Julie vit au Japon et en terme de grossesse, les mœurs sont bien différentes ! Alimentation de la femme enceinte, prise de poids, suivi médical… jusqu’à l’accouchement qui selon Julie, au pays du soleil levant passe par une épisiotomie automatique. Bref, la jeune femme qui n’est même par encore enceinte panique à l’idée d’une maternité là-bas. Pourtant elle n’envisage pas déménager. Certaines d’entre vous auraient-elles déjà donné naissance à un enfant au Japon ? Comment est-ce que cela s’est passé ? n’hésitez pas à lui répondre en commentaire.
{Témoignage} Grossesse au Japon : ai-je raison d’angoisser ?
Bonjour,
Lectrice assidue du blog aussi bien côté mariage que côté grossesse, je me dis depuis un moment que mon histoire ne vaut pas le coup d’être racontée, mais après réflexion peut-être que certaines lectrices vivent à l’étranger et pourront me rassurer.
Mon cas est un peu particulier, il mélange plusieurs appréhensions.
La première étant d’être maman trop tard
J’ai 28 ans dans quelques jours et pour plusieurs raisons je ne souhaite pas avoir un premier enfant après mes 30 ans. Je considère qu’un enfant s’assume jusqu’au bout et donc jusqu’au bout de ses études, ce qui fait que je préférerais avoir un enfant pas trop tard pour ne pas avoir à travailler pour lui payer ses études jusqu’à mes 70 ans. Quand j’en ai parlé à ma mère, elle m’a répondu qu’aujourd’hui beaucoup de personnes faisaient des enfants tard avec nos nouveaux modes de vie, mais ce n’est pas mon envie à moi, ai-je tort d’angoisser à ce sujet ?
D’un autre côté, la fertilité n’est pas une chose très répandue parmi les femmes de ma famille. Ma mère a eu des difficultés à avoir des enfants et a cumulé plusieurs fausses-couches, grossesses extra-utérines et autres joyeusetés et d’autres femmes de ma famille ont dû recourir à une FIV ou à l’adoption. Je ne peux donc pas m’empêcher de me dire que je peux moi aussi avoir du mal à concevoir des enfants.
Voilà déjà pour les faits liés à mon corps, maintenant ceux liés à ma vie.
Une grossesse au Japon
J’ai déménagé à l’étranger, pour être précise, au Japon. Je suis tout à fait heureuse dans ce pays et je ne conçois pas de repartir en France, je n’y mènerais pas une vie aussi agréable qu’ici. Seulement voilà, avoir des enfants au Japon n’est pas chose aisée. Ici il est de coutume que la femme arrête de travailler quand elle tombe enceinte, par conséquent les crèches publiques sont rares et les crèches privées hors de prix, or le salaire de mon mari ne nous permettrai clairement pas de vivre confortablement si je devais arrêter de travailler. La question financière me stresse déjà donc par avance.
D’autre part, le suivi médical au Japon pendant la grossesse est très différent d’en France
Les examens et actes médicaux liés à une grossesse n’étant pas remboursés par la sécurité sociale, les médecins pratiquent de base le minimum syndical. Ils n’ont d’ailleurs pas du tout le même point de vue qu’en Occident. Si en France il est mal vu de grossir pendant la grossesse, ici ça tourne à la psychose. J’ai lu le témoignage d’une femme dont le gynéco la harcelait littéralement pour qu’elle ne prenne pas plus de 5kg pendant la grossesse. Les médecins veulent des petits bébés, le Japon est dans le top des pays avec les plus petits bébés à la naissance.
A côté de cela, aucune restriction alimentaire, manger des sushis est tout à fait autorisé. Personnellement ça me perturbe pas mal et me fait me poser des questions sur les qualifications médicales. Je n’aime pas juger sans savoir, mais le nombre d’enfants et d’adultes atteints de maladies et de retards mentaux que je vois chaque jour dans la rue me font me poser des questions. Ajoutez à cela le refus de faire une césarienne sauf en cas d’extrême urgence et l’épisio automatique pour faciliter la naissance, mon ventre se tord à l’avance.
Bien sûr comme la plupart des médecins travaillent dans des cliniques privées, les qualifications et les réactions des médecins changent en fonction de la clinique, mais certains échos que j’ai pu avoir font froid dans le dos, surtout dans les réactions des médecins face aux étrangers. J’ai peur de mal choisir ma clinique par manque de moyens financiers ou de compréhension de la langue.
Enfin dernier soucis, je serai seule avec mon bébé
Mes parents vivent en France, ceux de mon conjoint sont aussi à l’étranger. Par conséquent, aucune aide possible en cas de pépin et même pas la possibilité d’appeler pour une question avec le décalage horaire. Alors je sais que plein de personnes n’ont pas de famille à côté même en France, mais je n’ai même pas d’amis en fait, je n’ai pas réussi à me faire de contacts avec mon travail et c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase de mes angoisses.
Voilà, mon témoignage n’a pas grand-chose de passionnant, mais si quelqu’un a connu ma situation ou quelque chose s’en rapprochant, tous les conseils sont les bienvenus.
Merci de m’avoir lue.
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ltgm dit
Bonjour Julie,
Un temoignage supplementaire.
J’ai eu un enfant au Japon et je suis actuellement enceinte de 5 mois.
Pour commencer, j’ai pu avoir une place dans une creche publique et je travaille toujours a plein temps dans une entreprise qui compte quasiment exclusivement des employes japonais.
S’il est vrai que les femmes japonaises avaient coutume d’arreter de travailler lorsqu’elles tombaient enceintes, c’est de moins en moins le cas. Personnellement, j’ai les deux cas autour de moi, et les femmes qui voulaient continuer a travailler ont toutes trouve une place en creche, privee a defaut d’entrer dans le public. La creche privee est effectivement plus chere, mais de nombreuses municipalites les subventionnent. Et en general, apres un an dans une creche privee, tu es prioritaire pour les creches publiques ou le prix est indexe aux impots locaux payes par le couple.
Les frais medicaux lies a la grossesse sont effectivement moins bien couverts qu’en France. Ceci dit, cela depend de ta municipalite et de ta maternite. L’assurance sante ne te rembourse pas mais bien des municipalites distribuent des « tickets » qui subventionnent une partie de ton suivi. Quant a l’accouchement lui-meme, il y a de grosses differences suivant les cliniques. Pour cette grossesse, je suis suivie pour moitie a l’hopital et pour moitie en maison de naissance. Le suivi et l’accouchement en maison de naissance sont moins chers et entierement couverts par les indemnites.
Je ne connais pas le suivi medical en France, mais au Japon, on est extremement surveillees. Visite + echographie toutes les deux semaines au 1er trimestre, tous les mois jusqu’a 24 sa, toutes les deux semaines jusqu’a 36 sa puis toutes les semaines jusqu’a l’accouchement. Le depistage de la trisomie n’est pas systematique mais tu peux le demander. Les echographies sont courtes mais nombreuses et le medecin examine soigneusement chaque organe du bebe.
Pour la prise de poids, j’aimerais effectivement qu’ils lachent un peu du lest. Ca s’est un peu ameliore puisque les nouvelles recommandations sont de prendre 7 a 12 kg au lieu des 8 kg max. d’il y a quelques annees. Mais certaines sages-femmes sont vraiment a cheval dessus. Par contre, je n’ai jamais eu la moindre remarque du gyneco qui me suivait (j’ai pris 12 kg).
La cesarienne est tres (trop?) pratiquee au Japon, c’est pratiquement 20% des naissances. Quant a l’episiotomie systematique, je n’ai pas d’information. On me l’a proposee, je l’ai refusee et on a respecte ma volonte. L’accouchement lui-meme s’est tres bien passe.
Pour ce qui est de ton angoisse d’avoir des enfants apres 30 ans, je comprends. J’ai eu mon premier enfant a 30 ans et deux fausses couches ont suivi. Mais ce n’est pas une fatalite et tout peut tres bien se passer!
J’espere avoir pu te rassurer un peu et je te souhaite de voir ton desir d’enfant se realiser!
Julie dit
Bonjour, comme la fonction répondre n’a pas l’air de vraiment fonctionner, je vais passer sur une réponse groupée.
Déjà merci à la mariée en colère de m’avoir publiée.
Ensuite merci à toutes d’avoir répondu, je sais que ce que vous me dites est logique mais ça fait du bien de le lire en fait. Je suis un peu stressée de nature et juste le fait d’avoir des réponses bienveillantes me fait du bien. Donc vraiment, merci du fond du coeur.
Pour les réponses que j’ai vu en gros, je ne conçois pas de rentrer en France, j’étais malheureuse, je suis très bien au Japon. Je pense que je préfère affronter la vie ici.
Vos expériences sont bonnes à lire, même si le pays diffère, cela reste une grossesse à l’étranger et c’est rassurant de voir que vous avez pu mener des grossesses à terme sans encombre.
Pour répondre à Moonmum, les médecins japonais ont tendance à oublier que justement les femmes européennes n’ont pas les mêmes réactions physiologiques que les japonaises au niveau de la prise de poids. Les témoignages que j’ai lu étaient ceux de femmes françaises ayant accouché au Japon et ils n’étaient pas très rassurant justement ^^’ Mais je vais vous écouter et contacter l’ambassade pour avoir une liste des médecins pouvant me recevoir. Je parle japonais mais pas à un niveau suffisant pour comprendre du jargon médical.
Miocene, ce qui m’embête ici, c’est que comme les frais médicaux liés à la grossesse ne sont pas couverts par la sécu, j’ai l’impression que certains tests faits en France ne sont pas pratiqués ici. Je sais qu’une échographie est pratiquée chaque mois, mais les tests pour les maladies génétiques n’apparaissent pas dans les témoignages que j’ai lu. Devant le grand nombre de personnes atteintes de maladies génétiques au Japon, je me suis demandée si c’était à cause de l’absence de tests ou de problèmes génétiques récurrents au Japon. Malheureusement les informations sont difficiles à trouver en ligne.
Kenzaya, merci pour ces conseils. Ce qui m’embête c’est surtout de faire le premier après 30 ans, si jamais j’en veux un deuxième j’ai l’impression qu’il devra suivre immédiatement. J’ai pensé à faire venir ma mère ou ma belle-mère, mais elles travaillent toutes les deux. Ma belle-mère est taiwanaise par ailleurs, et à Taiwan prendre des congés de plus de 3 jours relève souvent du miracle. Mais je vais essayer de positiver, vous avez raison, je ne dois pas infliger plus de stress à mon corps qu’il n’en subit déjà. Avec de la chance, peut-être que ma propre mère pourra se libérer d’une façon ou d’une autre. En tout cas merci pour ce témoignage, il est rassurant (sauf peut-être pour la partie solitude, mais je vais essayer de palier ça x) ).
Voilà, encore une fois, merci à toutes!
Bonne journée et la bise!
AudeL dit
Bonjour. Juste pour information, il me semble que la recommandation en France de ne pas manger de produits crus est liée à la salmonellose et/ou listériose. Pour la toxoplasmose, il faut plutôt éviter la terre donc c’est lié au nettoyage des légumes et fruits. Enfin c’est ce qu’il me semble … Bonne journée !
Julie dit
Mokachou, Bonjour!!
Je serais ravie de pouvoir entrer en contact avec toi! Je vis à Ôsaka mais parler par messagerie instantanée serait parfait!
En espérant que tu vois ce message, vu que la fonction répondre ne met pas mes commentaires en réponse au final ^^’
Si tu le vois, tu peux me trouver sur fb sous le nom Julie Mougin (j’ai une photo de profil à disneyland, on voit le chateau dans le fond)
Julie
Julie dit
Cline, bonjour ^^
Quand je parle d’un niveau de vie confortable, je parle juste d’un niveau de vie moyen. Si je devais arrêter de travailler, on tomberait dans la pauvreté je pense et je préfère ne pas faire d’enfant si c’est pour ne pas pouvoir lui offrir une vie digne de ce nom.
Concernant l’idée de rentrer en France, elle incluerait de perdre mon visa et malheureusement, ceux-ci sont difficiles à obtenir. Honnêtement, je désire un enfant, mais si c’est pour devoir rentrer en France et être malheureuse, je préfère encore passer outre ce désir et faire ma vie autrement en restant au Japon.
Je pense suivre les conseils que j’ai vu et essayer de trouver un groupe d’expatriées dans ma ville. Avec de la chance cela m’aidera.
Merci pour les conseils en tout cas!
Bisous ^^
Julie dit
Fleurdeschamps, oui, je suis partie pour faire ma vie ici, j’étais vraiment malheureuse en France, ici je suis bien dans mes pompes et dans mon corps. Donc rentrer n’est pas dans mes options ^^ Mais merci du commentaire ^^ Bisous!
kenzaya dit
Bonjour Julie,
Il y a plusieurs points que je souhaiterais reprendre.
Tout d’abord ton âge et ta vision de l’âge idéale pour faire des enfants. Tu es très sage dans ta réflexion, et tout comme toi, je m’étais toujours dit, après 30 ans, plus de bébé. Aujourd’hui j’en ai 31 et on pense à bb3..alors pas de panique, ton corps n’est pas une machine, et bien souvent, à vouloir trop se convaincre et se formater, le corps se refuse.. et de nouvelles angoisses apparaisse. Tu as un projet de maternité, très bien, c’est déjà suffisamment source de question et d’interrogation, je te suggère de ne pas te mettre trop de limite ou de barrière en plus.
Concernant les problèmes de fertilité dans ta famille, tu as plusieurs options: la première est de te mettre en tête qu’à ce stade, rien ne garantisse que tu subisse leur parcours. Prépare ton corps en ayant des aliments rien en vitamines B3,B6,B9 et en oligoélément, et positive. Ensuite tu peux toujours faire un bilan de santé à ce sujet pour savoir si médicalement parlant tout devrait bien fonctionner..et pourquoi faire le bilan du futur papa aussi pour vous rassurer. Attention, je ne remet pas en doute les problèmes que peuvent rencontrer plein de femmes, et je ne fais pas un discours bisounours, tout est parfait dans un monde parfait. Je te conseilles juste de relâcher la pression.
Tu es loin de ta famille, de tes amis, tu n’as pas encore eu la possibilité de tisser des liens avec des gens au Japon, je sais tout à fait ce que c’est! Pour ma part, quelques mois après m’être installée en Afrique, bb2 est venu se nicher, et sans vouloir te faire flipper, j’ai eu une grossesse absolument désastreuse. Bref, il est en bonne santé, moi aussi, c’est l’essentiel. Mais tout comme toi, j’étais terriblement seule, je ne m’étais pas encore fait d’amis, mon mari travaillait comme un forcené on se voyait à peine, la famille était loin, et je ne voulais pas trop les inquiéter quand je les avait au téléphone.. comme je regrette. Si c’était à refaire, je demanderai à ma mère de venir passer quelques semaines avec moi avant et après l’arrivée de bébé, juste pour ne pas être seule, pour pouvoir simplement discuter avec qqn pdt ces longues journées.
Pour le poids, ici c’était l’inverse (bien que ma gygy était au top) c’est le culte du gros bébé et de la grosse femme enceinte. Un cauchemar pour moi qui même avec la meilleure volonté du monde ne dépasse pas les 48kg toute mouillée (en mangeant comme un éléphant), juste pcq c’est ma nature. Et enceinte, j’avais tellement de complication que mon régime alimentaire était constitué quasiment que de soupe sans saveur (donc pas vraiment l’alimentation qui te fait prendre du poids). Les médecins te donne des conseils sur l’alimentation, on te dis qu’au Japon les femmes enceintes peuvent consommer des sushis, fine. Si tu n’en a pas envie, personne ne va t’obliger, donc pas de soucis.
Comme l’a suggéré une charmante personne plus haut, tu peux te rapprocher des communautés d’expatriés (si j’ai bien compris, avec ton maris vous n’êtes pas « expatriés » au sens tous les avantages, vous avez choisis le japon, tout comme mon mari et moi ici à Abidjan)donc si j’ai bien compris, avec la communauté des femmes d’expatriés tu n’auras pas forcément leur « moyen » (je parle de mon vécu), en revanche, nombre d’entre elles pourront à minima te conseiller des médecins et des structures ayant l’habitude de recevoir des expatriées. Et c’est bon à prendre. De plus, elles font souvent des soirées, des rencontres, ce qui pourrait te permettre de rencontrer plus de personnes, et donc de ne pas être trop seule pendant ta grossesse. Seul bémol là dedans, tu rencontreras peu, voir pas de personne ‘locales ».
Pour les modes de gardes et autres questions professionnelles, la communauté d’expatriés pourra aussi te conseiller, et comme tu l’a précisé, tu as quand même des contacts avec des personnes au bureau, donc tu peux aussi leur demander comment s’organisent-elles? Et si cela est vraiment très compliqué les premiers mois, n’est il pas envisageable que ta maman, ta belle maman, et autres viennent à tour de rôles vous rendre visite et jouer les mamies gâteaux quand tu reprendras le boulot, le temps que bb puisse être gardé?
Voilà désolée pour le roman, j’espère que cela pourra t’aider un peu, tu peux te rapprocher du groupe internations sur les réseaux, à ma connaissance la communauté est présente partout, ils rassemble les expatrié, pas que français, un peu partout, et il doit y en avoir d’autres au Japon 😉
miocene dit
La grossesse est une question de culture. C’est à dire que beaucoup de choses se vivent différemment suivant le pays.
En france c’est rare d’accoucher sans péridurale et d’ailleurs la toxoplasmose est très surveillée avec des test tous les mois.
Alors quand je suis tombée enceinte en Suisse (comme quoi pas besoin d’aller très loin) j’ai été terriblement angoissée de découvrir que les péridurales sont rares, que la toxoplasmose est verifiée en début de grossesse et plus du tout après. Les recommandations alimentaires sont aussi différentes (notamment en ce qui concerne les fromages autorisés ou non) Bref, je me suis demandée ce que je foutais là.
Et puis…
j’ai découvert que des maladies types CMV étaient controlée systématiquement (en France c’est au bon vouloir du gyneco), qu’il y avait peu d’épisio par rapport à la France, un accompagnement pour l’allaitement et aussi un super suivi de sage-femme jusqu’à 2 mois après l’accouchement pour le suivi de la mère et de l’enfant. un autre type de préparation à l’accouchement aussi. Ce que l’on appelle en France les salles nature, sont les salle d’accouchement de base à l’hopital….. Au final j’ai accouché 2 fois sans péridurales. Avec 2 sages femmes rien que pour moi tout du long (j’avais de super massage pour m’aider à gerer la douleur) J’en garde un souvenir magnifique. Pas d’épisio non plus, 2 petites déchirures qui se sont très bien remisent car suivant le sens de la fibre musculaire. Bref pour le troisième j’espère être encore en Suisse… hors de question d’accoucher en France.
Tout ça pour dire qu’il n’y pas une façon d’accoucher et que tu trouveras j’espère des choses positives à accoucher à l’étranger. Sinon, il va falloir chercher des gyneco avec des methodes françaises, je suis sûre que tu peux trouver des recommandations auprès des sites d’expat’
Par contre c’est clair aussi qu’élever les enfants est aussi une question de culture et que du coup il faut quand même verifier que c’est viable. Je crois que la France est un des pays offrant le plus de moyens de garde… notamment par ce que la plupart des femmes vont retravailler à la fin du congé mat’. C’est dur du coup quand tu es à l’étranger d’être soit jugée car tu désires retravailler , ou que tu découvre que travailler va parfois te rapporter moins que le cout de la garde pour retravailler etc….
Léa dit
Bonjour Julie,
Je suis également expatriée, dans un pays certes moins lointain, le Portugal.
Je suis actuellement enceinte mais j’ai également eu beaucoup d’appréhensions quant au suivi de grossesse et à l’accouchement dans ce pays.
Il est vrai qu’en France nous sommes gâtées et que l’on s’aperçoit lorsque l’on s’expatrie que tout cela ne fonctionne pas de la même manière ailleurs, je pense donc qu’il est normal et légitime de s’inquiéter.
Le meilleur moyen de se rassurer : se renseigner.
A toi de chercher le maximum d’informations et de surtout trouver le médecin qui saura t’accompagner de la manière qui te conviendra le mieux.
Concernant tes craintes sur les sushis par exemple, si cela t’inquiètes, il ne tient qu’a toi de ne pas en manger durant ta grossesse même si cela n’est pas préconisé au Japon !
Concernant l’épisiotomie, de nombreuses femmes n’y échappent pas, même en France.. A toi d’en parler avec les équipes médicales en insistant sur ce point mais gardes à l’esprit que de toute façon, s’il y en a besoin, tu en auras probablement une..
Je pense que chacune de tes angoisses peut être résolue avec de bonnes informations.
Concernant l’arrivée d’un bébé et l’éloignement de la famille, malheureusement c’est le choix que l’on fait lorsque l’on s’expatrie… on sait tous qu’il n’y a pas que de bons côtés. Il suffit de s’entourer de personnes de confiance dans son nouveau chez soi et en général ca fait deja du bien !
Ne te prends pas trop la tête alors que tu n’es même pas encore enceinte, ne te mets pas la pression et laisse les choses faire, tu verras que souvent entre ce que l’on s’imagine, ce que l’on nous raconte et la réalité, il y a de grandes différences 🙂
Moonmum dit
Bonjour. Je n’ai pas eu de grossesse au Japon et ne pourrais pas répondre concrètement à vos questions. Mais je pense que si vous ne l’avez pas déjà fait, le mieux serait de prendre contact avec des femmes d’expatriés qui seront plus à même de vous conseiller. Elles pourront sans doute vous donner le nom de gynécologues ne pratiquant pas d’épisiotomie (sauf si c’est vraiment nécessaire), vous conseiller des cliniques de bonne réputation, vous accompagner lors de vos rendez-vous si vous ne parlez pas japonais ou anglais, vous aider administrativement. Vous pouvez vous adresser également à l’ambassade de France. Ils ont normalement un service d’assistance sociale qui s’occupe de venir en aide aux Français en difficulté. Vous pouvez aussi vous tournez vers l’Alliance française pour vous rapprocher de Japonais parlant français et qui pourront vous être d’une grande aide.
Maintenant j’aimerais m’arrêter sur cette histoire de médecins qui ne veulent que des petits bébés. Je pense que ce que vous dites est vrai mais cela ne vaut que pour les Japonaises non ? Beaucoup d’Asiatiques sont des petits gabarits donc si elles ont des gros bébés, ça peut devenir compliqué très vite, surtout pour les Japonaises qui ont naturellement des bassins très étroits (je n’ai jamais croisé de Japonaises avec des formes, surtout au niveau des hanches). Il suffit donc d’en parler avec le médecin et voir s’il continue de camper sur ses positions ou non.
Quant aux sushis autorisés durant la grossesse, eh bien j’imagine que comme tous les Japonais en mangent, la plupart sont sans doute immunisés contre la toxoplasmose. De toute manière personne ne vous oblige à suivre le même régime que les Japonaises et vous pouvez tout à fait suivre les recommandations françaises. Même si vous n’êtes pas en France et ne pouvez communiquer avec personne, vous avez Internet pour vous aider. C’est ce que j’ai fait moi-même qui vis du côté néerlandophone de la Belgique et comme vous, je n’ai tissé aucun lien amical ici, tout ça sans compter que j’ai coupé les ponts avec ma mère donc niveau conseils de maternité, j’ai dû me débrouiller par moi-même et ça s’est très bien passé ^^ Bien sûr la Belgique ce n’est pas le Japon mais j’aurais fait la même chose si j’avais eu une grossesse en Corée (nous y vivions avant de débarquer en Belgique).
Concernant les crèches, malheureusement ça risque d’être compliqué et vivre sur un seul salaire au Japon, c’est très compliqué vu le niveau du coût de la vie (j’y ai vécu un an). Essayez de voir avec l’ambassade pour savoir s’il n’a pas mis en œuvre des moyens d’aider les ressortissants français de ce point de vue-là.
Dans tous les cas, bon courage à vous ! J’espère que vous pourrez trouver une solution pour envisager une grossesse sereine au Japon.
mokachou dit
Bonjour Julie,
(je ne sais pas si ce commentaire fera doublon, le premier n’a pas l’air d’être passé).
J’ai moi aussi 28 ans, et je vis au Japon (!), plus précisément à Tokyo. Enceinte de 4 mois, je comprend tes questions et tes angoisses, j’ai eu les mêmes (et j’en ai toujours, mais ça c’est plus général, comme beaucoup de femmes enceintes pour la première fois je me dis ^^).
Je ne sais pas où tu vis, mais à Tokyo il y a plein de structures/encadrement et de quoi faire pour vivre sereinement sa maternité : comme toi, nous sommes un peu isolés (en dehors de nos amis ici), car nos familles respectives ne vivent pas ici mais en France. Tous deux français avec mon mari, nous sommes donc lancé dans cette grande aventure, pleine de questions !
La maternité se vit différemment au Japon, mais je te rassure c’est très bien encadré aussi même si les pratiques diffèrent un peu de la France. Il faut trouver la bonne clinique et le bon médecin (et pourtant je suis très mal placé pour défendre la médecine : je déteste les hôpitaux et je n’ai pas eu beaucoup de chance par le passé avec la médecine japonaise durant mes 6 années ici – bien que j’ai été admirablement bien opéré dans d’excellente conditions à l’hôpital du coin ^^ comme quoi)
Si tu veux nous pouvons échanger à ce sujet par mail ou messagerie instantanée, et si tu es à Tokyo envisager de nous rencontrer autour d’un café ou autre ?
Au plaisir de te lire,
Marine //
Sarah dit
Je comprends ton angoisse. Pour ma part, j’ai aussi mené une grossesse et un accouchement dans un pays étranger (pas le Japon). J’ai eu la chance d’être suivie par un gynéco francophone en qui j’avais toute confiance (c’est aussi lui qui m’a suivie pendant mon parcours en PMA). La chance aussi de bénéficier d’une bonne mutuelle qui m’a permis d’accoucher dans un hôpital privé, toujours avec ce même gynéco. J’ai quand même du payer une certaine somme à ma charge. Clairement en France, on a beaucoup de chance… Je te conseille de te renseigner sur un gynéco francophone ou anglophone si tu parles anglais. Le consulat peut peut-être te fournir une liste de médecins (c’était le cas là où je vivais) ? Sinon les groupes d’expat, qu’on trouve beaucoup sur Facebook. Autre piste : accoucher en France, mais ça demande de l’organisation et il faut que ton conjoint soit en mesure de prendre des congés pour être avec toi. Concernant le mode de garde ensuite, là c’est la poisse. Peut-être partager une nounou avec une autre famille étrangère ? Sinon pour le fait d’avoir un enfant loin de sa famille, je l’ai bien vécu mais j’ai toujours été du genre indépendante. Il faut juste être bien organisée, et si tu peux avoir une baby sitter de temps en temps pour souffler, c’est le top. En résumé : renseigne-toi bien sur toutes les options possibles (notamment auprès des étrangers au Japon). Il n’y a de toute façon pas de solution idéale, mais tu en trouveras une !
mokachou dit
Bonjour Julie !
Je ne sais pas où tu vis actuellement au Japon, mais je vis moi-même à Tokyo :), j’ai 28 ans (!) et je suis enceinte de 4 mois actuellement.
Je te comprend tout à fait, et j’ai partagé bon nombre de tes interrogations (j’en ai encore beaucoup ^^) mais le Japon est un très beau pays et même si les process sont différents, la maternité s’y passe bien, rassures-toi il y a beaucoup de belles histoires. Comme toi, ma famille et celle de mon conjoins ne sont pas ici mais en France, donc nous sommes un peu au bout du monde !
Si tu veux nous pouvons échanger à ce sujet avec grand plaisir par mail ou messagerie instantanée et, si tu es sur la capitale, envisager de se rencontrer.
Au plaisir de te lire,
Mokachou //
Cline dit
Bonjour Julie,
Je suis maman de deux petits bouts de 3 ans et 3 mois. Je vis en France et n’ai donc pas d’expérience de grossesse et d’accouchement, et même de post accouchement au Japon à t’apporter, juste celui de maman.
Ton témoignage m’interpelle à plusieurs niveaux : le suivi de grossesse, l’accouchement et la période post natale. Il est vrai que la découverte de la parentalité, même en étant en France, apporte déjà son lot d’interrogations, alors loin de sa famille, sans soutien amical, et dans un pays avec des mœurs bien différentes tant au niveau du suivi médical que de la place de la maman dans la société par la suite, est loin d’être évident..
En effet au vu de ce que tu dis je serai certainement aussi angoissée ++ par un projet de maternité au Japon. Je pense qu’il faut (même si j’ai lu que ce n’était pas dans tes projets de déménager) te poser et réfléchir sérieusement à ce que souhaites le plus : être maman tout en continuant de travailler par la suite , ou en t’octroyant une pause pour t’enlever ce stress post accouchement lié à l’absence de mode de garde a priori au Japon (et en acceptant d’avoir un niveau de vie inférieur à celui que tu as aujourd’hui) ? Ou bien encore pourquoi ne pas imaginer revenir vivre en France de manière temporaire, afin de vivre une grossesse et une maternité sereines, pour dans quelques années retourner au Japon? Ou réussir, par l’apport d’autres témoignages de maternité au Japon, à te rassurer pour envisager de lancer ton projet de bébé là bas.
Toi seule a la réponse à ce choix de vie au final, je te conseille vraiment d’en discuter avec ton conjoint et de définir ensemble vos priorités. Je vous souhaite à tous les deux d’y voir bientôt plus clair, après avoir pesé le pour et le contre,sur vos envies.
Bises
Fleurdeschamps dit
Et je voulais rajouter que j’ai eu un bébé très loin de mes proches et j’ai trouvé que ça allait…. Mais je pouvais contacter ma mère et mes amies proches très souvent et ça c’était d’un soutien immense au début ou c’est très difficile avec la fatigue….
Fleurdeschamps dit
Coucou! Moi qui ait déjà un bébé et en prenant en compte tout ce que tu dis je me dis que 1) on a une chance folle de vivre en France et 2) j’aurai peur d’avoir un bébé dans ce pays ou plutot japprhenderai beaucoup.. Y élever un enfant aucun probleme ! Par contre ce que tu as dis concernant la grossesse et accouchement ca fait assez peur…
Tu ne penses pas rentrer en France d’ici quelques années? Tu penses faire ta vie la bas ? Gros bisous !!