La meilleure amie de Lula ne prend pas de pincettes quand il s’agit de parler de son nouveau statut de maman, alors que Lula est en essais bébé, et à cause d’un syndrome OPK elle risque de devoir passer par une FIV. Alors comment lui faire comprendre que chacune de ses réflexions la blesse ? Voici son témoignage.
{Témoignage} Comment dire à mon amie que son bonheur me fait mal ?
Bonjour à tous et à toutes !
J’ai 28 ans et je suis en essai bébé depuis deux ans.
J’ai un syndrome d’ovaires polykystiques diagnostiqué au bout de 6 mois d’essai car après avoir lu un témoignage sur ce blog j’ai demandé illico des examens à mon médecin généraliste et il s’est avéré que c’était bien cela.
Puis j’ai vu un gynéco le mois d’après qui m’a dirigée vers le service PMA du CHU de ma ville. Après moult tests, j’ai commencé les traitements alors qu’on essayait depuis 1 an déjà d’avoir un bébé. Aucune réaction de ma part du Clomid et j’ai eu également des injections. Un petit drilling ovarien en juin et maintenant j’attends jusqu’en décembre pour voir si par bonheur je tombe enceinte naturellement ou si nous devons faire une FIV.
Par ailleurs, ma meilleure amie a mis deux ans avant de tomber enceinte de son fils, elle a également fait deux fausses couches. Ça a été une période très dure pour elle mais on s’est toujours soutenue dans l’adversité. Mais elle a fini par devenir maman.
Je la vois tous les jours comme nous travaillons dans la même entreprise.
Elle est hyper maladroite avec moi, qui suis en attente pour tomber enceinte.
Tous les jours, j’ai le droit d’avoir des phrases du style « tu as peut-être le temps toi, mais moi je suis maman maintenant je ne peux pas« . Ou me montre une publication sur Facebook et me dit « ce qui est géniale dans la grossesse, c’est de sentir les pieds de son bébé. Franchement ça me manque trop« . Et plein d’autres phrases blessantes du même style tous les jours, sans exception.
Je lui ai dit que ça me faisait du mal.
Qu’elle avait le droit bien sûr de me parler de son fils mais ce genre de choses c’est dur.
En plus, elle le sait car elle ne supportait pas elle même quand elle était en essai bébé.
Enfin, elle le savait.
Mon mari ne lui dit rien car je lui ai demandé mais ne supporte plus non plus cette situation : ma meilleure amie me blesse à chacune de ces reflexions.
Elle m’a aussi beaucoup reprochée de ne m’être pas assez intéressée à sa grossesse quand elle ne me posait même plus de questions sur mes traitements.
Je ne vois plus comment lui faire comprendre que son attitude me fait du mal et je n’ai pas pour autant envie d’arrêter de la voir.
Que feriez-vous à ma place ?
Comment lui rappeler ce qu’elle éprouvait avant de devenir maman ?
Merci pour vos conseils
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Lula dit
Merci a toutes pour vos conseils 🙂
Lula dit
Bonjour, ça s’est réglé peu à peu, je ne lui parle plus de mes problèmes donc on ne peut pas dire que ça soit parfait. Mais depuis que je ne parle plus de mes problèmes elle ne me fait plus ce genre de trucs je trouve ça très étrange … . Pour moi on s’est beaucoup éloignées même si je sais que pour elle ce n’est pas le cas …
Bien sûr que nous pouvons échanger 😉
hopentrust dit
Je pense que comme toutes relations, elles sont amenées à évoluer. Avec votre amie, vous avez vécu cette même épreuve d’accéder au bonheur d’être maman. Cette épreuve a permis de renforcer votre relation durant cette période, à avoir l’écoute de l’autre, les conseils. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que tout au long de ces années, votre lien s’est renforcé mais vous, en tant que personne, vous avez continué d’évoluer. Il est arrivé un moment où votre amie a réussi à atteindre le but de sa vie et aujourd’hui vous vous retrouvez, à présent, dans des situations complètement opposées. De votre côté il y a l’envie (qui est naturelle), l’attente (encore) et de son côté il y a son petit bonheur qui est là et peut-être (je dis bien peut-être) cette envie de « passer à autre chose », de profiter maintenant des bons aspects de la maternité et de sa nouvelle vie. Peut-être que parler de traitements, d’échecs la ramène à ses propres souvenirs, ses propres angoisses … Je ne dis pas qu’il faut l’excuser pour la maladresse qu’elle a mais peut-être envisager que votre amitié est arrivée à la fin d’une étape dans votre vie, peut-être qu’elle renaîtra encore plus forte dans quelques temps ou au contraire, s’essoufflera petit à petit.
Je vous dis tout cela car de mon côté j’ai vécu la même situation. Il ne s’agissait pas de ma meilleure amie mais de deux copines qui ont été mes confidentes durant quelques années jusqu’au jour où cette même situation est arrivée. L’une de ces copines étaient dans le cas inverse : à me rappeler ma situation à chaque fois que l’on se voyait. Ignorer n’est pas bon mais être dans l’excès non plus, à tel point que j’ai commencé à me sentir oppressé et finalement à ressentir de l’anxiété à chaque rendez vous que l’on avait. J’ai donc préféré mettre de la distance.
Voilà 3 ans et demi que nous essayons d’avoir un bébé. Aujourd’hui je me dis que le principal est que je me sente bien, que je me sente honnête vis à vis des personnes que j’aime. Il ne suffit pas toujours de dire les choses mais juste se laisser du temps.
Dans votre cas vous travaillez avec elle j’imagine donc que la situation ne doit pas être évidente. Je vous conseillerai, dans la mesure du possible, d’essayer de peut-être moins vous confier à elle, moins lui raconter votre évolution sur votre projet. Revenir aux banalités, et vous raccrocher aux personnes qui vous font véritablement du bien. Cela pourrait vous paraître égoiste et dans un sens ça l’est un peu en effet mais cela n’est pas du tout négatif.
Je vous souhaite que ce petit bou finisse par arriver rapidement à présent et en attendant prenez soin de vous.
Labellequinestplusbete dit
Bonjour Lula,
Moi aussi je suis atteinte de ce syndrome depuis 15 ans. Comme toi je devais « haleter » pour tomber enceinte… mais ce n’a pas dit tout été le cas! Pk? Mystère encore non élucidé à ce jour.. enfin bref! Mon avis est le suivant: est tu sûr que c’est toujours ta meilleure amie? Moi ce que je lis c’est qu’il y a une once de jalousie et que ça lui plaît de te faire ces réflexions! Comment a t elle vécu sa grossesse?son accouchement ? Et l’arrivée de bébé? A t elle mal vécu des choses? Elle a l’air d’aimer te sortir ces réflexions! Si j’étais dans ton cas je pense que j’aurais pris mes distances avec elle pour commencer, et fait une mise au point le moment propice! J’ai connu ça lors de mon mariage avec mon ex meilleure amie qui aujourd’hui n’est plus qu’une connaissance sympa pour moi 😉 bon courage !!
Boucle rouge dit
Bonjour. mJe n’ai pas l’impression non plus que le bonheur de votre amie vous fasse souffrir mais plutôt ses remarques et son attitude. Je ne vois pas quoi vous conseiller d’autre qu’une discussion franche en tête à tête au calme en lui disant tout ce que vous ressentez et en évitant au maximum de l’accuser (utilisez le « je » et évitez le « tu »). Si c’est une vraie amie ça devrait porter ses fruits.
Audrey dit
Chère Lula,
Je suis malheureusement dans la même situation que toi. Atteinte d’OPK, mes amies les plus proches ont des enfants et me sortent continuellement des phrases blessantes. Certains jours je me dit que c’est moi et mes hormones qui prenons tout de travers… et puis d’autres non. Quand même, parfois j’entends des choses vraiment insupportables. Pour autant, je n’ai que deux amies aussi proches et je ne souhaite pas les perdre dans ce combat pour devenir mère. J’essais donc de prendre un peu de distance selon les propos tenus en face. Mais plus le temps passe, plus je me demande si je pourrai pardonner ce manque de tact et de bienveillance, même après une grossesse. Si tu souhaites échanger sur cela, tu peux me contacter, cela me fera plaisir, je crois que l’on a beaucoup de choses en commun. Bon courage dans tes démarches et traitements, j’espère que tu seras vite maman mais que tu n’oubliera pas la bienveillance que l’on devrait toutes avoir envers celles qui ne le sont pas.
Mornet dit
Bonjour Lula,
Une situation qui touche n’importe quelle personne, mère ou non. Je ne suis pas mère, et pour autant, cette situation me parle. Vous n’etes pas là pour vous faire du mal : lorsqu’une amie comme la vôtre, ne voit plus que cela peut être blessant, c’est qu’elle n’est plus en mesure d’entendre que ça l’est.
Après lui avoir dit une première fois, et qu’elle n’a pas changé d’attitude, je n’ai rien d’autres à vous dire que de vous protéger d’elle. Ce n’est pas un monstre, évidemmment, mais pour autant, je le répète, vous n’êtes pas là pour souffrir.
Votre démarche de couple/d’amour, pour avoir un bébé est éprouvante et il faut vous entourer de bonnes ondes, de douces choses qui vous permettront de tenir bon. Je ne suis pas certaine que c’est ce que votre amie vous procure.
Recentrez vous sur ce/ceux qui vous apporte du bien, du positif. Pensez à vous, Lula. Et si besoin, expliquez lui, votre éloignement, mais ne souffrez pas en silence, s’il vous plait.
Je me permet de vous embrasser bien fort, et de vous souhaitez le meilleur.
Sophie
Claire dit
Bonjour
Pour avoir été dans votre situation (4 ans et demi pour avoir mon trésor), malheureusement je pense que la seule solution serait de prendre du recul vis à vis de cette personne.
La première personne au courant de nos problème a eu 2 enfants pendant nos essais. Elle savait que c’était compliqué pour moi mais a toujours tenu à faire ses annonces quand il y avait plein de monde malgré le fait qu’elle savait que c’était dur pour moi (les autres amies au courant par la suite nous l’annonçait à part avant). Et elle n’avait que cette discussion à la bouche ses grossesse, ses enfants et rien d’autre. Elle ramenait toujours tous aux enfants, elle faisait même des réflexions du genre « faudrait vous y mettre » aux non parents alors qu’elle savait que cela peut être difficile pour certains.
Nous avons arrété des les voir en dehors de notre groupe d’ami. Et quand il y a du monde on leur parle très peu. Maintenant que j’ai ma fille elle revient aussi plus vers nous (à croire que lorsque j’étais infertile j’étais contagieuse ou inintéressante).
Alors si vous travaillez avec elle ce sera compliqué, mais dans ce cas au travail ne pas entamer de conversation privé. Et prendre de la distance. Personellement avec mon mari cette épreuve nous a vraiment permis de faire le tri et de connaitre ceux qui étaient nos amis ou qui savaient faire preuve d’empathie.
Cline dit
Bonjour Lula,
Je trouve effectivement ces quelques remarques que vous nous citer très maladroites, pour ne pas dire blessantes, d’autant plus si elles viennent comme vous le dites de votre meilleure amie..je trouve qu’elle manque largement de bienveillance à votre égard. Si vous avez déjà évoqué avec elle le simple fait que ce type de remarque vous blessait et qu’elle ne change pas d’attitude, je vous recommanderai de prendre un peu de recul avec elle, protégez vous, vous avez certainement assez de votre peine sans qu’on vous en rajoute davantage. Pensez à vous. Peut-être que vous vous retrouverez plus tard et que ça n’est qu’une mauvaise période dans votre amitié, mais pour le moment essayez de préserver votre moral en vous entourant de personnes qui vous font du bien.
Mathilde dit
Alors, déjà votre témoignage me touche parce qu’il y a quelques temps, je lisais sur ce même blog un autre témoignage : « Jalouse de la grossesse des autres ». Je ne pense pas que cela soit votre cas mais je veux que vous sachiez que je respecte vos propos et qu’en aucun cas, je vais vous traiter de monstre qui devrait aller se faire soigner. Même si je suis encore jeune, je comprends vos ressentis devant les femmes qui changent en devenant mère. Malgré mon jeune âge et si je peux vous donner un conseil que j’applique quotidiennement : préservez-vous et vivez pour vous. Concentrez-vous sur votre couple et sur votre projet bébé. Et vous verrez, vous irez mieux. Je vous souhaite tout le courage du monde.