Enfin, on commence à se poser les bonnes questions.
Aujourd’hui abordons le sujet des crèmes et huiles anti-vergetures.
Quand la ligne éditoriale du blog a évolué vers la maternité, je ne m’attendais pas à parler autant d’OPK, d’endométriose ou d’infertilité inexpliquée. Les perturbateurs endocriniens sont partout, dans les couches toxiques, mais aussi dans la plupart des produits cosmétiques que nous employons pour nous-même pendant la grossesse. Bébé est donc exposé in-utero à tous ces produits chimiques qui peuvent dérégler son système hormonal.
Moonmum a accouché il y a 5 mois d’une petite fille et elle s’est rendue compte en listant les ingrédients de ses produits anti-vergetures, qu’ils étaient chargés de perturbateurs endocriniens.
Comme elle le préconise aux futures mamans : préférez une simple huile d’amande douce bio sans rien d’autre à des mixtures qui n’ont de bon que leur odeur. J’aimerai également enrichir son récit d’une application très intéressante à télécharger sur votre Smartphone : INCI et qui permet de voir la nocivité des compositions de vos produits cosmétiques. A utiliser sans modération.
Voici son témoignage.
Témoignage : Vergetures : quand prendre soin de soi peut faire encourir des risques
Bonjour chère Mariée en colère, chères lectrices et chers lecteurs du blog,
Je suis la jeune maman d’une petite noisette belle à croquer de 5 mois.
Aujourd’hui je prends enfin le temps de mettre par écrit mon (très long) témoignage ou plutôt devrais-je dire, mon coup de gueule pour m’adresser à toutes les futures mamans (et les nouvelles mamans) qui s’hydratent religieusement le ventre, les cuisses, les fesses, la poitrine. Car aujourd’hui, je suis une maman en colère, en colère contre ces industriels qui nous vendent du rêve, en réalité des cochonneries…
Huiles & crèmes anti-vergetures pendant la grossesse
Vous pensez sûrement que cela va être le récit d’une utilisatrice déçue par les promesses non tenues des crèmes anti-vergetures en tout genre, que je suis une maman amère ayant passé toute sa grossesse à se tartiner le corps dans le vain espoir d’échapper aux vergetures tant redoutées, pour finalement – après tant d’efforts – se retrouver la peau zébrée par de vilaines cicatrices violacées. Si seulement…
Alors oui, j’ai effectivement gagné quelques vergetures sur le ventre (apparues une semaine avant d’accoucher), mais rien de bien méchant. Je le vis même très bien. Et non, je n’ai commencé à me passer de la crème que vers 5 mois de grossesse. Je ne me plains pas non plus d’une quelconque publicité mensongère puisque dès le départ je ne me suis fait aucune illusion.
Ainsi, lorsque j’ai décidé de m’y mettre (bien mal m’en a pris), j’étais tout à fait consciente qu’il n’y aurait pas de miracle : les vergetures, c’est souvent une question d’hérédité. Si votre mère en a eu, il y a de fortes chances pour que vous en ayez également. Ce n’est pas juste mais c’est comme ça.
Alors pourquoi avoir cédé à l’appel de la sirène et surtout, pourquoi me plaindre maintenant ?
En temps normal, je ne suis pas une grande adepte des soins beauté : entre l’hydratation et moi, c’est une longue histoire de flemme. Mais pour mon bébé, je voulais prendre du temps pour m’occuper de moi : prendre soin de soi durant cette période, c’est prendre soin de son moral et par extension de son enfant à naître. Une maman bien dans sa peau, c’est un bébé qui aura toutes les chances de l’être. Et s’il n’y a pas de recette miracle, une bonne hydratation limite tout de même les dégâts.
Je ne suis pas maso. Moins j’en ai et mieux je me porte !
Mais où es donc le problème ?
La composition des crèmes anti-vergetures en question
Le problème, c’est la composition de certaines crèmes et ça, je m’en suis aperçu bien trop tard… après mon accouchement, quand j’ai réellement commencé à me pencher sur la question. Le problème, ce sont les perturbateurs endocriniens présents dans certaines de ces crèmes (sans parler de certains composants potentiellement cancérigènes) !
Le problème voyez-vous, c’est que ces crèmes, on s’en badigeonne quotidiennement le ventre, en toute confiance, ce ventre où est blotti notre petit amour sans défense, ce ventre qui n’offre pas un rempart infranchissable contre ces saloperies ! Le problème, c’est que si vous attendez un petit garçon, vous serez heureuse (ou pas) d’apprendre que vous avez décroché le gros lot, les petits garçons étant plus sensibles aux perturbateurs endocriniens que les petites filles (j’ai eu une fille mais ça ne change rien sur le fond du problème).
Comment peut-on – en toute conscience – vendre des produits plein de substances dont la toxicité est avérée (exemple avec le phénoxyéthanol : « stérilités, anomalies des cycles menstruels, difficultés à concevoir, avortements spontanés, malformations congénitales, potentiellement cancérigène, potentiellement allergène, nocivité pour le sang et le foie… ») à des femmes enceintes qui vont logiquement s’en enduire le ventre, une zone ô combien sensible durant la grossesse puisque bébé se trouve juste derrière cette fine barrière ?
Pour ma part, je n’ai vraiment pas eu de chance. Sur les deux crèmes et l’huile utilisées durant ma grossesse, les deux crèmes contenaient du phénoxyéthanol, l’une contenait en plus du BHT (soupçonné d’être également un perturbateur endocrinien et d’être cancérigène) ainsi que d’autres éléments indésirables. Seule l’huile bio ne s’en sort pas trop mal… avec « uniquement » des allergènes…
Une colère qui trouve son origine dans la PMA
Si je suis si remontée, c’est en grande partie dû à mon parcours PMA. Eh oui, comme un certain nombre de lectrices ici, bébé s’est fait désirer… longtemps… Et puis un jour, le miracle. Un miracle d’autant plus inespéré qu’il est arrivé naturellement entre deux FIV. La raison de ce problème d’infertilité ? Nous ne le savons toujours pas à ce jour. Les médecins n’ont décelé aucun problème physiologique nous concernant. Côté familles, rien à signaler non plus à ce niveau-là. Et pourtant, notre premier essai en FIV s’est soldé par un cuisant échec. Pas l’ombre d’un seul embryon alors même que nous étions en FIV ICSI.
Peut-être que c’est juste la faute à pas de chance… Ou peut-être bien que les perturbateurs endocriniens, les pesticides et compagnie ont un réel impact sur la fertilité humaine ! J’ai fini par le penser très fort en tout cas.
Je suis en colère quand je pense à la galère que connaissent tous ceux qui passent par la PMA pour avoir une chance de devenir parents, et plus particulièrement ceux pour qui aucune cause médicale n’a été trouvée, car c’est peut-être de là que pourrait venir leur difficulté à procréer.
Ceux qui sont passés par une PMA (et les autres aussi j’espère) n’ont certainement pas envie de faire vivre un tel parcours à leurs enfants ! Et pourtant, après tant d’épreuves physiques et morales, quand on arrive enfin à tomber enceinte, on met involontairement en danger cette précieuse vie à cause de la cupidité de certains.
Qu’on ne me dise pas que les industriels ne savent rien du rôle joué par les perturbateurs ou les pesticides dans les problèmes de fertilité ! Il y a des études sur le sujet, des alertes de l’ANSM. Mais pourquoi ne profiteraient-ils pas – tant qu’ils le peuvent – de la bienveillance de la Commission européenne (merci les lobbies !), du désir des femmes à préserver autant que faire se peut leur corps (vive la pression sociale qui veut que l’on doit paraître beau à tout prix !), de la confiance de celles-ci dans des produits censés être inoffensifs (bah oui, qui aurait l’audace de mettre en danger une femme enceinte et son fœtus ?), du manque général d’informations de la population concernant ces questions, et surtout, de la difficulté à lire les étiquettes, pour vendre leurs m***** et s’engraisser au détriment de la santé publique ? Ne soyons pas étonnés de voir de plus en plus de couples rencontrer ce genre de difficultés dans les années à venir !
Je m’en veux d’avoir exposé ma noisette à ce danger. J’aurais mieux fait de continuer d’avoir la flemme… Peut-être connaîtra-t-elle la même galère que moi ? Peut-être pas. J’espère pas. C’est dur un parcours en PMA. Mais au moins je peux faire quelque chose à mon échelle pour éviter à d’autres d’exposer leur enfant en avertissant du danger potentiel de certaines crèmes anti-vergetures.
Mon conseil anti-vergetures : less is more
Si vous souhaitez hydrater votre corps pour minimiser le nombre de vergetures tout en préservant la santé de votre enfant (et la vôtre par la même occasion), ne faites pas la même erreur que moi et tournez-vous vers ce qu’il y a de plus simple. Ne cédez pas au matraquage marketing des grandes marques (ni même à celui des marques plus confidentielles d’ailleurs) !
L’utilisation d’une huile toute simple – bio de préférence – est suffisante (huile d’amande douce pour celles qui n’ont pas de terrain allergique, d’olive, de jojoba, d’argan, beurre de karité, etc.). Je dis bien « simple » par opposition à l’huile de massage anti-vergetures (bio aussi) que j’ai utilisée et qui est composée de plusieurs huiles essentielles.
Il n’y a nul besoin d’acheter une crème ou une huile estampillée anti-vergetures. Comme mentionné plus haut, il n’y a pas de miracle : si ça doit craquer, ça craquera avec ou sans crème, alors autant s’épargner le laborieux travail de décryptage des étiquettes en allant au plus simple. En plus, ça vous fera faire des économies.
Ah, je vous arrête de suite : acheter en pharmacie ne garantit pas du tout l’innocuité d’un produit comme je l’ai appris à mes dépens (les deux crèmes ont été achetées en pharmacie et parapharmacie) ! Un pharmacien n’a pas forcément la formation pour savoir si les différentes substances des produits qu’il vend sont inoffensives ou non (ma pharmacienne m’a vendu l’une des crèmes, crème qu’elle a elle-même utilisée lors de ses grossesses).
Au final, j’en suis arrivée à cette conclusion : moins il y a de substances dans un produit et mieux c’est. J’ai d’ailleurs procédé ainsi quand j’ai fait ma sélection de produits de toilette pour ma fille.
Lien utile pour mamans perdues
Pour celles qui veulent savoir si leur crème est sans danger mais qui sont bien en peine de comprendre les étiquettes, UFC-Que choisir a mis en place une liste participative (non exhaustive) recensant les produits cosmétiques par catégories en fonction de leur nocivité sur les populations (bébés, enfants, femmes enceintes, adultes). Elle est consultable librement à cette adresse.
Voilà j’espère que mon témoignage permettra à certaines mamans, ou futures mamans, de prendre conscience qu’il faut vraiment faire attention aux produits cosmétiques employés durant la grossesse et/ou l’allaitement car ce ne sont pas les industriels qui vont les avertir d’un risque potentiel via l’affichage de messages d’avertissement sur leurs produits…
PS : Je précise que ce n’est pas par militantisme que je parle des produits bio (ça a notamment un coût que tout le monde ne peut pas se permettre). Mais force est de constater que l’on trouve moins de substances nocives dans le bio, même s’il faut rester vigilant : bio n’est en aucun cas synonyme d’innocuité.
Avant la grossesse, je ne m’intéressais pas du tout au bio ni au décryptage des étiquettes (trop compliqué de retenir tous les noms des substances toxiques) mais la santé de ma noisette n’a pas de prix.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Et bien évidemment les crèmes anti vergetures ne sont pas les seules concernées :
Shampoing après shampoing savon deo dentifrice (!!) … la totalité des produits traditionnellement vendus dans le commerce le sont aussi.
Dans le domaine de la beauté et de la santé … less is more ! (Ca tombe bien ça coute moins cher!)
Choisir des produits bios et le moins transformés possible est encore le mieux pour nous et la planète …
Et les couches…on en parle ? Elles sont en contact direct avec les organes reproducteurs 24h/24
N’oublions pas que c’est à nous d’être vigilants, les industriels sont la pour le business !!
C’est précisé dans l’article mais je le répète quand même : il n’y a rien à faire pour éviter les vergetures, elles sont dues à un craquement du derme, peu accessible aux crèmes/huiles. L’origine est génétique, hormonale et liée aux variations de poids.
Donc inutile de se ruiner et de s’exposer inutilement.
les huiles essentielles sont très efficaces sur les vergetures surtout les nouvelles. Après mon accouchement je les ai utilisées (lire La bible des huiles essentielles) elles ont quasiment disparues (je ne les ai utilisées que 15 jours)
Tant mieux si tu as constaté une amélioration mais aucune étude ne prouve l’efficacité des HE sur les vergetures. D’autant plus qu’il faut être vigilant(e) avec le risque d’allergie.
L’action de masser peut cependant aider en rompant les fibres cicatricielles, mais de toute manière beaucoup disparaissent avec le temps !
J’ai eu de belles vergetures sous les seins après mon accouchement et la montée de lait, la plupart sont parties toutes seules et les autres se sont bien atténuées.
C’est pour ça qu’il faut s’adresser à des spécialistes. Le livre La bible des huiles essentielles a été écrit par une pharmacienne, spécialiste des HE. Ensuite il est faux de dire que les HE n’ont pas d’effets prouvés c’est tout l’inverse. Il s’agit de principes actifs utilisés depuis plus de 2000 ans. Elles sont d’ailleurs utilisées dans plusieurs hôpitaux à travers le monde pour completer l’action des antibiotiques etc… Les HE ce n’est pas l’homéopathie. Elles ne font justement aucun débat sur leur efficacité. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’un projet de loi est à l’étude pour en limité l’accès libre.
Ah mais je n’ai pas dit que les HE étaient inefficaces d’une manière générale, j’ai dit qu’elles n’avaient pas d’effets prouvées sur les vergetures !
On peut écrire ce qu’on veut dans un livre mais citer des études étayées c’est mieux 😉
Vous avez raison les HE sont à manipuler avec précaution, donc autant les garder pour des domaines où elles peuvent être vraiment utiles.
Il y a près de 10000 études prouvant l’efficacité des huiles essentielles… Pour en cité qu’une partie je conseille la page 519 de Ma bible des huiles essentielles par Danièle Festy. Pour infos C’est un livre qui justement cite toutes ses sources ! édité et réédité de nombreuses fois. Je ne vais par contre pas m’amuser à vous les écrire. Et avez vous essayé sur vos vergetures ? J’ai essayé ça a marché. Plus vous attendez plus c’est difficile à traiter mais sur des fraiches c’est très efficace et vu le zèbre que j’étais j’en suis extrêmement reconnaissante aux huiles. Seule une petite partie des HE sont allergisantes et c’est pour ça qu’on teste toujours avant au creux du poignet pour voir si il y a réaction puisque c’est l’endroit où la peau est la plus sensible. Et en quoi traiter quelque chose qui complexe et joue sur notre Bien être et notre estime de soi n’est-ce pas vraiment Utile ?
AprÈs libre à chacun de faire comme il veut. Mais quand je lis un article d’une personne qui aimerait traiter ses vergeture sans se mettre des perturbateurs endocriniens… je dis HE
J’ai lu un article aujourd’hui qui m’a fait repenser à ce témoignage : https://www.endocrine.org/news-room/2018/chemicals-in-lavender-and-tea-tree-oil-appear-to-be-hormone-disruptors
Les HE de lavande et de tea tree seraient de potentiels perturbateurs endocriniens. Donc gardons le même credo : less is more!
Bonjour,
A priori, un complément d’iode pourrait aider à limiter l’absorbsion des perturbateurs endocriniens (voir article suivant par exemple : http://www.anep-france.org/perturbateurs-endocriniens-pendant-vie-prenatale/), notamment chez la femme enceinte.
Consultez tout de même votre médecin avant, afin de vérifier le risque de contre-indication, propre à chaque individu…
Bonne journée!
A sa naissance mon fils a eu un hypospade (urètre mal positionné), il a du subir un traitement hormonal lourd dès ses premiers mois de vie, puis une opération à 18 mois.
Les causes: surexposition à des perturbateurs endocriniens.
holala, c’est dingue !