C. a fait une fausse couche très tôt après avoir appris qu’elle était enceinte. Quand elle en a parlé autour d’elle, elle s’est rendue compte combien peu de femmes osaient dire qu’il leur était arrivé la même chose. Voici son témoignage.
{Témoignage} Fausse couche, ce sujet tabou
Bonjour,
Voila aujourd’hui j’ai besoin de me soulager, de me libérer d’un poids et j’espère que ça pourra aider certaine d’entre vous.
Je m’appelle C. Je suis en couple depuis plusieurs années et jeune mariée. Jusque là tout va bien. La suite logique des événements pour nous devient la création d’une famille. D’autant plus que notre situation s’y prête. Cependant nous ne souhaitons nous mettre aucune pression. Je serai enceinte quand ça l’aura décidé. Je n’ai pas envie de me bouffer la vie à base de tests d’ovulation & cie !
Peu après le mariage, je me sens un peu patraque. Beaucoup de choses m’écœurent sans raison ; je suis crevée. Je ne pense pas de suite à une grossesse. On est en été. Il fait soit très chaud, soit super froid et nous sommes en sous effectif au travail donc on doit bosser un peu plus. Quelques semaines plus tard : retard. Je fais deux tests de grossesse : un en plein après-midi et l’autre le lendemain matin au réveil. Les deux tests s’avèrent positif. Je suis d’un coup prise d’un mélange entre excitation et peur. L’homme est ravi et on confirme la grossesse par une prise de sang deux jours plus tard. Dès le premier test, on met tout en place pour que tout se passe bien : zéro alcool (je ne suis déjà pas une grosse buveuse en temps normal) ; changement des modes de cuisson et stop tabac.
Sauf que, tout se complique. Une semaine après ma prise de sang je me mets à avoir des pertes de sang de plus en plus importantes. Il s’agit de ma première grossesse. Je ne sais pas encore ce qui est normal ou pas. Je panique (que celle qui sans rien savoir de la grossesse ne panique pas, lève la main !). J’appelle le secrétariat de la gynécologue qui devait me faire le suivi. Elle me demande de venir en urgence dans l’après-midi. Je panique encore plus. Et l’Homme aussi.
Nous voila au cabinet avec 20 min d’avance pour être sûre d’être prise. Une, puis 2 personnes passent devant nous. On patiente, on ne dit rien. Quand elle a voulu prendre une 3e patiente avant nous, celle-ci lui a gentiment fait comprendre qu’on patientait depuis 1h30 dans sa salle d’attente. Cette charmante dame, tourne donc enfin sa tête vers moi et me toise en me demandant qui je suis et ce que je peux bien faire là. Je l’informe du rendez-vous en urgence pris par sa secrétaire le matin même et elle finit par nous recevoir en râlant.
Et là, débute le pire moment de ma vie : elle me sort que je ne suis pas une urgence puisque concrètement je ne suis pas en train de mourir sur un brancard. Qu’elle est fatiguée et qu’elle n’a pas que ça à faire. Que de toute façon, il est trop tôt. Elle ne peut pas me dire si je suis enceinte ou pas. Que mes pertes c’est pas grand chose. Qu’à l’heure qu’il est je peux potentiellement la retarder pour une réelle urgence. Même si je me mets à pleurer elle continue à me mettre plus bas que terre. Elle finit par me prescrire une nouvelle prise de sang à faire dans une semaine « comme ça je saurai si c’est bon ou si c’est mort« .
On repart. Encore plus perdus qu’à l’arrivé et bien moins rassurés. On fini par appeler le samu et le médecin conseil qui a été charmant prend le temps de répondre à mes questions et me prépare à vivre une fausse couche (non il n’est jamais normal de perdre du sang lors d’une grossesse). Ma fausse couche aura durée environ une semaine 1/2. À base de douleurs, fatigues et cauchemars. Et confirmé par une prise de sang. C’est la tristesse, l’incompréhension, l’injustice qui prennent place. Je suis en colère après moi-même. Après mon corps. Je m’en veux. À moi. Et aussi à cette gynécologue qui ferait bien de changer de métier. J’aimerai en parler mais j’ai honte.
Mais je finis par me forcer. D’abord auprès d’une amie qui l’a vécu. Puis d’autres personnes. Je me rends compte que finalement c’est plus courant que ce que l’on peut penser. Mais qu’il s’agit d’un sujet tabou. En me délivrant de ce poids, je n’imaginais pas le nombre de personnes qui m’avouerais l’avoir vécu également. Je n’en suis pas moins triste mais je m’en veux moins. C’est hélas la vie qui est ainsi.
J’aimerai juste que ce sujet ne sois plus une honte. Qu’on nous en parle. Qu’on nous informe des conséquences. Mais surtout, surtout : que les professionnels de santé changent leur comportement face à cette situation. Certes pour eux c’est sûrement commun et il faut qu’il se détache de leur patient. Mais de là à traiter une fausse couche comme on traite un patient atteint de rhume la je suis contre. C’est je pense la partie qui m’a le plus traumatisée dans cette histoire.
Avec l’Homme on ne désespère pas de fonder une famille. Quand le temps et la vie le voudra. On ne se mettra pas de pression. Mais on ne pourra pas enlever de notre esprit ce que nous avons vécu et nous aurons toujours une crainte d’une nouvelle fausse couche.
Voila. Je voulais partager avec vous mon histoire. Pour que celles qui traversent la même chose puissent se sentir soulager de ne pas être seule. C’est la vie, aussi injuste soit elle mais c’est la vie qui est ainsi.
C.
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Fanny dit
+1 … Même épreuve et trois ans plus tard me voilà une maman heureuse 🙂
Courage à toi et à ton homme mais surtout à toi !
Madeleine dit
J ai toujours su que les fausses couches étaient fréquentes. Ma mère en a fait 4. (et elle a eu 3 enfants), ma sœur en a fait 2(et a eu 2 enfants) ma meilleure amie en a fait 2 et a eu 3 enfants.
En fait, 1 grossesse sur 4 finit en fausse couche.
J ai fait un stage en obstétrique pdt mes études. Nos nuits consistaient principalement à recevoir des femmes en train de faire des fausses couches… J espère que je montrais plus d empathie que ton médecin!
Je pense que les 3 mois où habituellement on ne l annonce pas, c est surtout qu il ne faut pas trop se projeter. Pour ma grossesse, j ai plus vécu le premier trimestre comme une potentialité d avoir un enfant que comme futur maman. On n a pas cherché de prénom, on n a rien acheté. En fait, j ai commencé à me projeter vers 22 semaines. 99% de chance qu une échographie normale à 22 semaines aboutisse à un bébé vivant. Bon, sauf que mon échographie des 22 semaines n était pas normale et que j ai failli perdre mon bébé.
Alors je suis toujours étonnée (sans aucun jugement, c est juste que moi, je ne pourrais pas) quand je vois des femmes qui annoncent leur grossesse à leur mari en disant « tu vas être papa ! » et qui n ont pas de doutes sur l évolution positive.
Non, quand le test de grossesse est positif, la femme est enceinte. Pas sûr que cela débouche sur une naissance d un bébé en vie.
La nature est bien cruelle parfois et l homme, qui sait pourtant aller sur Mars, ne maîtrise en fait pas grand chose sur la maternité…
Courage à toutes. Devenir mère est une aventure fabuleuse, mais semée d embûches. Comme dirait une amie: » pourquoi tu crois qu on félicite les nouveaux parents ?parce que ce n est pas si simple de mettre un enfant au monde »
Lolo2cln dit
Bonjour
Je vais parlé en tant que personne ne connaissant pas personnellement ce deuil à faire même si dans mes proches, certains l’ont vécus, ce n’est évidemment pas pareil.
Je vais paraître peut être perchée ^^ mais je ne comprends pas votre sentiment de honte… je ne dis pas ça avec négativité. Vraiment! Je ne comprends pas! Vous n’avez rien fait de mal! La nature a échoué à un moment donné mais vous n’avez aucune responsabilité! Vous aviez au contraire tt fait pour que les choses se passent bien…j’espère vraiment que ce sentiment sera évacué de votre esprit! La tristesse et la colère sont déjà suffisamment compliquées à surmonter…prenez soin de vous…courage!
La notion de tabou également est pour moi étrange car je n’ai jamais senti les gens gênés vis à vis d’une personne en parlant.pour moi il s’agit d’un deuil donc tt comme on perd un proche, les gens n’en parlent pas forcément bcp mais j’avais plutôt l’impression que c’était une volonté de leur part. Pas un refus d’entendre de la part des autres… peut être les cadres de vie dans lesquels nous vivons sont très différents de ce point de vue. Mon petit village campagnard est très pénible pour les ragots^^ mais il est vrai que la solidarité est très presente.
Je fais partie des gens qui annoncent leur grossesse directement. Et on m’a souvent dit « et ben t’as pas peur »…si! j’avais conscience du risque seulement je savais aussi que si la fc devait arriver je serais terriblement mal : que j aurais besoin de soutient d’en parler… et pas de remarques sur mon comportement étrange.ce qui serait logique si les gens ne savaient pas!
Je trouve ça lamentable que certains professionnels de santé soient si incompétents et je plains les femmes désemparés qui ont à faire à eux…
En tout cas j’envoie tout mon soutient à toutes. J’espère que ce tabou dont vous parlez toutes sera vite aboli !
Sophies dit
Cher C,
Je me retrouve dans ton témoignage . Cela m’est arrivé il y a seulement 15 jours , même si je m’étais prépare à cette éventualité , cela a été très dur .
C’était notre petite graine «voyage de noces », nous étions tellement heureux sue cela marche du premier coup . Malheureusement la nature en a décidé autrement .
Concernant le suivi médical , j’ai été aux urgences maternité et tout s’est bien passé , je ne comprends pas le comportement des médecins qui en ont rien à faire .
C’est une vrai blessure pour la femme et aussi pour l’homme , il est important d’accompagner les personnes dans cette épreuve .
Je suis de tout coeur avec toi et avec ces femmes qui ont du me traverser .
Ne perdons pas espoir de faire de beaux bébés
Mialice dit
Coucou
Pour ma part je suis toujours surprise car pour moi ce n’est pas tabou ! Ma mère a fait plusieurs fausse couches avant ou après m’avoir eue et elle ne me l’a jamais caché. Du coup j’ai grandi en sachant que c’est normal parfois que le bébé ne s’accroche pas pendant les premiers mois. Ça n’en est pas moins douloureux je pense mais ça fait partie pour moi du processus.
En tout cas le comportement de ta Gygy est inadmissible !
Et enfin je trouve que votre idée de ne pas vous mettre la pression est parfaite ! Bonne chance
Mad dit
Eh oui malheureusement la fausse couche ( surtout pour une première grossesse) est une chose répendue. J’en ai vécue une précoce juste post nidation. Plein d’amies sont dans le même cas.
C ´est triste mais la nature est généralement bien faite , ce sontsouvent des embryons qui ont des soucis génétiques.
C’est dur, mais je pense que dans votre malheur vous avez eu de la chance que cela arrive si tôt, de ne pas avoir entendu le petut coeur battre, et d’avoir évacué de manière naturelle ( moins traumatisant pour le corps)
Par contre il est innadmissible d’avoir été traitée de la sorte. Dans les maternités il existe en général une surveillante qui est justement la pour prendre les plaintes et remarques des patientes. N’hésitez pas a la contacter pour lui faire part de la façon dont vous avez été traitée!
J’ajouterai de ne pas vous inquiéter, je suis certaine que bientôt vous referez un Test avec un beau signe +++ et un super bebe a la clef…. 🙂 la plupart de mes amies et moi même sommes retombées enceintes quelques mois plus tard.
Persévérez et détendez vous ça prendra tout seul 🙂
Karine dit
Bonjour c et je te souhaite beaucoup de courage. J’ai vécu également cette douloureuse perte :-(. Nous venions d’annoncer a noel que j’était enceinte nous avions même entendu son coeur a 6sa et puis rdv pour vérification avec gynéco 2 semaines après. Nous étions angoissés avec mon mari mais nous ne nous attendions pas à la suite . La gynéco fait son examen et en regardant l’écran sans nous regarder dit froidement : le coeur s’est arrêté je me doutais que ça n’allait pas à votre dernière écho. Hein quoi comment !!!! Jamais elle ne nous a mis en garde :-(. Et ensuite ça été rhabiller vous, vous payez comment ?… au revoir. Nous sommes ressortis abasourdis, complètement dévastés par la perte de notre bebe mais aussi par ce manque d’empathie de la part de cette gynéco. Quelques semaines après je suis retournée la voir car je ne digerais pas cette façon de faire . Elle ne se rappelait même pas de moi. Et m’a dit on était vendredi j’était fatiguée ma semaine avait été longue … euh… quoi répondre à ça. Désolant… Je suis retombée enceinte 1 an et demi après. Je suis tombée sur la meilleure des sage femme . Et mon trésor a aujourd’hui 6 mois. Heureusement parmi toute ses personnes ou on se demande pourquoi elles ont choisi ce métier se trouve des personnes bienveillantes, rassurantes. Je te souhaite de tout coeur d’avoir ce petit bebe.
Camille dit
Bonjour C,
J’ai moi même fait une fausse couche, et étant infirmière puéricultrice j’ai rédigé mon mémoire de fin d’etudes d’infirmière sur ce sujet. En effet c’est un sujet encore trop tabou que ce soit pour les personnels médicaux et paramedicaux qui le banalisent car c’est pour eux un événement « routinier » ou pour l’entourage qui pensant réconforter ne fait qu’enfoncer le clou avec des phrases meurtrières. Peut importe à quel moment on perd ce petit être, qu’en ce soit en début ou en fin de grossesse, il n’en reste pas moins un deuil à faire. Je souhaite, à toutes les femmes qui en sont victimes, énormément de courage pour surmonter cet événement.
Lyly dit
Bonjour. En parler c’est important. J’ai moi même fait une Fc en février dernier, a une semaine de ma première écho.
J en ai parlé toute suite car j’ai commencé à perdre du sang au travail. Et heureusement que j’ai pu m exprimer tant avec mes collègues, ma famille et mes amis car ça n a été que le début d un mois de calvaire… J’ai entendu de ces trucs…
déjà avec l echographiste qui me l a annoncé: » vous voyez bien que c’est tout fletri on dirait un fruit pourri » et apres le » ça va tomber tout seul » .. puis qq jours apres le passage au cytotec toute seule à la maison puis 1 mois de saignement pour m entendre dire » en fait y en reste encore on va vous faire une révision utérine »…
Heureusement que j’en avais parlé a mes proches avant ces fameux trois mois, car même si il y a des phrases maladroites c’est rarement pour te faire du mal.
En parler c’est nécessaire pour aller mieux et surtout pour que l entourage comprenne que Non ,c’était pas rien.
Tu peux changer de médecin aussi, rien ne nous oblige à retourner voir qqn qui t’a fait du mal.
J’ai trouvé un super gygy qui m a opérée en urgence 15h après mon rdv car il ne voulait pas » me laisser comme Ça » . Pour le rdv de contrôle ,un mois après l opération, il m a serré la main et m a dit » a bientôt « .. les médecins humains, faut les trouver mais ils existent 😉
Bon courage et garde espoir !
Pauline dit
J’ai moi-même vécu une fausse couche en mai 2017. Au début, je ne voulais rien dire car c’était trop douloureux et surtout je ne voulais pas de phrase du genre « c’est pas grave, tu es encore jeune tu peux tomber enceinte de nouveau ». Mais la douleur était là, mon mari était sans dessus-dessous, j’avais mis plus d’un an pour tomber enceinte donc c’était l’horreur. Je devais gérer ma douleur et la sienne. A un moment, j’en pouvais plus, alors j’ai tout déballé et cela m’a fait du bien d’en parler et surtout de me savoir soutenue.
La fausse couche est peut-être tabou tout simplement parce qu’on annonce pas de suite la grossesse à notre entourage, on attend les 3 premiers mois car « on ne sait jamais ». Mais justement, quand cela se passe mal, on ne dit rien, et on doit faire son deuil en silence. Je pense qu’au contraire, si on annonçait de suite cette bonne nouvelle, on aurait moins de mal à partager le faite qu’on ai fait une fausse couche. Mais ce n’est que mon avis.
Pleins de courage à vous, ce rêve de fonder une famille se réalisera 🙂
Aude dit
Chère C, je suis de tout coeur avec vous. J’ai vécu cela aussi. Très traumatisant car c’était notre bébé « voyage de noces ». Certains personnels médicaux ne sont malheureusement pas à la hauteur. J’ai eu la chance de trouver un gynécologueet un gynéco echographe très à l’écoute et qui m’ont bien aidé. Prenez le temps de vous écouter, de pleurer, de crier, de faire votre deuil. Ces paroles m’ont aidée jour après jour à avancer. La vie ne sera plus pareil mais un petit ange veille sur vous et veillera sur ses frères et soeurs le moment venu…
Et surtout oui beaucoup de couples vivent ce drame et on en parle trop peu. Hommes et femmes ne le vivent pas pareil mais l’important c’est de pouvoir en parler.
Belle route à vous deux et prenez soin de vous
Amandine dit
CHEre C
Courage a vous pour cette épreuves j’ai moi même vécu u une fausse couche après 4 ans de traitement pma et c’etait Horrible a vivre pourquoi ???? C’est la grande question et j’ai egalement u le droit au phrase maladroite du genre « la nature est bien faite c’est qu’il ne devait pas venir au monde « 😒 1 an après j’apprenais Ma nouvelle grossesse et je vous confirme que l’angoisse est tjr la.
Emi dit
Bonjour à toi,
Il m’est arrivé la même chose, sauf que je venais de perdre mon mari ( voir: faire son double deuil)
j’ai été aussi estomaquée que toi! Comment on peu à ce point manquer de compassion? J’avais l’impression que seules les « bien portantes » comptaient!
Pour ce qui est du sujet tabou, je l’ai découvert aussi auprès de mes amies déjà mamans. Elles avaient gardé cela pour elles. Je ne sais pas si c’est par pudeur ou honte ou tout simplement trop dur pour elles d’en parler. Mais il est vrai que si j’en avais été informer, j’aurais peu être un peu moins culpabilisé.
je te souhaite que cela fonctionne pour toi et pour ton mari.
Mathilde dit
Chère C.
Étant passée par cette épreuve, je ne peux que compatir avec votre souffrance à tous les deux.
Les médecins n’ont pas été tendres pour mon cas non plus, entre l’urgentiste qui m’a dit de ne pas m’affoler et qui m’a pourtant remis un compte rendu avec écrit noir sur blanc « risque de fausse couche expliquée à la patiente » alors qu’il n’en avait pas dit un mot, puis, une semaine plus tard, après l’expulsion la gyneco de garde à qui j’ai dû demander un arrêt de travail et qui m’a dit que 24h étaient largement suffisantes, et pour finir ma gyneco qui lors d’un contrôle quelques jours plus tard m’a fait comprendre que je n’aurais pas du m’attacher à ce bébé…
Là où je te rejoins également c’est sur le nombre de femmes qui après coup m’ont dit que ça leur été arrivé. Sur le coup, je leur en ai voulu. Pourquoi personne ne m’avait prévenu que c’était aussi fréquent ? Pourquoi personne ne le dit tout haut alors que cela n’a rien d’honteux ? Ce que nous avons vécu n’est pas une tare… Oui c’est compliqué d’en parler, et en même temps cela peut être tellement libérateur. Pour ma part, j’ai pris le parti d’en parler librement, cela dérange peut être, mais ça m’a permis d’aller de l’avant.
Par ailleurs, la souffrance du père est aussi souvent négligée, cela m’avait également choquée. Certes ce n’est pas lui qui portait ce bébé, mais cela reste le drame du couple.
Je vous souhaite à tous les deux de vous reconstruire, prenez le temps pour ça, c’est important. Vous arriverez à faire de ce rêve de famille une réalité.
Affectueusement
Mathilde
Marie dit
Quand je suis tombée enceinte mon medecin m’a prévenue de suite que je pouvais faire une fausse couche, que cela arrivait souvent lors d’une première grossesse. Mon médecin a été bienveillant et je l’en remercie. Je pense en effet qu’il faut arrêter de considérer cela comme une honte.
Vous avez eu beaucoup de courage, surtout face à cette gynécologue qui manque cruellement d’empathie !!
Je vous souhaite de tout cœur de réussir à fonder cette famille que vous désirez.