Lors de son second accouchement, Mandy a eu une hémorragie post-partum, autrement appelée atonie utérine. La jeune maman a cru mourir, sans parler de son corps complètement mutilé par l’opération au bloc. Voici son témoignage.
Témoignage : j’ai eu une atonie utérine lors de mon accouchement
Bonjour à toutes
Je viens témoigner aujourd’hui pour vous parler d’une pathologie dont on entend peu parler : j’ai eu une atonie utérine lors de mon second accouchement.
Voilà, mon petit garçon est arrivé le 1er septembre dernier. Que de joie et de bonheur, 23 mois après la naissance de sa sœur. Que rêver de mieux ? Quand on sait que moi et mon mari voulions deux enfants rapprochés. C’est chose faite. De plus, le choix du roi comme diront beaucoup…
Vendredi, après un petit passage au fast-food, je me sens prise de douleurs au ventre en début de soirée. Au départ, je pense à une indigestion. Puis rapidement, les douleurs se rapprochent et s’intensifient. Je comprends vite que le travail s’est lancé. Après avoir trouvé un membre de la famille pour venir passer la nuit à la maison (bb1 qui dort paisiblement), nous prenons la route pour la maternité. Poche des eaux rompu et col ouvert à 2 doigts. Je vous passe les détails mais le travail est long et mon fils arrivera sans douleurs le lendemain à 12h58 (merci la péri).
Bien que très fatiguée par la nuit blanche et les heures de travail, nous sommes comblés devant ce petit ange de 3kg700. Nous faisons un peau à peau et j’en profite longtemps. Le gygy m’explique que les membranes ne sont pas toutes sorties et qu’il doit procéder à une révision utérine. La péri est encore un peu efficace. La douleur est donc gérable mais ce fut un moment très désagréable. Enfin… Ce dernier assure après quelques minutes avoir réglé le problème mais que dans ses gestes…
… Mon périnée s’est déchiré.
Je suis un peu blasée car j’ai déjà subi une épisiotomie juste avant (comme pour ma première et elle avait été assez longue à s’estomper). Mais bon, c’est la vie, le principal, c’est que mon prince se porte à merveille. Nous rejoignons la chambre à 3. J’ai hâte de téléphoner à ma maman pour que ma fille viennent partager ce moment avec nous, chose qui se fera quelques heures plus tard…
Je suis heureuse bien que très très très fatiguée.
C’est en début de soirée que tout se complique. Une sage femme m’accompagne pour le premier lever (celui où l’on doit sonner pour faire pipi ^^). Elle m’aide à me remettre au lit et en profite pour palper mon ventre. Elle semble inquiète mais ne dit rien. Elle revient quelques minutes plus tard assistée de deux de ses collègues. Elle repalpe mon ventre assez violemment et s’alarme soudainement.
Elle appelle le bloc et parle » d’atonie utérine »
et me dit « on descend ! » aucune explication, ni à moi, ni à mon mari à qui on demande de quitter le bloc assez brutalement quelques instants plus tard.
Ce dernier est inquiet, ce qui m’inquiète davantage bien qu’il tente de le cacher.
Personne ne m’explique ce qui se passe, tous occupés à se disputer sur l’organisation et le fait que l’anesthésiste ne soit pas là. Bref, quelques minutes plus tard, me voilà avec 2 anesthésistes cette fois. Tout le monde s’agite et s’agace. On me masse toujours très fort le ventre. J’ai hâte de m’endormir tellement la douleur est atroce. Je n’en peux plus. Je finis par m’endormir. C’est quelques temps après que je me réveille, je vais bien dans l’ensemble.
Mon homme est à mes côtés, les yeux trempés. J’ai compris que ce qui s’est passé n’est pas banal. J’ai juste très froid et j’ai mal au ventre. Pas étonnant, j’ai bénéficié d’une seconde révision en cadeau durant laquelle on m’enlèvera pas mal de caillots. D’une autre déchirure également à la vulve. Bien plus impressionnante que l’autre sans vous faire de dessin. Je me dis que c’est une chance d’avoir été endormie car je n’imagine même pas comment j’ai été manipulée. Ce n’est qu’à ce moment qu’on m’explique ce qui s’est passé.
J’ai en fait été sujet à une atonie utérine…
Mon utérus ne se tonifiait pas
D’où les compressions des sages femmes et l’intervention pour faire cesser l’hémorragie. Je passe la nuit au bloc, quelques chutes de tensions avec toutes ces interventions et le manque énorme de sommeil mais tout rentre dans l’ordre. Le lendemain matin, je retrouve ma chambre et mon fils.
Je suis heureuse et très émue de le retrouver. J’ai eu tellement peur. Pour le personnel, cela arrive encore assez souvent et ce n’est pas si grave.
Pour moi, c’est compliqué.
Je sais qu’ils ont agit de sorte à me sauver la vie mais je suis encore choquée.
J’ai sincèrement eu peur de mourir.
Surtout sans savoir ce qui m’arrivait à ce moment-là et en m’endormant dans les conflits du personnel médical autour de moi.
J’aurai juste voulu être rassurée.
Je trouve que les soucis internes auraient dû être évoqués ultérieurement. L’anesthésiste s’en excusera d’ailleurs plus tard à mon mari. Je me sens plus que jamais chanceuse mais à la fois triste de me sentir autant mutilée physiquement et moralement.
J’ai l’impression d’avoir une mercerie sous la culotte.
Je ne veux plus qu’on me touche le ventre et je peine moi même à y toucher. Ne serait-ce que pour me laver. Je culpabilise de vivre la chose ainsi aussi…
Certaines n’ont pas la chance de s’en remettre. J’en ai conscience.
Nous ne voulons plus d’enfants. Je n’imagine même pas revivre un accouchement un jour d’ailleurs… J’aimerai tant savoir si d’autres ont vécu une hémorragie post-partum et si elles aussi ont été affectées de la sorte.
Si ce souvenir s’est estompé par la suite.
Même si je n’ai pas de retours, j’avais besoin de mettre par écrit mon témoignage, mon expérience et de la partager.
Merci.
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Victoria dit
Bonjour à toutes, lorsque je lis vos témoignages, je me retrouve. J’ai accouché d’un petit garçon après 42 SA (et la nécessité de venir tous les deux jours à l’hôpital pour savoir si on va accoucher), deux déclenchements artificiels = un bébé de 4,280 et 57cm. Étant hémophile, je redoutais un peu l’accouchement mais je l’avais signalé même dans mon projet d’accouchement. L’accouchement par voie basse a déjà été mal vécu notamment les sages femmes qui vous engueulent de ne pas pousser assez, d’être une faible.. la délivrance…l’épisiotomie.
Ça encore ça allez car vous savez que le moment le plus important de votre vie va bientôt arriver : la rencontre avec la personne la plus importante de votre vie.
Puis vous vous sentez défaillir. l’infirmière a découvert que je faisais une hémorragie et que j’avais déjà perdu 2,8L de sang. Lorsque le médecin appuie sur votre utérus et que la douleur est plus importante que tout l’accouchement. Que sans un mot il prend votre enfant de vos bras, demande à votre mari de quitter la salle en ayant l’air grave… L’anesthésiste a dû piqué 12 fois avant de trouver une veine et le médecin avait déjà commencé à mettre sa main dans votre utérus sans ménagement. Comme je suis somnambule, l’anesthésie n’a pas fonctionné et j’ai entendu tout ce qu’ils ont dit sur moi, sans ménagement. Au bout moment, je me suis sentie partir et mon mari m’a appris que mon cœur s’était arrêté et qu’il a imaginé élevé votre enfant seul. Enfant qui est resté dans la meme pièce que moi sans faire un seul bruit. Après 4 ans, je ne sais toujours pas comment me remettre de ça. Je me sens brisée. Mon corps n’est qu’un morceau de viande que l’on a maltraité et dont je ne veux plus qu’on touche. En lisant vos commentaires je comprends qu’il faut alors consulter et apprendre à vivre en silence avec ça.
Moulin dit
Bonjour.
Ca me chamboule de lire vos témoignages. J’ai accouché il y a 5 semaines de ma fille. Après une grossesse plutôt classique et un bebe annonçait de poids normal j’ai dépassé le terme de 3 jours et ma maternité a décidé de me declencher. 48 heures de declenchement et de contractions inefficaces sur mon col… il n’a jamais voulu lâcher et quand il a enfin décidé de s’ouvrir j’etais entre deux parti en infection grave du liquide amniotique et en train de trembler, vomir et etre a 40 de fièvre sur la table (en l’espace d’une heure je suis passé de 38 a 40…c’était rapide). Donc césarienne d’urgence, en 10mm bébé etait là en peau a peau contre mon mari. Je suis tellement mal et faible que je suis un peu ailleurs pendant tout ca comme déconnecté du moment mais consciente malgré tout. Je pars en pièce de reveil et je me sens faible, ma tension est a 6/3. Panique a bord du personnel et mon mari devient tout blanc. On m’injecte des produits en urgence sur les deux bras. Après 1h ils decident que c’est bon ma tension n’est plus inquiétante et je peux enfin voir et tenir ma fille. Je fais la première tétée, un bonheur incroyable. Mais je sens que quelque chose ne va pas, je sens « couler » mais fortement. On me dit que c’est normal mais pas acquis de conscience ils regardent et là je vois tout le monde palir. Ils ne parlent pas, ne disent rien et vont chercher la gyneco en urgence. On me met 4 nouveaux produits différents dans les bras et la gyneco commence a me « masser » (pour ne pas dire réanimer) mon utérus. Ca dure 1h. Elle est concentré et ne dit rien. Je sais que je risque de mourir, mon mari ne comprend pas la situation et personne ne lui parle. Je sais de mon côté pour avoir lu des témoignages avant mon accouchement que je fais une atonie uterine (post cesarienne je ne savais pas ca possible naïvement) je ne lui pas dit que ma vie est en jeu au contraire je lui répète que ca va aller et j’evite de fermer les yeux. On regarde notre fille dormir dans son berceau et on attend. Après 1h la gyneco arrete le massage et nous dit que c’est bon, mon uterus contracte, elle est soulagé. Moi aussi. Elle repart et on me surveille de près. Après 1h je sens que ca recommence… je leur dit, ils regardent et là tout va très vite on passe de 5 a 10 personnes qui s’occupent de moi. On me remet 5 produits différents, on me faire une prise de sang avec infirmière qui part en courant au labo (a 2h du matin..) et la gyneco remasse mon utérus vigoureusement. Je n’ai pas peur de mourir mais je commence a me dire que ca va peut-être arriver. J’avais toujours pensé pendant ma grossesse que j’allais probablement mourir le jour de mon accouchement (allez savoir pourquoi je pensais ca !!) et là ca ne fait que confirmer mon instinct. Ca ne me fait pas peur mais je ne veux pas faire ca a mon mari et ma fille… je me sens tellement mal que je me contente de les regarder et d’attendre impuissante. 1h après l’équipe décide que c’est bon je suis tiré d’affaire. Gros soulagement. On attend encore 2h sous haute surveillance et on a enfin le droit de partir dans notre chambre. On m’expliquera le lendemain qu’entre : un gros bebe (plus de 4kg), un travail très très long, et une quantité de liquide amniotique importante c’est ca qui aurait causé mon atonie utérine. Mais voila, c’était mon premier bébé je revais d’en avoir 3. Depuis 5 semaines je ne cesse donc de fondre en larmes quand les proches ont la maladresse de dire « alors le prochain bebe ?! ». Le prochain bébé ??! Je viens juste d’accoucher, je commence a peine a aller mieux (presque 2L de sang perdu, anemie, blocage des cervicales, brèche due a la peridurale) et il y a un gros risque de revivre la meme chose pour un second bébé et ca leur paraît normal de parler d’un second bébé… pf. Moi j’en reve plus que tout au monde d’un second bebe, l’idee de ne jamais l’avoir me brise littéralement le coeur. Pourtant est-ce que je dois écouter mes envies ou la raison : ne pas prendre le risque de laisser ma fille sans mère. Bah ca sera la raison… donc la sotise des personnes qui demandent « alors le prochain » ca m’agace et surtout ca me rend si triste. Bref. Je te comprends totalement et plein de soutien a toutes.
CLO dit
Bonjour Moulin,
Tout d’abord, félicitation pour votre bébé !
Votre expérience est encore toute récente et il me semble prématuré, voire déplacé, de vous questionner sur un futur bébé… Cela m’est aussi arrivé et j’ai toujours été en horreur sur le moment quand on me pose la question alors que j’ai un nourrisson dans les bras (« c’est pas un concours?! »).
Pour répondre à votre questionnement sur l’opportunité d’avoir ou pas un second enfant.
Déjà, c’est évidemment trop tôt car tout est encore très (trop) frais dans votre esprit et votre corps.
Mais je comprends car je suis passée par les mêmes questionnements.
J’ai 2 enfants et j’ai vécu 2 hémorragies :
– BB1 en 2019 : Déclenchement après terme (+6j). Hémorragie fulgurante en salle de naissance (en quelques minutes, chute de l’hémoglobine à 7). Toute l’équipe a été mobilisée, un vrai stress pour tout le monde.
La première année suivant la naissance de mon fils, il m’était impossible d’imaginer avoir un autre enfant. Et puis, l’arrêt de l’allaitement, le fait de retrouver son corps de femme, etc. j’ai ressenti cette envie et ce besoin d’agrandir la famille.
J’étais vraiment terrifiée (le mot est faible) à l’idée de revivre une hémorragie et au pire de laisser mon bébé et mon mari.
Il est important d’identifier la cause des saignements. Me concernant, le gyneco m’a envoyé voir un hématologue et il ressort que j’ai un sang fluide et une coagulation dans les limites de la normale, voire un peu faibles.
Ensuite, il y a des facteurs de risques = gros bébé, déclenchement, etc.
Avec l’aval du gyneco (qui a été rassurant en disant que maintenant ils sont prévenus), nous avons retenté l’expérience 🙂
– BB2 en 2021 : Suivi par un gyneco en grossesse à risque.
Accouchement planifié avec code rouge pour toute l’équipe mobilisée + prévention au niveau des produits pour faire contracter l’utérus après la délivrance et prise d’Exacyl pour favoriser la coagulation.
Bilan : hémorragie endéans les 10 heures (chute de l’hémoglobine à 7 et 1 transfusion).
Je garde un bon souvenir de ce second accouchement malgré l’hémorragie qui m’a quand même beaucoup fatiguée physiquement et émotionnellement.
Aujourd’hui, on parle d’un BB3 d’ici peu.
Courage, n’hésite pas si besoin.
CLO
Mayleen dit
Bonjour, je suis très touchée par vos témoignages, j’ai également vécu ça pour mon 1er accouchement , déclenchement sur 43h avec 3 techniques différentes , accouchement puis hémorragie ,1 litre. Je ne connaissais pas le risqué mais quand on vous enlève bb tout juste après sa naissance et qu’on voit pâlir la sage femme et 5 autres médecins arriver , on comprends vite. 3 ans plus tard seconde grossesse et toujours aussi peur du déclenchement pour moi c’est ce qui a provoquer l’hémorragie.. la veille du terme j’ai donc marché afin d’avoir des contractions et ça a marché , 1h30 plus tard nous allions à l’hôpital , le travail avait commencé il était 22h puis il s’est arrêté vers 4h pour reprendre plus tard.
Bb est arrivée vers 11h et ce que je craignais le plus n’est pas arrivée , pas de seconde hémorragie.
En espérant que mon témoignage puisse vous apporter du réconfort.
Alix dit
J’ai également faire une hémorragie importante lors de mon deuxième accouchement. Une césarienne a dû être faite en urgence et une fois que le bébé a été sortie, j’ai perdu la moitié de mon volume sanguin. Je ne suis passée pas loin d’une ablation de l’uterus. J’ai tout vécu, je n’ai pas été endormi mais je ne sentais pas la douleur. Mais ça n’a pas été agréable pour autant. Comme certain témoignage j’ai aussi cru que j’allais mourir au bloc. Et je n’avais aucune idée de ce qui se passait, on ne me disait rien. Mais avec du recule je comprends que tout le personnel soignant est la pour te sauver la vie. Ce n’est pas rassurant quand on ne sait pas ce qui se passe mais il faut faire confiance.
Pour ma part je n’ai pas eu la chance de voir mon bébé. Après l’operation j’avais toujours une hémorragie interne et on m’a transféré vers un autre hôpital, seule sans mon mari ni mon bébé. Je suis restée hospitalisée en réanimation pendant 10 jours, en restant allongée sans pouvoir bouger, dans une chambre sans fenêtre et branchée de partout avec deux cathéters de chaque côté du cou, un autre au ventre et un drain aussi. A cause de l’hémorragie mes deux reins se sont nécrosés, ils ne fonctionnent plus. Après la réa je suis encore restée hospitalisée 2 semaines dans le service de dialyse. Mon cas étant très particulier, mon mari a eu l’autorisation de venir avec le bébé pour quelques heures afin que je puisse enfin le voir. Notre quotidien a maintenant bien changé car rythmé par les dialyses à l’hôpital 3 fois par semaine et les constants examens. Je suis en attente d’une greffe mais le délai moyen est de 5 ans. Malgré tout je n’ai pas perdu le morale car je suis très bien entourée. Je peux dire que cela a été un vrai choc et des journées très longues à surmonter, malgré tout je suis heureuse car mes enfants vont bien et que mon mari me soutient. Sans vouloir faire peur aux futures mamans, un accouchement peu mal se passer mais si on a une grossesse sans problème, et pour ma part je regrette que l’on ne nous informe pas plus sur ces risques de façon pouvoir se préparer au mieux et surtout pour pouvoir gérer le stress si des complications se produisent.
Nadia dit
Bonjour , je vais vous raconter mon histoire qui ressemble à peu près à la votre. Le 10 /01 /2014 après 3 jours de faux travail intense à la maison mais le col qui ne s’ouvre pas on décide finalement de m’ hospitaliser et de me soulager avec de la morphine tellement les contractions étais intense mais le col ne s’ouvrais toujours pas. 11heures en salle d’accouchement, péridurale en place. Bb décide de pointer le bout de son nez le 11/01/2014 à 9h25, sortie difficile avec forceps bb avais 2 fois le cordon autour du cou donc je poussais pour pas grand chose. Le gynécologue procède au forceps et de la le bb sors jen suis soulagé enfin apres 3 jours de contraction intense. De la déchirure et episiotomie. Soudainement la sache femme dit au gyneco elle saigne beaucoup. Il lui réponds cela doit être une artère qui a du être toucher, pendant qu’il etais entrain de coudre. Il fini ses points et elle lui répète par 3 fois sa saigne encore ce n’est pas normal. Et la il s’inquiète enfin! je lui réponds quesqu’ il se passe. Il ne me reponds pas trop je l’ai observe un peu paniqué. Il me dit il va procéder à une révision utérin pour voir si tout va bien. Il a du rouvrir les points de suture. Et la paniqué je leur dit quesqu’il se passe le gyneco ne prends pas la peine de répondre, l’anesthesiste rassurante m’explique qu’il va rentrer son bras pour voir si il ya du sang et si c’est le cas on me fera une anesthésie générale. Et de la je suis parti comment expliquer ce qui m’ai arriver. Je me suis vue partir ne pouvait plus bougeais mon corps je n’avais juste ma conscience. Je me parlais je me suis dit sa yest je suis entrain de partir mon bb ne connaîtra jamais sa maman, je pensais à ma mère qui ne savais pas que j’accouchais je voulais pas l’inquieter. Je me sentais entrain de lutter mais j’étais épuisé je n’arrivais plus, puis des sensations de beug dans mon cerveau, sa tournais. Je me suis dit soit je suis entrain de partir soit je serais tétraplégique. Tous sa dans ma conscience, étant de confession musulmane je priais priais priais. Soudainement j’ouvre les yeux vois flou. Je disais je ne vois pas quesqu il m’arrive. Finalement petit à petit je peut bouger les doigts, une sage me fesais des massage au ventre et ma poser un sac de sable dans le ventre. On m’explique que j’ai eu une hémorragie j’ai perdu 1litre 500 de sang. Et qu’on devais me mettre plusieurs poches de plaquette , plasma et sang 12 en tout. Mon mari a vue toute la scène dans le couloir, le personnel courir en panique sans qu’on lui donne d’explication au début, il avais le bb avec lui. Limite il N ont même pas trop calculer le bb. Urgence vitale oblige. Seulement Plutard le gynécologue lui annonce que je fais une grosse hémorragie que si sa ne s’arrête pas il procéderons à l’ablation de l’utérus. Je remercie Dieu que cela soit arrêter et de m’être réveillé. Apres la salle de surveillance j’ai pu enfin rejoindre ma chambre et voir mon bb.Malgres les perfusions de sang Mon taux d’hémoglobine étais à 7, il m’ont encore mis des poches de sang. Autant vous dire que j’étais épuisé, lessivais, encore sous le choc j’étais tres anxieuse. Peur de dormir et que je refasse une hémorragie. Tellement faible que j’avais du mal à m’occuper de mon bb obliger de laisser en pouponnière la nuit. C’ étais mon premier accouchement, j’avais une grossesse avec une pathologie éprouvante ( vomissement gravidique) jusqu’à 9 mois. Pour vous dire que ces 9 mois et accouchement n’ont pas été un long fleuve tranquil. Après l’accouchement baby blues oblige, j’ai fais des crises d’angoisses ne m’alimentais plus, 20 sceance de rééducation du periné( forcément apres avoir fermer puis ouvert puis refermer et les forceps aussi mon periné a été mutilé) 2 mois à me remettre sur pieds. Et mentalement 2ans a me remettre de tout sa. Très dur psychologiquement. Il a fallu une 2eme grossesse qui malheureusement la meme pathologie vomissement violent jusqu’à 7 mois. Mais accouchement en 5 heures . Douloureux puisque je ne voulais pas de peri mais tellement rapide sans aucun problème ni forceps ni episio. Après l’accouchement j’avais la pêche j’ai pu profiter de mon bb lui donner le sein directement tout ce que je n’avais pas pu faire avec mon fils. Pas de pouponnière javais la forme. L’accouchement de ma fille ma en quelque sorte guerri du choc de mon 1er accouchement. Pour ma part on m’avais dit que l’atonie utérine que j’avais subit étais du au long travail que j’avais eu du mercredi au samedi contraction, l’utérus étais fatigué apres la délivrance il l’a pas pu se contracter. Par contre une sage femme qui travail a l’hôpital et qui s’occuper de moi pour la préparation a l’accouchement et qui ma fais ma rééducation de periné avais entendu parlais de mon accouchement, le gynécologue lui avais dit en ces années de métier que j’etais la seul patiente qui pensais que j’allais mourrir. Je remercie Dieu de m’ avoir laisser en vie et de m’avoir laisser encore près de ma famille. J’espère que mon témoignage aidera d’autre. Ne vous décourager pas à faire d’autre enfants , les accouchements ne se ressemble pas. Force et courage à vous. Quel bohneur malgres tout de pouvoir donner la vie.
Akikebouh dit
À la lecture de ton témoignage, je te conseille de consulter un psychologue. En général il y en a un rattaché à la maternité qui connait ces types de cas et cela fait toujours du bien d’en parler.
J’ai personnellement fait une hémorragie de la délivrance avec pose de ballon infructueux puis une embolisation qui n’a pas fonctionné non plus et qui a conduit à une hysterectomie. J’ai perdu 2/3 de mon volume sanguin cette nuit là… Mon mari a quant à lui passé les premières heures avec son fils dans l’angoisse en s’imaginant père solo. De mon côté, étonnamment cette nuit là j’étais très zen la morphine injectée tout au long de l’accouchement (car pas de péridurale possible) a dû aider lol
Aujourd’hui tout va bien et je suis toujours impressionnée de la capacité de résilience de l’être humain. Donne toi du temps pour « cicatriser » de ce moment douloureux et he dis bien cicatriser pas oublier car cela nous construit aussi !
Bon courage à toi.
Maya dit
Pendant la préparation de mon accouchement ma sage femme m’avait expliqué toutes les éventualités qui pouvaient survenir : de l’accouchement parfait, au cas le plus compliqué et si ça arrivait qu’est ce qui est fait par le personnel. Et surtout elle m’avait bien prévenu que si une complication arrivait la priorité était ma vie et celle de mon enfant ce qui veut dire qu’ils n’auront pas le temps de me rassurer ni d’expliquer quoique ce soit. Voilà ce qui m’a aidé. Je n’ai pas idéalisé mon accouchement, j’avais refusé de l’imaginer en me disant que je le vivrai comme il arrive. Je suis arrivée à la maternité à 5h30 dilatée à 5, à 8h j’ai su que je n’aurai pas de péridurale et à 8h35 mon fils est arrivé. J’ai pu le prendre dans mes bras 10 min avant que la sage femme se rende compte que le placenta ne descendait pas. Quand elle m’avait dit ça je savais ce qu’ils allaient faire pour aller le chercher. L’anesthesiste est arrivé et avant qu’il ne me pause l’anesthésie j’ai demandé à la sage femme de m’expliquer ce qu’ils allaient me faire car ça m’éviterait de paniquer. Elle a promis de faire de son mieux mais m’a expliqué qu’elle n’aura peut être pas le temps. Ils ont mis plus de 2 h à tout faire sortir manuellement, j’ai perdu 1,5 l de sang et la salle d’accouchement ressemblait à une boucherie tellement il y avait du sang partout. Et pourtant je n’ai absolument pas vécu mon accouchement comme un traumatisme. Je savais que mon fils était en sécurité avec son père, j’avais une confiance absolue en l’équipe médicale ( ils étaient 14 dans la salle à s’occuper de moi), j’avais l’anesthésie donc je n’ai rien sentie, les médecins ont bien fait leur job et les étudiantes sage femme m’ont rassurée ainsi que mon mari. Je suis sortie de la salle à 17h car ils nous avaient laissé le temps de nous retrouver à 3 et quelques mois après l’accouchement j’ai eu un rdv avec une gynécologue de l’hôpital pour discuter de mon accouchement et de comment je l’avais vécu. De plus elle m’a précisé que si j’ai un autre bébé j’aurai sûrement les mêmes complications.
C’est la 1ere fois que je témoigne et je ne veux pas faire de morale et chacune vit son accouchement selon sa sensibilité et son vécu mais oui ça peut mal se passer même si la grossesse est idyllique et il ne faut pas oublier qu’à l’hôpital tout est fait pour nous sauver la vie ainsi que celle de notre enfant. Certains soignants manquent de tact mais d’autres sont vraiment à l’écoute et tant qu’on réussi à exprimer nos besoins dans le respect en général nous sommes écoutées. Et surtout il faut faire confiance à ces professionnels surtout dans cet état de faiblesse qu’est l’accouchement. Je précise que je n’ai pas accouché dans l’hôpital à côté de chez moi justement parce que je ne me sentais pas en confiance, je suis allée accoucher à 100km où je savais que le personnel est au top et surtout suffisant
aline dit
Bonjour, je compatis.. Pour ma part j’ai vécu un accouchement de rêve ,mon fils est arrivé sans soucis, ce jour là il y a eu beaucoup d’accouchements en même temps donc je me suis retrouvée avec mon mari et mon fils, je ne me rendais compte de rien…mais je perdais beaucoup beaucoup de sang…ma tension est descendue en flèche… »votre utérus ne se retracte pas assez madame.. » oui et donc? donc rien on va attendre encore un peu…et puis ça s’accélère…5 personnes sont dans la pièce on demande à mon mari de me laisser, la césarienne ne fait plus effet, l’infirmière veut me redonner une dose mais ça ne sert plus à rien dixit le chef de service « il faut y aller »..je l’entends dire « je n’aime pas faire ça » , il hurle sur la sage femme qui n’assume pas..et ne reviendra même pas me voir…je me souviens des caresses sur la tête et des deux personnes qui devaient me maintenir , de la révision utérine à vif je me souviens de la douleur mais je me souviens aussi ne pas avoir crié mon bébé étant à côté de moi hors de question de le traumatiser je pensais à mon mari à côté qui ne savait pas ce qui se passé…j’ai eu mal mais je crois que le pire fut la douleur mentale, celle qui vous rappelle qu’on est peu de chose , celle qui vous plonge dans un état que seule les personnes ayant vécu ça comprennent … après pesée de mon sang, j’ai évité la transfusion de très peu…j’ai eu des poches de fer mais aucun suivi psychologique, j’en ai voulu à ce chef de service pendant des mois…il m’a pourtant sauvé la vie…ça a changé ma vie, je remercie tous les jours ce médecin de m’avoir sauvé la vie même si geste fut traumatisant je suis là , vous ferez votre deuil de cette expérience, avec le temps je vous assure que ça ira mieux, mon fils va avoir deux ans et je commence seulement à pouvoir en parler et à envisager un petit deuxième d’ici un an ou deux 🙂 je vous souhaite tout le bonheur du monde, vous êtes ici auprès de votre enfant c’est le plus important , le reste se fera tout seul…
ninou dit
bonjour à toi,
déjà félicitations poir cette naissance.J ai eu cette atonie poir bébé 2 et 3. poir ma fille quelques ampoules de syntocinon ont évité la révision utérine car cette atonie était d intensité « moyenne » un utérus paresseux suite à son déclenchement. pour bébé 3 atonie suite à l expulsion du placenta et révision utérine sur la table. consciente de tout, de la panique de la sage femme de la présence de mon fils et de mon mari dans la salle et de l arrivée de l anesthésiste… du temps qui passe et de la fatigue qui s intalle… ils allaient me pousser au bloc poir une hysterectomie quand mon utérus a voulu reprendre du service….j ai eu peur mais tout c est bien passé. ne parlons pas des douleurs abdo. pas de sutures révision propre.pas de séquelles psy pour moi.
courage à vous!
plusch dit
Bonjour et merci, car grâce à vous je peux mettre un mot sur ce qui m’est arrivé!
J’ai été déclenchée pour mon accouchement un mercredi matin, ce fut très long car la petite est arrivée le lendemain à 22h58… Nous étions heureux car elle n’avait en rien subit les conséquences de ce long travail et la délivrance avait été très rapide. la sage-femme récupère le placenta mais semble soucieuse, elle me dit « on surveille ». Mon compagnon part la chercher peut-être une heure plus tard en lui disant « ma femme perd des morceaux », il a été assez choqué. La sage-femme me fait une première révision et va chercher la gynéco qui dit qu’elle va essayer une première fis de tout récupérer, de façon « douce », et si ça ne suffit pas, on m’endormira pour une méhode plus costaud. Mon compagnon repare dormir à la maison, ça semble s’être calmé après la façon douce.
Je suis exténuée, et je vois un gars débarquer en salle d’accouchement, il doit être 5h du matin, il me passe devant l’intimité toujours grande ouverte « vous avez fait des complications pendant vote grossesse? ». je ne sais pas qui c’est, ce qui se passe, fatiguée, j’ai complètement oublié la possibilité d’une anesthésie pour une plus grosse intervention.. Je fonds en larmes de fatigue et je tremble comme une feuille. ILs sont très vite 5 autour de moi, mais ni sage femme, ni gynéco. Ce sont tous des anesthésistes « calmez vous madame, arrêtez de pleurer » sauf que en panique c’est pas possible…. « vous voulez vous asseoir d quel côté pour poser la rachi ? » « j’ai des sondes de partout, je veux pas m’asseoir dessus! » et là j’entends une réflexion dans mon dos du premier gars que je comprends comme « vas chercher tout le monde que tu trouves pour m’aider à lever la grosse » (bien sûr, ce ne sont surement pas ses termes)… il finit par me piquer couchée, et je lance, toujours en pleure et tremblements « et il m’explique comment il fait pour piquer une nana qui tremble ?? », on me répond gentillement mais je n’ai pas eu mal comme ça pour la péri… et là je suis toute congelée du bas du ventre aux pieds. Arrivent la gyneco et son interne et une externe qui nous avait suivis toute l’apres midi (elle rentre jamais chez elle ?!). Elles sont très gentilles mais j’ai vite l’impression d’avoir 3 paires de bras jusqu’au coude dans mon ventre et elles vérifient avec une écho. J’ai dû lâcher et m’endormir là.
Je me réveille perdue. La sage femme arrive et me demande si ça va « Je sais pas où je suis, où est ma fille, quelle heure il est et je sens pas mes jambes ». J’étais persuéadée qu’il m’avait rendue tétraplégique. Ma fille est dans le bureau des sages femmes et la sage femme visiblement très irritée de ne pas avoir pu être présente. Ils m’ont posé un ballon dans l’uterus pour stopper l’hémorragie. en fin de matinée, la gynéco passe et me dit, on va voir comment ça évolue. Je suis exaspérée par tous ces fils partout, j’ai le tensiomètre qui hurle toujours car pour prendre ma fille dans les bras je plie et il ne peut pas prendre la tension. Il faut qu’on m’enlève tout ca. Ce qui sera fait 30 minutes plus tard.
Je suis crevée, on est vendredi midi je n’ai pas mangé depuis mercredi 5h du matin… J’ai du mal à marcher, c’est compliqué. La prise en charge à la mat est erratique, mais je ne m’en rends pas compte: changer un bébé, même si c’est mon premier, je sais faire, etc… Le lundi je me rends compte que nous ne sommes pas dans la liste des bébés de la mat, donc pas vraiment suivis, la chambre était pleine, les professionnelles ont fait leur boulot au cours de leur tournée… (NB: ne pas accoucher avant un jour férié, avant un weekend). ON est lundi donc il y a soudain du monde.. L’interne me dit que j’ai fait de la fièvre, et perdu 1L de sang… je ne savais pas. Une eleve sage femme me dit « elle tete pas bien, on vous a pas montré? », bah non. La tension monte, et nous finissons par partir contre avis médical avec une sage femme qui nous suit à la maison. Dans l’énervement, la panique, j’ai mis 3 semaines à aller chercher le fer qui m’avait été prescrit et ça m’a changé la vie, car pendant 2,5 mois j’avais mal aux hanches, je ne pouvais pas marcher loin, et vite….
Alors pour quand le 2eme? pour moi, je sais que au moins, les personnels ont fait ce qu’il fallait, même s’ils ont concouru à mon stress. Non je ne veux pas réaccoucher, et mon conjoint qui m’a crue morte non plus. Mais si 2eme il y a , ce sera en connaissance des risques et avec comme seule objectif que ma choupette qui a 11 mois maintenant, ne soit pas seule.
Je réponds en général aux gens qui me posent cette question : non , on oublie pas, on sait.
Par d’avoir été longue mais ça fait plaisir d’être moins seule.
Julie dit
Le jour de l’accouchement on m’annonce que j’ai perdu beaucoup de sang. Mais sans plus s’arrêter sur ce détail. 4 jours plus tard, alors que je m’apprête à sortir on me parle finalement de GROSSE hémorragie et on (1 anesthésiste) s’étonne de me voir debout vu la quantité de sang que j’ai perdu et mon taux de fer (anémie détectée au dernier trimestre). J’ai donc eu le droit à mes perfusions de fer le jour de la sortie et 2 jours après (et parce que le Dr a vu sue je tenais sur mes jambes sinon vu mon faible taux de fer ça aurait du être la transfusion m’a-t-il dit).