A. a peur de devenir maman, cela s’appelle également la tocophobie. Du fait de tomber enceinte à l’accouchement, tout la fait flipper. Voici sa question et mes réponses et conseils en suivant.
{Témoignage} L’angoisse de la grossesse
Bonjour à toutes,
Je m’appelle A. J’ai 34 ans, je travaille, je suis mariée à chéri avec qui je suis depuis 5 ans (et que je connais depuis plus longtemps) et nous avons une maison.
Il y a déjà 2 ans, chéri me parlait d’enfants. Mais nous avions fait d’autres projets : notre maison, notre mariage….
Et voilà, aujourd’hui après ces projets, ça semble le bon moment de faire un bébé.
Chéri souhaite qu’on se lance dans les essais bébé mais ne me met pas la pression, et je me dis qu’à mon age je peux déjà avoir moins de chance de concevoir, donc qu’il ne faudrait pas tarder.
Je sais que je veux des enfants
Je l’ai toujours su.
Quand je vois combien je peux aimer mes neveux et nièces je n’ai jamais eu de doutes, et encore moins sur le futur papa, ça ne peut être que lui.
Et pourtant je suis terrifiée, totalement angoissée, pour tout vous dire je suis en larme en vous écrivant.
J’ai déjà peur de la responsabilité d’avoir un enfant
Ça change la vie, pour toujours, notre vie à 2.
Ça ok, nous en avons parlé avec chéri et nous sommes d’accord pour dire que c’est à nous de faire des choses pour encore exister en couple. Et pour que j’existe seule en tant que maman mais aussi femme, car j’en aurai aussi besoin (activités, sorties entre filles…). Ok o … même si c’est plus facile à dire qu’à faire, je vois ce qu’il veut dire, je le conçois même.
Et le point difficile arrive.
J’ai une peur bleue, une trouille absolue, une angoisse… d’être enceinte.
C’est peut être bête, il n’y a rien de plus naturel, mais pourtant je suis terrorisée à l’idée de me dire que je vais avoir « quelque chose » de vivant en moi.
La terreur de ces 9 mois de gestation.
J’ai la frousse de grossir, la phobie de partager mon corps avec un fœtus vivant… ce corps qui ne m’appartiendra plus, que je ne reconnaîtrai plus à cause de la grossesse.
Je suis aussi terrifiée par l’accouchement
L’enfantement…
Ça me parait anormal d’accoucher par ce petit trou, j’ai peur de l’accouchement, de la douleur, d’être déchirée, d’une épisiotomie, des forceps, la totale !….
Je ne sais pas comment faire.
J’aimerai comprendre, j’aimerai diminuer ces angoisses avant que l’on se lance dans les essais bébé, j’ai peur de ne pas réussir à me lancer sinon.
Pourtant, durant notre relation, il m’est arrivé de faire 2 tests de grossesse à cause de prise de poids et de retard, et j’ai senti la pointe de déception quand ils se sont avérés négatifs. Donc je n’ai pas de doute sur le fait de vouloir un jour des enfants.
Mais être enceinte et accoucher me fait tellement peur que je pourrai envisager d’adopter.
J’ai tenté de changer de gyneco car je ne pensais rien de bon de la mienne, j’allais la voir pour une contraception 1 fois par an et c’est tout.
On m’en a recommandé 2, la première m’a reçu en RDV et m’a dit qu’on parlerait de toutes mes angoisses quand je serai enceinte (super ça ne débloque rien), et la seconde ne prend plus de patiente, sauf enceinte (là encore je ne suis pas plus avancée…).
Est ce que cela est arrivé à certaines d’entres vous ? Pouvez-vous me raconter ? J’aimerai vos retours, et conseils, sans jugement, c’est déjà très dur à vivre.
J’ai besoin de débloquer quelque chose.
Merci de m’avoir lue et merci d’avance pour celles qui répondront.
Comment outrepasser ma peur de devenir maman ?
La réponse de La Mariée en Colère
Chère A. ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas anormale et surtout vous n’êtes pas seule à angoisser à l’idée de devenir maman.
Avoir peur de devenir maman : une inquiétude naturelle
Souvent, ce n’est que quand on devient parent que l’on se rend compte de tout ce que cela implique. Je trouve cela donc très bien, qu’avant même de tomber enceinte vous vous rendiez compte de ce que la parentalité implique. Oui vous serez fatiguée, oui il y aura une ENORME réorganisation dans votre vie, oui vous sentirez parfois le caca ou le vomi (entre autre)… MAIS… quel bonheur d’avoir un petit bébé !
Rassurez-vous, une fois avec cet enfant dans les bras (ou peut-être quelques temps après) vous arriverez à relativiser et à moins paniquer. Finalement les choses deviennent très naturelles au bout d’un moment.
L’inquiétude de la grossesse
On dit que les femmes enceintes ont une aura. Et si certaines femmes (et j’en fais partie) adorent porter la vie, pour d’autres, on ne va pas se mentir, fabriquer un petit être humain est un enfer. Oui vous pouvez être alitée, oui il peut y avoir des complications… mais il y a aussi un truc génial : les hormones de grossesse. Celles qui vous donneront le syndrome du neurone unique, et qui du coup vous feront prendre au second degré tellement de choses…
Toutes les femmes sont différentes et toutes les grossesses également. Mais si dans la plupart des cas tout se passe très, pourquoi ce ne serait pas pareil pour vous ?
La frousse d’accoucher
Alors là je vais vous parler de mon expérience : j’étais comme vous ! La trouille de l’accouchement, mais à un point que je ne pouvais pas expliquer ! Je n’étais même jamais rentrée dans un hôpital tellement je détestais ça et comme vous, je me demandais si adopter ne serait pas la meilleure solution pour ne jamais avoir à aller à la maternité. Et puis, du jour où mon test de grossesse a été positif, toutes mes craintes se sont envolées. Moi non plus cela ne me paraissait pas du tout naturel de donner naissance à un bébé par voie basse… et puis, finalement tout s’est hyper bien passé.
Mon conseil pour vaincre votre peur de l’accouchement : pendant ma grossesse, j’ai fait de nombreuses activités qui m’ont aidées à rester en forme et à me préparer mentalement et physiquement pour la naissance de mon bébé. Yoga-prénatal, sophrologie, hypnose, haptonomie, préparation à l’accouchement classique : j’ai mis toutes les chances de mon côtés. J’ai également beaucoup discuté avec ma sage-femme et je suis allée visiter avec elle l’hôpital et les salles d’accouchement ! J’ai ainsi pu prendre contact avec ce milieu obstétrique que je ne connaissais pas et le jour J je suis arrivée très sereine.
Une péridurale, quelques poussées et voilà, mon bébé était dans mes bras.
Je sais que quand on est nullipare, tout cet univers peut faire flipper mais honnêtement, il y a de grandes chances pour qu’une fois enceinte, toutes vos craintes de l’enfantement douloureux comme il est souvent décrit, s’essoufflent.
Solution pour vaincre sa peur de devenir maman
Si vos peurs persistent, pourquoi ne pas suivre une petite thérapie, le temps de parler de toutes ces angoisses avec un professionnel ?
Vous pourriez également aller rencontrer une sage-femme. Elles sont parfois bien plus compréhensives que les gynéco, et vous pouvez aller les voir même si vous n’êtes pas enceinte, afin de discuter avec elle de ces craintes. je suis certaine qu’elle arrivera à vous rassurer !
Quoi qu’il en soi, tenez-nous au courant !
Nathalie
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposezvotre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Louloudi dit
Bonjour,
Je suis également en projet d’avoir des enfants, j’en ai toujours rêvé.
Mais comme la plupart d’entre vous, j’ai une phobie d’être enceinte et surtout d’accoucher. Je ne trouve pas cela naturel et j’ai l’impression de devoir subir une torture absolue pour avoir un bébé et je trouve cela assez horrible. J’ai envisagé l’adoption mais mon conjoint n’est pas prêt pour cela.
Je suis en train de me documenter avant de lancer les essais pour trouver des solutions. Est-ce que depuis certaines d’entre vous ont trouvé des ouvrages ou des solutions pour apaiser leurs peurs ? Je ne trouve malheureusement que peu d’informations.
Je suis quelqu’un d’hypersensible et je suis toujours en train de conceptualiser chaque chose que je vais vivre, et malgré mes nombreuses années d’effort, pour moi c’est impossible de subir autant de violences physiques, cela me déclenche des crises de larmes.
J’ai pensé à une césarienne programmée, ce qui peut être étrangement, me rassure car je ne serai pas « détruite » d’en bas et anesthésiée pour sur. Est-ce que certaines d’entre vous sont passées par là ?
Merci de vos conseils
Ana dit
Bonjour A.
Je suis dans le même cas que toi, mise a part le fait que je suis tombé enceinte (c’était désiré) et que je n’ai vraiment pas supporté l’idée qu’un « être vivant » était en train de faire son apparition dans mon ventre. Sans compter la peur de ne pas être a la hauteur, de ne pas être une bonne mère. Panique, pleurs, j’ai arrêté de m’alimenter, j’avais envie de mourrir. C’était moi ou lui donc j’ai choisi d’avorter. De la découverte du test positif jusqu’à l’avortement je n’ai eu aucun moment où j’ai eprouvé de la joie d’être enceinte. Ma question est la suivante : dans le fond est ce que je le voulais vraiment ce bebe ? (Sachant que j’essayais de tomber enceinte depuis 1 an ). Je ne le saurais jamais et je ne veux d’ailleurs plus le savoir. Je ne pourrais jamais être sure de pouvoir un jour supporter une grossesse (et encore le mot supporter le semble bien joli) et je préférerais mourrir que de retenter de devenir maman, m’appercevoir encore une fois que cela me rend malade et resubir un autre avortement (très dur de s’en remettre). Par pitié arrêtez de dédramatiser, de dire que tout ce passera bien. Personne ne peut le savoir. Tout les jours des femmes abandonnent leurs enfants, accouchent sous x, les maltraitent, les tuent etc… Tout peux très bien se passer, comme tout peux très bien mal se passer. Personne n’a la reponse.
La Mariée en Colère dit
Bonjour Ana
Ce que vous avez vécu est très intéressant. Seriez vous daccord pour s’écrire un témoignage sur le sujet ? Sur ce que vous avez ressenti ? N’hésitez a me contacter par email
La.mariee.en.colere@gmail.com
Merci
A. dit
Ana bonjour,
Merci pour ton courageux commentaire. Je suis désolée de te lire et de ce qui t’es arrivé et n’imagine pas comme ce que tu as vécu doit être dur. Je vais donner des nouvelles à toutes celles qui ont témoigné. A.
Victoria dit
Bonjour Ana. Je me retrouve pas mal dans votre témoignage. Je suis tombée enceinte il y a un an . C’était voulu avec mon compagnon, même si je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite (1 mois seulement !). Au moment où j’ai vu que le test était positif (j’en étais sûre car j’avais un retard de règles, des douleurs au sein etc), j’ai été profondément déprimée. Le monde s’est arrêté de tourner. Je n’arrivais plus à manger, je pleurais beaucoup et n’arrivais pas à me projeter avec un gros ventre ni lors de l’accouchement. Jamais je n’aurais pensé que cela me bouleverserait ainsi, même si j’avais toujours eu peur de la grossesse et de l’accouchement. Au vu de ma profonde détresse, mon compagnon et moi-même avons décidé de me faire avorter. Cela a été très dur, aussi bien physiquement que moralement (beaucoup de culpabilité). Après cet épisode douloureux, je pensais que la question serait réglée et que plus jamais je ne souhaiterais avoir d’enfant. Eh bien non, la maternité m’obsédait. J’ai vu une psychologue pendant quelques mois afin d’essayer de comprendre ce qu’il m’arrivait, et cela m’a un peu aidée. Du moins, ça m’a aidé à me sentir un tout petit peu moins coupable. Aujourd’hui, j’ai toujours cette envie mais ai peur de me retrouver dans le même état que la 1ère fois et ne veux évidemment pas prendre ce risque (un avortement n’est vraiment pas quelque chose d’anodin). Je pense aussi qu’il ne faut pas dédramatiser et dire que tout se passera forcément bien car ce n’est pas toujours le cas et les conséquences sont terribles aussi bien pour la femme que pour l’homme (heureusement, mon couple était solide et a résisté à cette épreuve). Il faut arrêter de dire aussi qu’à partir du moment où on sait que l’on est enceinte, on accepte bien les choses et que tout se passe bien etc. Cela n’a pas du tout été le cas pour moi…
Lou dit
Bonjour,
Je me retrouve totalement dans ce témoignage….je suis passée par là il y a 3 ans et demi….retard de règles, test qui s’est révélé être positif et des larmes, des hurlements de désespoir quand les 2 barres sont apparues….mon conjoint était on ne peut plus heureux même si nous n’étions pas dans l’optique d’avoir un enfant, et a tenté de me rassurer, mais rien n’y a fait, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, je me donnais des coups de poing dans le ventre à me faire mal pour expulser ce qui se trouvait dans mon utérus. La décision s’est imposée à moi dès que j’ai fait le test. Il fallait que je mette un terme à ça. J’ai donc pris rdv pour mettre en place une IVG médicamenteuse. Au risque de paraître ignoble, ça m’a soulagée. Soulagée de ne pas voir mon corps se transformer. Soulagée de ne pas sentir quelque chose d’étranger se développer en moi. Soulagée de ne pas perdre le contrôle de mon corps. Soulagée de pouvoir poursuivre sereinement mon activité professionnelle.
La tocophobie est quelque chose de puissant, violent. C’est une phobie, au même titre que la claustrophobie, l’agoraphobie, l’arachnophobie. Bien des gens disent que le désir d’enfant est plus fort que l’angoisse, que la grossesse c’est merveilleux, que les désagréments liés à la grossesse et l’accouchement sont vite oubliés. Ils ne comprennent pas que pour une femme tocophobe ça n’est pas quelque chose de magique et que cette peur panique est bien plus forte. La dédramatisation ne nous aide pas, bien au contraire….Les femmes tocophobes en sont au point de vouloir adopter ou envisager une GPA à l’étranger tant la panique de la grossesse prend le dessus sur tout.
Les sages-femmes et gynécologues ne seront pas d’une grande aide dans la gestion de cette phobie…c’est encore assez méconnu….pour ma part, je suis passée par la case psychologue. Ma thérapeute a mis en place des séances de TCC (thérapie reconnue dans la gestion des phobies) qui m’ont aidée à avancer. Nous avons également mis en place une thérapie de couple qui a été bénéfique.
Mon conjoint et moi envisageons désormais d’avoir un enfant mais je ne reste tout de même pas sereine. Je pense que je n’envisagerai jamais une grossesse comme peuvent le faire d’autres femmes. Je verrai aussi avec mon gynécologue pour accoucher par césarienne car je refuse en bloc un accouchement par voies naturelles. Je sais déjà que les mois d’une grossesse future seront terribles pour mon conjoint et moi….Je sais que je ne serai jamais entourée d’une ribambelle d’enfants, en avoir un sera déjà un exploit….
Sissi68 dit
J’ai vécu exactement la même chose et tellement malade psychologiquement que j’ai avorté à 2 mois et demi… J’ai du mal à m’en remettre et je suis totalement perdue…
Newlo dit
Ça fait du bien de lire ce genre de témoignage qui n’envisage pas la grossesse comme une chose magnifique uniquement. Je suis enceinte de quelques semaines et je suis terrifiée à l’idée de porter bébé mais encore plus d’accoucher. Je ne vois que la douleur de ce moment. Je suis vraiment craintive car je sais que je n’ai pas un seuil de tolérance à la douleur très élevé. J’ai peur que mon corps soit abîmé, je souffre déjà de problèmes urinaires et les suites de l’accouchement m’angoissent énormément par rapport à cela. Même sur le plan gynécologique, un simple contrôle annuel est une épreuve pour moi tellement je me crispe lors de l’examen.
Pourtant je le veux ce bébé et j’ai hâte qu’il soit parmi nous. D’ailleurs quand j’ai entendu son coeur battre lors de la 1ere écho, j’en ai pleuré tellement ça m’a émue, avec la sensation de l’aimer énormément déjà aussi petit soit-il.
Néanmoins je n’arrive pas à occulter tout cela, je suis terrifiée et je pense que ça joue sur mon sommeil car je n’ai pas réussi à faire une nuit complète depuis le début de la grossesse. Je pense également en parler avec une psychologue car je n’ai pas envie de transmettre tant de stress à notre futur bébé.
athénaïs dit
Bonjour A,
je te remercie de partager sur un sujet aussi intime et qui est bien plus partagé qu’on ne pense.
Je souffre moi-même de cette phobie depuis mon adolescence.
Ma peur panique concerne plus l’accouchement que la grossesse mais cela en faisait partie aussi.
Je suis hyperalgique, je me connais et ma terreur est de perdre pied sous la douleur.
Et pourtant je suis maman depuis 7 mois et c’est le plus grand bonheur de ma vie (un vrai cliché).
Faire un enfant a été source de beaucoup de discussions avec mon mari, je lui disais que je n’étais pas capable de supporter un accouchement et que ces tentatives d’apaisement étaient vaines. Tu ne pourras pas le faire à ma place lui disais-je…
Nous nous sommes lancés dans les essais, ça marche et finit en fausse couche précoce, un grand chagrin pour notre couple mais j’ai compris à quel point je désirais cet enfant malgré ma phobie.
Nous avons eu beaucoup de chance, une autre grossesse est de suite arrivée.
Elle s’est merveilleusement bien passée, un moment de bonheur absolu. Aucun désagrément, j’ai décalé mon congé pour travailler plus longtemps.
Ma peur n’est jamais partie, c’est pourquoi j’ai suivi les cours de préparation à la naissance plus des séances d’auto-hypnose. J’ai fait tout ce que je pouvais pour bien vivre les choses.
Mais la veille de mon terme, mon gynéco d’hôpital me dit qu’il faut déclencher. J’ai suivi car j’avais peur pour ma fille.
cela s’est décidé debout dans un couloir sans explications ni exposition de la balance bénéfice risques. Mon col était défavorable. On m’a posé un gel pour le faire murir. J’ai enduré 27h de contractions qui n’ont été efficaces qu’au bout de 15h (et encore pour aller à 2,5 d’ouverture), on m’a refusé la péridurale, pratiqué un décollement des membranes par surprise. J’ai subi 27h de torture avant qu’une sage-femme (la 3ème depuis mon hospitalisation) m’entende et me fasse monter en salle de naissance où j’ai enfin été soulagée. Mais dans ma tête les dommages étaient déjà faits. Grâce à l’anesthésie j’ai pu mettre au monde ma fille sans douleur et ce fut magnifique (heureusement d’ailleurs). Aucune séquelle physique.
Ma relation avec ma fille n’en a pas souffert ni avec mon mari mais moi j’ai souffert d’un stress post-traumatique et il n’y a pas un jour où je ne pense pas à ces heures où on m’a laissé pleurer de douleur dans ma chambre (et je n’ai jamais haussé le ton avec le personnel soignant). Avoir été forcée de vivre ma phobie ne m’en a pas guérie bien au contraire.
Pourtant je veux d’autres enfants.
Tout cela pour dire que le choix des personnes qui accompagnent la future mère est primordial.
Il faut s’entourer de personnes capables de prendre la mesure de cette peur pour être accompagnée au lieu d’être maltraitée.
Je ne raconte pas cela pour te faire peur mais pour te dire de bien choisir ton gynéco / ta sage-femme / ta psy (rayer la mention inutile).
Personne ne pourra être enceinte ou accoucher à ta place donc personne n’a à te dire que ta peur n’est pas fondée.
Être enceinte et avoir eu ma fille est ce que j’ai fait de plus beau.
Ne t’en prive pas à cause de la peur.
Bons essais (quand tu y seras) !
A dit
Merci à toutes pour vos témoignages (qui me font encore pleurer). J’ai l’impression d’être enfin comprise alors que je me sentais perdue. J’en ai brievement parlé à ma psy il y a plusieurs mois’ qui ne m’a été d’une grande aide (on abordé un autre sujet à la base). Je vais chercher une sage femme et peut etre m’orienter vers l’hypnose.
J’ai franchi une étape, j’ai arrêté ma contraception, mais nous nous protégeons 😂. Merci vraiment
Marquet dit
Bonjour, je sais que votre poste date mais j’aimerai savoir si depuis vous avez réussi à surmonter votre peur? Avez vous eu un enfant?
Merci.
Cathy
Flora dit
Bonjour , je rejoins les différents post, aujourd’hui vous pouvez vous faire suivre par une sage-femme en gynécologie pas besoin d’être enceinte. Elles sont bien plus formée à l’écoute que le gynécologue et sont habitués à l angoissee des futures mamans. Certaines sont également formée à la sophrologie, ça peut peut-être être intéressant de faire une séance de visualisation de vous enceinte. Sinon, si vous n’avez pas tester je vous recommande l l’hypnose en thérapie brève pour les angoisses c’est super efficace.
Le bon côté c’est que vous avez déjà conscience de toute ces peurs vous pouvez donc vous préparer et vous faire accompagner. Vous êtes à l’inverse des femmes qui idealise et pour qui c’est difficile d’être face à la réalité
Qui n’est pas tous rose. Vous c’est l inverse, vous imaginez tous en noir, vous ne pourrez qu’être agréablement surprise 😊
Léa SALINERO dit
Bonjour,
Je comprends totalement ta peur et ton angoisse car je viens de vivre la meme chose et de donner naissance à ma fille. Malgré la peur de l »accouchement et d’être enceinte j’ai réussi a donné la vie. J’avais aussi peur de partager mon corps avec un petit être. Bien sur la vie à 3 chamboule complètement ton existence et c’est une responsabilité un bébé. Mais je ne regrette pas d’avoir vaincu mes peurs pour mettre ma fille au monde. Il ne faut pas hésiter à parler à un professionnel c’est ce que j’ai fait tout le long de ma grossesse et ça m’a beaucoup aider. N’hésites pas si tu as des questions.
Bon courage.
Saches que le désir d’enfant est plus fort que la peur.
MlleLili dit
Coucou! Avant de tomber enceinte j’avais le même discours « un être vivant en moi » cela me paraissait tellement flippant et d’autant plus qu il allait bouger un jour ! ! Sans parler de tous les effets de la grossesse dont le gros ventre et l’accouchement j’en parle même pas… Mais un jour on s’est lancé dans les essaies en me disane que j’aurai le temps de me faire à l’idée. C’est arrivé le 2eme mois donc très rapidement et c’était un choc pour moi car finalement j’aurai bien eu besoin de quelques mois de deception pour comprendre que c’est ce que je voulais vraiment. . Et quand mon fils a commencé à gigoter la dedans jetais très étonné de constater que…. Ça ne me faisait pas bizarre du tout. Ça coule de source. Pour moi la nature a pris le dessus sur mes angoisses.
A ta place je n’hésiterai a aller consulter un profissionel de santé (psychologue ou quelque un qui travaille dans le domaine de l’obstétrique ça pourrait t’aider à rationaliser le truc. ) bon courage ☺
Maëlle dit
En cas de grosse angoisse, voir de phobie, il pourrait être intéressant d’en parler avec un pro. Les thérapeutes formés aux Thérapies Cognitives et Complètementales (TCC) sont ses spécialistes. En quelques séances ils peuvent vous aider à mieux gérer cette peur et à mieux vivre ce merveilleux moment !
Bon courage!
Emily dit
Bonjour, tes réactions et émotions sont humaines et viscérales. As-tu déjà essayer de prendre rdv avec une sage-femme? Elles ou ils sont très à l’écoute, bien plus qu’un gynéco d’ailleurs. Après tu peux aussi essayer l’hypnose, un professionnel qui peut te faire parler de tes peurs et trouver la ou les raisons qui te les procurent. Moi j’ai testé la sophrologie pour d’autres peurs et ça a été miraculeux. N’attends pas d’être enceinte et au pied du mur pour faire quelque chose. Un rdv préconceptionnel peut, à ton mari et à toi, vous apprendre beaucoup de choses. Tiens nous au courant de ton histoire.
Cha dit
Bonjour A., j’ai vécu exactement ce moment de doute, j’ai toujours envisagé ma vie avec des enfants mais quand est venu le moment d’en faire un, j’ai paniqué. Et en fait, je pense que ce moment charnière est essentiel. Tu ne le sais pas encore mais quelqu’un va te dire une phrase ou tu vas vivre qq chose qui va déclencher l’envie de te lancer dans le projet bébé. En tout cas pour moi c’est ce qui s’est passé. Et un bébé, ça ne se fait pas en un jour, même si ça marche du 1er coup (ce que je te souhaite), il te restera 9 mois pour te préparer. La MeC a raison, il y a plein de préparations possibles. Suis les étapes une par une. Moi j’ai commencé par arrêter la pilule. Quand je suis tombée enceinte au bout de 2 mois, j’ai ressenti un mélange de panique et d’excitation. Et puis, qq semaines plus tard, j’ai fait une fausse couche (œuf clair). Et là j’ai compris, que ce bébé j’en voulais en fait. Alors après qq mois on a réessayé. Et je suis enceinte de 6 mois. Je ne suis pas totalement prête, mais je suis les étapes petit à petit. Les nausées et le cache-cache des premiers mois, je ne voulais rien dire à mes amis tant que je n’avais pas franchi le seuil des 3 mois. Et puis la 1re écho, magique, où on a fait connaissance avec notre bébé. L’inscription à la maternité, le suivi tous les mois avec une sage-femme, on est pas seules ! Maintenant j’en suis à préparer la chambre, faire un petit nid pour ce bébé que j’ai à la fois peur et hâte d’accueillir. Mais avec le soutien de mon mari, je n’ai pas de doute. Si d’autres y sont arrivés alors nous aussi on y arrivera !! Bon courage pour ta réflexion, ce temps est nécessaire, je pense.
Clemieg dit
Bonjour A,
C’est dingue comme je me retrouve dans ton témoignage.
Tout comme toi, j’ai 34 ans, je suis mariée et en couple avec chéri depuis 5 ans, nous avons une maison et un chat que nous adorons.
Et je suis enceinte de 7 mois !
Et pourtant, tout comme toi je ne me sentais pas du tout prête à avoir un enfant et ça faisait un moment que chéri en avait envie mais il ne me mettait pas la pression et a toujours été très compréhensif. On en parlait régulièrement, je savais que dans l’absolu j’avais envie d’avoir un enfant mais je redoutais la grossesse, j’étais convaincue que je détesterai ça, j’avais beaucoup de mal à accepter l’idée de prendre autant de poids et de ne plus reconnaître mon corps. Tout comme toi, j’envisageais même l’adoption.
Et puis tout comme Hannah, j’ai décidé de faire appel à une psychologue, pas uniquement pour ce problème là, mais plutôt pour un problème d’angoisse et d’anxiété en général. Nous avons pu aborder le sujet sereinement et elle a su totalement me rassurer, avoir peur de la grossesse était normal et ne pas aimer ça ne signifiait pas être une mauvaise mère, on avait le droit de vouloir des enfants tout en étant saoulé de devoir les faire. Je me disais donc qu’au pire, ce serait 9 mois à tirer.
Et puis, il y a quelques mois pendant des vacances en amoureux, j’ai décidé de suivre les conseils de ma psy et de lâcher prise, j’ai arrêté la contraception en me disant « on verra bien » mais en étant persuadée que ça prendrait des mois… Résultat, 3 semaines après je découvrais avec stupeur que j’étais enceinte !
Au début, je ne vais pas te mentir, j’ai été un peu catastrophée, ça me tombait dessus, je ne m’attendais pas à être si vite enceinte, je n’arrivais pas vraiment à me réjouir, j’étais paniquée espérant presque une fin précoce (mon Dieu qu’en j’y repense)… et puis petit à petit, j’ai commencé à apprécier cet état. Certes je prenais du poids (beaucoup au début alors que je suis très menue au départ), j’avais du mal à reconnaître mon corps, mes seins me semblaient énormes, mais tout le monde me félicitait, tout le monde me trouvait radieuse, et à vrai dire je me sentais bien physiquement, au top de ma forme, mieux qu’avant même ! Toutes mes angoisses sont parties et j’ai commencé à adorer cet état. Franchement, je pétais le feu !
J’ai eu la chance jusque là d’avoir une grossesse idéale, sans fatigue ni nausée ou autres maux.
Et puis, ce qui m’a aussi bien aidé c’est de me faire suivre par une sage-femme plutôt qu’un gynéco pendant toute ma grossesse, je te le conseille aussi, elles sont extrêmement à l’écoute et tu peux vraiment leur parler et leur faire part de tes doutes et de tes peurs, elles sauront te rassurer. Elles axent leurs regards beaucoup sur la maman et ça fait du bien d’avoir une oreille aussi attentive !
Et tu vois aujourd’hui, je suis convaincue que cette grossesse est une bénédiction, elle me fait du bien, elle me répare, je me sens changée, j’ai plus confiance en moi, je me sens plus forte et mieux qu’avant, je n’ai plus d’angoisse et surtout finalement j’aime être enceinte, qui l’aurait cru ?!
La vraie révélation a été quand j’ai commencé à sentir mon bébé bouger, aujourd’hui je profite chaque jour de sa présence dans mon ventre, en espérant qu’il veuille bien y rester encore quelques temps. Depuis quelques jours, je suis en effet au repos forcé pour éviter un accouchement prématuré et ma plus grande angoisse est désormais l’idée de le perdre, lui que j’ai mis tant de temps à désirer.
Tout ce long message pour te dire qu’il y a une différence entre ce que l’on projette et ce que l’on vit réellement, on ne se croit pas capable d’aimer ça et d’être capable d’accoucher puis d’élever un enfant, et au final bien sûr qu’on y arrive, tout le monde y arrive alors nous aussi, il peut y avoir quelques couacs mais on y arrive ! On est bien plus forte qu’on ne croit. Et comme me disais une amie « la grossesse dure 9 mois pour faire un enfant, mais elle dure 9 mois aussi pour faire une Maman », et c’est très vrai tout se fait petit à petit. Je ne me suis pas réveillée en ayant changé du jour au lendemain, chaque jour a contribué à faire de moi une future Maman.
Mon conseil, lâche prise, laisse faire les choses et tu verras bien, il est très probable que tu te surprennes toi-même !
Bonne journée !
Hannah dit
Bonjour À.
Je me retrouve dans ton cas. J’ai été suivi par une psychologue pour tout autre chose mais toujours est il qu’on est venu à en parler. Elle m’a rassuré et complètement dédramatisé la chose à tel point que lorsque je suis sortie de la séance je me suis mise à penser à l’éventualité de tomber enceinte. Elle m’a expliqué qu’une patiente à elle était venu pour ça avant les essais bébé. Elle l’a aidé à la débloqué, ils ont commencé les essais bébé puis elle est tombée enceinte. Elle a continué les séances pour préparer les étapes de la grossesse et l’accouchement. Cette femme a eu énormément de chance car avec tout ce travail elle a très bien vécu sa grossesse et son accouchement grâce aux conseils et surtout au non jugement de la psychologue.
Je sais que le jour où on envisagera sérieusement de commencer les essais bébé je ferais ça car j’ai les mêmes angoisses et les mêmes craintes que toi et dieu sait que ça me bouffe la vie et de l’intérieur.
Courage a toi et surtout tu es normal, tu n’as pas à avoir honte de ce que tu ressens et personnes ne peut juger tes angoisses qui sont réelles.
Bonne journée 🙂
Lucile dit
Merci, c’est un soulagement de me dire que je ne suis pas la seule car dans mon entourage c’est le cas. J’ai essayé d’en parler a une psy qui m’avait déjà suivi mais il m’a semblé qu’elle prenant le problème a la légère. Je vais peut etre essayer de la revoir ou de trouver quelqu’un d’autre. Merci du conseil.