A 4 mois de grossesse, alors qu’ils s’apprêtaient à l’annoncer à toute la famille, L.R a fait une fausse couche. Une terrible épreuve dont elle se relève petit à petit. Voici son témoignage.
Récit : Une fausse couche à 4 mois de grossesse
Bonjour tout le monde,
Je me présente je m’appelle L.R, j’ai 31 ans, je suis en en couple depuis 15 ans et mariée depuis 8 ans maintenant.
Alors voilà mon histoire, à nos 20 ans, nous décidons de fonder notre famille, mais bien sûr tout ne se passe pas comme prévu.
Il s’avère que j’ai le syndrome des ovaires polykystiques (OPK). Après 4 ans d’essais bébé au naturel, mon miracle arrive alors que j’ai 24 ans. Je deviens enfin maman d’un merveilleux petit garçon ! Mon fils grandit, il va avoir 3 ans et c’est à ce moment-là que l’on décide de mettre en route le deuxième enfant. Bien sûr ça ne marche pas comme ça et après 3 ans d’attente, toujours sans traitement, je retombe enceinte.
Quelle joie !
On l’annonce à notre fils qui, tout heureux l’annonce à tous ses copains !
Mais la semaine suivant, on déchante : l’échographie nous apprend que c’est en fait un œuf clair.
De là je décide d’attendre avant de retenter les essais bébé et par la même occasion je change de gynécologue. Nouveau gygy me fait passer des examens à moi mais aussi à mon mari. De son côté tout va bien mais moi j’ai toujours ce syndrome OPK dont personne ne parle mais qui atteint plus de 20% des femmes et qui est la cause d’infertilité.
Je commence un traitement médicamenteux pour avoir un bébé, mais qui ne marche pas, puis je passe aux injections et là, miracle ! Dès le premier cycle je tombe enceinte.
On essaye de ne pas s’emballer, on ne dit rien à personne, nous sommes en juin et nous décidons de l’annoncer en septembre lors de l’anniversaire de notre fils qui réunira toute la famille. Nous sommes très stressés pour la première échographie, mais il s’avère que tout va bien, son petit coeur bat, nous sommes aux anges. Les mois passent, tout est normal, c’est maintenant la fin de l’été, je suis à 4 mois de grossesse.
C’est un jeudi.
Je ressens des douleurs dans le bas ventre et comme un poids sur l’utérus. J’essaie de ne pas m’inquiéter, je pense à des douleurs ligamentaires…. à 4 mois il n’y a plus de risques de fausse couche !
Mais cette douleur reste pendant plusieurs jours et même s’intensifie. J’angoisse tellement que dans la nuit du dimanche à lundi, je ne dors pas à cause des grosse douleurs. Je me lève, je me mets aux canapé pour essayer de me calmer et attendre que ça passe, mais à 6h10 du matin je perds les eaux.
Je crie, j’appelle mon mari qui panique, prépare la voiture, réveille notre fils pour le déposer à ma belle-sœur.
Dans la voiture je lui dis que je sais que c’est fini.
Arrivés à l’hôpital, je commence à perdre du sang.
Je suis très vite prise en charge par une équipe vraiment géniale et dès l’échographie ils m’annoncent que c’est une fausse couche tardive, que l’embryon n’est déjà plus dans le sac gestationnel mais sûrement déjà dans le col. Une heure plus tard, l’expulsion. J’hurle, je ne me reconnais plus, je ne veux rien voir, une façon de me protéger je pense.
Et puis je dois passer au bloc opératoire pour subir un curetage car le placenta ne sort pas.
Et voilà, nous sommes le jour d’après. Je me lève, je suis vide, je n’ai plus de petit bidon, plus de petit garçon dans mon ventre. On connaissait déjà son sexe, ont avait déjà le prénom, et en une journée, tout était terminé.
Le dimanche suivant, c’est l’anniversaire de notre fils, notre miracle.
On est forts, on fait tout pour qu’il passe une magnifique journée, on cache notre chagrin pour qu’il ne se rende compte de rien.
Je crois que grâce à lui et à mon super mari j’arrive encore à avancer aujourd’hui.
Cela fait maintenant un mois que tout est fini et je continue à faire mon deuil. Je vais mieux, je pense même à nous relancer dans les essais bébé.
C’est dur, injuste, on s’en veut, on cherche des réponses, on se refait le film en long, large et travers !
Mais voilà, c’est comme ça et je sais que malgré cette épreuve, la vie peut être belle et joyeuse.
Alors je pense qu’on ne peut que se battre et essayez d’avancer.
Ce petit bébé fera toujours partie de moi, je ne l’oublierai jamais.
Je l’ai aimé dès les premiers instants. Mon cœur s’est brisé ce jour-là, mais tous les jours un petit morceau se recolle ! Et bientôt j’espère qu’on pourra agrandir notre famille.
Courage et force à vous toutes qui sont passées par là : nous sommes des femmes fortes, belles et déterminées !
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Lea dit
Bonjour
j’espère que depuis vos derniers commentaires vous avez réussi à avancer.
Je suis maman d’une petite fille de 4 ans pour qui la grossesse c’était très bien passée (j’avais 29 ans). Fin 2020, je fais une première fausse couche très précoce (quelques jours de retard, et finalement les bhcg ne montent plus ) je m’en remet car je n’ai pas eu le temps de me projeter.
Je retombe enceinte le mois suivant en décembre 2020, à 2 mois de grossesse je me met à saigner beaucoup j’étais persuader de perdre mon bébé et en fait elle s’accroche , les saignements s’arrêtent au bout de 3 bonnes semaines. Je reprend espoir, à l’échographie de 18 SA on me demande de rester au repos car le placenta est proche du col.. les ennuis continuent. A 20 SA + quelques jours je vais à la maternité pour l’inscription et la on m’annonce que le cœur de ma petite princesse s’est arrêté. Je suis dévastée en avril 2021. Apres tout un tas d’analyses on ne retrouve pas de causes.
Je retombe enceinte en octobre 2021 , on commence à y croire après la première échographie qui dit que tout va bien, prise de sang ok pour la trisomie. On l’annonce à notre puce de 4 ans et quelques jours après j’ai des petites pertes de sang très légères, je vais aux urgences et le médecin m’annonce qu’il n’y a pas d’activité cardiaque , je suis à 14 SA et ça a du se produire à 13 SA selon l’échographie. On ne comprend pas, on ose plus y croire.
Nous sommes encore à chaud mais comment faire pour garder l’espoir ? Devons nous nous résigner à ne plus essayer de peur que ça recommence encore et vraiment plus réussir à se relever.
En tout cas j’espère vraiment que vous avez toutes pu trouver le moyen d’avancer et de continuer à croire qu’on peut avoir une vie heureuse malgré ces épreuves.
Maelis dit
Bonjour Mila,
Désolée pour tout ça je viens de perdre ma princesse il ya 4 jours 5mois de grossesse. C est très très dur j aimerais pouvoir échanger avec vous si cela est possible? Mon mail ti.chaa@yahoo.fr
Courage
Salomé dit
Comme je te comprends…
Maman d’un petit garçon de 18mois…j’ai aussi perdu notre petite fille alors que l’on s’apprêtait à l’annoncer à toute la famille.
Une douleur qui reste en moi…
J’ai refait une seconde fausse couche mais cette fois précoce a 1 mois de grossesse 5 mois après….
Dur de se relever de ttes ses épreuves.
Plein de courage à toi
Salomé
Mila dit
Dans la même douleur que vous toutes….
Mon petit garçon avait un peu plus d’un an ( après 3 ans de PMA) quand j’ai fait ma fausse couche ( à un peu plus de 3 mois de grossesse) c’était une petite fille, un miracle qui est arrivé tout seul, on l’aurait appelé Salomé.
J’ai beaucoup de mal à me relever de toute cette période.
J’ai ensuite fait 1 autre fausse couche 4 mois après… plus précoce a 1mois de grossesse, puis encore une 3 mois après (encore à un mois de grossesse) c’était nos derniers embryons congelés.
Depuis, il y a le covid, la PMA ralentit….et mon âge qui avance tous les jours, je viens d’avoir 38ans
J’ai peur de ne plus pouvoir offrir de frère ou de soeur à mon bébé.
J’ai beaucoup de chance de l’avoir, mais je n’arrive pas à remonter la pente depuis ma 1ere FC, terrible épreuve.
Je n’oublierai jamais…
Bon courage à toutes
Mila
Maud dit
Bonsoir L.R,
Je lis souvent les articles mais je ne commente jamais.
Ce soir je commente car j’ai vu que ton récit était resté sans commentaire. Pourtant je pense que tu mérites du soutien et des encouragements!!!
En te lisant je me suis dit que tu avais beaucoup de force en toi, que tu avais déjà fait beaucoup de chemin dans ta vie et dans ta tête…
Tu as tellement raison quand tu dis que malgré cette épreuve, la vie peut être belle et joyeuse! Bravo pour cette pensée optimiste et totalement vraie!
Alors moi je ne laisse pas ton récit sans commentaire, je te remercie pour ton témoignage et je te souhaite une vie belle et joyeuse et je suis certaine que tu auras le chance de savourer un jour le bonheur d’accueillir ton deuxième enfant.
Reste positive et confiante comme tu sembles l’être.
Je n’ai pas connu tes épreuves, j’en ai connu d’autres qui m´ont montré le caractère imprévisible de la vie. Nous ne maîtrisons rien, nous ne pouvons rien prévoir, ni nos épreuves…ni nos miracles…
Je te souhaite un merveilleux miracle!
Maud