Marie a une sœur avec qui la relation est très difficile, que ce soit entre elles ou avec ses parents. Si bien que Marie a peur de devenir maman et qu’un jour son enfant lui fasse vivre la même chose. Un traumatisme qui lui fait se poser beaucoup de questions sur la maternité et ses capacités à devenir un bon parent. Voici son témoignage.
Témoignage : J’ai peur de devenir maman à cause de ma sœur et de ce qu’elle fait vivre à mes parents
Bonjour à tous,
Je m’appelle Marie et j’ai 27 ans. Depuis très longtemps, mon rêve est d’avoir des enfants.
La grossesse, la maternité, je me voyais déjà à toutes les étapes. Je voulais être une maman jeune et surtout être aussi extra que l’a été ma mère.
Toutefois, vers mes 21 ans, après en avoir lourdement bavé et suivi une psychothérapie, j’ai envisagé la possibilité de ne jamais avoir d’enfants.
Pourquoi flipper de tomber enceinte ?
La raison est simple : j’ai une sœur borderline qui fait vivre un véritable enfer à mes parents (et à moi par la même occasion).
Heureusement, une psychothérapie salvatrice m’a permis peu à peu de couper les ponts avec elle, pour mon bien-être, n’autorisant les contacts que dans certaines limites. Une nouvelle vie s’est offerte à moi. Je revivais !
Puis, j’ai rencontré mon prince charmant. Il n’est pas venu me sauver sur son cheval blanc, car en tant que princesse des temps modernes, je l’avais déjà fait moi-même. Mais il comble ma vie au quotidien. Je n’avais jamais imaginé pouvoir m’entendre aussi bien avec une personne. Tout est facile avec lui !
Peu à peu, les discussions bébés se sont installées. Organisatrice dans l’âme, je prends déjà un rendez-vous chez la gynécologue pour me renseigner sur la préparation à la grossesse.
Mais voilà, je réalise que je me sens tiraillée entre l’envie d’avoir des enfants et mon vécu…
Pour devenir parent, il faut être solide. Jamais, je ne pourrai endurer ce que vivent mes parents.
Pour devenir maman il faut être patient. Jamais, je n’aurai la patience qu’ils ont avec ma sœur.
J’ai peur car jamais, je ne veux revivre ça.
À tous ces jamais, j’ajoute aussi la peur de l’inconnu.
Et si je faisais une bêtise en voulant des enfants ?
Et si je me laissais simplement guider par ce que dicte la société ?
Vous l’aurez compris, c’est le bazar dans ma tête.
Je me réfère donc à vous.
Est-ce qu’une personne aurait déjà été dans un cas similaire ?
Quelles sont les bonnes questions à se poser avant de tomber enceinte ?
Merci pour vos réponses.
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Marie témoigne dit
Merci beaucoup pour votre commentaire !
C’est ce qu’on m’a également dit, qu’on arrivait à se dépasser. Ma crainte (décidément :p) est aussi d’arriver à se détacher de l’enfant « difficile » de temps en temps pour ne pas qu’il prenne toute la place du frère ou de la soeur.
On devrait se lancer en 2019, espérons que tout se passe bien 🙂
Marie témoigne dit
En effet, elle ne sera surement pas la nounou de mes enfants ahaha 😀
Merci beaucoup pour votre commentaire. Il est tellement vrai ! Ma soeur et moi sommes le jour et la nuit en tout point de vue.
On devrait se lancer en 2019, croisons les doigts pour que tout se passe bien 🙂 Encore merci !
Marie témoigne dit
Merci pour votre commentaire Fugazi !
Avec le temps, mes craintes s’apaisent un peu (en en lisant tous ces commentaires aussi <3)
On va croiser les doigts ! 🙂
Hélène dit
Je ne vis pas une situation telle que la tienne, mais ce que je peux te dire par contre, c’est que lorsqu’on devient parent, les choses dont on ne s’imaginait pas capables avant, deviennent possibles. C’est plus fort que nous, c’est au delà de tout, cet amour que l’on crée avec cet enfant nous fait nous surpasser, sans que l’on s’y soit attendu. Si aujourd’hui tu penses que tu ne pourras jamais avoir la patience de tes parents, dis toi qu’avant de vous avoir, ta sœur et toi, ils ne devaient pas non plus s’en imaginer capables. il y a une distance infinie entre ce que tu crois ou non pouvoir faire, et ce que tu peux réellement faire. je t’assure que si tu devais passer par des situations difficiles telles que celle que vous vivez, et que vivent tes parents, tu ne te reconnaîtrait certainement pas, avec le recul.
Tu as toujours voulu des enfants. Ne te freine pas par peur. Tu y arriveras, comme tes parents s’en sont sortis avant toi, mais je te souhaite que pour toi, ce soit plus facile.
Emily dit
Bonjour,
J’ai une petite question? Tu n’es pas la même personne que ta soeur? Et pourtant tu as les mêmes parents. Il n’y a pas d’hérédité de comportement, tout au plus un mimétisme. Si tu as fait sortir ta soeur de ta vie et qu’elle ne devient pas la nounou de tes enfants (ce dont je doute fortement en te lisant), alors tu n’as aucune crainte à avoir. Je suis issue d’une famille avec 3 enfants. Malgré une même éducation, nous avons tous les 3 un caractère bien différent. C’est un ensemble qui te forge et forgera aussi tes enfants, votre éducation à tous les 2, l’école, les copains, les amours, la vie… tu ne dois pas craindre de ça. Et puis celui qui a peur, ce n’est pas déjà le meilleur parent??? Vous ferez sûrement de très bons parents alors foncez, tu auras bien le temps d’avoir peur des 1ers pas et des 1eres chutes, du 1er chagrin d’amour et de tout le reste…mais tout ça se fera dans l’amour 😍
Fugazi dit
Je suis d’accord avec les commentaires d’avant.
Jai peur de reproduire le schéma familiale aussi je suis enceinte et on en a parlé avec ma psy.
Il y a aucune raison que ça se reproduise, aucune raison que vous aillez un enfant borderline.
Et aussi j’ai envie de dire, si votre enfant a des difficultés, peut importe lesquelles, en temps que parents vous aurez la force de tout endurer, avec un homme aussi parfais que vous décrivez le votre vous ferez bloque dans les épreuve de la vie.
Vous avez le droit de pas vouloir d’enfant, mais n’est ce pas dommage que cette envie ne soit dictée que par la peur ?
Juju dit
Bonjour, Jai moi même peur de reproduire avec mes futurs enfants la relation que ma mère a eu avec moi. J’ai vu une psy (suite à une fausse couche) qui m’a fait prendre conscience de mes peurs et m’a assuré que je n’étais pas ma mère. Jai aussi réalisé que j’étais certes capable de reproduire la dureté de ma mère sur mes proches, notamment mon petit frère, mais que Jai aussi été capable de faire l’effort de changer cette relation et de la rendre aujourd’hui pleine d’amour et de bienveillance. On a tous des peurs, des casseroles familiales, et effectivement c’est déjà énorme d’en avoir conscience. Ce serait tellement dommage de te priver de cette aventure qui à mon sens est la plus belle d’une vie! D’autant plus que tu l’attends depuis toujours. Je te souhaite beaucoup de bonheur !!
Marie témoigne dit
Merci Juju pour tes encouragements !
C’est vrai que quand on gratte un peu autour de soir, on a tous nos casseroles.
On va tout doucement se lancer en 2019, espérons que tout se passe bien 🙂
Bises,
Marie
Lucie dit
Hello, je vis un cas un peu similaire. Pour ces raisons, moi j’avais terriblement peur d’avoir une fille… Et alors que je me suis inquiétée toute ma grossesse à ce propos dès l’annonce du sexe (c’était une fille), le lien s’est établi directement, je suis tombée amoureuse dès que je l’ai vue, elle m’émerveille tous les jours. Ne te laisse pas influencer par ton histoire familiale. Des histoires avec des enfants difficiles, il y’en a des tas. Est ce que cela doit nous empêcher de faire des enfants et d’essayer de construire avec eux une relation équilibrée? Je suis enchantée d’avoir une fille. La vie est bien faite, le bébé arrive avec sa personnalité, la relation se construit et je t’assure que l’idée de faire des comparaisons entre ce que nous avons vécu avec ma sœur et mon bébé ne me vient jamais à l’esprit. C’est une autre histoire. Tu es consciente des problèmes qu’il peut y avoir, c’est justement une force et en règle générale, ce genre de problèmes ne se réinvite plus une fois qu’on en a conscience. Le meilleur conseil qu’on m’a donné lorsque je voulais une famille : « sois un peu égoïste, pense pour une fois à toi. Tu as déjà vécu ta part avec ta sœur, oui tu as droit au bonheur…. » N’hésite pas non plus à consulter un psychologue si le poids familial est trop lourd. Je te souhaite beaucoup
de bonheur.
Marie témoigne dit
Bonjour Lucie,
Merci beaucoup pour ta réponse. Je me suis également dit que ça serait plus simple avec un garçon.
Mais je n’avais pas pensé au fait que ça serait une force par la suite 🙂
Mais il est vrai que j’ai de « l’expérience » dans le domaine maintenant.
Plein de bonheur avec ta puce,
Marie
Margot dit
Hello !
Je te comprends, ma petite soeur est décédée quelques jours après sa naissance et j’en ai non seulement beaucoup souffert mais également souffert de l’attitude presque indifférente voir parfois méchante de certaines personnes.
J’ai tellement vu de souffrance que j’ai peur que ça m’arrive et j’ai presque une peur panique de tomber enceinte.
Sinon, je penses que tu devrais prendre un temps pour réfléchir, te relaxer. Et essayer de ne pas t’empoisonner l’esprit avec cette peur.
Surtout si c’est ton rêve depuis toujours, surtout continues ton suivi psy, ça va au fil du temps de rendre de plus en plus sereine ! Courage
Marie témoigne dit
L’incompréhension de certaines personnes est vraiment dure… On m’a plusieurs fois reproché de « laisser tomber » ma soeur. Alors que j’avais justement fait une psychothérapie pour m’en détacher et aller mieux ! C’est vraiment fou…
Mon suivi chez la psy est terminé depuis déjà plusieurs année. Une des meilleures décisions de ma vie 🙂
Je ne pense pas en avoir besoin pour le moment, car je me sens bien. Je me pose juste beaucoup trop de questions en ce moment ^^
Courage également !