Pour son premier accouchement, Anne-Laure n’a pas eu de chance. Entre le personnel peu à l’écoute et les difficultés des premiers jours, elle aurait pu définitivement ne jamais vouloir refaire d’enfant. Mais elle est retombée enceinte et tout s’est passé différemment. Voici son témoignage.
{Témoignage} 5 ans après, mon premier accouchement…
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Anne Laure, j’ai 29 ans et je suis maman de 2 adorables enfants, Jules bientôt 6 ans et Lucille 1 an. Mes deux accouchements ? Le jour et la nuit ! Mais 5 ans plus tard j’ai besoin de vous raconter l’arrivée de Jules pour finir de panser mes plaies.
L’histoire commence le 27 décembre 2012, avec les 1ères contractions à 5 heures du matin. Appel à la maternité : on me dit de minuter ça et de venir lorsque les contractions seront régulières tous les 5 minutes.
14h : top départ ! On files à la maternité (située à 50km de la maison). Arrivés sur place la sage-femme qui nous reçoit m’envoie bouler : « madame on ne vient pas à la maternité à la première contraction » ! Sauf qu’au premier touché vaginal je suis dilatée à 3 : direction la salle d’accouchement ! Nananère !
Jusqu’à 20h30 environ, j’enchaînerai les positions les plus bizarres, mais pas moyen, Jules ne descend pas. La gynéco me prévient : si bébé ne descend pas aux poussés, c’est la césarienne.
Au bout de 2 poussés c’est le départ au bloc, je suis en larmes, mon conjoint ne peut pas m’accompagner, urgence oblige.
Arrivée au bloc, l’équipe ne me parle pas, personne ne me rassure alors que je suis terrorisée. L’anesthésiste me demandera même de fermer ma gueule… Salle de réveil, ce dernier vient m’appuyer sur le ventre pour vérifier l’absence de saignements. Je suis à peine réveillée et je hurle de douleur. Mon conjoint arrive avec bébé, et l’anesthésiste multiplie les coups de fil, exigeant que l’équipe de nuit vienne me chercher. Sitôt les auxiliaires de puériculture dans la salle de réveil monsieur le « médecin » se casse sans leur faire de transmission. Je suis encore dans mes draps plein de sang du bloc. Au réveil, la sage femme qui me fait ma première toilette pique une colère (justifiée !) en me voyant dans mon jus.
Mais cela ne l’empêchera pas de m’engueuler parce que j’ai oublié les gants de toilette dans ma valise ! Et les commentaires sur mes poils pubiens trop long à son goût et sur ma prise de poids vont bon train… Sympa ! Je pleure une bonne partie du séjour à cause du baby-blues et du manque d’empathie du personnel : « vous rentrez demain et vous ne savez pas calmer les pleurs d’un bébé ? Vous êtes dans la merde » » C’est encore la chambre xxx ? Elle nous emmerde celle là ! » Et j’en passe et des meilleures…. J’ai mis plus de 2 ans à vraiment digérer mon accouchement et début de maternité et je souhaite dire aux mamans sous l’emprise d’un personnel médical qui manque d’empathie : affirmez- vous !
On veut bien admettre que le travail en milieu hospitalier soit harassant, mais nous sommes des êtres humains, pas des merdes ! Des jeunes mamans qui accouchent pour la première fois et surtout qui ne savent pas comment faire avec un nouveau né !
Je terminerai sur une note heureuse : 5 ans plus tard j’ai accouché de ma petite Lucille dans cette même maternité, et je n’ai pas revu toutes ces personnes qui m’ont manqué de respect pour mon premier accouchement. Au contraire, j’ai eu affaire à un personnel médical plein d’empathie et de gentillesse envers les mamans et les bébés…
Si vous avez eu un premier accouchement difficile, ne vous focalisez pas dessus, le second peut-être vraiment différent 🙂
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