Arwen a vécu un très bel accouchement, ce qui ne devrait pas être exceptionnel, mais juste « normal ». Je tiens juste à revenir sur la péridurale et à dire que chaque maman fait comme elle le souhaite, que ce n’est pas parce qu’on la prend ou ne la prend pas que l’accouchement se passe bien ou mal. Pour ma part je l’ai prise et tout s’est également merveilleusement bien passé, sans AUCUN effet secondaire. Faîtes comme vous le souhaitez et surtout ne culpabilisez pas. Voici le témoignage d’Arwen.
{Témoignage} Quand un accouchement normal devient « exceptionnel »
« Vous ne vous rendez-pas compte que vous avez eu l’accouchement dont toutes les femmes rêvent ? » Cette remarque anodine de la sage-femme, très gentille et compétente par ailleurs, qui a fait ma visite de sortie de maternité continue à me trotter dans la tête.
En effet, pour moi, j’ai juste eu un accouchement normal : j’ai poussé et ma fille est sortie. Pas de complication, pas d’épisio, pas d’instrument. Juste une micro déchirure recousue juste après. J’étais la première de tout un groupe d’amies enceintes et à ce moment-là je ne me doutais pas qu’au fil des récits de ces dernières j’allais me rendre compte qu’en effet j’ai eu de la chance. La chance d’avoir été écoutée et tout bêtement respectée…
Dès le début de ma grossesse je savais que je ne voulais pas de péridurale et ce pour plusieurs raisons.
La première, la moins importante : je suis une chochotte qui a une peur panique des piqûres.
La seconde, plus sérieuse, j’ai écouté plutôt ma maman que l’anesthésiste et les sages-femmes en cours de préparation d’accouchement… Cette dernière qui a accouché (comme c’était la norme à l’époque) physiologiquement et m’en a toujours fait un récit positif et ému. Elle m’a surtout expliqué qu’il y a 30 ans (au début de la péri) on la donnait aux femmes qui subissaient des complications (césarienne entre autres) mais qu’on ne la posait pas pour celles pour qui ça se passait bien en raison des effets indésirables de ce produit qui reste médicamenteux c’est-à-dire chimique et donc porteur d’effets secondaires (perte des sensations dans les jambes, perte de la perception des contractions, tremblements incontrôlables et plus grave freinage des contractions voire arrêt du travail naturel ce qui augmente les risques d’interventions : épisios, expulsion à l’aide d’instruments et bien sûr en dernier recours césarienne.) Bien sûr lors des cours de préparation on ne nous a jamais parlé de ça, bien au contraire on nous présentait la péri comme le produit miracle qui nous permettrait de bien vivre notre accouchement.
Le pompon a été mon RDV avec l’anesthésiste. Bien sage et ayant l’habitude d’être confiante envers les médecins je m’y rends en pensant pouvoir avoir un échange agréable et constructif autour de mon projet d’accouchement physiologique. Que nenni ! Dès que je lui expose mon projet il s’exclame « Comment ça vous ne voulez pas la péri ? Vous êtes maso ou quoi ? » Je lui réponds que non et comprenant vite que si je lui expose mon second argument je vais être renvoyée à ma place je lui parle de ma peur panique des aiguilles. Il ne trouve rien de mieux à faire que de me la mettre sous le nez en me demandant « Vous trouvez ça gros vous ? » oui quand même… Lorsque je sors enfin de son cabinet, il ne trouve rien de mieux à me dire que : « On reparlera de votre accouchement physiologique lorsque vous serez en train de hurler sur la table en suppliant pour que je vienne ! »
Reparlons-en oui ! Première contraction vers 22h30, je suis à la maternité pour un contrôle. On me renvoie à la maison pensant que mon utérus n’est qu’en train de s’entraîner. Arrivée à la maison, mon compagnon me fait couler un bain à ma demande. Je gère des contractions toutes les cinq minutes mais irrégulières, aussi j’insiste pour rester à la maison. Sous la pression de ma maman et de mon compagnon je finis par me résoudre à repartir à la maternité vers 3h du matin. Arrivée sur place je tombe sur une élève sage-femme exceptionnelle et ai la chance que la salle d’accouchement avec la baignoire soit libre. Je rentre dans ladite baignoire vers 4h du matin. À 4h33 ma pipounette d’amour pousse son premier cri en sortant la tête de l’eau et est placée dans mes bras. Tout s’est merveilleusement bien passé. Oui j’ai eu mal, oui j’ai hurlé mais oui, les sages-femmes, mon compagnon et surtout ma fille ont été d’un soutien extraordinaire.
Je ne devrais pas être une exception ! On ne m’a pas volé mon accouchement. On m’a écoutée, on m’a fait confiance et surtout je me suis fait confiance.
Continuons à lutter et à nous serrer les coudes pour que cela soit une norme pour toutes les femmes ! Quelque soit ou ait été votre accouchement bravo à toutes !
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Steph dit
Bonjour, merci pour cet article et même pour cette rubrique. Ca tranquilise de lire des témoignages et de pouvoir se préparer à toutes les situations !
Marie dit
Ce n’est pas le fait d’avoir ou pas la péridurale qui permet d’avoir un accouchement idéal. C’est le fait d’avoir le choix et d’être respecté dans ses choix tant qu’il n’y a pas de contre indication médicale.
J’ai eu deux accouchements. Le premier avec péridurale (que j’ai demandé) qui s’est très bien passé, pas de douleur et pas d’effet secondaire. Le deuxième s’est déroulé dans un pays voisin (oui oui juste à coté, avec des compétences médicales et des techniques du même niveau que la France) où « la péridurale n’est pas si populaire » (citation de ma sage femme). Dans ce pays « la péridurale ça se mérite » (témoignage d’une autre maman). Et quand j’ai demandé la péridurale, on m’a dit non, que je me débrouillais très bien et que je n’en avais pas besoin. Même si d’un point de vu médical tout s’est bien passé, je n’en reste pas moins choqué de mon deuxième accouchement et de ce refus.
Au final c’est bien le fait d’avoir le choix qui compte!
Claudia dit
» Cette dernière qui a accouché (comme c’était la norme à l’époque) physiologiquement et m’en a toujours fait un récit positif et ému. Elle m’a surtout expliqué qu’il y a 30 ans (au début de la péri) on la donnait aux femmes qui subissaient des complications (césarienne entre autres) mais qu’on ne la posait pas pour celles pour qui ça se passait bien en raison des effets indésirables de ce produit qui reste médicamenteux c’est-à-dire chimique et donc porteur d’effets secondaires (perte des sensations dans les jambes, perte de la perception des contractions, tremblements incontrôlables et plus grave freinage des contractions voire arrêt du travail naturel ce qui augmente les risques d’interventions : épisios, expulsion à l’aide d’instruments et bien sûr en dernier recours césarienne.) »
Il y a 30 ans, l’hôpital où j’ai accouché (3 fois) faisait les péridurales au femmes qui le souhaitaient si elles n’avaient pas de contrindications. Bien entendu, si l’anesthésiste de garde n’était pas occupé ailleurs.
Et pour avoir eu 3 accouchements « idéaux » mais très différents, 2 avec et 1 sans péridurale, je peux dire que le fait d’avoir ou pas une péridurale n’est pas ce qui décide d’avoir un bel accouchement ou pas. pour moi, c’était simplement que j’ai eu des accouchements rapides.
Viviane dit
Exactement ! J’ai eu un premier accouchement naturel ou je ne voulais pas de péridurale et où après 14 heures de travail heureusement j’ai eu la péridurale. Accouchement en 18 h30. Et deux accouchements déclenchés pour dépassement sans péridurale à ma demande avec accouchement en 5 heures et 6 heures (avec pour le dernier une péridurale la dernière heure). Et bien la grosse différence c’est la durée, 5 ou 6 heures c’est gerable, au delà de 14 heures pour moi en tout cas ça ne l’est plus.
Charlotte dit
Pour ma part, j’ai eux un accouchement provoquée a terme dépassé. Ma fille était bien dans mon ventre au chaud lol. J’ai demandé a me faire.percé la poche des eaux, mais ma sage femme n’a pu faire qu’une fissure malheureusement. 30 minutes après sa, j’ai senti de grosse douleur dans le bas du ventre, des contraction donc. J’ai attendu, puis finalement demander la péridurale. Quel regrets. Je ne sentais plus mes jambe, ni mes contraction. Sa m’a fatigué encore plus. Et quand il à fallut poussé, la sage femme(une pas sympas l’aute adorable) m’ont indiqué quand poussé. Au final au bout de 50mn a bout et littéralement épuisé, ils ont fini par m’aider avec une ventouse. La première équipe de journée étais super, quand est venu celle de nuit j’ai étais brusquer et plutôt malmené, il y avait juste une sage femme adorables. Bref j’ai gardé un vrais mauvais souvenir de la fin. Et du séjour en maternité aussi d’ailleurs. Je suis heureuse que ma fille aille bien aujourd’hui, elle auras 8 mois le 11 mars 2018. Mais pour me moments je garde toujours en mémoire que rien n’a était comme je le voulais.
Stellar dit
La péridurale à beaucoup évolué depuis trente ans. Lorsque j’étais enceinte et que J’ai eu mon entretien avec l’anesthésiste je lui ai dit que je n’étais pas hyper fan de la péridurale car j’avais peur des effets secondaires mais ce dernier m’a bien rassurer et franchement le jour de l’accouchement j’ai pris la péridurale sans aucune peur y compris la piqûre (Moi aussi je ne suis pas fan des piqûres mais J’ai réussi à surmonter ma peur). Après je peux comprendre qu’on souhaite un accouchement des plus naturel possible mais comme dirait mon gynécologue si on peut avoir la péridurale autant en profiter et avoir un accouchement plus rapide.
Kika dit
1. La péridurale a bien évolué depuis 30ans. D’ailleurs il n’y a pas UNE seule péridurale mais plusieurs mélanges avec une concentration différente.
2. Bien sûr qu’il y a des effets secondaires même le paracétamol en a. Mais aujourd’hui on ne peut plus lui imputer les mêmes problèmes qu’avant.
3. La douleur des contractions varie selon les femmes. Et je veux bien insister là dessus. Il y a des femmes qui souffrent le martyre dès le début du travail et d’autres qui sont « incommodées « juste avant l’expulsion.
Personnellement j’ai bénéficié d’une péri et je n’ai pas eu ni d’episio ni de déchirure. Et à titre (très) personnel je trouve, hmmm comment dire, ridicule une peur des piqûres pendant le travail. Moi je n’ai ni vu le cathéter ni senti la piqûre. J’ai été étonnée quand on m’a dit que c’était terminé. 🙂 Le choix de comment accoucher est personnel et doit être respecté mais de là à dire qu’il y a un lien péridurale complications. ..
4. (très important) Demandez tjs l’avis d’un professionnel de la santé. Si le feeling ne passe pas demandez un deuxième avis. On le fait quand il s’agit d’un problème juridique ou autre mais bizarrement quand ça touche à la santé on se tourne vers Internet ou d’autres sources peu fiables. C’est ce que j’ai fait à 2 reprises pendant ma grossesse et pendant mon allaitement. Et heureusement !
Je suis tjs très perplexe quand je lis « on m’a volé mon accouchement « . Mais l’accouchement n’est pas un objet, c’est une expérience. Peut être décevante, pas à la hauteur et même traumatisante, mais une expérience qui fait partie de la vie. Et comme telle ne peut pas être tjs parfaite.
Je suis ravie que ton accouchement s’est bien passé. Félicitations pour ton petit bout.
Atonette dit
Félicitations pour ce bel accouchement! Pour ma part je souhaitais un accouchement physio mais à cause d’un problème de trachée je ne peux pas être intubee en cas d’urgence. On avait donc prévu la péridurale. Mais puisque ma fille était trop bien au chaud dans mon bidou et qu’ il a fallut déclencher l’accouchement à j+7, j’ai tenu 3h avec des contractions intenses dès le début du travail, la peridurale a été un vrai soulagement et était donc nécessaire. Je n’ai aucun regret car ni moi ni bébé n’ayons eu de mauvais effets. Et j’ai senti l’expulsion. J’ai également eu une petite épisio qui ne m’a pas gênée plus que ça. Pour moi j’ai eu un accouchement idéal vu les circonstances! Jen garde un très beau souvenir, on avait une élève SF et une SF adorables.
Clara1345 dit
Tres beau témoignage ! J’ai accouché 2 fois sans la péridurale, mais ce n’était pas par choix… la 1ère fois elle n’a pas fonctionné et pour le 2nd accouchement, il était trop tard (dilatation complète en arrivant à la mater)! Cependant, en en discutant avec mes amies, je me rends compte que j’ai eu 2 très beaux accouchements, malgré la douleur… elles n’ont pas été aussi « chanceuses ». Je suis toujours tombé avec des sages-femmes adorables et à l’écoute.
Lana dit
C’est super que tu ais apprécié ton accouchement.
L’anesthésiste que tu as rencontré était un bel exemple d’abruti. Quand je vois que mon chéri fait un malaise pour un simple vaccin, j’imagine sa réaction devant la péri. Comme si la peur était rationnelle en plus !
Par contre, il ne faut pas non plus oublier que la technique de la péridurale (instrument + produit) a beaucoup évolué en 30 ans!
Que chacune décide de son envie de péridurale en fonction de son corps, de son ressenti, de l’insatnt…