Le témoignage de Mélissa m’a ému ému aux larmes. Car après de multiples fausse-couches, elle connaît enfin le bonheur. Je suis tout simplement heureuse pour elle car tout se termine bien. Je vous souhaite plein plein PLEIN de bonheur. Voici son témoignage.
{Témoignage} 5 fausses couches en deux ans : gardez espoir
Bonjour,
Je viens témoigner pour essayer de donner un peu d’espoir à toutes celles qui rêvent de devenir maman un jour … parce que c’est la seule chose que j’ai toujours su garder en moi malgré les épreuves. L’espoir dévorant d’avoir, un jour, un bébé.
Un début prometteur.
J’ai 25 ans lorsque nous commençons les essais bébé, au tout début de l’année 2016. Naïvement, nous pensons que le premier mois est le bon : retard de règles et symptômes de seins gonflés… Non, c’est seulement mon corps qui, après 10 ans sous pilule, se remet doucement à son rythme.
Il nous faut attendre le mois de Juin 2016, soit six mois après le début de nos essais, pour voir notre premier test de grossesse positif. Nous n’en revenons pas ! C’est le seul mois durant lequel nous n’y avons pas pensé et ç’a marché ! C’est magique !
Heureux, nous nous empressons d’annoncer la bonne nouvelle autour de nous. Six mois d’attente, c’était tellement long !
Une première échographie de datation m’informe que la grossesse est plus jeune que ce que je pensais … Bon, pas impossible. Je suis sereine, comblée, je me sens déjà pleinement maman !
Mais une semaine avant l’échographie du troisième mois, je ne me sens pas bien et nous allons aux urgences. Mon monde s’écroule : nous apprenons que le coeur de l’embryon s’est arrêté à la huitième semaine d’aménorrhée, soit trois semaines plus tôt. Il faut déclencher la fausse couche et je suis hospitalisée une journée pour prendre les médicaments qui me feront expulser ma grossesse arrêtée. L’épreuve est dure. Malgré la présence de mon compagnon, je suis seule face à la douleur et la perte de la poche où se trouvait mon premier » bébé « . L’image de l’échographie danse encore devant mes yeux : une petite forme avec un début de bras et de pieds, inerte qui flotte à l’écran … Une partie de moi me quitte définitivement ce jour-là.
Une suite de chagrins.
Remonter la pente a été très dur, j’ai cru que la douleur ne s’arrêterait jamais. Mais l’année 2017 démarre. L’espoir retrouve le chemin de notre maison : nous allons y arriver, nous en sommes sûrs !
D’ailleurs, fin Janvier 2017, nous découvrons un nouveau test de grossesse positif. Malheureusement, le bonheur est de courte durée, car mes règles reviennent avec une semaine de retard.
En Avril 2017, quelques jours après le décès de ma grand-mère adorée, je découvre que je suis à nouveau enceinte. C’est un signe, le dernier cadeau de ma Mémé avant son départ, et j’y crois comme jamais. Mais encore une fois, mes règles débarquent avec une semaine de retard. Je ne sais plus comment gérer mon deuil. Je vais avoir 27 ans et je tente de garder la tête haute.
Je sais que trois fausses couches à la suite, c’est très mauvais signe … Va-t-on devoir commencer des examens ? Nous n’avons pas le temps, car un mois après, ça ne loupe pas : je suis enceinte. Encore. Pour la quatrième fois. On y croit, on n’y croit pas ?
Je n’y ai pas cru et j’ai eu raison. Nous apprenons qu’il s’agit finalement d’un œuf clair, soit pas d’embryon présent dans la poche amniotique. Je dois repasser par la case » hospitalisation » et prendre les médicaments pour déclencher la fausse couche. C’est plus facile, malgré tout, lorsque l’on sait que c’est une poche vide qu’il faut évacuer, et non un tout petit corps sans vie …
Remise en question.
Pourtant, cette quatrième fausse couche a failli faire voler mon couple en éclats. Nous arrêtons les essais bébé et nous suspendons même tous nos projets en commun.
Je remets tout en question : mon existence, mon rôle de femme, mon avenir. Que vais-je devenir ? Comment survivre avec ce ventre désespérément vide et ce stupide corps qui ne veut pas enfanter ? Je ne veux pas faire de croix sur le bébé que j’imagine déjà dans mes bras. J’en voulais deux ou trois, aujourd’hui je m’en fiche. Je voudrais déjà en garder un dans mon ventre !
Les examens que nous avons fait au mois d’Août 2017 sont normaux. Tout va bien. Notre infertilité est inexpliquée, c’est la faute à pas de chance. Intérieurement, je suis brisée et je maudis le destin pour nous faire endurer tout cela.
» Pas de chance » … Ces trois mots qui font référence à mes fausses couches me blessent. Les mots des gens aussi. » Faut pas y penser ! Ça va venir. La machine doit se mettre en route. Tu sais, une semaine de retard de règles, tu n’étais pas vraiment enceinte. C’est dans ta tête, tout ça ! »
La vie continue.
Pendant que je sombre, mon compagnon, lui, s’accroche. Je suis la femme de sa vie, il n’en doute pas une seule seconde.
La situation revient à la normale en Décembre 2017. Quatre jours avant le réveillon, je fais un test de grossesse et il est positif. L’année 2017 se termine comme elle a commencé : par une fausse couche. Je perds du sang le jour de Noël. La boucle est bouclée. Cinq fausses couches en deux ans. Nous changeons de projet.
Nous nous fiançons le jour de nos quatre ans de relation, le 28 Decembre 2017 lors d’un week-end à Venise. Nous prévoyons le mariage pour Juin 2020 et je me lance déjà dans les idées, les plans, les recherches.
En Mars 2018, nous partons décompresser pendant une semaine dans le Sud de la France, avec nos deux chiennes au bord de la plage. Une semaine très reposante, qui nous rapproche comme au premier jour.
Notre chance à nous.
Quinze jours plus tard. Premier jour de printemps. Il est 7 heures du matin et je suis scotchée dans ma salle de bains. J’observe avec espoir la deuxième barre de mon test de grossesse. Je pars au travail en laissant le test bien en évidence sur le bar de la cuisine, entre les tiges de l’orchidée.
Une échographie à la huitième semaine d’aménorrhée me rassure un peu : elle nous montre un embryon bien présent et un coeur qui bat. Une autre échographie à la neuvième semaine d’aménorrhée nous montre que l’embryon a grandi et que son coeur bat toujours. Une échographie à la onzième semaine d’aménorrhée, suite à une inquiétude de ma part, nous fait découvrir un fœtus en pleine forme. Et enfin, nous assistons à l’échographie des trois mois : les mots me manquent, je suis en admiration face au miracle de la vie, que dis-je ! il s’agit cette fois-ci du miracle de MA vie. Ses petits bras, ses petites jambes, ses mains jointes devant son visage et son petit coeur, qui bat toujours bien fort. La clarté nucale est parfaite. Je respire, enfin ! C’est notre chance à nous.
Après deux ans et demi de doute, de chagrins et de deuil, je porte la vie en moi. Je suis enceinte de trois mois et notre futur bébé va bien. Nous allons annoncer la nouvelle à tous nos proches lors de notre fête de fiançailles, qui aura lieu ce week-end. La naissance est prévue pour début Décembre 2018.
L’espoir. C’est ce qui m’a fait tenir. Le chemin est encore long et l’aventure ne fait que commencer. Mais je sais aujourd’hui qu’il faut s’acharner, se battre, crier un bon coup, pleurer si besoin, mais jamais, jamais, perdre espoir.
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Sandra dit
Très beau témoignage. J’ai eu les larmes aux yeux en lisant ton ce témoignage. J’avais l’impression de revoir le déroulé de ma vie depuis un an et demi. La joie immense lors du 1er test de grossesse, l’émotion lors de la première échographie avec son petit cœur qui bat, le monde qui s’effondre quand à 9 semaines on m’annonce que son cœur ne bat plus et l’image de cette echograhie avec sa tête ses petits bras et ses petites jambes qui restera toujours dans ma tête , la 2 eme fausse couche, puis la troisième .
Comme toi pour le moment malgré les examens aucune anomalie et on nous indique que c’est » la faute à pas de chance, des accidents « .
Mais désormais j’ai tellement de mal à croire que je serai un jour maman, qu’un jour cet enfant développera enfin dans mon ventre.
Donc merci pour ton témoignage qui me dit que j’ai toujours le droit d’y croire .
Plein de bonheur à toi et une très belle grossesse à toi.
Cochet dit
Témoignage touchant et qui me touche en plain cœur ayant connu aussi 3 fausses couches mais j avais delà connu le bonheur d’être maman une première fois sans aucun problème mais deux fausses couches avant ma seconde fille et une 3eme récemment avec un regard de règles très court donc une grossesse très précoce. Cela a été dur de revivre cela 8 ans après les précédentes même si j étais plus avancée dans les grossesses précédentes. Hospitalisation, douleur physique et psychologique sont des étapes difficiles à traverser et le soutien de notre homme et de nos amis ne suffit pas toujours et effectivement si nous pouvions éviter certains commentaires maladroits cela serait bien… J’ai décidé de garder espoir et de ne pas baisser les bras et mon mari étant quelqu un de plus positif que moi cela aide un peu. Profitez bien de votre bébé, ils grandissent tellement vite. Et je suis très heureuse pour vous.
Cindy
Lisa dit
Bonjour Mélissa
Félicitations et merci pour ton message.
Déjà maman d’une petite fille de bientot 2 ans, ce debut d’année à ete riche en émotions avec une IMG en janvier et une fausse couche la semaine passee à 2 mois de grossesse.
Avant d’avoir ma fille, j’ai fait 3 fausses couches et comme toi nos resultats étaient normaux, la faute a pas de chance …
Je te souhaite une belle grossesse et un beau bébé en pleine santé !