{Témoignage} 16 mois d’essais bébé… pour découvrir que je ne tomberai pas enceinte naturellement !
Je vous avait demandé un petit coup de main il y a quelques mois car je souhaitais faire un bébé, mais Wedding planner de métier, j’angoissais de devoir « planter » mes mariés.
Vous avez été nombreuses à me répondre et je vous en remercie.
J’ai donc choisi de continuer les essais bébés, mais je suis maintenant très en colère.
Pour rappel, j’avais à l’époque des lésions cancéreuses sur le col de l’utérus (donc un suivi rigoureux) et des ovaire polykistiques. On était déjà dans des dispositions moyennes, mais super confiants dans la nature, et la vie.
La seule indication du gynéco « revenez me voir dans un an si vous n’êtes pas enceinte ».
Alors nous sommes partis bille en tête et nous avons pris au sérieux nos travaux pratiques =D
J’ai vu mon gynécologue pas moins 3-4 fois dans ces 12 mois, pour différents suivis.
Des douleurs aux ovaires, des contrôles des lésions, et bien sûr des ovaires. Rien à signaler, on continue les essais sans pression, sans calendrier, juste par ce que on aime bien s’entraîner !
Nous voilà de nouveau dans son cabinet au 13 ème mois d’essai bébé
Toujours rien à l’horizon.
Il nous parle alors d’infertilité, de protocoles de soins, de remboursements, et de PMA. Les fameux mots qui font peur.
Mon conjoint et moi sommes un peu secoués, même si nous nous en doutions (et oui j’ai tendance à creuser un sujet en long, large et travers…).
Nous passons chacun nos nombreux examens (censés être remboursés à 100%, mais que nous devons tout de même avancer…250€ en un mois quand même ! Oui ça ils ne le disent pas!).
Mon dernier rendez-vous, est une hystero (radio des trompes grâce à un liquide de contraste). Normalement ça ne fait pas mal, mais les avis divergent là-dessus.
Pour ma part, cela a été très douloureux.
Mes deux trompes sont bouchées, le liquide ne passe pas, et force l’entrée. Passé le 4ème essai, le médecin décide d’arrêter de forcer et de me faire mal. Mais elle a cette petite phrase « mince ça commençait tout juste à passer ».
Je n’écoute donc que mon courage, et lui dis de faire un dernier essai pour déboucher les trompes. J’ai horriblement mal, mais la méchante fini par s’ouvrir, et le liquide passe.
Une fois rentrée à la maison, je suis complètement déboussolée.
Des trompes bouchées ? Pourquoi ? D’où çà vient ?
Je me renseigne, et vois que je ne rentre dans aucune catégorie des pré-dispositions aux trompes bouchées…
Je contacte même ma maman en lui disant « tu es sûre que j’ai pas eu l’appendicite hein ?? ». Je connaissais bien sûr la réponse, mais au moins ça pouvait expliquer tout ce qui me tombait sur la tête.
J’avais besoin de comprendre pourquoi tout cela m’arrivait
Pourquoi les lésions cancéreuses dues au papillomavirus alors que je m’étais toujours protégée ?
Pourquoi les ovaires polykistiques, alors que j’ai eu des échographies des ovaires plus jeune ?
Pourquoi des trompes bouchées, et comment avons-nous pu passer à côté ??
A l’heure actuelle je me sens super en colère.
Contre le monde médical, contre la vie beaucoup aussi. Mais surtout je ne comprends pas pourquoi tout cela n’a jamais été vu, ou jugé assez important pour m’en informer.
Lorsque j’avais 17 ans, j’ai fait cette fameuse échographie des ovaires. On m’a dit « vous avez des kystes, ce n’est rien, on vous met sous pilule ça partira ».
J’ai été sous pilule 11 ans. Ils ne sont pas partis, et j’ai donné à mon corps 11 années d’hormones sans jamais me douter que cela ne changerai rien.
Sans jamais savoir que peut-être ça serai un peu difficile d’avoir un bébé.
Et aujourd’hui, il a fallut un examen douloureux, et « exceptionnel » pour découvrir que les mois d’essais n’avaient servi à rien, ça ne risquait pas de passer. Avec un diagnostique qui dit « on ne sait pas toujours d’où ça vient, c’est probablement une ancienne infection qui à dégénérée, souvent il n’y a aucun symptôme ».
Alors oui, pourquoi faire un examen sans symptômes ? Pour éviter d’apprendre à 29 ans, que de toute façon c’était foutu (naturellement).
Je me demande vraiment comment peut-on passer à côté de tout cela, et si on aurait pu faire quelque chose, la moindre chose pour diminuer l’addition.
Je l’aurais fait.
A l’heure actuelle, 16 mois après, nous venons d’apprendre que la fécondation In Vitro sera notre seule solution.
16 mois d’essais bébé alors que la FIV est la seule solution
Le gynécologue ne souhaite pas opérer les trompes qui sont abîmées, et risquer une grossesse extra-utérine, ou autres complications.
Je n’angoisse pas trop de rentrer en FIV, je suis en fait assez soulagée de savoir ce qu’il se passe. De savoir que ce n’est pas moi et que non ce n’est pas dans ma tête « tu y penses trop », « tu n’y penses pas assez », « tu es trop stressée »….
Mais je me sens complètement démunie face à cette situation. Et vraiment en colère, de ce manque d’informations, de diagnostiques et de mépris « c’est dans votre tête madame ».
Et bien non.
Le côté positif c’est que je ne vais plus avoir à me soucier de prendre une contraception !
Et après avoir suivi « La mariée en colère » côté mariage, puis côté bébé, je passerai à la PMA, où je suis sur que je trouverai de nombreux témoignages qui me toucheront comme tous les autres. La boucle est bouclée 🙂
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Kiel dit
Bonjour, pour celles qui ont des difficultés à tomber enceinte, une chose à faire vérifier absolument: la maladie d’Hashimoto ! Pour être dans les meilleures conditions afin de tomber enceinte, il faut un taux de TSH (hormone thyroïdienne) en dessous de 2.5 en ce cas… Le test est très simple mais j’ai dû aller jusqu’en Allemagne!!! pour être diagnostiquée Hashimoto : présence d’anti-corps antithyroïdiens (anticorps anti thyroglobuline + Anticorps anti-thyroperoxydase). Le problème est le suivant : en début de grossesse, le foetus n’a pas de thyroïde et pompe les hormones nécessaires sur la votre. Or, si déjà votre thyroïde fonctionne mal… il est difficile d’avoir des hormones thyroïdiennes à la fois pour vous et votre bébé… d’où fausse couche, possibilité de retard développement psycho-moteur du bébé etc.
Il faut donc prendre des hormones thyroïdiennes qui vous permettent de stabiliser votre taux TSH en dessous de 2,5 + du sélénium qui permet de faire baisser votre taux d’anticorps.
En Allemagne je suis allée à la clinique suivante à Trèves à 50 mn en voiture de la France niveau Moselle, Dr Satari et le premier Dr qui vous reçoit parle français.
Le dr Satari n’a pas voulu à tout prix me faire faire une fécondation in vitro ou autre etc il a d’abord essayé de comprendre d’où ça venait. M’a donné un traitement et m’a dit de revenir le voir immédiatement quand je tomberai enceinte. Même débordé il vous reçoit ! Et pour moi ça a marché.
Une autre adresse donnée par une amie qui a eu des problèmes à tomber enceinte (après X essais in vitro infructueux) ça a finalement marché à 41 ans! et elle a eu un second bébé naturellement dans la foulée. Dr Nathalie Lédée à Paris et le laboratoire matrice lab où ils testent votre tolérance immunitaire (problème complètement différent du mien). Ce qui est bien est que vous pouvez faire les prélèvements nécessaires chez votre gynécologue habituel puis les faire envoyer au laboratoire pour analyse.
Courage à toutes !
Maëliss Doula dit
Je comprends la colère que l’on peut lire dans ton témoignage. La communication dans les équipes médicale est un vrai enjeux… N’hésites pas à chercher du soutien (une doula par exemple) dasn ton parcours PMA car ce n’est pas forcément un long fleuve tranquille!
Beaucoup de courage et de sérénité à vous.
Ju dit
Je te comprends tellement Luciole… je comprends ce sentiment d’être prise de haut quand on nous dit que c’est dans notre tête… comme si c’était de notre faute, évidemment qu’on y pense, on veut faire un bébé avec l’homme de notre vie, comment ne pas y penser ?!
Et je comprends aussi ce soulagement quand on nous dit enfin que non ce n’est pas juste dans notre tête.
En essai depuis 16 cycles, en parcours pma depuis très peu de temps, mais je me sens soulagée car enfin on nous a pris au sérieux, à la différence de nos medecins traitants qui ne sont absolument pas formés à la psychologie pour les couples infertiles comme nous et qui ont pu avoir des paroles tellement blessantes, dans une période où j’etais déjà très mal psychologiquement, mon médecin m’a clairement achevé.
J’attendais beaucoup de ce premier rdv en pma, tout en ayant peur d’etre déçue, qu’une fois de plus on nous dise d’attendre. D’attendre oui, car nos premiers examens sont plutôt encourageants, à priori aucun problème ni pour l’un ni pour l’autre mais un test de Hühner négatif, avec 0 spermatozoide alors que le test d’Insler est plus que correct et le spermogramme est ok aussi…
Du coup ce rdv en pma nous a beaucoup rassuré, oui il existe une solution pour nous, ce sera des inséminations. Il n’y a pas de véritables raisons médicales qui expliquent notre infertilité, (il me reste cet examen douloureux pour vérifier mes trompes à passer) le médecin nous a bien dit que même si elle nous parle d’inseminations ça ne veut pas dire que je ne peux pas tomber enceinte naturellement, simplement il arrive que certains couples aient besoin d’une toute petite aide et vu le résultat de notre test de Hühner, il semblerait que ce soit notre cas. Mais ce n’est pas grave, nous avons de nouveau retrouvé espoir, d’ici quelques mois si je ne suis toujours pas enceinte, on sait maintenant qu’il y a une solution, on tentera les inséminations et la doc à l’air très confiante.
Courage à toi Luciole, et à toutes celles, qui comme nous, vivent pleine d’espoir en attendant de voir leur ventre s’arrondir.
Agnès dit
@Tp, c’est bien pour ça que j’ai dit 30% des couples et non 30% des femmes. Et quand tu dis jeune et en bonne santé, ça veut dire quoi jeune ? On dit que les femmes sont au top pour concevoir dans les 25 ans et ensuite c’est une lente décroissance. Je ne parle pas seulement de fertilité mais aussi des risques au niveau du developpement du foetus.
Je ne suis pas d’accord avec toi, ça peut rassurer beaucoup de savoir qu’a priori il n’y a pas d’obstacle.
Pour en revenir au cas de Luciole, elle s’avait déjà qu’il y avait des obstacles (OPK et lésion cancéreuse) et ils ont bien joué leur rôle. Tu vas peut-être dire qu’on est une génération qui veut tout quand elle l’a décidé. Et c’est vrai dans un sens, on attend de se sentir prêt et on a beaucoup de moyen d’empêcher une grossesse. Et une fois qu’on se sent prêt, on a envie que ça arrive vite. Sauf que attendre 1 an à 30 ans ou 1 an à 25, ce n’est pas pareil.
Comme dit Elo, les examens ça coûte cher mais ne pas y arriver naturellement après 1 an alors qu’on est prêt à assumer une grossesse, c’est dur aussi psychologiquement.
Cressy dit
Je comprends ta colère, j’ai été atteinte par le papillomavirus et j’ai dû subir une double conisation car lésions cancéreuses également…
A l’époque jet n’avais pas spécialement envie de faire un bébé mais j’ai tout de même demandé si cela poserait problème pour une éventuelle grossesse, les médecins m’ont répondu que non.
Sauf que suite à la conisation, mon col est devenu cicatriciel et s’est complètement refermé ! Mais comme j’avais toujours mes règles, je ne me suis douté de rien, ce n’est qu’un an après des essais bébé infructueux que mon chéri et moi avons passé des examens et j’ai dû faire une hystero qui n’a jamais aboutie à cause de mon col fermé…
Finalement j’ai dû à nouveau me faire opérer pour rouvrir mon col (dilatation cervicale) et je suis tombée enceinte le mois d’après !
J’étais vraiment en colère contre le corps médical de ne pas m’avoir avertie qu’il pouvait y avoir des soucis de conception alors que je leur avais demandé ! J’étais en colère d’avoir perdu du temps alors qu’il aurait simplement suffit de faire cet examen de suite pour voir si tout allait bien… mais malheureusement c’est le lot de beaucoup de femmes, il y a un délai « normal » d’un an car les grossesses naturelles finissent par arriver dans ce délai pour à plupart, évidemment quand on a un souci, c’est plus délicat et il faut encore passer par d’autres examens et ça fait de nouveau perdre du temps mais au final, on a la plus belle des récompenses !
Bon courage pour la suite ☺
Claire dit
Je comprends votre desarroi. Concernant l’infection au papillomavirus il faut savoir que le préservatif ne l’empêche pas, c’est pour ça que quasiment tout le monde est contaminé au début de la vie sexuelle.
Et oui on attends avant de faire des examens afin de rechercher une cause d’infertilité… Car au bout de 2 ans d’essais 95% des couples auront mis en route une grossesse “naturellement” et que tous ces examens sont chers et non dénués d’effets secondaires.
Je croise les doigts pour la suite 🤞
Sarah dit
L’examen des trompes se fait dans le cadre d’un bilan complet d’infertilité, qui est réalisé en général après 1 à 2 ans d’essais. Malheureusement, un trompe bouchée ne donne pas de symptôme particulier, donc le seul moyen de la détecter est de faire une hystérosalpingographie souvent douloureuse. Ce n’est pas la faute du corps médical si cela a été découvert « que » maintenant. Par contre on aurait du t’expliquer bien avant le syndrome des OPK et le fait que cela occasionnerait des problèmes de fertilité. Prendre la pilule ne les guérit pas. Par contre, il n’est pas impossible d’être enceinte naturellement même en étant OPK, il faut donc prendre une contraception si on ne veut vraiment pas d’une grossesse. C’est important d’avoir un suivi avec un médecin qui explique les choses mais le fait que tes trompes bouchées n’aient été découvertes que maintenant est normal. Malheureusement, infertilité et PMA riment avec attente et patience.
Fugazi dit
En fait j’ai la sensation qu’il faudrait choisir desdes le départ : est ce que veut être sur de pas avoir d’enfant tant que je l’ai pas décidé donc dans ce cas là je prend une contraception.
Ou est ce que j’accepte un bébé n’importe quand, dans ce cas là je me protège jamais.
Notre soucis c’est qu’on est tellement bien protéger contre les grossesses que quand on arrête notre pillule ( ou autre) c’est qu’on a déjà ce désir très très fort en nous et que donc nous sommes dans l’ urgence.
J’en sais rien en fait, mais si c’était à refaire moi je ne prendrais jamais d’hormones, et j’aurai un peu plus laisser la nature décider pour moi du moment où j’ai un enfant. ( une fois en couple stable bien sûr).
Je suis enceinte après 2 ans d’essai. J’ai cette chance d’y être arrivé naturellement, mais 2 ans c’était un enfer sur terre, toutes cette angoisse, cette attente.
Ps : l’hysterosalpingographie, ça fait un mal de chien !
Elo dit
Je comprend ta colère, je l’ai vécu aussi. C’est vrai que c’est très frustrant de ce fire « tout ça pour rien » « tout ce temps perdu »… malheureusement les examens coûtent cher et je pense qu’au départ les médecins veulent les limiter car la majorité les couples n’ont paq de problèmes de fertilité mais il faut du temps. Moi aussi j’ai pris la pillule pendant 12 ans « poir rien » c’est sur qu’avec le retour on qe dit mon dieu qu’est ce que j’ai infligé à mln corps.. tu te demande même si c’est pas la pilule le problème… pour ma part j’ai un papillomavirus et je viens également d’avoir une conisation et en prime j’ai les opk alors tu vois… j’en suis à 34 mois d’essai dont 20 en PMA…et tjrs rien
Aurore dit
Je me reconnais bien dans ton témoignage étant moi même dans le même cas essai bébé pendant plus d un an et on te dit 4 ans avant que tout est bon… les choses se sont révélés endometriose…le pire c’est que ce n’est même pas ma gynéco qui me l a dit !!J’ai étais super mal suivi elle ne nous expliquait jamais les choses !!!!!Je lui disais que j avais mal que je faisais des vertiges,envie de vomir… elle me disait mais nan ce n’est pas ça.Elle m a dit d allée au Chu faire une tablée d examens et là nous avons étais suivi par une doc génial très douce qui nous expliquée bien tout.Nous rencontrons les biologistes la semaine prochaine pour commencer le traitement pour la fiv ^^ nous l aurons notre +1 même si ce sera grâce à la science
Tp dit
Tout simplement parce que les médecins veulent éviter au maximum de médicaliser les grossesses et ils ont bien raison ! De nos jours, après 2 cycles sans résultats certaines femmes se disent « dans la galère ». Pour ma part, mon médecin a refusé de m’ausculter après 6 mois d’essais infructueux et il a eu raison. Sur des patientes jeunes et en bonne santé il est inutile de faire une batterie de test dès le début des essais, d’autant plus que sur les 70% dont tu parles l’infertilité ne vient pas nécessairement de la femme. Maintenant, il y a aussi la dimension psychologique qui est très importante et que certaines négligent malheureusement. En médicalisant tu augmentes le stress des patientes qui pourraient avoir un enfant naturellement.
Agnès dit
Je comprends tout à fait ton point de vue. Des fois je me dis qu’on devrait faire une batterie d’examen quand on arrête la contraception juste pour savoir si on a une chance naturellement et ne pas gâcher autant de temps. On n’arrête pas de nous rabâcher que plus on vieillit, plus ça sera difficile (il y a plus de risque de problème de développement pour le foetus) et en même temps on dit aussi d’attendre un an pour voir comment les choses se passent, au cas où.
Même si pour 30% des couples qui n’ont pas réussi en 1 an, on ne trouve pas forcément d’explication à une stérilité, pour les 70% autres, on peut déterminer que ce sera compliqué et qu’il faut passer direct à l’étape suivante. On fait des enfants de plus en plus tard, alors pourquoi gâcher encore quelques années ?