Léa est une future maman pas encore enceinte. Dans son récit elle nous explique son cheminement et ses questions concernant l’attente, si longue, pour être enfin enceinte. Voici son témoignage.
{Témoignage} Comment fait-on les bébés ?
Bonjour à toutes,
Comme beaucoup d’entre vous, je suis une future maman de 25 ans. Sauf que le mot « future » est encore un peu prématuré dans mon cas.
Je suis mariée depuis maintenant 1 an et demi (avec un mari toujours aussi extraordinaire), nous venons d’acheter une belle maison familiale, mon mari et moi-même avons tous les deux une situation stable d’un point de vue professionnel. Je suis très « vieux jeu », les étapes de la vie sont importantes pour moi et l’étape suivante est donc le bébé.
– LA NAIVETE –
Seulement, bébé petit pois se fait attendre.
Petit pois se fait attendre, mais pas depuis assez longtemps pour inquiéter mon médecin, mais depuis trop longtemps pour que cela m’angoisse. Nos essais bébés ont démarré il y a maintenant 10 mois.
Nous avons fait notre voyage de noces plusieurs mois après le mariage, je n’ai donc pas arrêté ma pilule immédiatement, « pour vivre mon voyage de noces sans me priver ». Et oui, comme toutes les jeunes mariées, je ne souhaitais pas passer à côté des éventuelles activités, cocktails ou spécialités locales.
C’est donc en revenant de notre voyage que j’ai arrêté. Moi qui pensais que cela irait vite… Jamais je n’ai remis en question la rapidité à tomber enceinte. Et maintenant que je me renseigne autour de moi, je me rends compte que c’est beaucoup plus long que prévu et pour beaucoup de personnes. Qu’à cela ne tienne, « ça n’arrive qu’aux autres, pour moi, ça sera rapide ». Quelle erreur…
Comme pour Emy, qui a témoigné l’année dernière durant la période de Noël, j’aime déjà ce petit être qui n’existe pas encore.
L’année dernière, nous savions que le projet bébé ne se ferait pas attendre, je pensais donc déjà serrer ce petit être rempli d’amour dans mes bras… ou tout du moins, de pouvoir le caresser et le rassurer dans mon ventre. L’année est passée, rien en vue.
– LA COLERE –
J’en viens à être en colère contre tout le monde. Je suis en colère contre moi qui ne fais que penser à ça, contre mon médecin qui ne prend pas la peine de me rassurer (« c’est en moyenne 1 an, revenez me voir l’année prochaine ! »), contre mes parents qui m’ont autorisé à prendre la pilule peut être trop tôt (16 ans, c’est tôt ?), contre mon mari qui ne me comprend pas et me répète sans cesse « soit patiente ! », contre mes amies qui me disent de ne plus y penser (« ça viendra tout seul »), contre ma cousine qui vient d’accoucher, contre cette femme que je croise dans la rue avec son joli ventre tout rebondi. Je suis en colère, triste et effondrée. Qu’est ce qui cloche chez moi ?
Je commentais sur le post d’Emy que lorsqu’on est petit, on demande toujours « Comment on fait les bébés ? ». Et bien oui, moi, je me la pose : Comment fait-on les bébés ? Existe-il une astuce que je ne connais pas ? Qu’est ce que je ne fais pas comme il faut ?
– LA CULPABILITE –
Je sais bien que j’ai beaucoup de chance dans ma vie, j’en ai conscience, surtout quand je lis certains de vos témoignages, de vous qui êtes tellement courageuses et avez traversées des épreuves bien plus difficiles. Seulement voilà, je traverse sûrement une période commune à beaucoup de femmes (s’il vous plaît, rassurez-moi). Avez-vous fini par trouver un bouton qui désactive toutes les pensées « bébé » dans la tête ? Est-ce vraiment la solution, ne plus y penser ?
Pourquoi n’ai-je pas le droit, moi, à cette part de bonheur qui me manque aujourd’hui ? Mais en même temps, ai-je le droit de me plaindre, alors que tant de gens traversent des moments bien plus difficiles ?
Quand je pense à toutes ces personnes qui me disent « et toi, c’est pour quand ? » ou « ah, ça y est, tu nous annonces quelque chose ? ». Oui, je vous annonce que je n’arrive pas à tomber enceinte ! Que d’après mes applis de suivi de cycle, mon médecin et mon entourage, cela devrait arriver rapidement, mais que cela ne vient pas. Pitié, arrêtez de me poser cette question qui me fait tant de mal à chaque fois ! Je sais bien que cela vient de moi !
– LA PEUR –
Les mots comme PMA, infertilité, FIV, etc… m’effraient. Est-ce que je vais être concernée ? Je m’en veux, mais je ne sais pas pourquoi. Le problème vient forcément de moi. Mais en même temps, cela ne fait que 10 mois d’essais…. Que dois-je faire ? Avez-vous une solution miracle ?
Et si cela n’arrivait jamais ? Je ne suis peut-être pas faite pour être mère ? J’ai pris la pilule trop tôt, je suis abîmée de l’intérieur ?
A toi, mon petit pois, que je ne connais pas encore et que j’aime déjà tant, pourquoi tardes-tu à venir ? Sache que papa et maman sont prêts à t’accueillir, dans une maison remplie d’amour… N’as-tu pas envie de nous connaître ?
Toutes ces questions qui me trottent dans la tête, cette colère, cette tristesse que j’ai en moi, à longueur de journée, comment dois-je évacuer ? Est-ce vraiment le point bloquant ? Comment faire ? Avez-vous des conseils autres que « arrête d’y penser » ? Comment fait-on les bébés ?
Merci de m’avoir lu et même si ce témoignage me concerne, j’adresse une pensée particulière à toutes les femmes future ou déjà maman qui traversent des moments difficiles. Sachez que je vous admire <3
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Emy dit
Chère Léa, comme je te comprends ! Et pour cause : j’ai écris l’article que tu mentionnes 🙂
Tout je ne pense pas que ce soit dû à la pilule, ne te culpabilise pas 🙂 La pilule (prise jeune) peut masquer des problèmes, mais ces problèmes existent vraiment et sont indépendant de la pilule (comme les ovaires polykystiques, insuffisance ovarienne,…).
J’ai été voir ma gynéco juste avant ou juste après avoir arrêté ma pilule (vers juillet 2016) pour faire un bilan prénatal, tout était normal. Elle m’a dit de revenir la voir si je n’étais toujours pas enceinte après +/- 8 mois. Très vite l’attente est devenue longue et difficile à gérer. Mes cycles sont directement revenu à la normale, très réguliers avec une ovulation facilement identifiable (test d’ovulation + glaire caractéristique + pic à l’ovaire) et on faisait l’amour au bon moment mais une chose trottait dans ma tête : mon chéri à fait les oreillons assez fort quand il était plus jeune. Une petite voix n’a pas arrêté de me dire que ce n’était pas normal, qu’il y avait quelque chose qui clochait.
En décembre 2016, je suis retournée chez ma gynéco, avec mon chéri cette fois. Elle a été très compréhensive et à l’écoute. Même si c’était encore très tôt, elle m’a fait confiance. Examen de routine et basique pour moi mais tout allait bien. Elle a prescrit un spermogramme à mon chéri, « juste au cas où ». Soit tout était ok et j’allais peut-être pouvoir me détendre; soit il y avait un problème et on serait rediriger assez tôt vers la PMA. Le verdict est tombé en janvier 2017 : OATS (pas assez de spermatozoïdes, pas assez mobiles, pas assez de la bonne forme).
Elle m’a annoncé (par téléphone) qu’il y avait un soucis et m’a conseillé de prendre RDV en PMA, car ce n’était plus de son ressort même si ce n’était pas catastrophique. J’ai demandé une copie des résultats (bon ok j’ai obligé mon chéri à les réclamer). Et là j’ai tout de suite compris que c’était plus « grave » qu’annoncé. Tout de suite j’ai su qu’on devrait passer par la FIV ICSI. Mais on n’était qu’en janvier… On a dû attendre fin mars pour avoir un rdv en PMA, qui a été horrible ! Comme on n’était en essais que depuis 9 mois, on n’a pas pris ma détresse au sérieux. L’infirmière m’a même dit qu’il y avait des couples qui attendaient des années avant de consulter ! Ce RDV a été très difficile à gérer : je savais qu’il y avait un problème, ma gynéco + les spermogrammes ont attesté qu’il y avait un soucis mais la PMA ne m’écoutait pas ! Les deux spermogrammes que Chéri avaient fait n’étaient pas complets (ma gynéco avaient oublié de cocher 2 cases, je ne lui en veut pas, ce n’est pas de sa faute : l’infertilité ce n’est pas son job). Bref, je suis ressortie de là encore plus dépitée, triste et au fond du gouffre. Mon chéri a dû faire un troisième spermogramme et j’ai dû passer plusieurs examens plus poussés (PDS + écho à un moment précis du cycle, examen pour voir si les trompes étaient bouchées et hystéroscopie diagnostique). Bref tout était ok chez moi mais chez mon chéri ce n’était pas top : l’examen plus approfondi à révélé qu’on devrait passer par la FIV ICSI. C’était en mai ou juin et cela faisait déjà 4-5 mois que je le savais !
Puis on a dû faire une PDS génétique pour exclure tout gros soucis de santé. Résultats 2 mois après ! On était en juillet 2017. Cela faisait un an que j’avais arrêté ma pilule mais le centre était fermé de mi juillet à mi août. Et je ne savais toujours pas quel protocole j’allais suivre ni quand j’allais enfin pouvoir commencé les traitements. J’ai dû reprendre la pilule, protocole oblige. J’ai dû attendre la ré-ouverture d’août pour avoir l’accord du centre pour arrêter cette putain de pilule de merde (un an après l’avoir arrêté, j’en ai pleuré de devoir la reprendre !). J’ai pu l’arrêté comme prévu (j’ai appris par la suite que c’était une question de planning, si j’avais sonné 1h plus tard, le planning aurait peut-être été complet et j’aurai peut-être encore dû attendre 1 semaine de plus…).
Et fin août j’ai pu commencé les piqûres. Début septembre c’était la ponction mais j’ai fait une hyperstimulation donc pas de transfert frais, tous les embryons on été congelés (7 c’est pas rien, c’est un très beau nombre). J’ai encore dû attendre 2 cycles, donc 2 mois pour enfin avoir une CHANCE ! Ce transfert était notre première chance d’avoir un bébé ! En 16 mois c’était enfin la première chance !
Après 15 jours, je me sentais bien et pas trop stressée, j’y croyais (est-ce dû a un malaise que j’ai fait la veille du test ?). J’ai fait 4 TG à la maison, tous +++ ! La PDS à révélé un taux à 2.641 ui ! Du premier coup ! On a eu de la chance et on le sait ! Ça aurait pu être plus long, plus difficile, plus éprouvant. Même si 16 mois ce n’est pas rien.
Bref, je voulais te détailler mon histoire, notre parcours, nos galères, non pas pour t’inquiéter ou t’alarmer mais pour te dire de te faire confiance ! Il faut écouter sa petite voix intérieure ! 3 fois elle m’a dit quelque chose, 3 fois je l’ai entendue, 3 fois je lui ai fait confiance et 3 fois elle a eu raison ! La 1ère fois quand elle m’a insinué que ce n’était pas normal et qu’il y avait un problème; la 2ème fois quand elle a hurlé que c’était une FIV ICSI et la 3ème fois quand elle m’a murmuré que c’était la bonne. Depuis, j’ai gagné en confiance en moi 🙂
Je voulais aussi témoigner d’une chose : le parcours PMA est très long (je peux t’assurer que les 8 mois qu’on a passé dans ses couloirs sont interminables car tu ne penses à rien d’autre même si tu essaye de toutes tes forces).
Donc non, il ne faut pas attendre 1 an ou 2 an(s) ou plus avant de consulter ! Il faut consulter (d’abord sa gynéco mais pas après 2 mois non plus) dès qu’on en ressent le « besoin », la « nécessité ». Si ton cycle n’est pas régulier, il faut clairement commencer les investigations tôt ! Et si ta gynéco t’envoie bouler, ne t’écoute pas et ne fait pas quelques examens (à toi ET ton homme), pas de doute, il faut changer ! Surtout si ta petite voix te le conseille !
De mon côté, notre petite louloute verra le jour fin juillet 🙂 Plus de deux ans après l’arrêt de ma pilule, la vie nous a enfin fait ce cadeau et nous lui en seront toujours infiniment reconnaissants !
J’espère de tout mon cœur que toi et toutes celles qui doivent attendre trop longtemps, connaitrons bientôt ce bonheur d’être maman.
PS : Pour gérer l’attente, lire encore et encore (d’abord sur la conception et la fertilité puis sur la PMA) m’a fait beaucoup de bien ! Le plus facile dans ce parcours c’était les piqûres et la ponction : j’avais enfin l’impression d’être actrice de ma vie et plus une simple spectatrice. Je n’ai aucun conseils pour gérer cette attente, je n’ai fait que la subir, un peu plus chaque jour. Mais du moment où j’ai su que j’étais enceinte, toute cette souffrance et cette peine ce sont envolés ! Certaine c’est une mauvaise période mais j’ai décidé de n’en garder aucun mauvais souvenir. J’ai décidé que ces putains de 16 mois de merde ne me définissent pas comme triste, déprimée, aigrie mais comme une battante. J’ai choisi d’en sortir plus forte et plus épanouie.
Pour la connerie et parfois la méchanceté humaine, je n’ai par contre pas trouver de solution 😉
Fée14 dit
Bonjour Léa,
Ton témoignage me parle énormément. J’aurais pu écrire mot pour mot la même chose, d’autant plus que je suis également à 10 mois d’essais. On parle souvent du nombre de mois d’essais mais jamais du fait que parfois, cela fait déjà bien plus longtemps que nous nourrissons cette envie de devenir maman. C’est mon cas. J’ai enlevé mon sterilet fin mars 2017 mais ce projet je l’ai dans la tête depuis des années.
Je ne sais pas si cela peut t’aider et j’imagine que tu l’as déjà peut-être fait, mais n’hésites pas à en parler avec ton gynécologue, de tes craintes, de ton ras le bol. C’est ce que j’ai fait en octobre, j’ai contacté ma gynécologue en pensant que comme la plupart elle allait me dire d’attendre 18 mois pour entamer quoique ce soit. Et bien pas du tout, elle m’a proposé de la recontacter en début d’année si je n’étais toujours pas enceinte et c’est ce que j’ai fait la semaine dernière. Malgré que cela ne fasse pas tout à fait une année que nous sommes en essais, elle m’a proposé, si mon mari et moi le souhaitions, d’entamer un bilan afin de voir si tout va bien. Pour l’instant, ça ne change rien au fait que je ne sois pas enceinte et à la tristesse que je ressens mais le fait de commencer ces démarches me donne l’impression d’avancer dans ce projet. Au mieux, et je le souhaite de tout cœur, les résultats des examens ne révéleront aucun souci particulier, et au pire nous aurons besoin d’un coup de pouce (peut-être pas grand chose). Depuis que nous avons décidé d’aller de l’avant avec la gynécologue, je me sens un peu plus apaisée et me dis que s’il y a lieu de se faire aider, nous n’aurons pas « perdu » plus de temps.
Je te souhaite le plus beau des +++ très vite et bravo pour ton témoignage très touchant.
Aurelie dit
Bonjour Léa, je comprends forcément ta frustration. Je suis maintenant en essai bébé depuis 20 MOIS.enfin plus vraiment en essai car je suis enceinte de 6 semaines mais j’ai énormément de pertes de sang donc j’ai déjà fini 4 fois aux urgences. Pour l’instant le mini embryon s’accroche mais le stress est phénoménal. Quand on a attendu aussi longtemps on a juste envie que ça marche, certainement pas entendre que la nature est bien faite et que si on fait une fausse couche il y a une raison.Bref pour l’instant j’essaie de me réjouir mais c’est dur car je ne veux pas être déçue.
Dans tous les cas je te comprends car avant ce petit miracle de Noël je n’arrivais plus à me réjouir des grossesses autour de 2 moi. Vu que j’ai déjà fait une fausse couche en juin dernier ma gynécologue ne voulait entendre! Pour elle tout va bien, je n’ai qu’à revenir dans 2 ans. Sauf que j’ai déjà 31 ans et je suis en train de me rendre compte que l’horloge biologique ça existe!
En décembre dernier j’ai pris rdv avec une autre gynécologue qui m’a conseillé de commencer à faire différents examens pour être pris en charge en pma… c’est pas exactement ce qu’on voulait mais on a rdv en mars.
Malgré mon début de grossesse je n’ai pas annulé le rdv. Au moins si ça ne marche pas j’aurai l’impression que l’on essaie d’avancer dans une autre direction.
Bon courage à toi, il va finir par arriver!
Lola dit
Coucou Lea
Comme je peux te comprendre
Ne pas y penser est tout bonnement impossible
J’ai été dans ton cas et j’y pensais tous les jours.
Et c’est pas parce que tu y penses que ça n’arrivera pas, les cons et leur phrase: « ça viendra quand tu y penseras plus … » la plus grosse bêtise que les ignorants peuvent dire.
Si tu ne te sens pas bien je te conseille de changer de médecin quitte à rajouter 2 mois d’essais à ton actif pour être prise au sérieux et obtenir les examens’ de bases (prise de sang hormonale pour toi et spermo pour ton mari) et tu seras rassurée.
Je te conseille la sophro ou le yoga ça peut t’aider à prendre un peu de recul.
Quant aux amies malheureusement, personne à part celles qui sont passées par là peuvent te comprendre. Les autres seront pleins de propos moralisateurs qui ne t’apporteront pas grand choses.
Je te souhaite beaucoup de courage
Angel O dit
Bonjour,
Mon expérience me fait penser qu’il y a une grande part de psychologie dans « comment on fait les bébés « . Je m’explique il y a un peu plus de 4 ans mon chéri et moi décidons d’avoir un enfant. A l’époque j’étais entourée d’amies et de cousines pour qui la conception était un véritable parcours du combattant et de mon côté un sur poids prononcé qui avait fait dire à mon gynécologue que je risquais de rencontrer des difficultés à tomber enceinte ainsi que des ovaires qui ne fonctionnaient pas très bien. Tout cela cumulé c’était clair dans ma tête : j’entrais dans des moments galères avant de voir le bébé tant désiré. J’arrête donc la pilule en mai et bim en juillet enceinte je n’y croyais pas finalement cela avait été rapide. Deux ans plus tard avec mon mari on décide de faire le second et là dans mon esprit mon corps avait bien fonctionné la première fois il n’y avait pas de raison que cela ne marche pas de la même façon la seconde. Finalement les mois passent et toujours rien chaque mois je devient une obsédée du calendrier pour finir en pleurs quand les règles arrivent. Au bout d’un peu plus d’un an mon conjoint et moi décidons de nous marier. Le mariage approchant et ne voulant pas prendre le risque d’être en fin de grossesse le jour de mon mariage quelques mois avant le mariage je reprend la pilule et on arrête les essais. Pause qui m’a fait énormément de bien nerveusement. Deux mois avant le mariage la boite de pilule est finie je ne vais pas en chercher une nouvelle. Avec mon conjoint on se dit que de toute façon bébé 2 a du mal à s’installer et si par miracle je tombe enceinte de suite cela ne sera pas gênant d’être enceinte d’un mois ou deux le jour du mariage. Après l’arrêt de la pilule je ne pense pas du tout au bébé je suis beaucoup trop prise par les détails de mon mariage et rebim 2 semaines avant le mariage j’apprends que je suis enceinte. Quand je suis allé voir mon gynécologue pour confirmer ma grossesse il me dit » finalement vous avez réussi sans mon aide ». Bilan les deux fois où cela a fonctionné cela a été quand je n’y pensais pas. Après c’est facile de dire qu’il ne faut pas y penser et BEAUCOUP plus difficile de le faire. Bon courage !
Nanoch dit
Bonjour Léa, tes mots résonnent en moi ! Je suis de nature impatiente, et ces essais bébé n’arrangent pas les choses…Quasi 8 mois d’essais et rien. Pour l’instant je ne sais pas quelle tournure prenne mes cycles, (2 mois sans rien, 2 cycles de 28 jours, 1 de 60 et un autre en cours pas de retour des règles, test négatif) je ne sais pas combien d’argent je vais mettre dans les tests de grossesse…et à chaque fois la déception. Le problème c’est que beaucoup de personnes savent que nous sommes en essais bébé et ça devient lourd les « Alors enceinte ? » et je regrette de l’avoir dit ! Le pire ce sont les accouchements des unes et annonces de grossesse des autres ( je suis heureuse pour eux bien sûr)…et puis tu vois des bébés et enfants partout, alors je te rassure il n’y a pas de bouton « off », le travail permet de penser à autre chose quand même mais quand les collègues ne te le rappellent pas –‘
Il y a une phrase qui peut te rassurer que j’ai lu dans le témoignage de Cala https://lamarieeencolere.com/2018/01/temoignage-relativise-monde-nest-exception/ « 92% des couples y arrivent en 18 mois » donc je me le répète chaque jour et à chaque fois qu’on m’en parle pour ne pas craquer, me rassurer et me dire que tout va bien…L’attente est longue mais on va rester optimiste et je nous souhaite à toutes de jolis + !!
Lilyloly dit
Je me retrouve un peu dans ton témoignage! Chaque mois j’espérais et cela s’enchainais par des déceptions… Je développais même des symptômes par moment l’horreur! J’ai eu ce même discours de tout le monde, mais arrête d’y penser, c’est psychologique! Du coup nous n’osons même plus en parler à qui que ce soit.. Il devient difficile de trouver une oreille amicale.. La seule qui entre guillemet m’écoutais est tombé enceinte « par accident » et du coup je n’osais plus me plaindre à elle car je ne me sentais plus comprise et m’avait piqué la place que j’aurais dû avoir (mais j’étais tout de même super heureuse pour elle). Au bout de 8 mois d’essais environ j’ai été voir ma gyneco pour lui dire. Elle m’a prise très au sérieux (j’y allais plus pour être rassuré et qu’elle me dise que c’est normal) sauf que son discours ça a été « vous avez 28 ans et demi c’est vieux il faut passer tout les tests et tenez voici le numéro d’une clinique PMA ». Là je me suis prise une grosse claque! Car en plus j’étais en train de démarrer un test d’ovulation et les 14 jours étant dépassé je ne voyais pas ce fameux taux de fertilité maximum! » Avec chérie on s’est dit d’attendre 2-3 mois avant de commencer tout cela.. Finalement je me suis aperçue que je n’ovulais pas le 14ème jours mais le 18ème jours (j’avais donc tout faux depuis le début). J’ai prise la décision de me remettre à vivre! Nous avons renforcer les calins (tous les deux jours mais plus pour le plaisir que pour bébé) et je faisais des soirées! Je me suis remise à boire en soirée (car avant toujours la peur d’être enceinte donc c’était niet). Et finalement le mois suivant bébé était là! Il m’a fallu 9-10 mois. Profite de la vie, profite de faire tout ce que tu ne pourras plus faire une fois enceinte et le bonheur arrivera, et si malheureusement cela ne suffit pas entoure toi de bons professionnels qui serons t’accompagner! je te souhaite pleins de courage!
Titi dit
Bonjour Léa.
Voici un témoignage qui me parle évidemment.
12 ans de pilule, presque 3 ans de stérilet cuivre, que j’ai retiré en juin 2016 pour début des essais bébé. Juin 2017, apres 10 mois de chomage je retravaille enfin depuis 1 mois.
Mais toujours pas de bébé en vue. Je vois gygy qui me dit si ça ne fonctionne pas cet été on commence les tests en septembre.
Début juillet mes beaux parents nous disent clairement qu’ils ont envie d’être grands parents. Déclic chez Mr. je ne sais pas mais un mois plus tard test positif. Notre tout 1er + en 13 mois. Le destin s’acharne, on le perd fin août, désespoir, pleurs, on se projetait avec lui.
On n’attend pas le retour de couches pour les essais mais mon corps n’était pas près. 3 mois jour pour jour après ma fausse couche un nouveau +. Aujourd’hui je suis à 12sa, demain 1ére écho, on espère que tout va bien, mais on oublie ces mois d’attente, même si certaines qui ont commencé les essais en même temps que moi ont déjà des beaux bébés de plus ou moins un an dans les bras.
Courage. Si vous n’avez pas de souci ça va fonctionner, si vous avez un souci j’espère que vous serez vite pris en charge mais ne baissez pas les bras.
Anne dit
Bonjour Lea,
Je voulais te dire que non, clairement, tu n’es pas seule dans cette situation, j’en suis à « seulement » 6 mois depuis l’arrêt de ma pilule. Je m’applique à dégager mon esprit des pensées néfastes, à ne pas devenir obsessionnelle (mais ça foire). Pourtant chaque cycle qui passe me conforte dans l’idée que je ne saurais pas porter la vie.
Je ne suis pas, comme tu le ressens en toi, une maman en devenir. Moi clairement, je compte sur les neuf mois entre les deux barres et le fait d’être effectivement mère pour apprendre la fonction. Je suis incapable de dire quand un bébé est censé marcher, faire ses dents, avoir des cheveux, parler, quand est ce qu’on est censé l’emmener aux urgences ou dans quelle position il doit dormir, dans quel type de lit… Quand j’arrive à la semaine où mes règles sont supposées se produire, je balise sur la lourdeur de mes seins (si je pouvais les peser, sans déconner, je le ferais), sur des gargouillis dans le bas ventre, je m’invente des envie de bouffe ou des nausées… C’est simple si on assimilait la grossesse à une maladie, pendant ces jours, je deviens clairement la plus infatigable des hypocondriaques.
Un retard de règle, et là, c’est panique à bord, je me prends une angoisse pas possible (oh p*t*in, en fait, non, j’suis pas prête du tout!!!). C’est clairement la guerre avant le débarquement des anglais dans ma tête (d’ailleurs, je comprends mieux l’expression depuis mon arrêt de pilule)
Par contre quand le sang arrive, c’est le doute et la tristesse qui s’installent. Un autre mois à attendre me paraît être une telle éternité, j’oblitère totalement que 24 heures avant j’avais envie d’hurler au monde que ce n’était pas le moment.
On a beau faire tout le travail de féministes convaincues que nous voulons, la question « suis-je capable de porter un enfant »ça touche à notre plus primaire définition de la féminité, on se demande à tort « suis-je une vraie femme ». Et chaque cycle qui passe nous réponds un « non » de plus en plus cinglant.
Je veux un enfant, sans savoir si je peux avoir un enfant, et quand j’oublie ce doute, et que je nourris l’espoir de la possibilité d’en avoir un, je suis tétanisée à l’idée de ne pas être à la hauteur. Cette émotivité est éreintante à vivre, et plus les mois passent, moins je prends peur lors des retards. Seule reste le sentiment d’échec et la déception, encore et encore.
Je ne sais pas si j’ai quelque chose qui cloche. A l’intérieur j’ai une conviction muette que oui quelque chose cloche et je prends chaque menstruation comme une confirmation de cette intuition. Mais je pense que c’est contre ça que les medecins disent « faut pas y penser », c’est pas ne pas penser à tomber enceinte, mais arrêter de penser que nous ne sommes pas capables de tomber enceinte. Parce que je suis convaincue que la barrière psychologique, ca existe. Je l’ai vue à l’oeuvre chez d’autres.
Alors je te conseillerais d’être douce et bienveillante avec toi même. Comme j’essaie de l’être avec moi. Comme tu le seras avec ce petit pois quand il se nichera en toi, parce que ça viendra. Tu dois y croire dur comme fer, aveuglément et rester désespérément accrochée à cette certitude tant que les medecins ne te diront pas le contraire. Arrêtes de chercher La Raison de ton incapacité à concevoir un enfant parce que c’est intégrer que tu serais incapable de concevoir un enfant. Tu peux porter la vie. Rien ne te prouve le contraire donc c’est ton postulat, et ca doit devenir ton mantra. Ces 10 mois, ce n’est pas une preuve. C’est juste une salle d’attente. Pénible et épuisante, mais une simple salle d’attente.
Cala dit
Olala… Comme je me reconnais dans ton témoignage ! Alors non, il n’y a pas de bouton » off » pour ne plus y penser, non les gens n’ont PAS à te poser cette question (qui, même si tu n’es pas en essai bébé est, je trouve, trop intrusive dans un couple !) non en effet, les médecins ne feront rien avant 18 mois (12 si tu as de la chance avec médecin / gynécologue / sage femme.) Mais oui ça peut venir n’importe quand ! J’étais exactement dans le même état d’esprit que toi (sauf que pour moi c’était une crainte de ne pas tomber enceinte avant même les essais), j’avais pris la pilule au même moment, arrêtée à 25 ans… Et paf ! Le onzième cycle!!!! Je suis enceinte de 4 mois passé et tvb pour notre framboise et nous ! 😊
Je te souhaite vraiment d’avoir la même surprise que moi le mois prochain ! Mais je ne te fais pas dire tous ces gentils médecins / gynécologue qui m’ont bien dit » alors, qu’est ce que je t’avais dit ?! » lol ! Bref ! En tous cas, ça viendra ! Tôt ou tard, avec ou sans aide, tu l’auras ton ptit pois ! Plein de courage à vous pour l’attente !
Valin dit
Bonjour ,
A partir du moment où tu prends la décision d’avoir un enfant tu ne penses qu’à ça et tu ne peux pas t’en empêcher.
Chaque mois est donc une déception.
Parfois il faut s’écouter aussi.
J’ai été obligé de passer par une FIV et je suis aujourd’hui enceinte de 5 mois mais si j’avais écouté mon gyneco je serais encore au stade des insémination artificielle qui ne fonctionnerait pas.
Peut être es tu quelqu’un d’angoisse a la base alors il serait bon pour toi de faire des examens complémentaires. Au mieux tu es rassure car rien ne cloche et et au pire ils demontreront quelque chose qui te permettra d’aller plus loin dans tes essais.
Quelque chose qui m’a beaucoup aidé aussi c’est la sophrologie. Ça m’a permis dexterioriser cette haine et ce sentiment d’impuissance!
Ne culpabilises pas, tu as le droit de ressentir ce que tu ressens.
Emma dit
Nous sommes au mois de janvier, le mois prochain ça fait un an que j’ai arrêté ma contraception. Et je suis comme toi depuis le début des essaies et même avant !
Je suis en train de perdre espoir… Dans quelque jours je fais mon hystérosalpingographie mais pour le moment tous les tests que j’ai fait sont bon et le spermogramme de mon mari aussi.
Les personnes qui sont tombé enceinte au début de nos essais ont accouché ou sur le point. Un couple très proche de nous homosexuel est enceinte depuis quelques mois…
Je suis heureuse pour ce petit monde mais je peux pas m’empêcher d’être immensément jalouse et vide tellement vide.
Ce vide en moi je le ressens à chaque instant.
Je cherche comme toi la baguette magique pour arrêter d’y penser…
Bon courage… Puisqu’il y a bien que ça…
Juliette dit
Chère Léa,
J’espère que mon (trop long) commentaire pourra un peu t’aider.
Lorsque nous avons arrêté ma contraception, mon gyneco m’a dis qu’il ne nous donnait qu’une seule règle à suivre, avoir des rapports 3 ou 4 fois par semaine et chaque semaine, pas seulement pendant la période estimée fertile. Il a terminé par « On se revoit dans 18 mois si vous n’êtes pas enceinte au bout de ce temps là ». J’ai trouvé ce délai énorme, mais il m’a dis que cela correspondait au délai moyen de conception. J’avais espoir que cela marcherait vite tout en sachant que pour bien des couples cela peut prendre, 1 an, 2 ans, 3 ans, parfois bien plus, que des proches ont vécu l’horreur de la fausse couche ou de l’interruption médicale de grossesse. Psychologiquement, j’ai bien vécu les 6 premiers mois d’essais. Physiquement, j’avais des cycles affreusement douloureux. Au bout de 6 mois, dans ma tête c’est devenu plus difficile. Autour de moi je voyais des amies et connaissances qui tombaient enceintes très rapidement, 1 mois d’essai pour l’une, 2 mois d’essais pour l’autre, un simple oubli de pilule après une soirée trop arrosée avec son mari pour une troisième.
Je me suis mise petit à petit à voir des femmes enceintes partout, à me poser des questions sur ce qu’on ne faisait pas bien, à me répéter pourquoi chez les autres çà marche tout de suite et pas chez nous. Nous avons beaucoup échangé avec mon mari, discuté de l’attente, de comment nous la vivions différemment, de comment on réagirait si l’un ou l’autre avait un problème de fertilité, nous avons même parlé d’adoption. On avait besoin d’évoquer tous les cas de figure et de savoir si on était sur la même longueur d’onde, et heureusement on l’était.
Après 10 mois d’essai j’ai pété un câble. Je n’ai pas arrêté de pleurer pendant tout le 11ème mois, j’étais complètement déprimée, j’en avais marre de souffrir autant physiquement chaque mois, je voyais les 12 mois d’essai arriver, moi qui était persuadée que je serai enceinte en moins d’un an. J’avais l’impression qu’on y arriverait jamais. Et puis à la fin du 11ème mois, lors d’une échographie ou un spécialiste me confirme que je fais bien de l’endométriose, il me dit également que je suis enceinte de quelques jours seulement (hein ????) mais qu’il y a un problème avec la grossesse. S’en suivent 5 semaines d’angoisses et d’examens en tout genre car les médecins pensent que la grossesse n’est pas viable, quand on apprend finalement que tout va bien. Aujourd’hui, je débute le troisième mois, je m’inquiète toujours autant et je prie chaque jour pour que tout aille bien 🙂
Je te raconte tout ça pour te dire que je suis tombée enceinte après 11 mois d’essai. Mais pourquoi ce mois-ci ? Je n’en sais rien du tout. Nous avons suivi la fréquence de rapports conseillée par le gynéco comme nous le faisions depuis 11 mois, je n’ai jamais fait de tests d’ovulation ni suivi la méthode de la température ou autre méthode. Contrairement à tous les « Faut pas y penser pour que ça marche hein ! » (prononcés la plupart du temps par des personnes qui n’ont pas connues l’attente) et bien je n’ai absolument pas arrêté d’y penser, au contraire j’y pensais tous les jours, tous les soirs. C’est vraiment arrivé comme ça. La seule chose que j’ai fait différemment c’est commencer l’acupuncture 2 mois avant que je sois tombée enceinte pour essayer de me détendre et parce que j’ai lu que cela pouvait aider au niveau de la fertilité. Est-ce que ça a un rapport ou pas, on ne le saura jamais.
Je voudrais te dire que pour moi tout ce que tu ressens est normal. Il n’y a pas de solution miracle, il faut attendre en espérant que la bonne nouvelle arrive un jour, et puis se diriger vers les tests de fertilité si jamais on dépasse le délai de conception moyen.
Je voudrais te dire aussi que j’ai compris une chose, cette angoisse que j’ai ressentis pendant les essais, je pense que c’est le début de la parentalité et ça ne s’arrête jamais 🙂 Quand on est enfin enceinte, on s’inquiète aussi en voyant les échographies approcher, on espère qu’on nous dira que tout va bien. Et je pense que l’on s’inquiète aussi lorsque l’accouchement approche, lorsque l’on met au monde son enfant et lorsque l’enfant grandit car qu’il n’existe pas encore, qu’il soit embryon, fœtus, bébé, qu’il ait 1 mois, 1 an, 10 ans, 40 ans, on l’aime, tout simplement.
Je te souhaite beaucoup de courage et un beau + qui viendra illuminer vos vies.
PS : j’ai commencé la pilule à 14 ans, ne t’en fais pas pour ça.
Elow dit
Léa,
Ton témoignage est vraiment touchant. Tu as trouvé les mots, les questions, les émotions qui me traversent.
Avec mon cher et tendre, nous sommes à 20 mois d’essais. Et encore aujourd’hui, toujours rien… Comme toi, je suis triste, en colère, angoissée, craintive… Je dois prendre des rendez-vous pour commencer les examens médicaux afin de voir si quelque chose nous a échappé. Et je n’arrive pas à prendre le téléphone pour appeler car je suis terrorisée.
Comme toi, je ne supporte plus les allusions, les bonnes nouvelles autour de moi et je me sens tellement seule. J’ai longtemps eu le droit au fait que mon boulot me stresse et que j’y pense trop de la part de mon conjoint. Aujourd’hui, il commence à regarder les choses sous un autre angle. Enfin !
Alors Léa, je n’ai pas de réponse à t’apporter. Je ne vais pas non plus te dire d’être patiente, de ne pas y penser et que ça ira. Non, je te souhaite juste du courage et je t’envoie de jolies pensées positives en te souhaitant sincèrement d’avoir rapidement, toi aussi, une belle nouvelle à annoncer 🙂
Loulou dit
Léa, je te comprends, quand on se lance dans un projet si extraordinaire on ne peut pas ne pas y penser.
Moi je n’ai pas pu et j’avais besoin de faire le maximum pour mettre toutes les chances de mon côté.
Donc au bout de 5 mois, j’ai pris de l’homéopathie, un programme spécial pour booster ton cycle, ton ovulation… Bref on le trouve partout sur internet ( je ne suis pas pour l’auto médication et sur ordonnance c’est remboursé)
Et bien je suis tombée enceinte lors de ce cycle la ! Alors que j’ai de l’endométriose et une malformation de l’utérus donc je partais avec deux « handicap »…
Ma petite fille est née il y a 3 mois et est en pleine forme.
J’en ai parlé à une copine qui a fait pareil et premier cycle sous homéopathie, ça a marché pour elle aussi.
Alors ce n’est pas magique et chaque situation est différente mais je peux te dire que j’y ai pensé constamment, j’ai mis beaucoup d’énergie positive dans toute cette histoire pour que ça marche ( j’étais catégorisé grossesse à risque) et j’ai vécu une super grossesse et un accouchement magnifique.
Tu vas y arriver !!
Miss Laurette dit
Léa,
Sache que ton récit résonne en moi comme un écho, je me reconnais tellement dans ce que tu dis…
En projet bébé depuis moins longtemps que toi (6 mois maintenant), je me rend malade chaque fois que j’entends parler de bébé, j’ai même l’impression qu’il n’y a jamais eu autant de pubs à la télé ni dans ma boîte aux lettres pour me rappeler qu’il serait temps de passer du statut de femme à celui de maman…
J’imagine que toi et moi nous partageons la même déception chaque mois quand les règles arrivent. Je t’avouerai que parfois j’ai mal à en crever de me dire que cette fois encore « c’est raté » (je ne parle même pas de la douleur physique, ça c’est encore autre chose). Je ne parlerai pas non plus de ce dernier retard de 6 jours qui m’a laissé espérer le meilleur pour ensuite me ramener à la dure réalité…
S’ajoute à ça le fait que mon état de santé implique forcément une PMA si rien ne se passe naturellement d’ici 4 mois alors j’ai peur. Peur de cette épée de Damoclès qui va finir par me tomber sur la tête si bébé ne pointe pas le bout de son nez spontanément…
Tout ça pour dire que c’est bien beau de s’entendre dire qu’il ne faut pas y penser. Mais comment ne pas penser à quelque chose qu’on désire corps et âme? Sincèrement j’envie ces femmes qui se disent que ça viendra quand ça viendra mais moi, tout comme toi je n’y arrive pas.
J’espère sincèrement que dans ton malheur, tu as le soutien de ton mari car malgré tout j’ai envie de croire au fond de moi qu’un couple qui arrive à surmonter ça ne peut en sortir que plus fort.
Je te souhaite bien du courage et surtout, je te souhaite un joli bonheur très prochainement car un enfant aussi désiré ne devrait pas faire attendre ses futurs parents aussi longtemps <3
Alors ma chère Léa, sache que je compatis
Rosette dit
Bonjour Léa,
Ton témoignage me parle forcément car il n’y a pas si longtemps j’étais exactement dans le même état d’esprit que toi. Déjà si ça peut te rassurer, j’ai mis 14 mois à obtenir le test + tant attendu, et pourtant je n’ai pris la pilule qu’entre 26 et 29 ans. Et j’ai quantité d’autres amies qui l’ont prise depuis leur 16 ans et qui sont tombées enceintes sans même avoir leur retour de règles à l’arrêt de la pilule. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à accepter ces grossesses arrivées si vite… Pourtant je ne souhaite à personne de vivre ce que tu traverses. Ne culpabilise pas par rapport à celles qui sont déjà en parcours PMA depuis plusieurs années, elles sont aussi passées par là. Ce qui est difficile c’est l’incompréhension et le sentiment d’injustice. Cette impression de ne rien pouvoir faire, surtout quand, en apparence tout est normal. C’était mon cas, j’avais des cycles très réguliers, confirmés par des tests d’ovulation. Mon seul problème étaient des spottings importants en deuxième partie de cycle. Ma gynécologue m’avait fait faire une échographie et tout allait bien. Je n’ai jamais, jamais, jamais arrêté d’y penser. Même lorsqu’elle m’a dit, en juin dernier : « bon, on se revoit en août, partez en vacances, détendez-vous et si rien ne vient je vous ferai une ordonnance pour une hystérographie et un spermogramme pour votre conjoint ». On était alors à 12 mois d’essai. Quand je suis revenue en août, j’étais enceinte, et pourtant j’avais passé d’horribles vacances, à y penser chaque jour, à supporter des annonces de grossesse autour de moi, à pleurer, à me sentir vide et impuissante et à avoir peur, très peur de devoir commencer ces examens. Donc non, ne pas y penser ne change pas grand chose, en tout cas dans mon cas, donc ne culpabilise pas. Et non la pilule prise très jeune ne change rien, ne culpabilise pas pour ça non plus. C’est simplement que la nature est aussi une grande loterie, faite d’attentes parfois injustes. Et surtout, ton état d’esprit est normal. Je n’ai pas grand chose à te conseiller car je n’ai pas réussi moi-même à sortir cela de ma tête. Peut-être en parler avec quelques très proches (pour moi ma mère et deux amies) qui pourront t’aider à évacuer. Et surtout, en parler aussi avec ton mari. Dans mon cas aussi il me disait aussi d’être patiente, surtout car il ne voulait pas ajouter sa peine à la mienne, mais aussi parce que c’est un éternel optimiste. Mais je savais qu’il s’inquiétait aussi, qu’il pensait de son côté que ça venait de lui, et pas un jour il n’a oublié de prendre les compléments alimentaires recommandées par le médecin (lui qui déteste les médicaments). D’ailleurs pour finir, si je n’avais qu’un conseil à te donner, la seule chose que j’ai changé 3 mois avant de tomber enceinte, ce sont ces fameux compléments alimentaires (Oligo*s Pro*rea) recommandées par la gynéco, pour moi et pour lui (les zozos mettent trois mois à se renouveler et leur qualité dépend aussi de l’alimentation de monsieur). D’après elle, j’étais la 6e patiente (sans problème apparent) pour qui ça avait marché en quelques mois de recommandation. Est-ce cela ou non? Je ne saurai jamais, mais ça m’a donné le sentiment de faire quelque chose et je sais que pour bébé 2, ces compléments seront au menu dès le 1er mois.
Je t’envoie tout mon soutien et toutes mes pensées positives pour cette période difficile. Il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.
Manon dit
Ton témoignage fait plaisir à lire… J’ai aussi des spottings en deuxième moitié de cycle qui me font très peur la gynéco me dit que ce n’est rien mais me donne quand même du duphaston à prendre… J’ai l’impression que ces spottings en fait sont annonceurs des règles et que le jour où ils ne seront plus là c’est que je serai enceinte…
Rosette dit
Rassure toi Manon, j’ai eu des spottings même lors du cycle de fécondation. Je me rappelle comment j’étais assise par terre en larmes dans les toilettes du travail en découvrant les spottings annonciateurs de règle alors que j’avais appris 2 min avant dans un couloir qu’une troisième collègue était enceinte et n’osais pas me le dire… et pourtant, l’œuf était déjà dans mon ventre. Donc spottings « habituels » jusqu’au jour 1 théorique et là plus rien. Ils sont même revenus le jour du test positif, ce qui m’a fait croire à une fausse couche. J’en ai eu pendant encore 2-3 semaines puis ça s’est arrêté (je suis aujourd’hui à 26 SA). Je n’ai pas pris de duphaston et j’avais lu des témoignages similaires sur des forums qui m’avaient rassuré, donc je pense que comme dit ta gynéco, ce n’est rien par rapport au projet bébé, par contre c’est gênant au quotidien! je te souhaite plein de courage et un beau + à venir.
Manon dit
Merci beaucoup pour ce témoignage rassurant. Belle grossesse à toi et plein de bonheur!!
Sandrine dit
Chère Léa,
L’attente est une période difficile et agaçante. Je peux comprendre tes angoisses, et je ne sais pas si je pourrai les apaiser dans ce petit commentaire.
Déjà: Ne t’en veux pas! Ce n’est pas parce que tu as pris la pilule dès 16 ans que tu t’es détraquée. Tu as fait ce qui te semblait juste à cette époque, tu ne peux pas te blâmer pour cela.
Ne pas y penser… Mouais alors ça, je n’y crois pas! Mais tu peux apaiser ta colère, trouver quelque chose à faire, « t’occuper l’esprit ». J’ai compris qu’il fallait vivre sa vie, faire des projets pour aller bien dans sa tête et dans son corps! Si Bébé arrive, on changera les projets, mais il faut penser à toi et ton couple aussi.
10 mois ce n’est pas long et pourtant si, les médecins ne sont pas inquiets et c’est normal (si tu as des cycles réguliers), je peux te conseiller de tenter les tests d’ovulation pour savoir si tu cibles le bon moment.
En tout cas du courage et de la patience, je souhaite que 2018 t’apporte ce petit pois à chérir.