Cocotte et son chéri ne s’attendaient pas à avoir un bébé surprise. Tombée enceinte trop tôt par rapport à leur situation, Cocotte a souhaité écrire une petite lettre à son bébé qu’elle ne verra pas naître. Voici son témoignage
{Témoignage} En pleine tempête
Je m’appelle Cocotte, je suis une mariée bientôt divorcée, comme dirait mon patron « erreur de casting » et dans tous ces chamboulements j’ai rencontré la perle rare, celui que j’attendais sans y croire, l’Homme. Cela fait 6 mois que nous vivons sur notre petit nuage. L’adage pour vivre heureux, vivons cachés, nous colle à la peau. Avec l’Homme, j’ai le sentiment d’être une femme à part entière, d’exister, d’être une femme remplie de qualités et on ne va pas se cacher remplie de défauts également. Il m’accepte telle que je suis vraiment. Il a rencontré mes parents et j’ai rencontré les siens et tout se passe bien. Cela me réconcilie avec le fait que le Prince Charmant existe et que ces P****n de contes de fées n’étaient pas, juste là pour nous faire saliver et culpabiliser.
Il veut des enfants et moi aussi, accord total sur l’éducation que l’on voudrait donner à nos futurs enfants et les valeurs à leur transmettre et toutes les belles petites utopies qui vont avec lorsque l’on n’est pas encore parents. Et voilà, il y a quelques semaines … le doute, les seins douloureux et les méchants soldats rouges qui n’arrivent toujours pas alors pour me rassurer et faire taire la petite voix qui résonne dans ma tête je me décide de faire un test de grossesse et là « oh P****N de M***DE » : Positif ! Bon bah, il y a dû avoir un loupé quelque part.
Heureuse et pleines d’excitation, je vais l’annoncer à l’Homme. Je passe de l’euphorie à l’interrogation, « Suis-je vraiment prête à être maman ? » « Notre couple est il solide ? » « Là pour le coup, on va être obligés de sortir de notre cachette » « Quelles réactions auront nos proches à la double annonce » et puis après moultes discussions et pleures la décision tombe, l’Homme n’est pas prêt, pas maintenant, pas comme ça.
Alors vient le deuxième temps de réflexion… le plus dur…
Comment faire pour interrompre une grossesse, quelles procédures ?
Ça a été la décision la plus difficile que je n’ai jamais eu à prendre de ma vie.
Pour m’aider à traverser cette épreuve de l’avortement, voici ce que j’ai écrit pour mon bébé :
« A ma très chère Petite Framboise,
Je t’attends et te désire depuis un certain temps.
Je rêve de cette rencontre, d’abord à travers tes petits gestes qui résonneront en moi, qui rythmeront mes journées et ponctueront mes humeurs.
Mais aussi car tu n’es pas arrivé là par ma seule envie, de te faire rencontrer ton papa. Un homme merveilleux, d’une grande douceur et qui est pétri de merveilleuses qualités. De sentir sa main sur mon ventre rebondi et de sentir tes petits pieds et poings lui répondre.
Cela fait quelques mois que grâce à lui je revis et vis sur une autre planète, celle du bonheur, du partage et surtout celle de l’Amour.
Il a chamboulé ma vie qui pourtant était toute tracée.
Toi ma petite Framboise tu n’étais pas prévue et puis tu es arrivée comme un boulet de canon dans ma vie. Dans nos vies. Je t’aime déjà avec tant de forces. Après réflexion, je crois que cette phrase pourrait être la définition du mot « Maman ».
J’imagine ta naissance, est-ce-que tu serais pressée de venir voir comment ça se passe de l’autre coté sans trop m’embêter ou est ce que tu prendras tout ton temps ?
J’imagine ta petite peau toute mouillée contre la mienne, ton petit cri.
J’imagine la joie et la fierté de ton papa.
J’imagine le bonheur de te faire rencontrer ceux que nous aimons le plus et que tu appelleras Famille : Papis, Mamies, Oncles, Tantes, cousines et coussins. Prépare-toi car il y a du monde.
Je t’imagine sage comme ton papa et intrépide comme ta maman.
Ma petite framboise, sache que ces quelques semaines en ta compagnie furent merveilleuses.
Tout ce que j’imagine ne sera pas réalité. Tu es venue trop tôt. Avec ton papa on repousse ta venue, pour encore mieux t’accueillir quand tu reviendras et promis cette fois ci je ne te ferais pas faux bond.
Ta maman qui pensera toujours à toi.
A bientôt ma Framboise d’Amour »
Vous allez me dire que j’ai eu de la chance d’être tombé enceinte sans le vouloir, j’entends déjà vos remarques « ce n’est pas juste, elle n’en veut pas et elle tombe enceinte alors que nous on l’aurait accueilli à bras ouverts et on attend que ça » mais être maman ce n’est il pas de faire le meilleur pour son enfant et pour son bonheur ?
J’y pense chaque jour à ma petite Framboise. Elle sera présente à chaque instant et je savourerai autant plus à ma prochaine grossesse car elle sera voulu et non subie.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Justinetime dit
Je suis triste de lire ce témoignage. Pour moi, à partir du moment ou le bébé se développe et que son coeur bat, il est vivant, et je ne comprends pas cette décision, d’ôter la vie lorsque l’on a le choix. C’est une décision difficile à prendre et à porter tout au long de sa vie, je pense. Je suis maman d’un petit garçon et j’ai eu le malheur de perdre un bébé pendant la grossesse. Mon bébé n’était pas simplement des cellules qui se développent entre elle. Il avait un corps une tête, des bras et des jambes en formation et surtout un petit coeur qui battait. Et j’espère avoir un deuxième enfant, mais je sais que celui-ci je ne le reverrai pas, ce sera une nouvelle grossesse et donc un nouveau bébé. Je suis tellement désolée de cette décision pour toi, car perdre un enfant est tellement difficile et peut-être plus encore quand c’est un choix. Je te souhaite du courage pour la suite et pleins de bonnes choses…
Sandrine dit
Chère Cocotte,
Merci pour ce témoignage, je peux comprendre que l’enfant n’arrive pas au bon moment et votre décision a dû être difficile à prendre et elle sera probablement difficile à vivre.
Cependant, et loin de moi l’idée de vous accabler, mais votre phrase: « Avec ton papa on repousse ta venue, pour encore mieux t’accueillir quand tu reviendras et promis cette fois ci je ne te ferais pas faux bond. » Je ne suis pas d’accord avec!
Vous faites le choix difficile de mettre fin à cette grossesse, vous choisissez de ne pas avoir cet enfant. Il ne sera pas remplacé par le prochain, cet enfant est malheureusement perdu. Et je pense qu’il faut être conscient de cela, c’est un enfant qui ne verra pas le jour.
Je vous souhaite beaucoup de bonheur dans votre vie.
Mme tutu dit
Bonjou bonjour !
Moi ce qui m’a choqué c’est les commentaires !!! J’ai pas tout lu sinon je vais etre colère de bon matin !!!!
Bravo pour avoir lever le voile sur ton histoire !
Et tu as eu tellement de courage ! C’est arrivé à une amie. En pleine, étude, pas de situation, pas de maison. Ils avaient pris la même décision que toi !
On en a parlé il y a pas longtemps et elle me dit qu’elle y pense toujours et elle se demande comment aurait été sa vie si elle avait pris une autre décision ! Je lui répondu qu’aujourdhui elle avait cette situation, cette maison, et qu’elle pouvait offrir cette belle vie à ses enfants parce qu’elle avait choisi ce chemin.
Dans un coin de ta tete elle sera toujours là ta framboise mais quand le moment sera choisi tu pourras aimer et élever une groseille, une figue, une fraise etc….
aimer est une chose mais pouvoir élever en est une autre ! Et non un Bebe ne vit pas d’amour et d’eau fraîche ! Il vit d’amour, de patience, et d’argent !!!! Je vois déjà les gros yeux de certaines mais c’est ce que je pense.
Je pense aussi que si un couple n’est pas sain ni stable c’est l’explosion totale Avec l’arrivé d’un enfant ! Déjà que quand ton couple est un roc beh c’est le séisme alors imagine !!!!
Je te souhaite plein de courage et bonne continuation dans ta vie et un jour tu viendras écrire pour l’arrivée de groseille !!!
Aurore dit
Bonjour, Nous ne sommes ps ici pour juger une personne ayant fait le choix douloureux de l ivg. Heureusement chaque femme peut en son âme et conscience faire ce douloureux choix. JE n ai jamais eu à le faire JE ne suis jamais tombée enceinte. TU dis JE vous entends déjà, ce n est pas juste. Il n est pas ici question de juste ou PAS juste. C est comme ça. TU connais mieux TON couple QUE quiconque. Si vous n êtes pas prêt effectivement JE comprends.remettre à plus tard JE comprends aussi. Ce dont j ai peur en revanche c est QUE j ai l impression que c est TON homme QUI n est pas prêt. TU l es TOI. TU ne lui aurait pas écrit de mettre ou donner un prénom. J ai peur que ça te hante. QUE TU lui en veuille et QUE ca bouffe votre relation. JE ME dis aussi que six mois ou in ans c est pareil. TOI, ta première réaction c était de le garder surtout que c était un bébé de l amour.
JE te souhaite force et courage
Aurore
Catele dit
Lire ce genre de témoignages pour moi ce jour est difficile.
J’ai perdu y a 1 an mon étoile voulu…
Alors non désolé vous ne pouvez pas dire à votre petite framboise on te veut mais on pas maintenant.
Framboise est unique, vous aurez toujours ce vide et vous vous en rendrez compte plus tard!
L’avortement peut être diverse et un choix des fois certes..
Mais pour moi vous n’êtes pas maman car vous ne le vouliez pas maintenant.
Être maman s’est desiree son enfant et des fois ce n’est jamais le bon moment, il n’y en a pas.
Aujourd’hui j’ai la chance d’être maman de 2 petites merveilles, ma vie, mon souffle et mon angoisse car peur de les perdre…
Mais je n’oublie pas qu’il y a 1 an j’ai vécu le pire pour une maman, la perte de son étoile. ..
On n’oublie pas on vit avec… et même votre compagnon s’en rendra compte
Kelama dit
Votre témoignage Cocotte est dur. J’imagine votre peine, votre chagrin et cela doit être dur, très dur pour vous. Mais ce qui est encore plus dur, ce sont tous les commentaires de ces femmes qui se croient supérieurs, bienveillantes et tolérantes. Non mesdames vous ne l’êtes pas, bien au contraire! Ne pas comprendre son choix est un fait mais vos mots sont si durs qu’ils ne vont qu’accroitre son mal être. Peut être que son homme l’aurait quitté et qu’elle se serait retrouver mère célibataire ou peut être qu’il n’aurait jamais accepté cet enfant… Entre femmes nous devrions être solidaires et pas juges! Je vous comprends Cocotte et je vous souhaite beaucoup de courage car cela va être dur, on ne s’en remet jamais vraiment. Merci pour votre témoignage qui fait écho à beaucoup d’autres femmes.
Camille dit
Je suis vraiment attristée de voir les commentaires de certaines…Comment pouvez vous juger son choix?Bien sûr qu’il n’y a pas de bons moments pour un enfant,qu’un papa ne sera jamais prêt,qu’on pourra le regretter plus tard si ça ne marche plus etc. Mais tout le monde n’est pas pareil,n’a pas la même histoire que vous ! Voici mon histoire : 10 ans d’amour avec chéri et l’année dernière je tombe enceinte alors que ce n’était pas voulu. nous avons avorté. C’est un choix douloureux mais réfléchis. Car malgré notre longue relation, notre situation n’était pas du tout idéale (comme on le souhaite) pour accueillir un enfant et chéri ne se sent pas encore prêt. Alors oui bien sur ça été dur pour moi aussi,j’ai envie d’être maman depuis longtemps mais un enfant ça se fait à deux, ça se désire à deux,sinon c’est prendre le risque de finir seule et qui sommes nous pour imposer ça a un enfant?
Alors arrêtez de juger,3 jours 6 mois ou 10 ans de relation,chaque couple à SON moment et SON histoire (et par pitié stop les discours « je ne juge pas mais » « homicide » et compagnie)
Cixi dit
Bonjour, je dois avouer que ce qui me choque le plus dans ce témoignage… ce sont les commentaires! La plupart de celles qui disent ne pas juger et faire preuve de bienveillance font tout le contraire. Nous sommes des femmes et nous devons nous soutenir entre nous et pas remettre en question les choix des autres. Cocotte ne demande que notre soutien! Chacune d’entre nous, à cause de notre parcours de vie, ferait un choix différent face à une telle situation… Mais là il ne s’agit pas de nous, il s’agit d’une autre femme, qui vient se confier sur un sujet difficile et souvent tabou. Soutenons là et faisons preuve de bienveillance les unes envers les autres. Cocotte, tu es courageuse d’avoir pris cette décision difficile mais surtout pour nous en avoir parlé ce qui permettra à d’autres femmes de se sentir moins seules… Merci à toi!
Laurence dit
Je vois que je ne suis pas la seule a avoir été « dérangée » par ce témoignage.
Pour tout dire, il m’a fait pleurer et mal au ventre. Je suis pour l’avortement mais dans ce cas là je ne comprends pas…Comment peut-on dire je t’attends et te désire, s’imaginer autant de choses, se sentir déjà maman et faire ça ? Je ne comprends pas. Comme colchique l’a dit, cette framboise ne reviendra pas, vous ne la rencontrerez pas. Et comme Emilie l’a dit, vous n’êtes pas maman. Si être maman c’est faire le meilleur pour son enfant, vous n’avez clairement pas pris la bonne décision…
Je pense que vous aurez besoin d’une aide psychologique car il est clair que vous n’êtes pas en adéquation entre vos pensées, votre ressenti par rapport à « framboise » et l’acte commis.
Désolée par avance car lire ces commentaires doit être horrible pour vous mais je n’ai pas pu m’empêcher de commenter tellement votre témoignage m’a mis mal à l’aise et fait beaucoup de peine.
Cocotte dit
Je savais quand publiant ce témoignage j’allais avoir toute sorte de commentaires plus ou moins bienveillants, plus ou moins accusateurs, plus ou moins moralisateurs.
Je voulais simplement partager mon ressenti, mon vécu dans cette épreuve car on se sent si seule, si honteuse de prendre une telle décision. Je me suis dit si je ressens de tels sentiments je ne suis certainement pas la seule.
Certes je n’ai peut être pas choisi les bons mots pour exprimer, car oui le surnom Petite Framboise se rapporte au faite qu’à l’échographie elle ressemblait à ça.
On me reproche de m’être sentie mère, mais que celles qui lors de l’apparition de ce petit trait sur le test me disent qu’elles ne sont jamais projetées dès les premières minutes, que celles qui ne se sont pas dit « je vais être maman » me jettent la pierre.
Car en prenant des décisions comme le fait de ne plus boire d’alcool, de modérer la cigarette si vous fumez, de ralentir votre mode de vie, de ne plus manger de charcuterie, de poissons crus, de lait entier etc… etc… vous le fait pour quoi ? Pour le bien de votre enfant. De la sorte, et c’est ma vision de la chose, vous agissez en tant que mère responsable, bienveillante et aimante. Alors que pourtant le lendemain tout pouvait s’arrêter.
Alors non je n’ai pas effectué un homicide, car j’ai arrêté ma grossesse au stade embryonnaire. Je lui ai donné un « prénom », un « surnom » car j’ai besoin d’en parler, de l’évoquer car elle a existé pour moi en tant que femme et pour nous en tant que couple. Je pense à l’inverse que de ne pas l’évoquer ou de l’occulter serait dérangeant et cela signifierait que je n’ai pas pris consciente de ma décision et de ce qu’implique cet acte médical
Je suis consciente qu’un bébé n’arrivera jamais au bon moment, mais ne soyons pas hypocrites il y a des moments où notre vie est mieux que ce qu’elle a été précédemment.
Petite Framboise (oui oui je persiste et je signe) a été conçue avec amour, mais quels genres de femmes iraient imposer un enfant à une tierce personne ? Pas moi en tout cas, un enfant se fait à deux, il doit également être attendu et aimé à deux.
Alors, peut être que c’était la seule « Petite Framboise » que Dame Nature aurait bien voulu m’accorder. J’en ai pris conscience, c’est un acte réfléchi par les deux parties.
Emilie dit
Ce témoignage me dérange, non pas le fait d’avorter. Bien heureusement qu’il est possible de ne pas mener à terme une grossesse quelque soit le motif.
Ce qui me dérange c’est de rendre ces cellules par les mots utilisés, elles deviennent un bébé formé et humain. L’épreuve est dure à traverser pour vous, et accueillir un bébé doit se faire dans les meilleures conditions, c’est votre choix et votre courage.
Mais ce n’est que des cellules le personnifier, lui écrire c’est dérangeant car on le visualise comme un bébé, comme humain. Peut être parce que je suis Maman, la conclusion ta Maman qui pensera toujours à toi, me choque. Non vous n’êtes pas Maman, vous êtes enceinte aucun bébé n’est viable ni formé. C’est très dérangeant vous vous proclamez Maman mais vous interrompez le processus de la vie aucune Maman ne peut mettre fin à la vie de son bébé. Être Maman c’est attendre un enfant désiré, qu’il naisse du ventre ou d’adoption ce n’est possible que si il y a de l’amour.
Vous avez pris en commun, c’est très responsable et ça montre que votre couple est fort, cette décision est difficile mais ne dramatisez pas, ne prenez pas le titre que vous n’avez pas encore.
Un jour viendra et là vous serez une Maman pleine et entière, heureuse de l’accueillir.
Sinon si vous pensez que vous êtes Maman dans cette situation, vous allez avoir beaucoup de mal à surmonter cet acte médical, n’hesitez pas si besoin à demander de l’aide.
papet dit
je suis parfaitement en accord avec votre écris Emilie Says. Moi aussi la lecture de cette lettre m’à dérangé et interpellé. Belle journée à vous.
Cici dit
Comme je te comprends ! Comme toi et Morgane j’ai été dans ce genre de situation il y a trois ans.
Début de relation, un bébé qui arrive trop tôt, trop vite, on est encore etudiants, pas prêts émotionnellement ni financièrement et pourtant j’ai déjà un attachement très fort à ce petit être qui s’est installé à mon insu… Papa m’accompagne à chaque étape, me soutien ; La décision est commune, raisonnable. Seulement trois mois ensemble déjà cette étape…
Nos diplômes en poche on s’installe, on vit et on fait des projets. Il me demande en mariage deux ans plus tard et quelques semaines après un nouveau petit bébé s’est installé. Joie, bonheur, amour !!! Aujourd’hui nous sommes les heureux parents d’une magnifique petite fille de deux mois et demi, on se marie dans moins d’un an… Être juste tous les deux nous a permi de saisir des opportunités de stages qui ont débouchées sur des supers jobs, chose impensable lorsqu’il faut assumer un nouveau né !
Aucun de nous ne regrette la décision que nous avons prise il y a trois ans. Même si parfois je pense à cet enfant, c’est avec bienveillance que je me dis que je n’aurais pas pu lui offrir tout le nécessaire. A ce jour je suis comblée et fière de notre choix. Cela a parfois été un peu difficile mais c’était, sans aucun doute, pour le meilleur !!!
C&A dit
Bonjour,
Je n’interviens pas, en général, je lis c’est tout. Pour ma part, j’ai eu droit à un BB surprise à 19 ans, avec mon premier amour (l’homme de ma vie à l’époque). Sa réaction a été directe : « Non, on a rien a lui offrir, il faut avorter ». Je n’ai pas pris le temps d’y penser, je ne pas voulu voir l’écho, ça a été très vite, j’étais enceinte de 2sem 1/2 (donc pas trop le temps de la réflexion). Sauf que je suis allé à la clinique seule, je me suis réveillée après l’opération au moment où on franchissait les portes de la salle, je suis rentrée en métro, seule.
Je me suis toujours dit que c’était la bonne décision. Je n’aurais pas pu lui offrir une vie « confortable » : on vivait dans 20m2 avec des emplois intérim. Je n’avais pas franchement d’expérience ni d’études pour évoluer dans ma vie pro et surtout, aucune famille prête à me soutenir.
Aujourd’hui je vis avec mon homme d’amour (mon 2ème grand amour donc 🙂 ) et nous avons un petit garçon de presque 4 ans. Et lui non plus, je ne l’ai pas du tout eu dans des conditions optimales, mais qu’importe. On s’aimait, on était prêt à faire face et de toute façon, dos au mur, on ne peut qu’avancer. Et c’est ce que nous avons fait. Attendre le moment parfait, c’est un rêve. Il n’y a JAMAIS tout de parfait pour accueillir un bébé.
Par contre, je pense avoir pris la bonne décision il y a maintenant 10 ans, cependant, j’y pense au moins 1 fois par jour, à chaque fois que je regarde mon fils, je me dis que je pourrais être mère depuis déjà 10 ans. J’y repense nostalgique. En sachant que j’ai fait le bon choix mais un choix qui s’est avéré douloureux. Et douloureux après-coup (il a pas prévenu le bougre!)
Tout ça pour te dire Cocotte, que je ne te juges pas, je veux juste te prévenir, vu la lettre que tu lui as écrit, tu n’oublieras jamais. Je n’ai jamais oublié et pourtant à l’époque j’avais refusé d’y penser comme à un petit être. Toi, tu l’as déjà fait. La douleur n’est pas de prendre la décision, c’est plus tard, quand c’est fait, et qu’on réalise que c’est définitivement terminé.
Je veux juste te donner un conseil : armes-toi de courage, ce ne sera pas facile à vivre et ça te marquera à vie.
Je voulais juste que tu en ais bien conscience…..parce que parfois, on pense que comme tout, le temps effacera. Mais là, je ne crois pas. Et ta lettre est magnifique.
Tandm dit
Quel choix difficile à la vue de ce petit + pas forcément attendu.
Dans mon cas petite graine s’est implantée au bout de 3 mois de relation avec cet homme que je connaissais depuis 6 ans et etait jusqu’à présent mon meilleur ami. Il n’y aurait pas pu avoir pire moment dans nos vies pour accueillir ce bébé car nous etions en pleine tempête après des séparations douloureuses et moi privée de mes aînés. Pourtant, cet enfant faisait partie de nos projets à échéance assez rapide, c’était tôt mais nous étions sûrs de nous. J’ai quand même demandé à ma mère ce qu’elle en pensait et elle m’a dit «c’est l’homme de ta vie, n’hésite pas».
Petit bonhomme est né à la fin de la tempête, tel un arc en ciel, je suis toujours avec le papa.
2 ans après, un souci de contraception suite à une gastro a fait revenir ce fameux +, catastrophique cette fois car 5 enfants à nous deux ça faisait trop. On a pris très vite la décision (pas de coeur visible à l’echo de datation) et il restera toujours ce manque, cette douleur même si je sais aujourd’hui que notre vie actuelle et tout ce que nous avons accompli depuis n’aurait pas pu se faire si nous avions fait un autre choix.
Framboise ne reviendra pas, par contre Mûre viendra sûrement remplir votre vie de ses rires mais ça, c’est une autre histoire.
Colchique44 dit
Bonjour,
Je vais essayer de ne pas juger… néanmoins si la personne poste ces mots ici c’est qu’elle s’attend forcément à avoir des avis ?
Le commentaire de Talochette (avec des mots très justes !) résume bien ce que j’ai ressenti à la lecture de ce témoignage…
J’ai également essayé de lire avec compassion, de comprendre… mais à la fin de la lecture je n’ai pas réussi ! Peut-être parce que je suis maman pour la première fois depuis peu, et que cela me parait inconcevable de ne pas laisser grandir ce bébé ?
Car peu importe les termes employés en début de grossesse, c’est bien un bébé, un futur mini-vous…
Je ne dis pas que je suis contre l’avortement, heureusement que dans certains cas les femmes ont cette alternative !
Mais dans le cas raconté ici… c’est un bébé d’amour… donc ????
J’espère pour vous que cela ne changera rien à votre relation… je pense que personnellement ça resterait toujours au fond de moi car je trouve cela égoïste d’une certaine manière de ne pas vouloir de ce bébé et j’en voudrais forcément inconsciemment à l’autre…
Je me permets juste un commentaire sur la lettre… Tu lui dis « A bientôt ma framboise d’amour » mais non… ce sera une autre framboise mais celle-ci tu ne la rencontreras jamais… 🙁
Chapuis dit
J’ai eu la même réaction que toi en lisant « à bientôt » « quand tu reviendras », car au final la Framboise qu’elle rencontrera ne sera jamais celle à qui elle a adressé la lettre. Chaque bébé conçu est unique, et l’un ne remplace pas l’autre. La vie est précieuse.
Je ne juge pas le choix fait, simplement j’espère que la prise de conscience de l’unicité de chaque foetus ne viendra pas après coup.
Talochette dit
J’ai lu, avec la plus grande des bienveillances, en essayant… Mais je n’arrive pas à comprendre. Je n’arriverai jamais à comprendre l’IVG quand il intervient, comme ici, dans un couple durable, aimant, et que la seule raison est le confort de la situation… Comme si on avait tellement aucune confiance en la vie et en la capacité de son conjoint à aimer malgré tout, comme si il fallait des conditions absolument parfaites pour avoir le droit d’être en vie. Lequel d’entre nous est né dans des conditions impeccables, lequel regrette d’être né ?
Un homme ne se sent jamais vraiment prêt à être père, on dit qu’il le devient à la naissance de l’enfant tandis que la mère, elle, le devient quand elle se découvre enceinte. En lisant ta lettre, ton désir d’avoir cet enfant, la relation d’amour que tu as déjà avec lui, je crains juste que tu ne réalises un jour vous être privée volontairement de la vie de votre aîné, et l’avoir privé de vie…
Pardon de mes mots, ils ne veulent vraiment pas être blessants. Je n’arrive juste pas du tout à comprendre…
Juliette dit
Bonjour Talochette,
Je ne suis pas d’accord avec vous.
Vous dîtes qu’un homme n’est jamais vraiment prêt à être père, comment pouvez-vous généraliser ainsi ? Connaissez-vous tous les hommes présents sur cette planète ?
Le mien par exemple est plus que prêt à l’être. Nous avons pris cette décision d’un commun accord. Il lit des livres sur le sujet depuis plusieurs mois déjà, à commencé cela bien avant que nous soyons en essais bébés. Il a préparé un budget pour tous les achats que nous aurons à faire si nous avons la chance d’accueillir un enfant, il fond dès qu’il voit un bébé et nous parlons d’éducation régulièrement. Pour autant, si j’étais tombée enceinte sans le vouloir il y a 2 ans, je suis certaine que nous aurions interrompu cette grossesse car malgré tout l’amour que nous éprouvions, nous n’étions pas prêts à l’époque et notre relation était beaucoup trop fraiche.
Ces deux personnes s’aiment, certes, mais pour moi cela ne fait pas tout. Cela ne fait que 6 mois qu’ils sont ensemble, et personnellement je trouve que ce n’est pas du tout assez long pour connaître suffisamment une personne et décider ainsi de s’engager avec elle. Mais le plus important dans tout ça, c’est que son homme à expressément exprimé ne pas être prêt à accueillir un enfant. Aurait-elle dû le forcer à devenir père contre son grès, en espérant qu’il se fasse à la situation, aime son enfant au premier regard et n’éprouve jamais de regrets ?
Je pense que la situation doit surtout être très difficile pour Cocotte, car elle était visiblement plus que prête à devenir mère.
Paulina dit
Cela ne fait que six mois de couple après de grands chamboulements dans sa vie visiblement, c’est une raison tout à fait valable d’avorter. Même si la première c’est que cette grossesse est arrivée trop tôt POUR ELLE. C’est très dur de dire qu’elle a « privé de vie » ce que certains appellent oeuf ou cellules ou embryon, ce que d’autres appellent bébé bien qu’à ce stade de la grossesse cela se rapproche plus du premier cas que du second. Moi je ne comprends pas que l’on dise quelque chose d’aussi culpabilisant et violent que « priver de vie » cet embryon, il ne « vit pas » sous la forme d’un être humain encore, ses cellules se multiplient pour passer d’oeuf à embryon et petit à petit certains organes se forment. Il reste neuf mois pour que l’embryon devienne bébé encore (même si tout le monde peut appeler l’oeuf ou les cellules ou l’embryon ou le bébé comme il le souhaite, et heureusement). Ce sont des mots très forts (et ça n’est que mon avis personnel, je suis consciente de marcher sur des oeufs) ! Je trouve que cela rend la femme responsable dans le mauvais sens du terme de son choix d’avorter que de parler ainsi, plutôt que de souligner qu’heureusement elle a le choix de donner la vie quand elle l’aura pleinement décidé avec son compagnon. Pour moi ce n’est pas une question de « confort de la situation » comme tu le dis Talochette, c’est le fait de se sentir prête ou pas prête, et c’est tout. Sa situation on s’en fout, c’est la femme qui décide (et son couple). Pas sa situation. Pas son compte en banque. Pas son style de vie. Pas le fait qu’elle soit amoureuse un peu, beaucoup ou passionnément.
Elle n’est pas prête encore, ou son compagnon en tous cas, et c’est suffisant pour mettre fin à cette grossesse non désirée à ce moment de sa vie. Et même si elle était multi-milliardaire, avec une vie dorée toute tracée, l’avortement resterait son choix à elle et à elle seule!!
De plus, ce n’est pas « son aîné »… elle n’a pas eu de bébé encore 😉 C’est sa première grossesse en revanche, et encore, ce n’est que le début.
Je voulais juste dire à Cocotte que l’avortement n’est pas nécessairement un acte difficile et une épreuve, parfois c’est douloureux psychologiquement et parfois très douloureux physiquement, parfois non, et cela peut aussi être très bien vécu et on n’en parle pas souvent de cette manière. Je trouve très beau et très touchant ce témoignage qui montre bien la prise de conscience de cette grossesse, et c’est super ! Cocotte je te souhaite de tomber enceinte et de vivre tout le bonheur dont tu rêves lorsque vous le désirerez tous les deux !
Bref, Cocotte, c’est ton choix, ton corps, ton couple 🙂 Personne ne doit te juger ni se permettre de remarque aigrie ou jalouse du genre « c’est pas juste », « tu te prives de quelque chose » ou autre remarque culpabilisante. Personne ne doit culpabiliser d’avorter non mais et puis quoi encore! Personne!!!! 😉
Choupinette dit
Pour revenir sur les propos de Chrystelle, je pense que Cocotte lui a donné le petit nom de Framboise uniquement parce que l’amas de cellules du tout début de grossesse a la forme bosselée d’une framboise. La comparaison était mignonne et elle l’a appelé ainsi, c’est tout !
Morgane dit
Ton témoignage est poignant et m’a fait revenir quelques années en arrières. Je me suis retrouvée plus ou moins dans la même situation que toi en 2012. Je suis tombé enceinte de mon homme dans les 15 premiers jours de notre relation. La décision a été très dur à prendre et encore plus une fois une échographie faite pour vérifier l’âge de la grossesse. Mais nous avons décidés de ne pas le garder car nous commencions tous juste notre histoire, que monsieur partait 5 mois en saison et que nous ne savions pas trop si cela aller durer ou non même si c’est ce que nous souhaitions. J’y pense régulièrement mais depuis je suis maman d’un petit garçon de 2 ans 1/2 qui a été voulu et désiré et nous nous sommes mariés il y a quelques mois. Avec le recul on se dit que ce petit bébé qui n’est pas venu au monde aurait pu mettre fin à notre couple car trop de chamboulement en si peu de temps (arrêt des saisons et vie à 2 pour mon homme, signature d’un CDI pour moi, changement de maison pour notre installation, …).
Cette décision vous appartient et vous devez être sur de pouvoir l’assumer quelque soit et ne jamais le reprocher à l’autre. Cette acceptation passe pour toi par l’écriture d’une lettre à ce petit être qui ne viendra pas au monde. Chacune fait son deuil différemment, car cela reste un deuil pour moi mais il est accepté et intégré dans notre histoire.
Pour répondre à Chrystelle, je trouve tes propos très très dur. Je pense pas que tu te sois retrouver dans cette situation pour avoir de tes paroles. J’ai fait une IVG et pour moi c’était un petit être même si légalement il était toujours considéré comme un embryon pourtant il avait 2 bras et 2 jambes et son coeur battait. Et je n’ai pas l’impression d’avoir commis un homicide.
Si on suit ton résonnement, l’IVG devrait se faire avant les 8 semaines car c’est à partir de cette date que le coeur se met à battre. Oui Cocotte a besoin de donner un « prénom » à cet embryon mais cela est pour faire son deuil. Pour ma part je ne prend pas le terme de Framboise pour un prénom mais plutôt un terme affectueux et peut être plus humain que embryon. Je pense justement que cette lettre montre à quel point cette décision est réfléchie et montre quelqu’un de mature qui pense aussi à l’avenir. Voilà j’espère ne pas t’avoir blesser en disant cela …
Chrystelle dit
Bonjour, d’ordinaire je ne commente pas les posts que le lis, mais celui-là attire mon interrogation. Comment peut-on mettre fin à une grossesse alors qu’on a donné vie à l’amas cellulaire qui vient tout juste de se développer dans notre corps par le prénom qu’on lui a donné ? Je ne parle pas ici de l’IVG en général mais uniquement du fait que tu donne un nom à cet enfant qui n’est pas encore formé, tu le nomme Framboise, ce qui signifie que pour toi il est assez présent pour être associé à un nom. Et malgré tout tu mets fin à ces jours ? Car c’est bien là la différence entre l’IVG et l’homicide, un IVG concerne un amas de cellule pas encore suffisamment développé pour être appelé embryon ou bébé, alors que l’homicide touche un être humain. Par la nomination de cet amas cellulaire, tu lui donne une entité, ce qui définit un être humain. Je ne publie pas ce post pour juger ton choix (je n’ai pas à te juger, quel que soit mon avis, chaque femme est libre du choix), juste pour le comprendre.
Calia dit
Tu commences ton commentaire en disant t’interroger, tu le finis en disant ne pas juger mais en faite juger c’est exactement ce que tu fais à cette personne sans la connaitre. Tu te permets même de l’accuser d’homicide sans même la connaitre!
Qui es-tu pour juger sa décision? Qui es-tu pour déterminer que sa décision est un « crime » (à tes yeux bien entendu)?
Je pense qu’il est temps que tu prennes conscience de la portée de tes mots car si c’est pour se comporter comme ça tu aurais mieux fait de continuer à ne pas commenter!
Se cacher derrière des phrases toutes faites tel que « je n’ai pas à te juger » ne change pas le contenu de ton commentaire qui est plein de jugement sur les choix de Cocotte.
Paulina dit
Quel est le rapport entre donner un petit nom à ce qui se passe dans son ventre et réaliser un « homicide » ?!!! Non mais franchement ?!
Et quelle dureté dans ces propos ! Sauf votre respect, elle n’a pas délibérément choisi de « donner vie à l’amas cellulaire ». Raison valable et suffisante de mettre fin à une grossesse.