer à en parler ET de de fixer une ou deux activités n’ayant rien à voir avec la grossesse pour te valoriser.
Plein de courage !