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Après deux fausse-couches dont une à quelques semaines du terme de sa grossesse, ABI est de nouveau enceinte. Mais comment vivre cette nouvelle grossesse sereinement après tout ce qu’il s’est passé ? Voici son témoignage.
Note : Abi je vous souhaite une belle grossesse et surtout je croise les doigts pour que tout se passe bien. S’il vous plaît, tenez-nous au courant de la suite.
{Témoignage} La grossesse après un deuil périnatal
Bonjour mesdames,
J’ai vécu une fausse couche à 13 semaines de grossesse. J’ai cru ne jamais m’en remettre. C’était extrêmement difficile pour nous, et particulièrement pour moi. J’ai tout de suite été très claire avec mon compagnon. Je ne veux plus jamais revivre ça.
Après plusieurs mois, nous décidons malgré tout d’essayer à nouveau de faire un bébé.
Nous mettrons 2 ans avant d’avoir enfin un test de grossesse positif.
Nous sommes tellement heureux. Et pourtant le stress commence à monter. J’ai peur à chaque instant de perdre ce bébé qui grandit en moi. Mais tous les examens se déroulent bien. Ma grossesse est complètement différente de la première. A 33 semaines de grossesse je commence à me dire que j’ai passé tous les caps. Je peux me détendre. Enfin !
Malheureusement, mon fils est né sans vie, après 34 semaines et 4 jours de grossesse. J’aurai donc eu que quelques jours de répit, pour vraiment profiter de ma grossesse.
Dans notre malheur, nous avons eu la chance d’être extrêmement bien accompagnés et entourés. Si bien qu’assez rapidement nous avons décidé de relancer les essais bébés. L’envie d’élever nos enfants est toujours là.
Ma gynécologue se rend compte très rapidement que j’ai un soucis hormonal qui fait que mes ovules ne grandissent pas et donc je n’ovule pas (ou extrêmement rarement). Elle nous dirige vers un centre PMA (enfin nous inscrit sur liste d’attente puisqu’il y a environ 6 mois d’attente entre l’inscription et le premier rdv). Et puis là, la chance tourne.
Nous sommes en décembre, et avec les fêtes de noël, le centre a beaucoup de désistements. Ils ont un créneau horaire de libre et ils nous le proposent. Ça nous fait gagner 5 mois d’attente !!! Je ne travaille pas encore et donc peux me libérer pour venir dès le lendemain.
Nous commençons le traitement hormonal en janvier. C’est dur. Nous sommes encore en plein deuil, les effets secondaires des médicaments, les émotions, l’impression de trahir notre fils, et pourtant ce besoin vital de prendre notre revanche sur la mort.
Et puis j’ai fait le choix de tout de suite parler de ce traitement à ma famille, mes amis proches et les collègues proches. J’avoue ne vraiment pas regretter car j’ai eu du soutient, de la compréhension. Et puis c’était plus simple lorsque je devais me faire remplacer au pied levé pour aller à un rdv.
Ce traitement m’a aidé à avancer même si parfois les effets secondaires étaient durs à supporter.
L’espoir était là.
Et en même temps à chaque test de grossesse j’avais peur. Et s’il était positif ? Et si nous perdions un troisième enfant ? Comment se relever ? Et si c’était négatif ? et si nous n’y arrivions jamais ? Comment supporter cela alors que le désir est si présent ?
On nous amène assez rapidement vers une insémination artificielle, même si cela n’augmentera pas la probabilité de grossesse. Ils se rendent juste compte que parfois cela débloque les situations de certains couples, sans pouvoir l’expliquer. On planifie l’insémination 1 semaine plus tard.
Difficile pour nous de refuser une aide, et pourtant nous ne sommes clairement pas prêts pour cela.
Nous nous engueulons beaucoup… et puis nous sommes tellement en stress, que nous sommes quasi certains que cela ne marchera pas.
Et nous prenons à ce moment là, la plus belle décision de couple. Nous annulons cette insémination. Nous décidons de la faire un mois plus tard, en étant plus préparés et détendus et non pas dans la précipitation. Nous ne voulions pas non plus que notre bébé soit fait dans un moment de stress, alors que ce n’est déjà pas facile d’accepter la partie » médicale » de faire ce bébé.
Je crois que cette décision a été un véritable déclic pour moi. Même en détresse, même avec un désir si grand, nous prenions de bonnes décisions pour notre couple, pour nos futurs enfants etc…
Un mois plus tard, nous faisons enfin l’insémination. Nous sommes détendus.
Après cette insémination, je me suis juste plongée dans le travail et mes autres activités. Je n’ai rien senti de différent. Mes règles n’arrivent pas, je décide de faire un test de grossesse. Bizarrement absolument pas parce que je pense être enceinte mais pour montrer à mon psychique que je ne le suis pas et provoquer mes règles (j’ai eu plusieurs fois du retard et des règles qui apparaissaient 2h après un test négatif). Et puis là le barre magique apparaît en quelques secondes. C’est incroyable ! et je m’effondre littéralement.
En fait, nous venons de passer la première étape.
Cette étape m’a semblé si inaccessible pendant des mois… mais c’était au final la plus simple… Le plus dur est maintenant à venir : tenir les 9 mois, et accoucher de ce bébé en vie et en bonne santé.
Je sais déjà que ça sera une grossesse très à risque. Très suivie et très médicalisée, dont l’issue est incertaine. J’aimerai pourtant en profiter, que cela dure quelques semaines ou que cela réussisse à être mené à terme.
Et vous comment avez vous vécu le deuil périnatal et la grossesse suivante ? qu’avez vous fait pour en profiter le plus possible ?
merci pour vos réponses.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Bonjour, Nous venons de perdre notre petit garçon Gabin à plus de 8 mois de grossesse. Tout allait bien, aucune complication pendant la grossesse. Quand nous nous sommes rendu à la maternité lundi dernier, nous nous sommes tout imaginés, mais jamais que nous devrions faire face au deuil de notre enfant. Les examens sont en cours pour confirmer mais la première piste de cause de décès serait le cordon enroulé autour d’un de ses membres. Notre souhait de parentalite reste fort, nous avons de l’amour à revendre et ne rêvons que d’une chose, vieillir auprès de nos enfants. Je tenais à vous remercier de vos témoignages. Il est difficile de trouver des lectures pour aider à surmonter cette épreuve et vos quelques témoignages à toutes font beaucoup de bien au moral. Cdt, Pauline.
Merci de vos témoignages qui réchauffent le coeur car je me sens moins « seule » et « malchanceuse » et bcp redonnent de l’espoir
J’ai vécu deux grossesses extra utérine, puis une rupture utérine à 18 SA et le coup de massu récemment accouchement prématuré à 22 SA
Mon gynéco garde espoir et mon mari et moi également. Mille mercis à celles qui partagent car ça fait énormément de bien (même s’il s’agit de tragédie) car je sens que quelque part quelqu’un comprend ma peine
Bon courage à toutes et toutes nos pensées à nos anges là haut
Bonsoir, je suis Olive maman de Sami 13 mois et mamange de Curtis, qui est né le 25/08/18 a 33+3 … sans vie, du a un noeud du cordon. Curtis était un bébé surprise et nous nous réjouissions de l’accueillir. Malheureusement la vie en a décidé autrement et c est au cimetiere que je rends visite à mon deuxième bébé. Malgré toute l’ horreur de cette histoire, nous voulons tenter à nouveau et jouer à la “roulette russe” avec la vie … c est plus fort que notre raison. Je ne sais pas si je retomberai enceinte rapidement ou pas, en tout cas, votre témoignage me donne beaucoup d espoir.
Je vous souhaite une belle grossesse et un bébé en bonne santé. Plein de bonheur, que votre revanche soit la plus belle possible.
Bonjour Abi,
Tout d’abord, bravo pour cette nouvelle grossesse ! Que ta revanche soit belle 🙂
J’ai connu moi aussi le deuil périnatal l’année dernière. J’ai perdu ma première fille à 23 sa, une IMG pour un grave problème génétique. Ce fut les moments les plus durs de ma vie. Mais on s´accroche, car il faut continuer d’y croire. Comme toi, nous avons repris les essais bébé rapidement et 2 mois après, alors qu’on ne croyait pas que ça reviendrait si tôt, le test de grossesse s’est avéré positif. On a été très partagé entre le bonheur, la tristesse, le stress, la culpabilité vis-à-vis de notre première petite fille… La grossesse a été médicalement très suivie, en partie pour nous rassurer aussi. Moralement, c’était toujours en contraste. Des jours très bien, d´autres à pleurer. On avance mais on n’oublie jamais… Le 4 juillet, notre seconde puce est née. Malheureusement, la foudre est de nouveau tombée sur nous car elle est née avec une détresse respiratoire et a du être opérée à la naissance. Aujourd’hui tout va bien et on peut enfin profiter, notre étoile toujours dans nos coeurs. On parlera à Théa de sa soeur quand elle sera en âge de comprendre, c’est important je pense.
Je te souhaite beaucoup beaucoup de bonheur.
Bonjour,
c’est une belle nouvelle, terrifiante mais belle.
Nous avons vécu une FC précoce, puis une IMG pour cardiopathies à 37SA. Notre fille aurait 4 ans. Après 10 mois d’essais, nous avions une bonne nouvelle à annoncer mais aussi beaucoup de stress à gérer. Mon mari était persuadé que la foudre que ne tombe pas toujours au même endroit et qu’on avait eu notre lot de malheur. Nous avons eu un suivi normal, avec juste un rdv avec un cardiopédiatre pour vérifier que tout allait bien. Plus pour nous rassurer d’ailleurs. Personnellement, je n’ai soufflé que quand notre 2è fille est née, qu’elle était bel et bien là. Elle a maintenant 2 ans.
Je sais que c’est facile à dire mais essaie de profiter et de préparer la venue de cette merveille. Parle-lui. J’ai beaucoup parlé à ce bébé pendant la grossesse pour lui expliquer mes sentiments. J’ai aussi continué à aller voir la psy qui me suivait après l’IMG, jusqu’à ce que je n’en éprouve plus le besoin.
Un conseil, écoute-toi. Tu as peur,parles-en. Tu as mal/ un doute, n’hésites pas à appeler ta SF ou ton gynécologue.
Je croise les doigts pour que toi aussi tu goûtes aux joies du manque de sommeil, aux petits bruits, aux sourires et aux calins magiques qui font presque tout oublier.
Des pensées pour tes étoiles.
Marine
Bonjour ABI!
Après ma première PMA j’ai eu la chance de tomber enceinte de jumeaux.
Malheureusement nous les avons perdus à 23 SA. Je ne suis pas sûre d’être capable de réussir à faire un jour mon deuil à 100%.
Pour notre part ce qui nous a aidé c’est de nous dire que nos enfants resteraient gravés en nous et que nous vivrons pour eux et pour qu’ils soient fiers de nous.
Ceci étant notre désir d’enfant est resté très fort et nous sommes vite tombés d’accord sur le fait que nous en voulions un troisième et qu’en aucun cas il ne remplacerait mes fils. Ça peut paraître bizarre mais j’ai accordé beaucoup d’importance au fait qu’il n’était pas envisageable de les remplacer et j’avais besoin d’être sereine avec ça.
Aujourd’hui, pile 1an après, et après 2implantations négatives et un nouveau parcours de fiv, je suis enceinte de 8 SA.
J’avoue que je n’arrive pas à réaliser. Je suis heureuse mais je ne ressens pas la plénitude de ma premiere grossesse.
J’ai décidé de prendre un jour à la fois d’en profiter, de me ménager et de tout faire pour favoriser la grossesse. Je me dis que ce qui doit arriver arrivera et que le stress ne changera rien. J’ai presque l’impression d’être détachée je pense que je me protège et que seul la naissance de mon enfant me libérera de tout ça.
Voilà je ne sais pas si mon témoignage pourra vous apporter quelque chose, je vous souhaite tout de même d’aller jusqu’au bout et tout le bonheur possible.
Mthetis19
Bonjour Abi,
Tout d’abord félicitations pour cette nouvelle grossesse !
J’ai perdu mes jumeaux à 5 mois de grossesse, à cause d’un problème de col. Grossesse obtenue avec un traitement, donc des le depart grossesse médicalisée. J’ai eu des contractions très tôt mais jusqu’au bout je pensais que je les garderai au chaud le plus possible. Je n’oublierai jamais le jour de mon accouchement. J’ai eu une sage femme en or qui a rendu ce jour horrible un peu » moins dur ».
Nous n’avons pas attendu longtemps avant de retenter les essais car comme tu le dis nous voulions prendre notre revanche.. 4 mois après nouvelle grossesse. Très surveillée écho tout les 10jours. Je ne peux pas dire que j’ai profité de cette grossesse .Ça a été long (8mois allongée) et je n’ai rien savoure. Juste le stress que cela recommence. J’ai soufflé quand j’ai accouché et que je l’ai vu.
Je pense qu’on oublie pas et qu’après un le deuil d’un bebe on ne peut pas vivre une grossesse pleinement. Je repense tout les jours à cette première grossesse, à cet accouchement et à ces bébés que ne sont pas la.
Essaie de vivre cette grossesse au jour le jour, en te faisant confiance et en faisant confiance à ce petit bout dans ton ventre.
J’admire votre force de vie. Je n’ai pas vécu de deuil périnatal, je ne peux pas aider, mais je voulais juste laisser un mot pour vous souhaiter le meilleur, pendant cette grossesse et surtout après, avec votre bébé.