Cela fait un petit moment que je n’ai pas écrit pour la rubrique maternité, préférant laisser place aux témoignages qui affluent chaque jour pour être publiés sur le blog. Mais les derniers mois n’ont pas toujours été faciles, loin de là.
Devenir maman m’a amené beaucoup de bonheur, mais aussi beaucoup de culpabilité. J’aime ma fille plus que tout au monde. C’est mon trésor, ma vie et je ferai tout pour elle, sauf que des fois, il faut l’avouer, j’aimerais mettre tout sur pause. Pas longtemps, mais quelques minutes ou heure, afin de pouvoir souffler.
Je n’étais jamais arrivée à mettre des mots sur ce mal-être que je vivais et il y a quelques semaines, j’ai décidé d’aller voir une psychothérapeute pour en discuter. Je fais partie de ces gens qui trouvent ça agréable d’aller voir un psy, parce qu’on apprend beaucoup sur soi-même en discutant avec quelqu’un de neutre.
Quelques séances à parler de mon enfance pour la resituer, de mon nouveau statut de maman et puis un jour, un coup de téléphone qui a tout changé. Une journaliste d’une grande chaîne m’a appelé pour un reportage sur les wedding-planners. Jusque là, aucun rapport. Sauf qu’à un moment dans la conversation, elle me glisse qu’elle a un petit garçon de 5 mois et enchaîne avec une phrase qui me touche directement : « c’est normal que ça soit si dur de devenir maman ?« . Sans réfléchir je la rassure et parle de son mal-être pendant une bonne demi-heure avec elle, du fait qu’on ai du mal à trouver sa place, qu’on soit fatigué, que ce soit vraiment un passage très compliqué, surtout au début. Si bien qu’en fin de conversation (alors que je n’avais pas du tout résolu son soucis d’interview de wedding-planner), elle me dit « merci, ça fait un bien fou de parler avec vous« .
Le déclic.
Et si des fois on pouvait en avoir parfois marre d’être maman ?
Je prends enfin conscience grâce à cette conversation que ce que j’explique aux autres pour les déculpabiliser, je ne suis même pas capable de me l’avouer à moi-même.
Le lundi, je retourne chez ma psy entre deux sanglots je lui lâche ce qui me ronge depuis des mois : des fois, j’en ai marre d’être maman.
Je me sentais horrible de ressentir cela, parce que mon enfant est vraiment tout ce qu’il y a de plus important pour moi : quelle mère affreuse suis-je pour dire que mon enfant me gonfle parfois ? et la psy m’a répondu, avec beaucoup de tendresse : vous êtes tout simplement une maman normale. Toutes les mamans en ont parfois marre, sont fatiguées et voudraient juste quelques instants de répit.
Moi – Ha bon ? Je ne suis pas une folle qui ne mérite pas la petite merveille qu’elle a mis au monde ?
La psy – Non, pas du tout, toutes les mamans ressentent cela.
Moi – Alors pourquoi personne n’en parle ?
La psy – Parce que comme vous, elles culpabilisent, elles ont honte de l’avouer. Certains parents deviennent violent avec leur enfant justement parce qu’ils ne prennent pas conscience de ce mal-être. Alors que simplement en parler peut déjà faire baisser la pression.
Soulagée d’entendre cela de la part d’un psychothérapeute (qui est également maman), j’ai décidé d’en parler autour de moi. Parce que je pensais vraiment que l’on était très peu à ressentir cela. Je voyais sur les réseaux sociaux des photos de mamans avec leurs bambins, toujours plein d’amour et de dégoulinade de câlins. Et finalement toutes celles avec qui j’ai abordé le sujet m’ont conforté : ha mais non t’inquiète Nath, tu es tout à fait normale, moi aussi des fois j’en ai raz le bol !
Quelques jours plus tard, un autre rendez-vous téléphonique, avec une créatrice de robes de mariée cette fois-ci. A la fin de la conversation (alors qu’on parlait de son plan de communication), elle me dit « et merci pour votre rubrique maternité, c’est quand même super déculpabilisant. Je suis maman de deux enfants et j’en ai marre des mamans Instagram qui disent toujours que tout va bien ! Au moins sur votre blog on voit que la vie n’est pas parfaite, surtout quand on devient maman ! Alors continuez parce que vous me faîtes beaucoup de bien« .
Autre déclic : Ok, je vais en faire un article. Il faut en parler, parce qu’accepter que l’on en ai parfois marre peut déjà nous amener à nous soulager en nous enlevant la part de culpabilité.
Depuis que j’ai compris que j’avais le droit de parfois en avoir marre d’être maman, je suis comme libérée (délivrée…. haaaaa cette chanson !!!).
Quand ça arrive, quand ma fille fait une crise pour un Oui ou pour un Non, je prends ça finalement beaucoup plus à la légère et même parfois en rigolant quand je me dis intérieurement « mais là, à l’instant T, j’en ai juste raz la casquette de devoir gérer ça ! Je serai mieux sur une plage de sable blanc à siroter trop de mojitos avec mes copines« .
Je l’assume et j’en parle à mes amies. Eh bien elles aussi il y a des moments où elles se verraient bien ailleurs !
Et pourtant est-ce qu’on est des mères horribles ?
Non pas du tout. On aime nos enfants, on ferait tout pour eux, je pense que je pourrai mourir tellement j’aime ma fille si je devais la protéger.
Mais des fois, ça me saoûle. Avec tout l’amour que j’ai pour elle, oui, il y a des fois où j’en ai marre. Où je voudrais pouvoir penser un peu à moi.
C’est une enfant adorable mais qui comme tout bébé de 2 ans a des passades plus ou moins difficiles à gérer. Et chaque âge amène son lot de soucis à manager. C’est le développement normal de l’enfant et c’est même plutôt bien qu’il teste ses parents, il apprend en faisant cela.
Alors on prend sur nous, on fait de notre mieux, mais il faut aussi s’autoriser des fois à juste se dire qu’on en a raz-le-bol. Sans violence verbale et encore moins physique. S’autoriser à se dire qu’on en a marre, c’est s’autoriser à réaliser que ce n’est pas toujours facile, comme un cadeau que l’on se fait à nous-mêmes de l’assumer. Pour ma part j’ai compris que ça ne servait à rien de se culpabiliser si c’était ce que je ressentais.
Sans méchanceté, sans animosité, sans détresse et surtout en me disant que ça va passer car rien n’est figé. On aime être maman ou parent, ces petits bouts sont ce que l’on a de plus cher, mais des fois c’est dur.
On aime nos enfants plus que tout, mais avant de les avoir on était des êtres humains égoïstes qui n’avaient pas besoin de penser à quelqu’un d’autre. On dormait autant qu’on le voulait, on mangeait ce qu’on voulait quand on voulait, on regardait la télé quand on voulait, on sortait quand on voulait, on faisait ce qu’on veut quand on le voulait.
Et puis, tout d’un coup on s’est pris une méga responsabilité sur les épaules, mélangée à une énorme décharge d’amour incontrôlable. Aujourd’hui on doit anticiper, préparer, notre vie a parfois perdu un petit peu de sa spontanéité.
Le tout a donné un mélange de sentiments parfois détonants, mais pas incompatibles.
On peut aimer ses enfants de tout son amour et en avoir des fois marre. Le dire ne signifie pas qu’on ne les aime pas eux, cela veut dire que c’est la situation qui nous gonfle, ce qui est très différent. Ce ne sont pas eux en tant que personne que l’on rejette, mais la situation qui nous énerve et qui est temporaire.
Comme je le disais plus haut, rien n’est figé. C’est pour cette raison qu’après avoir ravalé notre colère on sera capable de comprendre cette situation et de la régler.
Et puis d’aller leur faire un énorme câlin, parce que c’est dans ces moments où ils sont contre nous qu’on oublie tout. Un shoot de leur odeur et tout est du passé.
Plus de colère, plus de détresse, plus de raz le bol.
Juste le bonheur d’être maman, parce que le fait que nous soyons la personne sur qui ils se laissent se décharger, signifie aussi que nous sommes celle en qui ils ont le plus confiance.
On les aime nos loulous, mais il faut aussi s’aimer soi, c’est ce qui nous permettra d’avoir la plus belle harmonie possible.
Bon courage à toutes et surtout déculpabilisez !
(note : je parle en mon nom de maman, mais cela s’adapte tout aussi bien pour les papas !)
Sandra dit
Bonjour honnêtement ça fait du bien de lire ce blog car je ressens les mêmes choses pour mon fils de 13 mois que j’adore mais les situations qu’il me fait vivre ( un peu avec son père aussi) me donne envie de tout plaquer ponctuellement, de m’énerver. Et pourtant je regrette après de mettre emporté. Il faut toujours au maximum garder son calme montrer l’exemple pour lui mais sincèrement parfois c’est dur. C’est ainsi le rôle de maman se n’est pas toujours aisé on est fatiguées…
Courage à toutes !
Vanessa dit
Merci pour cet article!
Ce matin je me suis effondrée en larmes parce que mon fils de 4 ans me fait sortir de mes gonds! Et en plus il réclame sans cesse d’aller chez son père, ce père déserteur qui m’a abandonnée pendant ma grossesse l’année dernière. C’est très difficile depuis la naissance de sa petite sœur et franchement ça fait du bien de lire que d’autres mamans en ont marre! Moi je n’ai pas voulu devenir maman solo divorcée! Je n’ai rien demandé de tout ça et j’aimerais que les choses s’apaisent avec mon fils pour qu’on puisse être heureux tous les 3! Merci encore
Alice Bontyes dit
Merci, en pleine crise de larmes ça me fait du bien de lire cet article… Parfois tout va bien et puis parfois je voudrais revenir en arrière, courir dans les rues en riant avec mes amis, boire des verres jusqu’au petit matin, dormir, aller sonner chez une copine sur un coup de tête pour aller prendre un café, partir quelques jours parce que j’ai du temps libre alors pourquoi pas ?
Parfois je voudrais que tout s’arrête, je voudrais m’enfuir.. Et je me sens mal à en pleurer.. C’est tellement dur, pourtant mon bébé est adorable, il est facile, mignon, rigolo… Mais c’est dur
Samson dit
Ce soir je suis exactement dans le même état que vous et cela m arrive finalement assez souvent. Marre d être maman et cette crise sanitaire n aide vraiment pas. Je sature avec mes deux enfants et je suis en total manque de liberté et d évasion. Je suis en ce moment très colérique, tout m agace, les bons de mon fils de 3 ans, ma fille de 7 ans qui n’obéit pas. Bref marre d’avoir l impression de tout faire pour eux, moucher mon fils qui s énerve et qui me tape. J ai des Envies de violence parfois c dingue. Je suis séparée du papa avec qui par chance cela se passe bien,c ma bouffée d oxygène qd les enfants sont avec lui et parfois j angoisse en pensant au retour des enfants. Cela me fait donc du bien de vous lire….merci….
Line dit
Bonjour Samson,
Je suis de tout coeur avec vous. Beaucoup de mères rêvent de s’évader de temps en temps et le confinement exacerbe tout ça. Pour votre colère, essayez peut-être le sport (même à la maison) et la méditation quand les enfants ne sont pas là. Surtout ne culpabilisez pas sur vos sentiments. Je vois que les couples autour de moi qui se séparent se bagarrent pour la garde des enfants, mais je crois qu’il y a pour beaucoup une question d’égo. Car une fois la séparation actée, chaque parent essaye de »refourguer » les enfants à l’autre un maximum. Pour souffler, profiter, refaire sa vie… J’en viens à me demander dans quelle mesure les parents se séparent (entre autres raisons) dans le but d’alléger leur charge parentale.
Je suis prête à parier que les autres mères dans votre cas partagent vos sentiments. Courage
La Mariée en Colère dit
Bonjour Line
merci pour votre commentaire.
Babettz dit
Mais merci mais tellement. Je suis Maman de deux petites filles. 2 ans et demie et 6 mois, et franchement j’en peux plus. Je suis épuisée. Le Papa m’aide énormément mais il a des problèmes de santé et je suis obligée de lui accorder une attention particulière également. Du coup j’ai clairement l’impression de ne plus avoir de moment pour moi. J’aimerais juste dormir, ou peut-être juste aller boire un verre avec mes copines en laissant tous ces problèmes loins de moi. J’en peux plus parfois j’en viens à me demander pourquoi j’ai fais des enfants. Et évidemment je culpabilise immédiatement dès que la pensé effleure mon cerveau. Je me sens incomprise et seule. Mes copines Mamans elles semblent tellement heureuse dans ce rôle de Maman. Elles adorent ça. Je me sens tellement nulles à côté. Donc merci !
AMELIE dit
C’est vrai que parfois moi aussi j’en ai marre. J’aimerais bien pouvoir penser à moi et avoir du temps pour moi mais c’est difficile. Ma passion (l’équitation) est passée au second plan et ça fait mal. Depuis que je suis maman, j’ai l’impression d’avoir « disparu », d’être transparente tellement je m’oublie, tellement j’aime ma fille plus que moi même. Et le pire, c’est que j’aimerais partir seule quelques jours, à la mer ou ailleurs, mais je ne me l’autorise pas car je culpabilise, je me dis que ma fille serait triste et se sentirait abandonnée. Ma vie se résume maintenant à ca: debout aux aurores, 20min pour moi 1h pour ma fille, crèche, boulot avec des c…, crèche, retour maison, gérer la maison, etc… Et encore j’ai de la chance, c’est mon compagnon qui fait les repas. Alors oui moi aussi j’en ai marre car depuis 2 ans je n’existe plus. Mais j’ai quand même remplacé mon ancienne vie de célibataire égoïste par des moments de fous rires avec ma fille car c’est un petit clown rempli d’amour. Elle compense tout ce mal être.
En tout cas, merci pour votre article honnête et très bien écrit, je me sens maintenant moins seule.
Sarah dit
Bonjour, bientôt maman je me reconnais dans plein de choses qui sont dites mais dans la réalité il est difficile de parler de ces choses là. Ne peut-on pas créer un groupe (facebook par ex) ? Ou ce genre de groupe existe t-il déjà ?
Bonne soirée à vous toutes!
Leslie dit
Merci beaucoup, votre article est très bien écrit! Bonne continuation!
LEDOUX dit
Bonjour et tout d’abord merci pour cet article! Je suis maman d’un Petit garçon de 1an tout juste passé et c’esg Un amour de bébé, un bébé sourire, un vrai bébé bonheur……… mais qui comme tous les bébés a aussi ses moments de caprices, de pleurs et ça fait un ptit moment que je sature, je le sens nerveusement, mon cœur bat à toute vitesse dans ces moments là et je pleure. Je pleure le temps où avant de l’avoir je pouvais faire ce que je voulais quand je le voulais, je pleure une liberté perdue a jamais et que je retrouverai peut être jamais… dans les moments de crise je voudrais juste appuyer sur pause pour quelques heures… et je ne peux même pas le confier une heure par ci par là à mes parents car étant loin d’eux, bref je suis toute seule! J’ai lu plus haut dans un commentaire le sentiment de culpabilité d’une maman face à son mari qui semblait gérer mieux qu’elle l’a situation et qui était tout calme et patient avec son enfant, pour ma part j’ai arrêté de travailler pour l’elever Et mon conjoint bosse toute la journée. Alors forcément quand il rentre à la fin de sa journée et qu’il n’a pas eu à gérer les crises de larmes, les caprices et autre et bien il est tout sourire avec son bambin… mais moi qui l’ai depuis le réveil sans interruption c’est tout aussi normal qu’a 18h je perde un peu patience!!! J’admire très sincèrement les nounous et les assistantes maternelles qui gardent des enfants à longueur d’annee, perso je pourrais jamais! Je m’en veux de ressentir ce genre de choses tant je l’aime mais ça fait du bien de viser son sac « anonymement ». Pour autant je suis pas sure que je pourrais assumer mes dires et mes pensées devant une psy, j’ai honte de moi… plein de courage à vous toutes les super mamans! Des gros bisous!
Jessica dit
Bonjour,
Dans la mesure du possible, c’est un sentiment que je m’evite d’avoir. Non pas parce que je veux être une super maman ou que je pense assurer en tant que maman… mais simplement parce que j’ai réalisé que bien souvent ce sentiment de « ras le bol » n’est pas lié à mon enfant…
Souvent je suis à saturation à cause du boulot, des obligations diverses (la famille, les amis, les collègues) notre rythme de vie de fous… et dans ce cas là, le moindre caprice devient insurmontable. Alors oui dans ces cas là, j’ai envie de faire pause…
Pendant longtemps j’ai culpabilisé puis je me suis dis que j’en avais juste marre de la vie parfois (et non pas de mon rôle de maman).
Réaliser cela m’a beaucoup aidé. Maintenant que j’ai les nerfs qui montent, je me demande si Ç est mon enfant qui me met dans cet état ou si je suis déjà à cran… et bien c’est souvent la deuxième solution!!!
Ça me permet de rester calme, d’expliquer à mon enfant que je suis fatiguée et qu’il doit faire un petit effort…
Bref, j’ai réalisé que mon enfant était souvent un catalysateur à tout ce qui ne va pas forcément toujours bien dans la vie… ça aide beaucoup de faire cette distinction et ça enleve beaucoup de culpabilité!
jo dit
Super article ! Merci beaucoup ! Effectivement on en parle pas assez alors que ce sentiment est pourtant très partagé car on vit dans une société où la jeune maman se doit d’être à 100% comblée par la maternité- Or en cachant une partie des sentiments ressentis, le malaise ne peut que s’aggraver. Alors qu’en l’acceptant on peut faire une pause…OUI le rôle de Maman c’est un CDI à vie et il faut bien s1ur en avoir conscience mais on peut faire des pauses, on peut demander du soutien, on peut demander se faire relayer quelques heures ou journées si besoin et surtout on doit s’accorder du temps pour ca, pour être plus apaisée et épanouie et ainsi beaucoup plus bénéfique à son enfant. Malheureusement la pression sociale est dure à lever… des pensées à toutes !
Camille dit
Merci beaucoup, cet article tombe tellement bien… j’ai un petit loulou de 11 mois et franchement on a de la chance, il ne pleure jamais sans raison et pendant des heures, dort plutôt bien, est dynamique mais assez calme et pourtant… des fois j’aimerais juste passer toute une journée à jouer à Zelda et ne pas m’en occuper et je culpabilise. Merci merci !
Laure dit
Merci beaucoup pour cet article qui en résonne en moi d’une manière différente que pour une Maman. Je n’ai pas d’enfants, je n’en veux pas et je n’en ai jamais voulu. Pas parce que je déteste les enfants particulièrement, pas parce que je rêve d’une vie d’aventures et de voyages autour du monde, ni même parce que j’aurais peur de ne pas les aimer. Non.
J’ai plusieurs raisons de ne pas en vouloir mais notamment parce que ce sont des sentiments que je me sais incapable de gérer. Parce que ces sensations d’en avoir marre, de vouloir fuir une situation, pour moi, c’est impossible à accepter et ce serait le retour des toutes mes insécurités, instabilités émotionnelles que je ferais porter à un enfant qui n’a rien demander, à un mari qui n’aurait pas forcément la force de prendre en charge une femme perdue et un enfant trop jeune pour comprendre que ce n’est pas de sa faute.
Alors cet article n’est pas juste super pour décomplexer les mamans, mais il fait aussi beaucoup de bien à une jeune femme de bientôt 30 ans à qui on rabâche qu’elle ne doit pas être normale si elle ne veut pas vivre cette expérience si merveilleuse, parfaite et sans accroc. Alors un peu d’honnêteté, accepter de dire que tout n’est pas si simple, ça fait vraiment du bien et si certaines mères acceptaient que ce soit le cas, elles pourraient également accepter que d’autres femmes ne souhaitent pas le vivre.
Aline dit
Comme il tombe bien cet article! Pile le jour ou mon presque 5 ans me fait peter un plomb Parce que non j’aime pas l’ecole Alors non je ne vais pas m’habiller et la vie c’est mieux en slip toute façon ! Le jour où j’ai un rdv pour les vaccins du bébé, et le jour ou je suis obligée de faire demi tour parce que j’ai oublié ces foutus vaccins dans le frigo! Et aussi ce jour où après avoir fait les vaccins je réconforte bébé et là il me fait pipi dessus….
croyez moi ce jour c’est aujourd’hui et j’en ai vraiment ras le bol!
Alors merci de me faire un peu déculpabiliser 😊
Mlle Madeleine dit
Si ça peut vous rassurer, c’est un sentiment qui ne s’amplifie pas avec un deuxième enfant, au contraire je trouve que l´on a déjà une certaine expérience et l’impression d’être submergé par notre enfant s’attenue.
De la même façon il nous arrive d’en avoir marre de notre mari/conjoint sans pour autant vouloir en changer!
Arrêtons de culpabiliser même si c’est plus facile à dire qu’a Faire…
Kangoo dit
Comme je te comprends..
Les miens ont maintenant 12 et 14 ans mais je rêve de vacances seule !!!
Alors oui 12 et 14 ans c est plus facile qu a 2 ans (comme c est dur ce passage de 1an à 3 ans) ils sont plus cool…
Mais ça fait aussi 14 ans que je M investis et par moment c est dur…
Sans compter le fait des amis qui ont des petits et la j avoue que passer une soirée avec des gamins qui courent partout et crient ben non j en peux plus !!!
Allez courage parfois je me dis vivement que j ai 50 ans !!! Mdr
Continue ton blog ^_^
Anne laure dit
Oh là là! Je comprends tellement ce ressenti!! Je suis maman d’un petit garçon de 2 ans et je vous avoue que c’est parfois très dur et que dans ces moments là, je disparaîtrais bien quelques jours ! Et voyant mon mari être un si bon père, si prévenant, si calme et serein, j’en suis même arrivée à me dire récemment que je n’étais pas une bonne mère et que je n’étais pas fait pour la maternité tellement je m’en voulais de ressentir cette envie de ne plus être avec mon fils pour souffler.
Ca fait du bien de se dire qu’au fonds, d’autre maman vivent la même chose! Merci pour cet article!
Babyboy en attente dit
Ca fait du bien de lire un article comme cela.
Notre pépette a 2 ans aussi et certains moments je me dis que je ne la supporte plus et j’ai hâte que son papa rentre pour prendre la relève.
Je relativise car je suis enceinte de bébé 2 avec une arrivée d’ici 1 mois, donc une patience très limitée :). Notre pepette est en crèche la journée, je la récupère à 17h30 et des fois l’attente du papa est longue (vers 19h30).
Je suis à mon compte donc pas de congés maternité et les papy et mami sont loins (600 et 800km et travaillent encore) donc aucun répis. Je n’en avais jamais ressenti le besoin mais avec la naissance de notre babyboy qui approche je donnerais beaucoup pour avoir une partie de la journée et un matin (elle est très matinale (6hres) et pas de différence entre la semaine et le weekend) en amoureux car on est bientot reparti pour des nuits courtes….
Notre demoiselle a un fort caractère mais c’est une enfant souriante et très câline qui s’intéresse à plein de chose alors je prend sur moi mais je me dis que je pourrais mettre dans la liste de naissance de baby boy une journée de baby sitting 🙂
Bon courage à toutes les mamans!!! Et plein d’amour et de câlins avec nos enfants qu’on adore même si aimerait des fois souffler un boire un bon mojito 😉
Messager Anne Laure dit
Merci!!!
Je suis en plein dedans avec une grande réflexion sur mon avenir professionnelle..
Il y a pas longtemps j avais qu’ une seule envie partir sur une île déserte.
Oui j’en ai ras le bol d être maman et je ne pensais pas que ça pouvait peser autant.
J ai fait des enfants c’est pour les assumer, mais il ne faut pas oublier de s’octroyer du temps pour soi. Je m’en rend compte aujourd’hui au moment où je remets aussi ma profession en cause.
Que ça fait du bien aussi de penser à soi une sortie entre copines, faire du sport et puis affronter la réalité avec plus de parcimonie.
En fait les enfants nous font grandir , nous interpelle au sein même de nos émotions…qui c’est ce sont peut être eux nos petits thérapeutes??
Maman de 2 petits garçons (bientôt 3 ans et 5ans)plein de vie
La Mariée en Colère dit
haha, l’île déserte, j’en ai rêvé tellement de fois !
on devrait peut-être investir et offrir des séjours à des mamans en burn-out 🙂
Pomme dit
Merci pour cet article! Mon premier a 3 ans et mon second deux mois. Je viens de traverser avec effrois ma première période de vacances scolaires avec les deux et j’ai compté les MINUTES qui me séparaient de la rentrée… je pense à un suivi psy pour anticiper les grandes vacances! Je suis en congé maternité et j’ai souvent l’impression de vivre la journée de la marmotte (t’as vu un jour sans fin?). Je les adore mes petits monstres et je vis mon rêve d’avoir deux enfants, ils sont beaux, plein de vie et merveilleux mais des fois j’ai juste envie de calme (de silence, de sérénité, de zen…)
Anne dit
Un article « vrai » qui contraste effectivement avec toutes ces images et ces discours d’expérience maternelle parfaite dont les réseaux sociaux regorgent.
Parce qu’on oublie parfois que ce sont des êtres humains… Et pas toujours en accord avec l’image du bébé parfait qu’on s’était imaginé pendant la grossesse. Je crois que pour moi ca a été ça le plus dur. Réussir à faire le deuil du bébé que j’avais imaginé pour accepter celui que mon fils était vraiment. C’est à dire un bébé très demandeur, petit dormeur, aux réactions parfois incompréhensible qui me laissait démunie.
Je l’aime cet enfant… Incommensurablement. Mais oui maintenant j’ose le dire : c’est souvent très difficile et je suis soulagée après 7 mois à m’être totalement dévouée à ce petit bonhomme de pouvoir passer le relais à une nounou pour prendre le temps de penser à mes projets… Se séparer pour mieux se retrouver en quelque sorte ! 😉
Merci Nath d’avoir su dire tout haut ce que beaucoup de mamans ressentent tout bas…
Claire dit
Merci pour cet article !
Moi aussi maman d’une poupette de 3 ans, j’avoue en avoir des fois ras-le-bol. Entre la logistique, les crises, l’envie de laisser son enfant apprendre l’autonomie (mais voir l’horloge qui tourne, et dire « dépêche-toi on va être en retard » ou « pour la 5ème fois, va mettre tes chaussures !!! »), on a parfois envie de partir en courant.
L’important c’est de se trouver du temps pour soi (une activité, un moment de détente, etc.) ! Moi je fais de la danse depuis des années, et ça me sauve ! Et heureusement, les câlins et les « je t’aime maman » font redescendre la pression !
Gardez le cap, vous êtes quoi qu’il arrive une super maman !
Belle continuation à vous !
Chloe dit
Tellement vrai! Personnellement j’ai la chance d’être bien entourée et tres bien comprise. Des le départ je savais que le rôle de maman 24/24 ne me correspondrait pas du tout meme si j’aime ma fille plus que tout. Par contre on n’imagine pas avant la pression de la société à ce sujet! Alors tant pis pour les regards et remarques j’ai un boulot que j’adore et j’y passe du tout, des amis que j’adore avec qui j’aime partir en week end sans mon cheri et ma puce, etc.. vive les activités sans responsabilités! Sans scrupules et avec la bénédiction de mon conjoint je prends régulièrement quelques jours pour moi, a un congrès, avec des amis ou autre et Ca fait un bien fou! Et ma fille m’aime toujours autant et moi aussi 😉 n’en déplaise aux donneurs de leçon..
Sonia dit
Tout est dit, rien à ajouter 😊! Merci Nathalie !!
Anne dit
Oh mon Dieu !
Oui ! Tout ce que vous écrivez est vrai.
Et je vois que vous êtes dans la période terrible de la « petite adolescence » (2-3 ans) !
Nous avons vécu ça aussi et ça a vraiment été horrible. J’en venais même à pleurer au bureau de m’énerver trop souvent sur ma fille parce qu’elle faisait tout pour nous faire tourner en bourrique, nous tester, nous narguer… C’était tellement dur !! Mon mari et moi, nous n’en pouvions plus !
Il y a eu des périodes où elle se calmait et d’autres où ça revenait. Là, elle a 3 ans et demi et ça va. Mais on a toujours peur que ça revienne…
Quand on s’occupe seul(e) d’elle un soir parce que l’autre n’est pas là, l’autre envoie un sms « j’espère que ça se passe bien ». C’est pour vous dire le traumatisme ! 😀
Mais oui, on l’aime !!!!
On sait que c’est étape, qu’il ne faut pas lâcher parce que c’est en ce moment qu’elle se construit pour l’avenir, que c’est une étape.
Alors de temps en temps, on la mettait une journée chez Papy Mamie et on passait du temps à deux, avec mon mari.
Personnellement, j’en parlais avec les copines. Je leur disais que c’était dur, que je n’en pouvais plus… Et on se rassurait entre nous…
Merci pour cet article, ça va aider beaucoup de monde, papas et mamans.
La Mariée en Colère dit
vive papy et mamy !
ça fait tellement de bien de temps en temps 🙂
Anne dit
Oui !
Et eux aussi adorent !!
On est contents, notre fille est contente, les Papy Mamie aussi ! Bref, tout le monde y trouve son compte et ça repose un peu…
Sandrine dit
Tout bientôt maman, j’ai la peur de ne pas réussir à « supporter » mon enfant 24h sur 24! Je l’aime déjà d’un amour tellement grand, mais quand je vois les enfants de mes amies leur « courir sur le haricot » (c’est-à-dire: les agacer terriblement si vous ne connaissez pas cette expression) je me demande comment je vais m’en sortir quand il sera là, quand les heures de sommeil me manqueront, quand son papa travaillera et que je me retrouverai seule pour gérer la maison et ce bébé.
Cette perte de temps pour moi me fait très peur, et je pense que ce n’est qu’en s’y confrontant que je trouverai les solutions pour m’aider à passer par-dessus.
Merci pour cet article très déculpabilisant, on a le droit d’en avoir marre (comme on en a marre d’aller faire les courses, des lessives qui s’empilent, de notre travail, etc…)
La Mariée en Colère dit
Vous allez y arriver, on y arrive toutes, mais se préparer et se dire que des fois ça va être dur est une bonne chose, comme ça, en cas de coup dur, vous repenserez à cet article et vous relativiserez 🙂
profitez bien de votre grossesse 🙂
Emmanuelle Merteuil dit
Je ne suis pas maman, mais j’ai abordé ce sujet avec ma mère récemment 🙂 Elle avait presque 40 ans quand elle m’a eue, et m’a avoué qu’effectivement, c’était dur, qu’elle en a souvent eu marre (avant elle n’osait pas le dire, je crois que maintenant elle a compris que je peux tout à fait entendre ça). Ça ne change pas le fait qu’elle m’a voulue, qu’elle m’aime et prend soin de moi (et oui, même adulte, on compte sur nos parents quand on la chance de les avoir avec soi).
Ça ne me choque pas du tout qu’une mère exprime son ras le bol, au contraire je trouve ça très sain de pouvoir le dire et l’évacuer.
Merci pour cet article (et pour tous les autres) 🙂
Mylene dit
Merci !
AudeL dit
Bonjour
Je suis tout à fait d’accord et en analysant mon cas j’ai compris ce qui me pèse dans le fait d’être maman : c’est la peur.
Depuis la naissance de ma fille, j’ai toujours, en fond d’esprit, la peur qu’il lui arrive quelque chose ou même la peur qu’il m’arrive quelque chose et donc qu’elle se retrouve sans sa maman.
C’est une angoisse que je ne connaissais pas avant et je ne me doutais pas que cela pourrait prendre une telle ampleur. Je vous rassure, je ne suis pas parano et nous ne vivons pas dans la coton. Mais parfois je lui en « veux » d’avoir fait entrer cette peur dans ma vie.
Hauts-les-coeurs et bisous à toutes !
La Mariée en Colère dit
ho oui ! cette peur je ne la connaissais pas avant non plus
on en vient à flipper d’énormément de choses quand on devient maman…
francine dit
votre blog devrait être reconnu d’intérêt public et remboursé par la sécu ^^
juste merci
Francine