Juste après son accouchement, N a fait une hémorragie de la délivrance. Elle a cru qu’elle ne serrerai jamais son bébé dans ses bras. Voici son témoignage.
{Témoignage} Hémorragie de la délivrance, ce jour où j’ai cru mourir
Bonjour,
Je m’appelle N j’ai 27 ans, mon conjoint Romain en a 30. Nous sommes le 15.06.16 j’ai des contractions depuis 3h du matin plus ou moins régulières mais je gère, vers 14h je gère toujours mais voyant les contractions se rapprocher de plus en plus nous décidons de partir à la maternité. Je suis détendue, l’accouchement ne m’angoisse pas du tout, j’ai confiance en moi (c’est bien la seule fois où je suis confiante d’ailleurs moi qui en manque cruellement habituellement).
Consultation pour savoir où j’en suis (j’en suis sûre c’est du faux travail…) « alors nous avons une dilatation à 7 presque 8 il était temps d’arriver ! Souhaitez-vous la péridurale car il reste peu de temps » « oui oui la péri (même si je ne souffre pas vraiment à ce stade j’anticipe la suite) mais je demande la dose la plus faible. On me place en salle d’accouchement direct, on me présente la sage-femme qui va m’accoucher et l’auxiliaire de puériculture.
Les heures passent, la sage femme part laissant sa place à une autre. Je vais bien je suis toujours aussi détendue, on me demande de commencer à pousser pour voir un peu, je choisis même la position sur le coté pour que bébé ait plus de facilité. En poussant je m’aperçois que la péridurale ne fonctionne plus, j’ai mal mais je gère encore une fois très bien, on me propose de nouveau une dose, je refuse, je me sens capable de faire sans et surtout j’ai le contrôle.
Puis les choses se compliquent, je pousse tellement fort, je souffre mais je fais mon maximum d’ailleurs les traces des vaisseaux explosés sur mon front en sont la preuve. J’ai l’impression de pousser depuis des heures. Mon conjoint lui se décompose, il craint les hôpitaux, le sang, et tout le reste.
Rien ne va plus, le gynéco arrive, je pleure je ne veux pas de lui je veux y arriver seule. Autant vous dire que lui n’est pas là pour rire. J’entends « forceps » et la je crie que je n’ai pas de peri, il appelle l’anesthésiste mais il est trop tard. A ce moment-là je crois mourir de douleur, j’ai le sentiment que l’on me déchire le corps en deux, j’hurle mon chéri pleure à côté de moi en me serrant aussi fort qu’il le peut, il est effrayé (je ne l’ai jamais vu comme ça) « tu vas y’arriver chérie, pense à notre fille, tu es forte, chérie » et il pleure encore et encore..
Enfin elle est là, ma princesse. Je vais la chercher avec mes bras, on m’aide car je suis épuisée. Je la pose sur moi, première impression « mon dieu qu’elle est lourde » je pleure de bonheur. On prend les paris sur le poids de ma fille avec la sage femme et l’auxiliaire de puer.
« On passe à côté faire les soins avec le papa et on vous la ramène dans quelques minutes pour la tétée d’accueil
Jusque-là je pensais avoir connu la douleur la plus intense de ma vie avec les forceps.
On me fait les soins, déchirures interne, externe et episio (à mon avis ce n’est pas beau à voir) le gynéco me félicite pour mon bébé et me dit au revoir.
En réalité il n’a pas eu le temps de passer la porte que j’entends la sage-femme l’interpeller, je n’ai pas le temps de comprendre ce qui se passe. On me demande comment je me sens (ben ça va, enfin je crois) des bips de partout et on passe de deux, trois personnes à je ne sais pas combien. A partir de la le cauchemar a commencé pour pas dire l’enfer. On m’appuie sur le ventre avec une telle force que je ne saurai pas la décrire et sans relâche. Au départ, je crie, je supplie d’arrêter ça, puis j’interroge, que se passe-t-il ? C’est grave ? Je veux mon bébé ! Les minutes passent, j’entends les médecins et les autres ils parlent fort, sont stressés, ma sage-femme se fait disputer à cause d’un chariot je crois.
Je me sens mal, je pleure et je n’ai plus la force de crier, je fixe la plafond, ma sage-femme s’approche c’est la seule fois que quelqu’un s’approchera de moi. Elle me caresse le visage (cette caresse sur mon visage, geste anodin dit comme ça, m’a donné un sentiment de réconfort intense à ce moment-là comme si ma propre maman me caressait la joue). Je lui demande calmement et presque résignée « est-ce que je vais mourir ? Suis-je en train de mourir ? » Elle détourne le regard et part. J’ai compris à ce moment-là que je partais. La douleur toujours aussi intense je leur demande de me laisser mourir et j’abandonne je lâche prise comme si d’un coup je sentais plus rien mais à chaque fois que j’abandonne j’entends mon bébé dans la pièce d’a côté pleurer, j’entends aussi mon chéri qui demande si je vais mourir (il m’avouera après, que mes cris, mes hurlements étaient pour lui un soulagement car le signe que j’étais encore en vie).
Il y a beaucoup d’autre détails (comme la transfusion, l’anesthésiste en chef je crois pas humaine pour un sous, ou comment j’ai appris que je faisais une hémorragie au hasard car j’avais suivi des cours de prépa à l’accouchement car évidemment avec un pronostic vital engagé on ne vous dit rien comme si vous étiez déjà mort alors que vous êtes conscient de tout ce que se dit et se passe) mais il me faudrait écrire un livre.
J’ai accouché a 23h15, j’ai vu mon conjoint vers 4h et j’ai porté ma fille dans les bras vers 8h00, je ne me remettrai jamais de ces quelques heures sans elle.
J’ai pleuré chaque jours durant 1 mois environ puis un peu moins, puis toujours aujourd’hui en secret
Tout ceci m’a amené à prendre mon téléphone ce matin et appeler l’hôpital pour une consultation avec mon gynéco afin de refaire le point sur cette nuit-là, car si au départ on dit « merci de m’avoir sauvé la vie » 15 mois après je me demande « avez-vous mis ma vie en danger ? » je n’ai pas l’intention de m’en prendre à l’hôpital (l’être humain a toujours besoin d’un coupable, c’est plus facile pour décharger sa colère) moi je veux juste comprendre pourquoi cette hémorragie de la délivrance a t’elle faillit virer au drame.
Je ne réfléchis pas en écrivant ce témoignage j’écris comme ça vient, au départ je ne voulais pas trop exprimer mes sentiments car je ne veux pas faire peur aux futures mamans mais j’ai besoin d’extérioriser et surtout demander d’autres témoignages, comment vivre avec, comment aller de l’avant ?
Alors si vous avez fait une hémorragie de la délivrance, que vous avez besoin de parler, je suis là, je ne suis ni psy, ni médecin mais je peux comprendre. N’hésitez pas à me laisser vos coordonnées en commentaire et je vous répondrai, nous pourrons échanger sur cette terrible épreuve.
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Murat dit
Bonjour !
Je remarque que nous sommes tellement dans cette situation.
Je n’ai pas lu la totalité des commentaires mais je remarque qu’aucune n’a finalement réellement été suivie à la suite de cette épreuve.
Pour moi c’était BB3 délivrance artificielle et placenta collé à mon ancienne cicatrice de cesa, mon mari aurait voulu 4 enfants mais j’ai le sentiment que jamais plus je ne pourrais porter la vie sans avoir peur de manquer y passer une deuxième fois.
Ma fille va avoir un an et il m’est très difficile de me séparer d’elle. Sans parler que j’ai du coup déclencher des crises d’angoisse depuis.
Y a t’il parmis vous des femmes qui ont eu des séquelles corporelles à la suite d’un parcours comme le miens ?
MAUD dit
Bonjour Murat,
Ma réponse est un peu tardive.
2 enfants et 2 hémorragies.
– BB1 en 2019 : hémorragie fulgurante en salle de naissance (chute de l’hémoglobine à 7). Toute l’équipe a été mobilisée, un vrai stress pour tout le monde.
– BB2 en 2021 : Malgré le traumatisme du 1er, on repart sur une nouvelle expérience. Suivi par un gyneco en grossesse à risque. Accouchement planifié avec code rouge pour toute l’équipe mobilisée. Bilan : hémorragie endéans les 10 heures (chute de l’hémoglobine à 7).
Les explications : j’ai un sang fluide et une coagulation dans les limites de la normale.
Les séquelles : corporelles je ne sais pas (il parait qu’on s’en remet). Par contre, psychiquement, c’est une autre histoire. Je suis suivie régulièrement pour anxiété sur « choc post traumatique » mais au final ça va bien même si il y a des moments sans comme beaucoup de monde 🙂
Aujourd’hui, on parle d’un BB3 d’ici 1-2 ans.
N’hésite pas si besoin.
CLO
Julie dit
J’arrive plusieurs années après… J’espère que tu vas bien.
Je recherchais des témoignages de mamans qui ont connu une hémorragie de la délivrance et qui sont retombées enceinte par la suite. Je me pose la question d’un troisième enfant, mais l’idée de devoir accoucher me fait terriblement peur.
Pour mon premier accouchement tout s’est bien passé.
Mais lorsque j’ai accouché pour ma fille, ça a été bien plus compliqué.
Tout commençait bien, le travail s’installait tranquillement, nous arrivons à la maternité, je suis dilatée à 4. Je veux attendre pour la péridurale, on me montre ma chambre à la maternité, je prends le temps d’installer mes affaires, fais du ballon… je reviens 2h après je souffre d’avantage, je suis prête pour la péri, je suis dilatée à 7.
Ma fille nous fait quelques frayeurs au monito, son cœur fait des ralentissements, 1h après on m’installe pour que je pousse, elle arrive en 2 poussées. Elle avait le cordon autour du coup x2
Elle est dans mes bras tout va bien.
Sauf que quelques minutes après, je vois bien que ça s’agite, le gyneco est appelé, ainsi que l’anesthésiste…. Je vois au monito que je tachycarde, et que ma tension chute à 6. Je suis infirmière, je sais très bien que c’est le signe d’une hémorragie. Révision utérine, perfusion… Après 1,7L de sang et une belle frayeur tout se tasse.
Le lendemain on contrôle mon hémoglobine, elle est de 7,9, on me transfuse de 2 culots car je tolére mal mon anémie.
Je reste un peu plus longtemps en maternité. La veille de mon départ, la sage femme me trouve très pâle, et décide de recontroler mon hémoglobine, mes résultats de la prise de sang tombent je suis à 7.6, moins qu’avant mes 2 culots de sang, ça n’inquiète personne, je reste un jour de plus on va me retransfuser le lendemain.
J’annonce ça a mon homme qui passe nous faire un petit coucou le soir, je pleurs, j’avais promis à mon fils que maman rentrait le lendemain avec sa petite sœur.
Je sèche mes larmes, je vais prendre ma douche je m’aperçois qu’entre mes jambes il y a un caillot de la taille de mon poing. Je sonne, on l’enlève avec la sage femme, « ça ne semble pas trop couler me dit elle, mais comme on vous transfuse demain, je vais vous perfuser tout de suite au cas où »
Mais lorsqu’elle part, ça se met à couler d’avantage puis encore d’avantage, comme un robinet ouvert.
Dans ma tête, je ne fais que me dire que je vais mourir, je suis déjà anémiée, et je perd tellement de sang….
Je sonne, elle me met sur un fauteuil roulant et fonce aux urgs maternité « je prends pas le temps de vous habiller » j’ai un tee shirt et une protection, c’est sympa pour traverser l’hôpital dans lequel on travaille. ^^
On m’emmène aux bloc, me transfuse à plusieurs reprises 4/5 fois, et une perfusion de nalador, et tout fini par rentrer dans l’ordre, on me laisse choisir entre le bloc mater ou la réa pour la surveillance, je choisis le bloc mater pour avoir ma fille à mes côtés. Ma fille a hurlé à partir du moment où j’avais quitté ma chambre en urgences, jusqu’au moment où elle m’a retrouvé au bloc maternité, soit 4h, ils ont eu beau essayer les compléments, rien n’y faisait. Elle m’a retrouvé et s’est aussitôt endormie, je trouvais ça si fort, si beau…
Notre relation a été très fusionnelle, trop même parfois, elle etait demandeuse de beaucoup de maternage.
Aujourd’hui elle a 3ans et demi, elle est un vrai soleil, elle est adorable avec les autres enfants, à part avec son grand frère ^^ et réclame un petit frère ou une petite sœur. J’en meurs d’envie. Mais voilà… Le dilemme est là, ça m’angoisse. Je pense prendre rdv avec le gyneco qui s’est occupé de moi pour l’accouchement pour voir ce qu’il en pense.
J’ai lu tout vos témoignages, j’en avais la chair de poule, et un noeud à l’estomac.
J’espère que vous llez toutes bien, ainsi que vos bébés.
Lau dit
Coucou,
Je viens de voir ton témoignage qui j’imagine a été traumatisant. Je comprends que tu hésite à recommencer.
J’ai témoigné il y a 4 ans un peu plus en dessous, j’ai aussi connu une hémorragie de la délivrance pour la naissance de ma fille. Heureusement pour moi, je n’ai pas été transfusée et n’ai pas eu de complications. Mais je continue d’y penser très régulièrement.
Il y a un an je suis retombée enceinte, l’envie d’un deuxième enfant était plus forte que tout. Dès le début de ma grossesse j’ai parlé à chaque rendez vous de suivi avec les gynécologues, sage femmes de cette hémorragie.
Lorsque la sage femme a fait mon dossier à l’hopital, je l’ai vue marquer en rouge sur le dossier HDD!
J’ai vraiment eu le sentiment d’avoir été prise au sérieux et que j’allais être particulièrement surveillée.
J’avais de l’appréhension pour cet accouchement, en effet le bébé était estimé gros, ce qui pouvait représenter un risque accru d’HDD.
J’ai finalement été déclenchée 3 semaines avant la date prévue, par ocytocyne. Et à mon grand étonnement et soulagement, tout s’est très bien passé. Malgré l’ocytocine (qui apparemment pourrait aussi augmenter le risque d’HHD), et un bébé de 3,9kg, je n’ai pas du tout saigné. Tout s’est très bien passé. La sage femme qui s’est occupée de moi m’a beaucoup rassurée et je voyais qu’à chaque étape de l’accouchement était vigilante sur le sujet. Elle a même parlé du souci à l’anesthésiste en lui disant de me poser une bonne péri car j’avais perdu bcp de sang pour mon premier accouchement. Et la péri etait parfaitement dosée.
J’espère que je t’ai rassurée un petit peu.Ce n’est pas parce que le 1er accouchement était catastrophique que les autres seront pareils. Je te conseille de bien en parler avec les professionnels.
Bonne continuation 🙂
Julie dit
Merci beaucoup pour ton témoignage.
Nous allons bientot commencer les essais de bb3. Je me dis que c’est connu, qu’ils seront vigilants.
J’hesite sur le lieux de l’accouchement,soit là où j’ai accouché pres de chez moi, un centre hospitalier qui pratique l’embolisation mais si ca fonctionne pas c’est transfert, ou un chu à1 h de mon domicile qui pourront me faire une hystérectomie si besoin. je sais que je vais vivre 9 mois d’angoisse jusqu’à l’accouchement. Je me fais deja des noeuds au cerveau. Ca promet.
Merci encore.
😘😘
Hélène D dit
Bonjour Julie,
Je me permets de vous contacter quelques années après…je suis exactement dans la même situation que vous, bb1 tout s’est bien passé mais bb2 4,2kg et une belle HPP à l’arrivée.
Je réfléchi beaucoup à bb3 avec évidement beaucoup d’appréhension. Avez vous finalement mis en route bb3 de votre côté? Avez vous eu un suivi particulier ?
Merci par avance et belle journée ☺️
Hélène
Valony dit
Bonjour,
Je m’appelle Diane , j’ai 19 ans et mère de deux enfants .
J’ai lu votre témoignage concernant votre accouchement, et j’aurais de vous parler en privé de mon accouchement traumatisante.
S’il vous plaît pouvez-vous m’aider ?
Merci à vous
Daniela dit
Bonjour N et merci beaucoup pour ton témoignage. Cela fait quelques années maintenant, et j’espère que tu es remise de cet épisode traumatisant, tant physiquement que mentalement! Après l’accouchement long et difficile de mon petit garçon de plus de 4kg, j’ai moi aussi fait une grosse hémorragie de plus de 3 litres, immédiatement après. C’était en juin l’année dernière et je n’en suis pas encore remise. J’ai pu allaité, alors qu’on m’a dit que je n’étais pas sensée produire du lait après avec perdu autant de « liquide », et j’allaite toujours. Je traîne une énorme fatigue et des douleurs physiques permanentes. Étant quelqu’un normalement pleine d’énergie et très endurante, j’ai vraiment honte de cet épuisement, que j’ai de plus en plus de mal à expliquer au fur à mesure des mois qui passent. Peut-être l’allaitement y participe-t-il également? Je me sens décalée par rapport aux autres mamans. Le sourire de mon bébé rayonne dans ma vie, mais j’en pleure encore régulièrement. Si tu le veux bien, j’aimerais beaucoup échangé avec toi des suites de ton expérience. Merci beaucoup!
fanny marseille dit
Bonsoir ,
Voici mon histoire.
J’étais une jeune lycéenne de 17ans et demis , je rencontre mon compagnon un peu plus âgé que moi et deux mois après je tombe enceinte , cela n’étais pas prévue un petit kinder surprise était en moi j’ai donc passé mon bac enceinte il était hors de question que je me retrouve sans diplôme je pensais à l’avenir de mon bebe avant tout je lai obtenu et jai accouché à 18ans d’un petit garçon âgé maintenant de 6 ans et demis une grossesse au début contrariant j’avais un hématome au placenta, à 3 mois de grossesse il s’est résorbé jai donc eu une fin de grossesse au top et un accouchement merveilleux .
Les années passent avec mon conjoint nous décidons d’agrandir notre petite tribu, je tombe enceinte 11mois après l’arrêt de ma pilule, jai étais très contrarié durant ma grossesse , perte de mon emploie , décès de ma grand-mère, lors d’un rendez vous avec mon gynéco il me disais que le tôt au niveau du cerveau de bébé était élever ,échographie suivante tout aller bien (dieux merci).
Et tout le long de ma grossesse je disais à ma famille je sans pas mon accouchement ça sera pas pareil que mon premier, j’appréhende.
Effectivement il y a maintenant 6 mois (jai accoucher de ma petite merveille fin janvier 2020) l’accouchement en soit c’est bien passé, mais au moment de la délivrance du placenta mon utérus c’est retourner avec mon placenta et j’étais en train de faire une hémorragie ils ont du m’opérer en urgence et jai subis une hysterectomie je suis rester dans le coma 1journée et demis, service réanimation pendant 5 jours et 4 jours en maternité jai fais au mieux durant les mois qui ont suivis de prendre sur moi de me remettre très vite sur pieds de profiter de mes enfants et mon petit mari . 6mois plus tard à force de faire la dur , de tous gérer à la maison, de prendre sur moi constamment, de dire que « cest la vie c’est ainsi certes je peux plus avoir d’enfants mais jen ai deux merveilleux qui me comble de bonheur » ce que jai subis est très difficile à surmonter.
Je ne suis pas bien depuis quelques semaines je perd l’appétit, chaques jours je me lève jai mal à un endroit différents :mal dans le dos, omoplates, les épaules, les bras , sensation de brûlures dans le haut du corps , cervicales , douleurs intercostal, bas de la tête, la nuque , la poitrine , mon coeur qui s’accélère , oppression constante, et jen passe (donc peur d’avoir une maladie grave et sa m’angoisse encore plus) je pleure sans cesse sans raisons , mon premier est tres dur il y a un peu de jalousie avec sa petite sœur il a un comportement de bebe il ne grandit pas et me voir affaiblit il en joue beaucoup , jai énormément de fortes crise d’angoisse, anxiété, il y a des jours ou ça va aller et dautre jours ou je me sens au plus mal limpression de mourir. Je nai jamais était comme ça mon médecin traitant me dis que cest une dépression post partum..
On me dit de me faire suivre par une psychologue et de prendre un antidépresseur.
Mon médecin ma prescrit un médicaments l’ordonnance est encore dans mon tiroir je veux men sortir toute seule sans prendre quoi que ce soit mais cest très dur .
On ma donc parler de votre site avoir une aide extérieur de personnes inconnue est toujours bon à prendre et peut-être que cela peut me faire du bien davoir une écoute attentive.
Merci de vos précieux conseils.
Cordialement à toutes.
Yandzi dit
Bonjour,
Je suis une jeune femme âgé de 25 ans, j’ai aussi subi une hémorragie de post partum il ya bien de ça 2 ans… j’ai cru voir la mort, depuis j’ai très peur de retomber enceinte…
Pouvez nous échanger a ce sujet ?
Je vous laisse mes coordonnés
Chauvin dit
Bonjour ,
Je m’appelle Manon , je suis une jeune maman . Ma vie a pris un tournant lorsque j’ai appris l’existence de mon premier fils en 2017 . J’avais tout juste 18 ans , lorsqu’un Matin prise de douleur attroce au niveau des reins , je décide d’appeler les pompiers qui décèle d’après les douleurs décrite, des coliques néphrétiques qui après 11h de souffrance & un scanner s’avère Être mon fils qui s’apprêtait à sortir . J’ai eu un très bel accouchement sans péri , avec épisiotomie mais une équipe super m’a épaulé pour ce première accouchement surprise . La deuxième grossesse février 2019 . J’ai accouché le 30 octobre 2019 . La grossesse c’est super bien passé ! Aucun soucis a part vers la fin ou j’étais au repos forcé car bébé voulait pointer le bout de son nez à 35 sa . Finalement 40 sa , le 29 octobre au soir , après une journée tranquille à la maison avec mon premier fils , 21h les premières contractions se font sentir . J’attend aussi longtemps que possible avant de partir à la maternité vers 1h du matin . Arriver là bas , aucun problème , la sage femme m’accueil , les contractions sont douloureuse , je suis ouverte à 3 . Mais je gère bien . Je demande la péri à 5 . Je me souvenais encore de mon premier accouchement sans péri qui malgré qui se soit bien passé là douleurs avait été intense . Ont me pose la péri qui se passe bien . La première foi que l’on me la pose alors j’étais stressé.. l’anesthésiste avait été super mais après une heure je sentais encore très bien mes jambes , je pouvais me mouvoir assez facilement , je sentais les sensations atténuer certes mais je sentais encore tout . Mon chéri s’inquièter un peu car il ne trouvais pas ça normal ont a demandé à la sage femme mais apparement tout est était normal alors nous avons fait confiance au personnel . Chaque heure après la pose de la péri & la perte de la poche des eaux , mon col se dilater super facilement & rapidement . 7h00 tout s’accélère ! Je demande une dernière dose de péri car je savais qu’elle ne faisais plus effet . Ont me donne une dose très légère car l’anesthésiste voulait que je sente les contractions venir . Je peux vous dire que je les sentais bien depuis un moment & la encore plus car j’étais dilaté à 9 & je sentais que le bébé poussait très fort . Mon mari appelle la sage femme paniqué car je le sentais descendre de plus en plus bas & les douleurs étaient intense . La sage femme tente de me faire pousser sur ses doigts , elle me dis que le bébé est encore un peu haut & qu’il fallait attendre , puis elle repart . Même pas 5 minutes après son départ je hurle d’appeler la sage femme car mon bébé est entre mes jambes ! Elle arrive en courant , m’installe les jambes sur les étriers , & c’est parti je pousse . & la .. douleurs attroce ! Pas de péri malgré l’a dose qu’elle m’avais mis une demi heure plus tôt , mon fils pesé 4kg010. En poussant j’ai cru que l’ont me déchiré à sec . J’ai cru tombé dans les pommes je hurlait telle une hystérique ! J’avais honte mais j’avais si mal . Mon homme me regardais hurler impuissant , il est tombé dans les pommes. J’ai poussé 3 fois & mon fils est sorti . Je l’ai attrapé & l’ai dévoré des yeux ! Il a fallu me recoudre car déchirure complète + épisiotomie 7h34 mon bébé était née . Le papa a pris le relais avec mon fils en peau à peau . Je l’ai regarder pendant que la sage femme me recousait sans péri je sentais tout c’était horrible . Je l’ai vu fouillé dans mon placenta tout était ok. Mais je la voyais remplir des sac & des sac de sang . Elle a changé de tête une fois qu’elle c’est aperçu que le sang ne cessais de couler. J’ai vue un médecin arriver enfiler des gants , fouiller malgré ma douleurs je hurlait . Ont m’appuyer sur le ventre également , je hurlait . Je tremblais comme une feuille . J’étais pâle, & molle . Comme ci toutes mon énergie était parti . Je voyais flou . La salle d’accouchement était envahi par des tas de médecins , sage femme , gynécologue .. puis ont essayé de me piquer de partout dans les bras pour me faire une prise de sang . Mon mari a été sorti de la salle avec mon fils . J’étais sonner, je n’ai pas posé de question j’avais pas la force . Personne ne m’a expliqué ce qu’il se passer. Ont m’a endormi avec un masque à gaz puis je ne me souviens de rien . Je me suis réveillé 7 h plus tard dans un autre hôpital , dans une chambre que je ne connaissais pas. Mon bébé n’étais pas la. Mon homme était pas là . Je me voyais branché de partout , mon cœur battait à côté de moi sur le monito . J’avais des perfusions , des tas de fil entre les jambes . Des sondes urinaire & j’en passe . Je m’endormais & me réveiller toutes les 30 minutes . Je voyais le visage de ma Soeur qui était venu me voir , puis mon beau père . Mon beau frère . Je l’ai entendais parler de loin . Je ne comprenais rien . J’avais mal de partout . J’avais soif , mal à la gorge . Mal au dos , au ventre . J’étais épuisé & je ne savais toujours pas où j’étais, ce qui venais de se passé. J’ai passé une nuit horrible cette nuit la . Les infirmiers ont été géniaux avec moi ils ont dû m’expliqué ce qu’il c’était passé sûrement mais j’ai oublié j’avais trop mal . J’étais branché à une pompe a morphine, ou je pouvais moi même me mettre des doses . Le lendemain après une nuit horrible , j’avais repris mes esprits . Voilà que l’ont m’explique ou je suis . J’étais en réanimation dans un autre hôpital . Ont m’a transférer suite à une hémorragie de la délivrance . J’ai perdu énormément de sang , ils sont rester flou quand au quantité. Ils ont dû me transfuser 6 fois . 3 fois avant que je parte de l’hopital Ou j’étais & 3 fois après en arrivant en réa . Le samu m’a transporté . Je ne savais pas . J’ai dû faire’ un saut en bloc opératoire avant de partir en réa . J’ai été intubé. Mon homme a pu me dire au revoir avant que je parte en réa . Il a pleuré . M’a vue sur le brancard , toute blanche , endormi , froide . Avec le tuyau dans la gorge , des fil de partout . J’ai eu des points de colle dans l’uterus Afin de bloqué le saignement . J’ai eu la pose d’un ballonné de Backri. Sonde urinaires . Des compresses dans le vagin . Quand ils ont dû m’enlever tout ça le lendemain j’ai hurlé . Les points étaient sensible . Ils ont appuyé sur mon ventre c’était horriblement douloureux . J’ai pu enfin rentrer auprès de mon homme & mon fils l’apres Midi . J’étais heureuse ! J’étais shooter du au médicaments mais heureuse d’avoir survécu . Les médecins sont venu 1 par 1 dans ma chambre me voir . Me poser des questions . Savoir si j’en avais . Mais j’avoue ne me souvenir de rien à part de me sentir partir . Après étant endormi a part ce qu’ont m’a raconter & ce que j’ai vue , je n’ai souvenirs de rien . Ma famille a eu très peur . Mon homme c’est effondré dans mes bras . Il a eu peur , il croyais que j’allais mourir . Je n’en veux pas au médecins mais je sais qu’ils s’en veulent . J’ai juste des regrets . Je regrette le après accouchement . J’ai été traumatisé . Je suis passé pas loin de la mort . Mais je ne réalise pas tout à fait c’est très contradictoire. Je n’arrive pas à comprendre . J’ai tans de questions mais à la fois aucune . C’est très bizarre . Je n’oublierai Jamais cette nuit la . Cette accouchement .. mais j’aime toujours autant la maternité , là grossesses, l’accouchement. C’est magique !
Sandrine dit
J’ai accouché de mon premier enfant aux États-Unis. Un accouchement de rêve après une grossesse sans complications! J’ai perdu les eaux à 6h du matin, deux heures sans contractions qui m’ont permis de prendre une douche et de me détendre, puis tout s’est accéléré. J’étais dilatée à 3cm en arrivant à l’hôpital, pose de la péri, puis, deux heures plus tard, j’étais déjà à 9cm. J’ai poussé pendant une heure, puis mon petit garçon est né. Il était beau, très tonique. La gyneco s’en va, les infirmières passent de temps en temps me masser le ventre. Deux heures plus tard, alors qu’on allait bientôt me transférer dans une autre salle, je me sens tout à coup très mal. Une infirmière m’appuie sur le ventre, et je vois 1L500 de sang et de caillots sortir de mon utérus. Le « white code » est déclenché. Une dizaine de docteurs arrivent dans la chambre. Une gyneco enfonce son bras dans mon utérus. La péridurale ne faisait plus effet… Je hurle, je supplie… En sortant son bras plein de sang, je comprends à sa tête qu’elle n’a pas réussi à arrêter l’hémorragie. Deux autres gyneco en feront de même. Pendant le processus, personne ne me parle. Il y a un docteur assis à côté de moi. Je lui serre la main pendant la seconde révision utérine, il ne répondra pas à mon geste… Je pense que je vais mourir et je me sens terriblement seule. J’essaie de trouver des mots pour mon fils, pour plus tard, mais je ne sais pas quoi dire; puis je me dis que c’est mieux pour lui si je ne dis rien. Finalement, l’hémorragie s’arrête, les médecins repartent. Ma gyneco, revenue en trombe pour l’occasion, me prend la main et me demande si ça va. Je fonds en larmes. Des larmes de soulagement, des larmes que je n’avais pas réussi à verser avant tant j’étais paralysée par la peur. La gyneco demande à ce que mon bébé me soit posé sur le ventre, elle sait qu’il n’y a pas grand chose de plus à faire.
Il m’a fallu 6 semaines pour m’en remettre. Dans les premiers temps, je me disais qu’il aurait mieux valu que je meurs; que mon bébé aurait été mieux sans moi. Je pensais aussi que mon mari aurait préféré que je ne m’en sorte pas, qu’il était déçu que je sois encore en vie. J’avais honte de ne pas avoir su accoucher « normalement ». Mon mari, lui, trouve que les médecins ont agi très rapidement et que tout était sous contrôle. Moi j’en fais encore des cauchemars…
Virjee dit
Bonjour N,
Tout d’abord félicitations pour ta fille.
Je copie-colle ci-dessous le post que j’avais écrit en commentaire d’un autre post il y a quelques mois.
Je rajoute juste que j’ai été prise en charge psychologiquement à l’hôpital par une psychologue et vraiment, je te conseille d’en faire autant car j’ai malgré tout mis plus d’un an à m’en remettre (tant physiquement que moralement). Mais tu verras à la fin de mon texte que finalement, j’attends mon 2ème enfant malgré la peur que ça recommence (aujourd’hui, au début du 7ème mois, je suis un peu plus sereine (pas complètement) car je n’ai pas de Placenta Praevia cette fois) 🙂
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Oh comme je comprends … je suis moi aussi passée à peu près par là pour mon premier enfant. Après 2 ans et demi d’examens et de parcours du combattant, notre 1ère FIV fonctionne ! Quel bonheur, on se dit que malgré tout, nous avons beaucoup de chance. Les premiers mois se passent plutôt bien, à part l’angoisse de perdre ce petit miracle. Ca se passe tellement bien que j’en oublie de m’écouter et je travaille beaucoup trop … je finis aux urgences, avec cette lourdeur dans le bas du ventre qui me suit depuis déjà quelques semaines mais dont je ne m’inquiète pas trop, tout le monde me disant que c’est normal, « c’est l’utérus qui travaille ». Je suis arrêtée 3 semaines, les médecins me parlent de Placenta Praevia, je ne comprends pas trop mais bon, je me repose et me dis que tout va rentrer dans l’ordre (là encore l’entourage me dit que ça arrive souvent le placenta bas inséré en début de grossesse, il remonte après, donc pas besoin de s’inquiéter !). Sauf qu’à la 2ème écho des 22 semaines, le verdict tombe : c’est bien un vrai Placenta Praevia, qui recouvre totalement le col avec le bébé qui appuie dessus (d’où cette sensation d’extrême lourdeur !). Je suis donc arrêtée définitivement à 4 mois et demi de grossesse avec pour ordre de rester le plus tranquille possible et de ne pas sortir plus de 30 minutes par jour (pas tous les jours !), car le risque d’accouchement prématuré est élevé. Le choc est rude … l’attente très longue. Mais par chance je n’ai pas eu besoin d’être hospitalisée et mon petit bonhomme est né à terme ! Mais là aussi, pourquoi faire simple ? La césarienne se passe bien, bébé est en pleine forme … sauf que je fais une hémorragie de la délivrance, je ne réagis ni aux massages ni au produit censés aider l’utérus à se rétracter et je me vide de mon sang … ils décident donc l’opération en urgence : ligatures des artères, cerclage de l’utérus (ils appellent ça « faire des paupiettes » !) et transfusion … Mon compagnon m’a récupérée plus de 6h après l’accouchement, totalement traumatisé de voir des gens courir dans tous les sens, sans être capables de lui dire ce qu’il se passait. Moi je me souviens juste d’avoir vu mon bébé quelques secondes quand ils l’ont sorti, pleurer et hurler de bonheur … et puis après le silence, les infirmières qui ne me parlent plus, le champ opératoire qu’on relève et le masque que l’on me pose sur le visage en me disant « on doit vous opérer d’urgence, ça va aller ! ». Le réveil en soins intensifs, les hurlements de « je suis en train de mourir », les douleurs ignobles liées aux hématomes internes, la séparation avec mon bébé qui n’a pas le droit d’entrer en soins intensifs, la morphine à haute dose qui shoote mais soulage … les mois pour m’en remettre tant physiquement que psychologiquement. Par chance, mon utérus a été sauvé. Aujourd’hui, 6 ans après, je suis enceinte de mon 2ème enfant (après là encore 2 ans et demi de tentatives) et j’espère de tout mon coeur que cette fois, je vais pouvoir vivre une grossesse plus sereine (je suis dans le 4ème mois et je suis assez angoissée, je dois l’admettre) et avoir un accouchement « normal », sans complications, avec un bébé en bonne santé.
J’ai eu la chance au milieu de tout ça de tomber (globalement, à quelques exceptions près) sur des médecins, sages-femmes et psychologues bienveillants et rassurants. Et je savoure chaque instant passé avec mon petit bonhomme, et me rend compte jour jour du côté précieux de la vie.
Marylou dit
Bonsoir N, j’ai vécu un premier accouchement un peu similaire l’été dernier! J’ai longtemps poussé pour aider ma fille a s’engager et a venir nous rencontrer. Ce fut long et douloureux… mais ce n’était rien encore!!! On m’a dit d’aller la chercher, ce que j’ai fait. J’ai eu ma fille en peau a peau pour un moment qui m’a paru tellement court!! Les premiers soins ont été donné dans la même pièce que moi. La délivrance est arrivée, la sage femme a vérifié le placenta, à dit qu’il semblait être complet… Et puis, en allant vérifier dans l’utérus, nous avons vu, mon mari (Avec ma fille dans les bras) et moi une giclée de sang sur la sage femme. Et tout s’est enchaîné tellement vite… ils ont fait sortir mon mari et ma fille de la pièce, ont appelé l’anesthésiste pour me mettre une dose bien puissante et cette douleur quand la sage femme appuyait!!!! Elle n’a pas arrêtée de me dire qu’elle était désolée mais qu’elle était obligée de le faire. Une de ses collègues lui a même dit d’attendre l’anesthésiste, et c’est quand elle a dit qu’on ne pouvait pas attendre que j’ai compris l’urgence de la situation!
Bref, ça a été un moment où je me suis sentie abandonnée par mon mari (le pauvre, il n’y est pour rien et à eu tellement peur!), ou j’ai eu si peur aussi et surtout où on m’a volé mes premiers instants avec ma fille!!! Ça été très compliqué et ça l’est encore! (Même dans la relation avec mon mari!)
C’est pour ça que je me suis décidée a prendre un rendez-vous chez un thérapeute en EMDR (que je n’ai pas encore fait, c’est vraiment tout récent!). C’est une thérapie qui utilise les mouvements alternatifs des yeux pour traiter les traumatismes.
Je te souhaite bon courage pour la suite et n’hésite pas à te faire aider. Je pense que c’est réellement un traumatisme important. Ne reste pas seule avec ça.
Lau dit
Bonjour,
Ton témoignage est vraiment dur, je comprends que 15 mois après cela repasse en boucle dans ta tête. Je te souhaite de comprendre et qu’on t’explique tout ce que tu as vécu.
J’ai également vécu une hémorragie de la délivrance il y a deux mois. Après un accouchement vraiment tranquille (arrivée à la maternité à 5cm, pose de la péridurale, pas d’épisio ni de déchirure), on me pose ma fille sur mon ventre, je la caline pendant quelques minutes. Au bout de 15min la sage femme travaille toujours sur mon cas, j’entends un espèce de splash (je pensais qu’il y avait encore du liquide amniotique), je fais une petite blague à la sage femme qui se force à sourire. Je comprendrai plus tard que c’était mon placenta et du sang. D’un seul coup 5 personnes entrent dans la salle, des médecins et des internes, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Mon conjoint est invité à aller faire les premiers soins de ma fille et sort de la pièce. Là tout s’enchaîne, un anesthésiste vient me voir et en me posant sur mon autre bras un cathéter et une deuxième péri me demande comment je ressentais la douleur jusque là. je ne comprends pas trop et je lui dis que ça allait. Puis les autres médecins commencent à me faire un massage de l’utérus, malgré la péri c’est une sensation horrible (une main dans l’utérus, l’autre dessus à appuyer super fort). Le médecin m’explique alors que je perds plus de sang que la normale et m’explique toute la procédure et les étapes si l’hémorragie ne se résorbe pas. Malgré la douleur j’apprécie qu’il m’explique toutes les étapes. Le massage dure une vingtaine de minutes je pense, je pleure, la sage femme (top depuis le début de l’accouchement), me caresse le visage en me disant de penser à ma fille. Je n’arrive quasiment plus à parler et répondre aux médecins. Enfin le calvaire se termine, on me pose une perfusion de nalador pendant 30min puis une autre pendant 6h. Je n’ai pas le droit de boire durant tout ce temps, je supplie l’infirmière de me donner de l’eau, une gorgée, finalement elle finit par accepter (bien sur je vomis tout 1h après). Et je me mets aussi à avoir des tremblements, qui fait suite au choc pense la sage femme. Mon conjoint revient avec ma fille, je tremble toujours et la mets au sein, ça me calme un peu. Le médecin revient au bout de quelques heures pour me raconter tout ce qu’il s’est passé. à encore j’apprécie qu’on m’explique tout. J’ai perdu 1.4L de sang. J’ai demandé à la sage femme comment cela se passe si on a pas de péridurale, elle me dit qu’on fait une anesthésie générale dans ce cas (mais apparemment pas systématiquement comme dans ton cas).
Depuis, je n’y pense pas trop et le fait que le reste de l’accouchement se soit très bien passé m’aide à penser à autre chose. Je n’ai pas été transfusée ni perfusée avec du fer. Je prends juste des compléments depuis ce moment. Le fait que personne ne m’ait vraiment dit « vous êtes passé à côté de quelque chose de très grave » m’a aussi permis de ne pas me focaliser sur ce moment. J’ai compris que c’était grave il y a quelques jours en fait, en lisant un article sur internet. Apparemment perdre plus de 1L de sang serait quand même rare.
De tout coeur avec toi pour se remettre de cette expérience. Effectivement en parler avec un professionnel me paraît être la solution pour passer à autre chose. Bon courage.
Liliwed dit
Je n’ai connu que la première partie de cet accouchement, à savoir les forceps sans anesthésie. Cela m’a valu un stress post traumatique, non décelé par l’équipe donc Ca a pris du temps.
Pour assimiler c’est une bonne chose de revenir sur les événements. Il y’a un protocole qui n’a pas été respecté notamment concernant l’anesthésie.sans péridurale c’est l’anesthésie générale et un témoignage plus haut montre que cela est possible malgré l’urgence. Il y a des facteurs de risques pour l’hémorragie de la délivrance (gros bébé, déclenchement, etc). Pour ma part je me suis faite aider par le ciane pour comprendre etfaire remonter cela auprès de l’hôpital, pour que cela n’arrive pas à d’autres femmes, a défaut de refaire l’histoire pour moi (impossible, il faut apprendre à vivre avec).
Tous mes vœux pour que trouviez la démarche qui vous correspond pour ranger cet épisode traumatisant dans le passé.
Vieille dit
Bonjour
J’ai vécu également il y a 5 mois une hémorragie en césarienne je sais le mal être que vous pouvez avoir. Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez en discuter. Mon émail est aurelie.gallo@orange.fr
Flo91 dit
Bonjour,
Que je te comprends aussi ! J’ai fait une hémorragie de la délivrance en 2014 liée à une délivrance qui ne se faisait pas (utérus trop fatigué par l’accouchement pour finir le boulot). Heureusement l’équipe a géré l’urgence. A peine ma fille née et posée sur moi, j’ai vu une gynéco + un anesthésiste rappliquer et j’ai tout de suite compris. Dès que mon mari est sorti l’anesthésiste m’a tout de suite posé le masque pour m’endormir (je n’avais pas eu de péri) et m’emmener au bloc. Deux heures plus tard je revoyais ma fille et mon mari mais j’étais épuisée et très triste. Le plus dur n’a pas été de récupérer physiquement mais si ça n’a pas été simple (je n’ai pas eu besoin de transfusion, « juste » une perfusion de fer pour remonter, mais j’étais très fatiguée et j’ai un peu raté mon allaitement, ça a été beaucoup mieux quand j’ai stoppé l’allaitement, le fait de prendre 1 an pour être avec ma fille m’a aidée à me remettre aussi) mais psychologiquement. Il faut en parler et j’espère que cela t’a un peu soulagée d’en parler ici. J’avais aussi envoyé mon témoignage à la Mariée en colère et écrire ce qui s’était passé et lire les témoignages divers et variés m’avait fait beaucoup de bien. J’en ai aussi beaucoup parlé avec le papa (qui a eu très peur aussi) et avec ma gynéco et avec mes amis et avec mon homéopathe. J’ai aussi compris que ce type d’accouchement peut générer un réel stress post-traumatique (on frôle la mort en donnant la vie, ce n’est pas rien) et qu’il faut en parler beaucoup pour avancer.
Je vais finir sur une note positive : après plus de 3 ans, on essaie d’avoir un nouvel enfant. Je n’ai plus peur. Et pour en arriver là j’ai pris le temps d’aller mieux, j’ai pris le temps de m’occuper de moi, d’en parler, beaucoup et à beaucoup de monde !
Bonne continuation à toi, prends soin de toi, parles-en avec un psy aussi
Des bises
Lilid dit
Que ton témoignage me fait froid dans le dos! Et me ramène à mes propres souvenirs… Je n’ai pas vécu exactement la même chose que toi puisque pour ma part jusqu’à l’accouchement tout s’est bien déroule sans instrument. J’ai fais mon hémorragie dans les heures qui ont suivies mon accouchement une fois en chambre avec cette impression horrible qu’on me recousait à Vif, je pleurais, j’avais cette horrible impression qu’on m’avait « bousillée » puis tout s’est enchaîné sage femme gyneco anesthésiste… Gyneco qui s’engueule avec l’anesthésiste frileux (j’avais déjà eu une péri, j’avais mange, je devais être sous AG) dans le couloir « c’est une urgence vitale! » Et me voilà partie au bloc laissant seule mon mari et ma fille dans la chambre pas eu le temps de les embrasser… Heureusement tout s’est bien passe, je me souviens m’être réveillée avoir pense tes très fort à ma fille et mon mari et avoir remercie d’être toujours en vie. Cet épisode à été traumatisant aussi pour mon mari… Moi j’ai l’impression que plus les années passent plus je suis marquée sur l’instant finalement j’ai pas eu le temps de réfléchir il fallait agir je souffrais. Et quand a la visite avec la gyneco on vous dit qu’elle a du noter noir sur blanc dans le dossier que s’il m’était arrive quelque chose au cours de l’anesthésie c’était elle qui en était responsable pour que l’anesthésiste accepte d’intervenir ça vous refroidit encore un peu plus… D’ici peu je vais accoucher de mon second enfant… J’espère véritablement ne pas revivre un épisode si angoissant. Tu as raison de vouloir faire la lumière sur ce qui s’est passe ce jour la si cela peut t’aider à avancer il faut le faire! Je te souhaite beaucoup de courage.
Flo dit
Bonjour. Et tout d’abord felicitation pour ta fille!
Je peux dire que je te comprend! J’ai vécu la même chose pour ma fille… forceps soutenu, episio mal faite puis hémorragie de la delivrance. Mon mari était a côté de moi et il m’a vu me vider. ( les sage femme m’ont dit après que je saignais comme un robinet ouvert!) J’ai eu ma fille sur moi et dans la minute qui suivait je lui ai dit de la prendre, que je me sentais partir.
J’ai du voir un psy pendant 6 mois car j’ai fait une dépression du post parfum a cause de ça. Diagnostiqué au 1 an de ma fille.
J’ai perdu 1.7l de sang… pour mon fils, j’en ai refait une en césarienne.. . Perdu 1.4L de sang… Mais j’en m’en suis beaucoup mieux remise.
La seule séquelle que j’ai c’est que j’ai mes veines brûlées par les injections de fer… me poser un cathéter est devenu un parcours du combattant! Elles pètent a chaque fois!
Si tu souhaites échanger, ça sera avec plaisir! Bbphoque59@hotmail.com
chacha dit
Ton histoire est à glacer le sang…
Pour ma part, j’ai fait un début d’hémorragie, controler car anticiper par mon doc.
J’ai fait une phlébite profonde en début de grossesse, j’étais donc sous anti-coagulant toute la grossesse (bonjour le stress). Je savais que je n’aurais certainement pas la peridurale (trop de risque d’hémorragie avec l’anti-coagulant). J’ai accouché le jour ou j’aurais dû savoir quand ils allaient me déclencher pour limiter les risques… donc j’étais encore sous anti-coagulant.
Ma gygy m’ayant suivi plus qu’il n’en fallait à très bien gérer, 4 procédures d’urgences ont été mise en place sans que je m’en rende vraiment compte, et la surveillance a été longue car je faisais une hémorragie de la délivrance également, mais bien mieux gérer que la tienne, la gynéco avait anticipé ce risque.
J’ai tout de même eu très peur, je voyais les regards inquiets échangé entre lo doc et mon chéri, mais je me suis focalisée sur l’accouchement, et après sur la gestion de la douleur quand on m’a recousu. J’ai eu droit au début d’infection également, bien pris en charge aussi. Je ne veux pas comparer mon histoire à la tienne, je suis loin d’avoir vécu ce qui t’ai arrivé, mais le premier mois je ne faisais que pensé tristement au fait que j’aurais pu ne pas voir mes enfants grandir, pas pu voir le super papa qu’est mon compagnon si cela n’avait pas été géré comme ça. Cela me fait encore peur parfois. En revanche j’ai fini par me dire que l’essentiel est que je sois là, et que je peux profiter de tout et de tous. Ce n’était pas mon heure, juste un avertissement, je le prend comme ça. Je me dis que si je dois avoir un autre bb, j’anticiperais encore plus de manière à limiter considérablement le risque de partir. Profite de ton bb, vois un psy si besoin pour évacuer, mais regarde devant toi, elle est là la vie 😉