Suite à l’arrêt de sa contraception, Marine a eu de terribles douleurs. Les examens ont révélé des microkystes sur l’un de ses ovaires. Aura-t-elle un jour le droit de devenir maman ? Voici son témoignage.
Témoignage : Serai-je un jour maman ?
Bonjour la Mariée en Colère.
Merci pour ce blog, merci pour ta page Instagram. Comme c’est agréable de se sentir soutenue.
Je tiens à réagir concernant le témoignage d’Audrey et de me libérer, parce que je garde tout ça pour moi et j’ai mal.
Sous stérilet depuis 2 ans, ne supportant plus la pilule psychologiquement, 15 jours après la fin de règle j’ai de grosses pertes.
Je m’inquiète tout de suite, je suis réglée comme une horloge !
Rendez-vous Gyneco pris pour le lendemain on parle du meilleur mais surtout du pire. Dérèglement ? Impossible ça fait 2 ans que tout va bien de ce côté. Stress ? Oui mais ça ne joue jamais dessus normalement. Bébé ? Impossible ça ne correspond pas à un cycle d’ovulation.
Prise de sang réalisée le lendemain, résultat 8. Test de grossesse positif mais le taux est très très […] bas. Il faut refaire un test deux jours après pour être fixé. Soit le taux augmente et c’est un bébé miracle. Soit ça diminue et c’est une fausse-couche.
Lundi matin, 7h30, je retourne me faire prendre mon sang. Le résultat arrive 10 heures après… il est négatif.
Je n’avais pas conscience que je voulais être maman et pourtant, qu’est-ce que je l’ai mal vécu cette perte. Je me sentais vide, vide d’un petit nous, vide d’espoir, vide de tout.
Après une longue discussion suite à cette aventure, nous décidons de nous lancer dans les essais bébé.
Rendez-vous pris, on enlève la contraception « libérée, délivrée » ? Non, le début d’un cauchemar.
J’ai retiré ma contraception en avril.
En résumé :
Mai : règles normales ouf
Juin : retard de règles (test de grossesse négatif), Dame nature arrive 10 jours après.
Juillet : descente aux enfers, absence totale de règles, vertiges, pertes d’équilibre, seins douloureux, bref la totale. Deux tests de grossesse (on tente des marques différentes, des périodes différentes. Je me sens niaise d’y avoir cru) négatifs.
Août : malade comme jamais. Même une grippe est plus agréable. 10 minutes après être arrivée au travail, je me sens terriblement mal, j’ai la diarrhée, des nausées, j’ai chaud, j’ai froid, je pleure. J’appelle un taxi pour rentrer (50€ ça fait mal !). Une journée de souffrance, les règles arrivent. Tout ça pour ça.
Je contacte ma gynécologue, ça ne peut plus durer comme ça j’ai besoin d’en parler.
Elle me dit d’aller voir un acupuncteur et de passer une échographie pelvienne.
Chéri m’accompagne, me soutien même s’il n’y comprend pas plus que moi. Résultat immédiat.
Présence de microkystes à un ovaire. J’ai une chance sur deux que l’ovulation se fasse sur le bon ovaire. Génial.
8 mois après rien ne se passe et je me sens mal. Ma mère a eu du mal à avoir ses deux filles. Vais-je autant galérer ? Suis-je vouée à échouer ?
Tant de questions en suspend. Tant de douleur enfouie.
Même sans y penser, rien ne se passe. Même en occupant son esprit avec la préparation du mariage, rien ne se passe. L’horloge tourne, mes enfants vivront-ils le même malheur que moi et ne connaîtrons pas leurs grands-parents ? Et je culpabilise, jour après jour, échec après échec.
A ceux qui disent, arrête d’y penser : arrêtez de nous en parler.
A ceux qui disent, t’es jeune en 3 mois c’est bon : arrêtez de donner de l’espoir inutile.
A ceux qui n’y croient plus je vous dis, je suis là, on est là et on se battra ensemble.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
M dit
Coucou de même que le commentaire précédent, je suis tombée enceinte une fois naturellement très rapidement puis au bout de 3 mois en étant sous clomid…
Garde espoir, c est quand tu lâches prise que tu tombes plus facilement enceinte.
Leeloo dit
Bonjour,
Toutes les histoires ne sont pas les mêmes et votre histoire n’est pas la mienne, mais j’espère que celle-ci vous apportera un peu d’espoir.
OPK également, nous avons eu du mal à avoir notre fille. Un petit coup de pouce des médecins nous y a aidé. Ce qui nous a fait du bien, c’est le sentiment d’être entre de bonnes mains. Nous nous sentions fort à la sortie de notre rendez-vous en PMA, même si cela a été douloureux comme parcours au quotidien.
Notre fils, par contre, est arrivé naturellement et rapidement après l’arrêt de la contraception. Notre petit bébé miracle.
Je suis la preuve (et il y en a d’autres) qu’être maman et OPK est possible. Le chemin est difficile, long et parsemé d’embûches, mais gardez espoir. Soutenez vous mutuellement avec votre compagnon. Je vous souhaite que l’enfant que vous désirez vienne vite se loger dans votre ventre… Vous avez le droit d’être parents.
Courage à vous!