Un an après son mariage, Karen souhaite faire un point sur l’organisation du plus beau jour de sa vie mais aussi de tout ce que cela a provoqué en elle, de bien et de moins bien. Un bon moyen de faire relativiser les futures mariées. Voici son témoignage.
{Témoignage} Notre mariage : bilan un an après
Bonjour à toutes (et à tous ? :-))
Fidèle lectrice du blog depuis plusieurs années, j’aime le ton qui en ressort, les échanges et les discussions qu’il permet et ce même si nous ne sommes pas ou plus dans les situations énoncées.
Aujourd’hui, j’avais envie de vous livrer un bout de mon histoire : un an après le mariage, qu’en est-il ?
J’ai rencontré Monsieur en 2010 : nous avions déjà parcouru beaucoup de chemin : appart’, achat d’une maison, mariages et naissances chez les amis, décès… Bref, la vie. On se connait bien. Monsieur a toujours voulu des enfants, je ne suis pas prête. Je voudrais me marier, il n’en éprouve pas le besoin.
Finalement, il me demande en mariage fin 2016 : je ne m’y attendais plus. Je dis oui et nous partons dans un marathon organisation de mariage en 6 mois.
Choix, compromis, budgets, tout y passe et nous sommes sereins : notre mariage va nous ressembler.
Le 26/08/17 c’est le grand jour : nous ne sommes pas déçus, c’est une journée idyllique. Perfectionniste dans l’âme (et puis organiser des évènements c’est mon métier en fait), je me surprends à apprécier les imprévus qui jalonnent cette journée pour en faire la nôtre.
Tout va bien, tout est bien. Fin ? Ben … non en fait.
Que cela prenne quelques jours, quelques mois ou quelques années, l’organisation d’un mariage rythme nos journées, envahit nos nuits (en positif comme en négatif). On ne pense (quasiment) plus qu’à ça (c’est d’ailleurs l’objet initial de ce chouette blog, le meilleur à mon sens). Quand on attend désespérément une demande en mariage, c’est pareil. Cela peut nuire à notre relation aussi, qui se rempli de rancœurs et d’incompréhension.
Mais un an après, que reste-t-il de cette journée ? Un mariage tout simplement. Je paraphrase ici Monica (Friends Addict) : « le mariage, ce n’est pas la journée que l’on passe quel qu’en soit le thème, l’organisation, les couacs, le budget, le temps passé … C’est l’aventure qui se poursuit et se construit jour après jour« .
Et moi dans tout ça ?
Oui, je reste nostalgique de cette journée. Oui, elle était l’un des plus beaux moments de ma vie. Oui, cela m’a fait du bien d’être entourée des miens, de voir leur affection et surtout de constater combien mon époux tient à moi. Cette journée m’a apaisée dans mes doutes, m’a mis du baume au cœur, m’a permis de déterminer qui étaient mes proches et qui l’étaient moins pour prendre du recul par la suite.
Je ne suis plus la même.
Mais je dois avouer que ma relation avec mon époux n’a pas changée : j’ai juste compris des choses qui étaient là devant moi depuis le début.
Passée la « lune de miel » où on plane, on revient à la réalité.
C’est là que je suis un an après.
Des fois, je doute encore : alors j’essaie de me souvenir de ce jour. Je suis fière de dire « je vous présente mon mari« , et plus « je vous présente mon compagnon« . Mais c’est tout. Cette journée fait partie de celles qui ont renforcé notre relation, comme beaucoup d’autres avant et après cette journée, et il y en a d’autres qui la mettent à mal : le mariage s’équilibre.
Ma morale dans tout ça (cette fille énervante qui a l’air très heureuse comme ça) : j’ai envie de profiter de chaque jour. J’en ai perdu à me tracasser (« pourquoi ne veut-il pas se marier ? « ne m’aime-t-il pas assez ?« ), à me focaliser sur une journée (« le vase est rectangulaire au lieu de carré, ça va tout gâcher le mariage est foutu« (véridique)) et j’en perdrai sûrement encore car ainsi est l’être humain. Mais je vais essayer de ne pas me faire avoir et de profiter.
Un an après, notre mariage m’a appris une chose : relativiser ! Et profiter.
Ah oui, un an après tout le monde se demande : allez-vous avoir un bébé ? (En fait, même à l’annonce du mariage ou le jour-même c’est la question phare) Ben … peut-être que oui, peut-être que non. J’ai appris à ne plus la poser celle-là, car je trouve cela si intrusif : on connait si peu la vie des autres (désirs, problèmes, …). Alors j’attends qu’on m’annonce ces belles nouvelles pour féliciter les autres (ça marche aussi avec toutes les annonces :–)).
Monsieur veut toujours un enfant, je suis toujours une femme rongée par les doutes et pas sûre d’elle qui se soigne.
Mais ça c’est une autre histoire, notre histoire.
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