Laurianne a une question à poser aux mamans qui galèrent pour avoir un enfant et qui sont en parcours PMA. Que dire ? Que faire ? Comment soulager la peine de son amie en essai bébé depuis si longtemps ? Voici sa question, n’hésitez pas à laisser votre réponse en commentaire.
{Témoignage} Comment lui dire tout simplement que je suis là 💖
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Laurianne, j’ai 34 ans et je suis l’heureuse maman de 3 filles de 15, 8 et 3 ans.
Ce sont mes plus grands bonheurs.
Voici mon parcours : j’ai eu ma fille aînée un peu en avance (j’ai passé mon bac enceinte de 6 mois), j’ai grandi avec elle en quelque sorte et pris conscience de l’intérêt de faire mes études d’IDE (Infirmier diplômée d’Etat). Nous nous séparons durant mes études et j’ai la chance de rencontrer mon compagnon actuel quelques temps après.
Nous emménageons ensemble au bout d’un an et vient l’envie de fonder notre propre famille.
Le projet bébé se concrétise, nous lançons bébé 2 mais là cela ne se passera pas du tout comme prévu : j’enchaîne 3 fausses couches en 18 mois et je mettrai beaucoup de temps à m’en remettre psychologiquement (sans rajouter que forcément les autres soucis personnels choisissent cette période pour venir finir le tableau). Et durant ces grandes difficultés j’ai été entourée (même si je me sentais seule sur le moment) par mes amis et ma famille.
Et j’en viens à ce qui m’amène à écrire car à cette période j’ai eu la chance d’avoir à mon écoute ma belle-cousine, qui est devenue ma cousine depuis 😉.
Elle et son mari sont en essai bébé depuis plusieurs années, avec parcours PMA depuis presque aussi longtemps mais toujours pas de petit cousin à l’horizon.
Sauf qu’entre temps beaucoup de leurs amis on eu leur premier voire deuxième enfant.
Et je sais qu’elle en souffre énormément mais je n’arrive plus à trouver les mots pour la réconforter sans la blesser, l’aider à garder l’espoir malgré toutes leurs difficultés rencontrées.
J’aurais aimer lire des témoignages de parents qui ont ou qui traversent un parcours similaires : qu’est ce qui vous à fait du bien d’entendre ou pas ? Quels gestes ou attention vous ont apporté un peu de réconfort ?
Cela me fend le cœur de savoir ce qu’il traversent car ils me sont chers mais je ne sais plus trouver les mots.
Merci pour la publication et les témoignages.
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fmalho dit
Bonjour,
Je suis moi même allée en parcours pma, mais je l’ai annoncé à très peu de personnes, qu’à la famille proche et amis proches. Je suis aujourd’hui maman de jumeaux mais je me rappelle d’un temps où je ne supportais même pas de regarder l’émission « baby boum ». Je regardais à côté quand je croisais une femme enceinte et j’étais jalouse des filles qui tombaient enceintes à tour de rôle au travail. Je ne voulais jamais parler de mes traitements, de ce que je vivais car j’avais l’impression que ça rendrait les choses trop réelles. Je me cachais dans ma souffrance, montrant toujours une mine joviale alors que j’allais si mal. Je ne connaissais qu’une personne qui vivait la même chose que moi et je me confiais souvent à elle. C’était une collègue de travail et quand je suis tombée enceinte, par respect pour elle, je ne parlais que très peu de ma grossesse. Je me rappelais à quel point c’était dur quand c’était moi. Après chaque personne est différente, mais moi je ne supportais pas qu’on me parle de mon parcours pma. Je me disais que personne ne pouvait comprendre à part celles qui l’avaient vécu. Bon courage pour votre amie, sa vie ne doit pas être facile tous les jours.
Vanessa dit
Bonjour,
je trouve ta démarche très touchante ! Mon mari et moi avons eu recours à la PMA pour concevoir notre enfant, mais avant que cela ne marche, nous avons eu des moments très difficiles. A ce moment-là, j’ai entendu beaucoup maladresses de personnes pourtant très bien intentionnées. En ce qui me concerne, ce dont j’avais besoin, c’était que quelqu’un me dise « j’entends ta peine, je la comprends. Je la valide, ta souffrance est légitime. Je ne peux pas changer ta situation, mais voici mon épaule pour pleurer et mes oreilles pour t’écouter ». Souvent, j’ai entendu : « c’est de ta faute, tu y penses trop », » c’est pas si grave », » ça va venir ». Mais non, ce n’était pas de ma faute, et si, c’était grave, et non, il n’y avait aucune certitude que ça vienne. Je me sentais niée dans mon ressenti. Ce qui m’a fait le plus de bien, en fait, ce sont les rares personnes qui m’ont simplement laissée parler sans me juger, en compatissant sincèrement, et en prenant du temps pour moi, pour juste m’écouter. Je pense que ça n’était pas évident à faire, sans doute un peu désarmant, mais ça m’a fait beaucoup de bien. En espérant que ça t’aie aidée !
Bonne continuation à toi et bon courage à eux ! Je leur souhaite sincèrement que ça marche !
Vanessa
stellaa1180 dit
Bonjour,
En parcours PMA depuis 2 ans, je trouve cela très touchant de ta part que de vouloir bien faire pour soutenir ton amie.
C’est que c’est difficile parce que en fonction du moment dans le parcours ça peut varier. Tu peux déjà leur dire ce que tu écrivais comme dernière phrase, que ça te fends le coeur pour eux et que tu ne sait pas trouver les mots. Leur expliquer que tu voudrais être pour eux, les soutenir mais que tu ne sais pas comment faire. Déjà, ça, ça montera que tu t’y intéresse.
Sinon je dirai de leur demander comment ça va, comment ça se passe mais pas trop souvent non plus. Et de leurs rappeler que tu veux bien, les écouter si ils ont envie de parler.
Surtout il faut éviter les phrases bateau, les témoignages de la cousine de la grande tante de la voisine de bidule pur qui ça a marché et autres histoires du genre. Et garder en tête que on ne fait pas une FIV et oui ça marche. Oui ça peut marcher du 1er coup mais pas toujours et surtout tout le monde ne sors pas de la pma avec un bébé.
naia dit
Bonjour Laurianne
Je suis en plein processus de PMA depuis 1 an et demi et subis pas mal d’échec malheureusement. Il est difficile d’avoir une réponse claire à ta question tellement le ressenti est différent d’une femme à l’autre. Et je dirai même qu’une attitude peut être bien perçue un jour et beaucoup moins bien le lendemain, merci les hormones !!
Je comprends tout a fait que la place de proche n’est pas non plus hyper confortable… On ne sait pas quoi dire … Est ce que je demande le résultat de la FIV ou est ce que j’attend qu’on me les donne, est ce que je risque pas de paraitre indifférente si je ne demande rien? …
Pour ma part, et de façon générale, je ne supporte plus les phrases « c’est quand on y pense plus que ça arrive » ou « ça va vous faire du bien de partir en vacances, et peut être que vous aurez une surprise » ou alors « je connais quelqu’un qui a eu une grossesse surprise après X années de PMA, et bla bla bla … » et le pire « tu verras quand tu auras un enfant … » glissé sans réfléchir mais qui te déchire le coeur … C’est le genre de phrase qu’on entend tout le temps, les gens pensent être aidant mais c’est tout le contraire.
Par contre, ce qui me fait extrêmement plaisir, c’est le petit sms qui me souhaite un bon courage quand l’échéance approche
pour nous. C’est peut être pas grand chose mais on sent qu’on est soutenu et que les gens pensent à nous, ça fait chaud au coeur. J’ai un peu de mal avec les gens trop direct qui demandent par sms le résultat de la ponction ou de la prise de sang, je considère que le résultat nous appartient et que si on a envie de le dire on le dira. Je ne veux pas me sentir forcée de répondre… En fait voilà, il ne faut pas mettre les couple en PMA dans une position où ils sont forcés de répondre. Il y a des jours ou ça va et d’autres où on a pas du tout envie de parler de ce sujet. Alors préférez lancer des perches dans une conversations, la personnes les saisira si elle a envie de développer et vous raconter son parcours ou alors elle aura la possibilité de rester évasive si le coeur n’y est pas.
En tout cas, j’espère que j’ai réussi à me faire comprendre, parce que ma tête est en surchauffe avec la canicuuuuuuuule 🙂
Plein de courage à tous les couples qui vivent ce parcours et Laurianne, je suis sure que tu es au top.
Brianceau dit
Bonjour Naia,
Merci pour ton témoignage, je l’ai avec un peu de retard mais cela m’a fait très plaisir. Je crois que j’ai cherché des réponses trop claires mais que chacun de vos témoignages m’ont permis de me rendre à une évidence : qu’il y avait une multitude de réponses. Depuis mon témoignage, ils ont eu le plaisir d’accueillir une princesse Nina.
Bonne continuation à toi
Laurianne
Émilie dit
Ton message fait plaisir à lire et montre ton empathie envers ton amie! Pour ma part, nous sommes en essai depuis 2 ans et en parcours PMA depuis 6 mois. Après tout dépend des personnes qui sont dans ce cas, si elles en parlent assez librement ou au contraire restent plutôt évasives et secretes concernant leurs difficultés… C’est déjà tellement compliqué à vivre pour le couple que je comprends tout à fait que certains préfèrent le garder pour eux. Dans notre cas nous avons fait le choix d’en parler assez librement à notre entourage proche dès le début, déjà pour qu’ils comprennent aussi les moments difficiles que l’on peut avoir, la fatigue, les baisses de moral etc et aussi pour couper court à la fameuse phrase « et vous c’est pour quand le bébé ? ». Du coup, en ce qui nous concerne nous apprécions beaucoup les personnes qui se soucient de notre parcours, nous posent la question pour savoir où nous en sommes, prennent de nos nouvelles quand on leur a dit qu’on avait un rdv prochainement…etc. c’est bête mais nous ça fait parti de notre quotidien, et on a aussi besoin de le partager. Après je ne te cache pas que nous avons aussi la « chance » (ou pas) d’avoir un groupes de quelques amis qui sont passés ou qui passent par là actuellement avec qui nous échangeons beaucoup, car comme pour beaucoup de situations dans la vie, on se sent toujours mieux compris et accompagnés par des personnes qui ont vécu la même chose que nous… (La frustration du désir d’enfant, les traitements, examens divers, piqûres …etc). Et par exemple on a été assez blessés par certains personnes notamment parfois nos parents qui savaient qu’on avait des rdv médicaux et examens et qui ne nous ont pas demandé comment ça s’était passé… Même si on sait qu’ils ne le font pas exprès, et que parfois c’est lié aussi à de la gène de leur côté… Ça nous aurait fait plaisir et ça nous aurait montré leur intérêt tout simplement, même si cela ne change pas fondamentalement le cours des choses pour nous, le soutien c’est important !
Lauriane dit
Bonjour Laurianne,
Je suis en plein parcours PMA et j’essaye d’avoir un enfant depuis trois ans . Je trouve que te poser la question de comment soutenir ton amie est déjà une grande preuve d’amour et d’empathie. La plupart des gens ne cherchent pas midi à quatorze heures et nous sortent les phrases bateaux . Je suis d’accord avec Sandra il suffit « juste » de s’intéresser au déroulement de leur parcours. Ce qui est important c’est de ne pas s’intéresser juste pour être poli mais pour soutenir, et être attentif aux réponses que l’on donne. J’ai des amis qui me pose la question d’où nous en sommes à chaque fois qu’on les voit . Sauf que deux semaines plus tard , ils nous reposent la même question alors que l’on a déjà mentionné que pendant un mois ou deux rien ne se passerait. C’est tellement long comme parcours, on se retrouve souvent face à des échecs alors devoir encore expliquer qu’il n’y a rien de neuf , que l’on attend c’est un peu démoralisant aussi pour nous .
Je pense aussi que Sandra a raison de préciser qu’il faut encourager, soutenir la personne qui est en parcours PMA. De plus en plus de personne se retrouve dans ce parcours donc les gens qui ne le connaisse pas pensent :
1) qu’automatiquement on aura un enfant après la première piqure
2) c’est comme une routine, comme aller bosser
Moi je le ressens comme ça , je le vis comme une routine quotidienne , et je pense que certaines personnes de mon entourage ne se rende pas compte qu’il faut du courage et que ce n’est pas un parcours anodin que l’on traverse. J’ai déjà entendu des amis qui sont au courant de notre parcours me dire » ah bon tu te piques tous les jours pendant 15 jours ? » ou « ah bon tu vas au chu tous les deux jours ? » . En gros, je pense que les gens se disent que temps qu’on est pas en FIV on est pas vraiment en PMA alors qu’en réalité avant la FIV on peut avoir un parcours très long …
Désolé pour ce message un peu long mais je suis sure que tu trouveras les mots , même si ce sont toujours les mêmes ça fait tellement du bien . Rien que le fait d’être disponible pour répondre à un sms désespéré c’est top !
Ne t’inquiète pas , je pense que tu as déjà la bonne attitude
Sandra dit
Bonjour Laurianne,
Je suis l’heureuse maman d’une petite Lili qui a deux mois aujourd’hui mais il m’a fallu m’armer de patience pendant plus de 4 longues années pour y parvenir… En effet je peux comprendre qu’il soit difficile de trouver les mots justes envers un couple qui vit cette épreuve. Pour ma part, ce qui me réconfortait c’était de voir l’intérêt que mon entourage portait à notre parcours. On me demandait où en était le traitement, comment je me sentais, on me disait que j’étais courageuse, et toutes ces attentions m’ont fait du bien. Le plus difficile à vivre, c’est l’incertitude…Mais j’espère qu’ils auront comme nous la chance de devenir parents et la force de se battre jusqu’au bout, surtout toujours garder espoir !
Bien à toi,
Sandra
Brianceau dit
Bonjour Sandra, j’ai beaucoup apprécié lire ton témoignage et celui des autres femmes. Je n’ais trouvé de réponse claire mais ça me confortait dans l’idée qu’il fallait tout simplement lui montrer que je suis là. Demain soir j’ai l’immense plaisir de les avoir à la maison pour manger avec ma petite cousine adorée 😍😍😍 Nina. Merci à toi