Après sa première grossesse, Amélie a fait une importante dépression post-partum. Aujourd’hui elle est de nouveau enceinte et se demande si elle doit garder ce bébé. L’aimera t’elle autant que le premier ? Voici sa question, et ma réponse en suivant.
{Question} Dois-je garder ce second enfant ?
Bonjour,
Je m’appelle Amélie, j’ai 25 ans et je suis maman s’une merveilleuse petite Sibel d’un an tout juste. Jusque là tout va bien, seulement voilà, je sors tout juste d’une dépression post-partum que je n’ai pas su reconnaître les premiers mois. J’ai connu mon mari il y a presque 2 ans et nous avons de suite su que nous étions faits l’un pour l’autre, et un mois plus tard, patatra je tombais enceinte ! Au final nous avons construit notre couple autour de cet enfant à venir et elle a très certainement contribué à sceller notre amour.
Jusque-là tout allait bien mais entre la perte de mon emploi pour cause de grossesse, les problèmes financiers qui ont suivi, et la peur de devenir mère qui me tenaillait, la grossesse fût particulièrement stressante et difficile. Le jour de la naissance, de retour dans la chambre, j’ai fait une crise d’angoisse et dit à la sage femme que je n’en voulais pas, que je ne l’aimais pas. Cette sensation de n’avoir aucun sentiment pour mon bébé était horrible, extrêmement culpabilisante, et m’a accompagnée les premières semaines.
Je ne voulais pas m’en occuper, et mon mari a admirablement pris le relais pendant plusieurs mois le temps que je m’habitue à la situation. Avec le temps notre relation a évoluée et mon mari et moi nous sommes éloignés, ne nous comprenant plus.
En parallèle, j’ai développé en plus un début de cancer du col de l’utérus, j’ai du affronter ce problème seule, ce qui a vraiment abîmé notre relation.
Aujourd’hui un an après, j’ai accepté avoir fait une dépression, j’aime ma fille plus que tout au monde et notre lien mère fille est très fort, ma santé est de nouveau au beau fixe, mon mari et moi allons beaucoup mieux, mais voilà, aujourd’hui je viens d’apprendre que je suis de nouveau enceinte (je suis ce qu’on appelle une hyper fertile) !
Sachant que notre situation financière n’est pas stable, que notre couple se relève seulement et que je commence à peine à profiter de mon premier petit amour, je suis totalement perdue et ne sais absolument pas si je devrais garder cet enfant.
J’ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas aimer ce deuxième enfant comme ça a été le cas pour le premier, peur que ma grossesse m’épuise sachant que mes défenses immunitaires sont ultra faibles, peur que mon couple n’y survive pas, et j’aimerais avoir des témoignages de mamans ayant vécu une situation similaire, pour m’aider à faire un choix, le plus important qui soit.
Merci pour vos réponses
Amélie
La réponse de La Mariée en Colère
Chère Amélie,
Quelle question délicate ! Je pense malheureusement que vous êtes la seule à savoir ce qu’il faut faire. Vous dire de garder cet enfant ou de vous faire avorter serait une décision bien trop impossible à prendre pour une personne externe. Mon conseil serait d’en parler avec votre conjoint, d’en discuter tous les deux afin de savoir ce qu’il en pense, comment il se sent par rapport à cette nouvelle grossesse, comment il se sent dans votre couple. Il n’y a que vous et votre chéri qui pouvez décider du sort de ce bébé. Conjointement, avec amour.
Tenez nous au courant, à bientôt
Nathalie
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Alex dit
Personnellement, je suis sincèrement convaincue que vous ne regretterez JAMAIS le choix de garder cet enfant. Je ne dis pas que ce sera facile, mais je suis sûre qu’une fois ce choix fait, vous serez sereine et vous saurez au fond de vous que c’est le bon. Je pense qu’on ne regrette jamais d’avoir eu ce courage, vraiment. Alors qu’un IVG… Il n’y a qu’à lire les très nombreux témoignages (y compris sur ce blog) pour se rendre compte que c’est beaucoup plus « risqué » pour votre équilibre !!!
Alex dit
En tout cas, s’il-vous-plaît tenez-nous au courant de ce que vous avez choisi et de la façon dont vous l’aurez vécu. Je pense que c’est important pour toutes celles qui vous aurons lue.
Manon dit
Bonjour,
Je comprends que cette situation soit stressante. Mais comme beaucoup de commentaire l’ont déjà dit, une dépression post-partum ne se réitérera pas forcément à chaque grossesse. Et quand bien même, vous dites vous même à quel point vous êtes désormais proche de votre fille, il en sera forcément de même avec ce nouveau bébé. La situation a été difficile pour votre couple mais c’était votre premier enfant, cette fois ce serait moins un saut dans l’inconnu et vous auriez déjà vos marques, et qu’en serait il de votre relation si vous décidiez d’avorter et que l’un de vous le regrettait ensuite … Quand à la proximité entre les deux grossesses, dans ma famille, il y a eu très peu d’écart entre les naissances et de ce fait, il y a une relation vraiment fusionnelle entre frères et soeurs 🙂 Pour ce qui est de la situation financière, je crois qu’il n’y a jamais de moment idéal pour avoir un enfant, mais on ne sait jamais les bonnes surprises que l’avenir nous réserve aussi 🙂
Bon courage
Pop's dit
Bonjour.
Tout d’abord, je tiens à te remercier de partager ton expérience car on parle trop peu des dépressions post-partum. Souvent on nous dit que c’est juste le « baby-blues » et que ça va passer. Mais pour avoir fait une dépression pendant et après ma grossesse, je sais à quel point c’est dur de traverser cette épreuve. Ton histoire me touche car elle ressemble en certains points à la mienne.
Lorsque ma première fille a eu 9 mois je suis à nouveau tombée enceinte sans que ce soit programmé. Je me suis aussi beaucoup posé la question de savoir si je voulais ou non cet enfant. Finalement nous n’avons pas réfléchi longtemps. Nous l’avons gardé en espérant que cette grossesse se passe mieux que la première. Ça n’a pas forcément été le cas mais je savais que le risque était là et je l’acceptais. J’ai finalement pris la décision d’être suivie par un professionnel pour affronter la fin de cette grossesse et je serai suivie après l’accouchement pour limiter les risques de dépression post-partum. L’arrivée de notre deuxième enfant est imminente et malgré l’accompagnement ça ne m’empêche pas d’avoir peur de ne pas l’aimer.
D’après mon expérience, je pense que ça pourrait t’aider d’aller voir quelqu’un qui t’aide à affronter ce moment. Parles-en avec ton mari et si tu t’en sens capable, va voir quelqu’un qui saura écouter tes craintes et tes doutes. Cette personne pourrait aussi vous aider dans votre couple.
Dans tous les cas, dis toi que tu n’es pas là première ni la dernière à vivre la grossesse ou l’arrivée d’un enfant comme une expérience difficile voire douloureuse.
On n’en parle pas assez et le sujet est bien trop tabou mais bon nombre de femmes ne se sentent pas « mère » tout de suite.
Je te souhaite bon courage pour les décisions à venir et plein de belles choses pour la suite.
delphine dit
Bonjour,
inutile de chercher à se stresser encore plus, car cela épuise.
Il vous faut régler les problèmes plus en profondeur en allant voir un psy pour qu’il vous accompagne à profiter de votre grossesse et pour vous faire comprendre pourquoi avez vous si peur d’être mère.
Bonne suite
Nono dit
C’est un choix tellement intime, personnel et ne regardant que vous et votre mari, que personne ne pourra vous dire ce que vous devez faire, personne n pourra vous dire quelle serait la meilleure solution. Tout simplement car il n’y a pas de meilleure solution, il y a votre solution. Que vous décidiez de garder ou non cet embryon, il y aura des conséquences. A vous (et aussi à votre mari) de voir lesquelles vous semblent les plus surmontables.
Je suis passée par ce choix. Ce fût très très douloureux et je n’ai laissé personne décider à notre place. Pourtant j’ai prié pour que la nature prenne une décision pour moi ! Les aléas de la vie ont fait que, nous aussi nous avons de grosses difficultés financières, nous aussi nous sommes un couple hyper fertile (je ne m’en plaindrais pas… pour le moment) et une partie de nos enfants n’étaient pas programmés (mais bel et bien accédé et attendus). Pour nous aussi, cette dernière grossesse n’a pas démarré sous les meilleurs hospices. Alors que tant de futures parents pleurent de joie devant un test positif, nous avons pleuré d’angoisse, de peur et de doute. Notre solution (et elle n’appartient bien évidemment qu’à nous) a été de nous rendre au premier rendez-vous au planning familial… mais avec aucune décision en tête. Nous étions perdu, nous voulions « simplement » connaitre le terme de cette grossesse, nous voulions avoir tous les renseignements « techniques » sur L’IVG (les dates butoirs notamment), en gros, nous voulions avoir toutes les cartes entre nos mains. Ce rendez-vos fût extrêmement dur psychologiquement, j’ai pleuré pendant des heures… mais j’ai aussi réalisé que j’avais un mari en or, un mari présent (pas que physiquement), il m’a soutenu et un mari qui souffre également de la situation, lui aussi a un poids sur les épaules. C’est notre rencontre avec la psy du service qui nous a été le plus bénéfique. Alors, si je n’avais qu’un conseil à vous donner, c’est d’en parler, à votre mari bien évidemment, à un psy (que ce soit au planning ou autre), à vos amis. Ne cherchez pas de réponse… mais parlez.
Aujourd’hui, je ne peux pas vous dire si notre décision finale aura été la meilleure, nous savons juste qu’un petit bonheur arrivera prochainement panser tous ces mauvais moment du début. Nous avons pris la décision de garder notre bébé, cette décision n’est pas sans conséquence, elle est lourde mais je me sent bien plus apaisée ainsi. J’ai le sentiment que je n’aurais pas réussi psychologiquement à me remettre d’une IVG (encore une fois, ce n’est que mon ressenti).
Un dernier petit conseil, à moins d’en être déjà à un stade avancé de votre grossesse, ne vous précipitez pas. Vous disposez d’un certain temps pour la réflexion.
Je vous souhaite beaucoup de courage et beaucoup de belles choses pour l’avenir.
Madeleine dit
Bonjour.
Peut être pourrais tu en discuter avec un professionnel? Tu as été suivie pour ta dépression ? Un psychologue, psychiatre ou ton médecin traitant ? Ton ancienne sage femme ?
Vous pourriez peut être y aller à deux avec ton compagnon.
Si tu es suivie après la naissance, et qu au pire tu refasses une dépression, elle sera vite prise en charge, cela ne sera pas la même chose.
Après, ce n est jamais le bon moment pour faire un bébé.
Et c est tout à fait normal de ne pas ressentir tout de suite de l amour pour son bébé. Au départ, c est un petit étranger !! J ai mis deux mois à tomber amoureuse de mon loulou. Et pourtant, c était une conception par FIV, donc très attendue !! Je n ai pas culpabilisé de cela car je savais qu il fallait qu on apprenne à se connaître.
N hésite pas à te faire aider pour prendre ta décision.
Courage.
cha cha dit
Il n’y a pas de formule magique, pas de bonne ou de mauvaise décision, il y a juste des conséquences. Quelque soit votre décision finale,il y aura des conséquences positives et négatives.
Pour celles qui ont la chance de ne pas avoir de problèmes de fertilité (j’en fais parti) quand une petite graine s’installe, on panique, pcq c’est pas réfléchi, c’est « pas le moment » on l’a pas « choisi » (bien que en faisant des bêtises avec son homme on sait que le risque 0 n’existe pas) mais je suis sûre que vous me comprendrez. Je suis tout à fait d’accord avec la mariée en colère, c’est une question intime et important qui doit se poser entre votre mari et vous. Je comprends que vous ayez besoin d’en parler, no problem, mais la solution c’est votre couple qui la détient.
Je ne suis ni une pro ni une anti avortement, je suis juste une femme qui estime qu’on a le droit de choisir ce que l’on veut ou pas, la décision finale vous reviendra car c’est votre corps, mais c’est aussi à votre chéri d’avoir son mot à dire. Chaque grossesse est différente, chaque naissance est différente. Pour votre bien, celui de votre couple et de votre famille, parlez-en à votre chéri, la réponse à votre question viendra ensuite toute seule… bon courage
caroline dit
Honnêtement je suis très choquée par ce post; Très émue aussi par la somme de souffrances de cette maman, mais un post qui s’intitule « dois-je avorter », ça me choque. En plus de fait que la loi Veil interdit de faire la promotion de l’avortement, ça me donne l’impression qu’Amélie fait un sondage auprès des internautes. Spéculer sur le bonheur à venir de son enfant pour savoir si ça « vaut le coup » de le garder ou pas, ça me dérange beaucoup. Eprouver du malheur et du manque d’amour, je crois que ça arrivera forcément à tout le monde, un jour ou l’autre…
Je suis pas sûre que tuer cet enfant résoudra quelque problème que ce soit. C’est fréquent de ne pas éprouver un amour maternel immédiat: l’instinct maternel façon coup de foudre, c’est pas très fréquent. Tu as vécu toi même ce passage, de ne pas aimer ta fille dès sa naissance, cette difficulté à trouver ta place auprès de ce petit être. Tu es bien placée pour comprendre ce mécanisme fragile, d’un amour qui se construit petit à petit, face aux tempêtes et aux difficultés!
La question, c’est surtout, comment l’accueillir, dans de bonnes conditions? Chaque naissance est un chamboulement. Réfléchissez, toi et ton compagnon, à tout ce qui pourrait simplifier la venue du bébé (soutien affectif, matériel, … tout peut aider: les grand parents qui viennent garder les enfants pour vous permettre de sortir, une aide ménagère pour vous soulager des corvées, une copine qui vient prendre un café et papoter, …)
Mais déjà , Amélie, tu te poses la question, tu t’inquiète de ne pas être à la hauteur, je trouve que ça révèle une immense grandeur d’âme! Ta question, « est-ce que je serais capable d’aimer mon enfant », ça montre que tu as un immense désir de l’aimer. Après tout, l’amour c’est ça: c’est pas un sentiment qu’on ressent et qui nous tombe dessus tout cuit! Non ça serait trop facile! L’amour c’est avant tout autre chose le désir d’aimer. Même avec nos failles, nos blessures, nos souffrances… l’amour c’est avant tout une volonté, un chemin qui se construit. Et comme dit Catarina, l’amour c’est pas n capital que se partage, c’est une force qui se multiplie <3
Je te souhaite beaucoup de bonheur, beaucoup d'amour, beaucoup de sérénité et surtout une bonne santé, à tous les plans.
Angélique dit
Moi ce qui me chose c’est d’utiliser le mot tuer pour parler d’un IVG.
Au lieu de juger cet acte derrière une espèce de bienveillance. Apportons lui des témoignages et du soutien.
De temps en.temps recueillir un avis exterieur, nous permet de voir une situation d’un nouvel angle: montrons lui le côté positif qui peu peut être ressortie et donnons lui des pistes de réflexions.
caroline dit
si tu lis mon commentaire jusqu’au bout, je pense avoir porté ni de jument,ni de dévalorisation. Après, oui un IVG ça consiste à tuer un foetus, c’est absolument pas un jugement, c’est une réalité objective!
Ce que je trouve très triste c’est la façon dont le titre est formulé, alors qu’à l’évidence cette maman n’a pas besoin qu’on lui dise « il faut/ il faut pas avorter », la question en soi est un non sens. C’est pas l’avortement qui résoudra les souffrances et le mal être, mais la façon dont cette maman et son conjoint sont entourés et accompagnés (famille, amis, personnel soignant, etc), c’est ce que je dis dans la 2e partie de mon commentaire.
Nono dit
Effectivement, je trouve le titre de cet article assez mal choisi.
Les mots ne sont pas les bons… mais avouez, Caroline, que vos mots aussi sont horriblement mal choisi. Vous parlez bel et bien de « tuer cet enfant ». Ce sont vos mots, je ne les invente pas. Et je pense sincèrement que cette personne n’a absolument pas envie et besoin d’entendre de telles choses (même si pour vous c’est une vérité). Ce n’est pas l’IVG qui résoudra le moindre problème, ni même la poursuite de cette grossesse.
Vous avez il me semble bien compris que cette personne ne cherchait pas à obtenir de réponse sur ce qu’elle doit faire ou non (et vous semblez même offusqué que l’on puisse demander ce genre de chose), et pourtant, votre commentaire lui indique clairement quel chemin elle doit suivre…
La Mariée en Colère dit
Le titre est celui qui a été proposé par la personne qui a ecrit le post, il n’a pas été modifié, j’ai respecté ses mots.
Nono dit
Dans ce cas, si ce sont ces mots, je pense qu’il s’agit plus d’une question qu’elle se pose intérieurement et non une question qu’elle pose aux autres 😉
Tod dit
Bonjour
Garder le c’est un cadeau du ciel.
Vous faire avorter sera certainement plus difficile et pourra engendrer une dépression. ..
Alex dit
Complètement d’accord
catarina dit
Bonjour
je ne peux qu’être d’accord avec Nathalie. c’est vraiment une décision personnelle. de plus personne ne peux predir ce que sera l’avenir avec ou sans ce second enfant.
Maintenant on a pas une dose d’amour a partager entre ceux que l’on aime; il se démultiplie a chaque personne que l’on recontre.
par ailleurs vous n’êtes pas la même que pendant votre première grossesse, vous avez changer, votre conjoint a changer, et cotre première fille a amené des changement….l’histoire ne devrais pas se répéter.
Mais êtes vous assez sereine? avez vous suffisamment accepter ce qui vous est arrivé? vos évolution personnelles et votre évolution de couple est elle suffisante pour appréhender ce nouvel élément(vivre avec un deuxieme enfant ou vivre avec un avortement) il n’y a que vous qui puissiez le savoir ( je sais pas si je suis clair dans ce que je dit)
(Le coté rassurant, c’est que si vous êtes très fertiles peut-être qu’aujourd’hui, n’est pas le bon moment mais que plus tard si un deuxième enfant ne vous fait plus peur, vous pourrez toujours )