Si Sandrine n’a pas fait de dépression post-partum pour son premier enfant, cela a été une toute autre histoire pour l’arrivée de son second. Fatigue, angoisses… heureusement elle a pris les choses en main et aujourd’hui, elle savoure le bonheur d’avoir deux enfants. Voici son témoignage.
{Témoignage} En finir avec la dépression post-partum
Bonjour,
Je viens à mon tour témoigner sur ce site que j’ai parcouru tellement de fois lorsque je souffrais de dépression post-partum… tous ces témoignages m’ont donné tellement de courage que j’aimerais à mon tour aider les jeunes mamans qui souffrent de ce mal être post grossesse…
Voici mon histoire…
Je suis maman de deux garçons, le premier a 7 ans et le deuxième a 10 mois. Ma 1ère grossesse s’est très bien passée, aucune complication, un accouchement magique (par voie naturelle). J’ai eu un léger épisode de baby blues/dépression post partum quelques jours après la naissance de mon 1er bébé mais tout est rentré dans l’ordre rapidement. Et la reprise du travail a été fort bénéfique pour mon retour à un état normal !
Quelques années plus tard, mon mari et moi avons repris les essais bébé. Notre fils était demandeur et je trouvais triste l’idée qu’il soit enfant unique…
Après une fausse couche tardive en janvier due à un caillot de sang qui bloquait le flux sanguin, je suis retombée enceinte en octobre.
La grossesse s’est bien déroulée mis à part l’appréhension à chaque nouvelle échographie et la peur de voir le fœtus qui ne bougeait plus…
Au terme des 7 mois de grossesse, la gynéco m’annonce que j’ai le placenta praevia… gros risque d’hémorragie et donc césarienne obligatoire…
Dans un premier temps, je suis contente car je me dis que j’évite les contractions assez douloureuses que j’ai connues lors de mon premier accouchement !
Et étant donné que j’aime tout prévoir, l’idée de fixer la date d’accouchement m’était agréable. Mais j’ai vite déchanté !
Le jour de l’accouchement arrive
Je suis à la fois soulagée d’accoucher et à la fois triste car je n’ai pas pu assister au spectacle d’école de mon grand… le risque d’hémorragie ne m’a pas permis de retarder d’un jour la date de la césarienne.
Tout se passe très vite, on me met la péridurale… mon mari et moi attendions derrière le petit rideau d’entendre bébé pousser son 1er cri ! Ce qu’il a fait très rapidement ! J’étais soulagée de le savoir en bonne santé! La sage femme me le présente et 10 secondes plus tard me le reprend pour lui faire les 1ers soins. Mon mari est ensuite remonté avec lui dans la chambre pour faire le peau à peau… moi je reste en salle de réveil et décompte les minutes pour aller voir ma petite merveille !!
Une fois remontée, j’ai enfin pu prendre bébé dans les bras et lui faire plein de bisous.
Tout s’est ensuite bien passé hormis le réveil après anesthésie et la douleur qui me paralysait.
Cela m’a pris 2 jours avant de pouvoir me mettre debout, tellement j’avais mal.
Après 5 jours à la clinique, j’avais hâte de rentrer à la maison.
Mais c’est là que la dépression a pris le dessus…
Entre les nuits blanches, le manque de sommeil, la culpabilisation par rapport au fait de ne plus savoir m’occuper de mon grand comme avant, les pleurs du bébé, les coliques, les angoisses, la chaleur de l’été qui nous empêchait de sortir avec le tout petit en journée, j’ai vite perdu pieds… je pleurais à longueur de journée, je n’avais pas le moral, je regrettais ma vie d’avant, je ne savais pas rester seule à la maison avec bébé, j’avais constamment besoin d’aller chez mes parents ou beaux-parents, je ne parvenais pas à aimer ce petit être et le voyais comme un obstacle à mon bonheur… je me suis même demandée si c’était mon bébé car je n’ai pas réalisé que j’accouchais vu la césarienne…
je n’en pouvais plus…
heureusement que mon mari a compris mon état et m’a énormément aidée en s’occupant du bébé la nuit pour que je puisse récupérer… mais malgré tout, je ne parvenais pas à accepter cette nouvelle vie à 4…
Mon grand était aux anges et aime son petit frère par dessus tout ! Cela m’a beaucoup aidé car je le voyais heureux ! C’est lors de ma visite chez la gynéco (2 semaines après l’accouchement) que j’ai craqué… j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps en lui avouant mon état… elle m’a directement diagnostiqué la dépression post partum et m’a envoyée chez une psychologue… le fait d’en parler ouvertement et sans jugement, de pleurer encore et encore m’a aidé à accepter mon état…
j’ai beaucoup hésité quand la psy m’a proposé des antidépresseurs mais j’ai refusé… je me disais que tout était dans ma tête et qu’il fallait que j’accepte cette nouvelle vie… ma maman m’a beaucoup encouragée en me disant qu’au plus le temps passera, au mieux ça ira, et elle avait raison…
Il a fallut du temps mais au plus le petit grandissait et au mieux je me sentais… il y avait des interactions, des sourires, il dormait mieux… et puis surtout, la reprise du travail approchait et signifiait la libération par rapport à cette vie de mère au foyer enfermée dans cette routine avec bébé… chacun a retrouvé un rythme… au fur et à mesure, mes angoisses ont disparues, mon sommeil s’est amélioré, je me retrouvais enfin !!
Aujourd’hui, je peux enfin dire adieu à la dépression post partum, au mal être, aux angoisses, aux pleurs…
Si j’ai un conseil à donner aux jeunes mamans qui se sentent aussi dépassées par les évenements, c’est de surtout oser en parler et aller consulter un professionnel qui pourra rapidement vous sortir de là ! Et surtout, n’oubliez pas que le temps passe et que bébé grandit et que du coup tout va mieux et la vie que vous regrettez n’est plus derrière vous mais devant ! Car à un moment donné, tout se débloque et on finit par voir le bout du tunnel.
Courage à toutes.
Sandrine
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Elezi dit
Bonjour
Je suis une maman d’une petite fille de 7 mois .
C’est un bébé prématuré elle est né pendant le confinement.
Elle était presque trois mois hospitalisé à Neonat.
Pendant qu’elle était hospitalisé, Moi je faisais la dépression post-partum, aujourd’hui je me sent un peu mieux mais j’ai quand même les sentiments qui sont un peu inquiétant, je suis triste je pleure je ne sais pas pourquoi je pleure j’ai la petite à côté j’ai là-bas je l’embrasse et je pleure, J’ai des palpitations surtout quand je me lève le matin.Je sais pas quoi faire tout ce que j’ai envie c’est de me suicider mais quand je vois la petite elle me fait mal au cœur. Et des moi s’il vous plaît j’ai même pas de force😭😔
La Mariée en Colère dit
Bonjour
Vous pouvez prendre rendez-vous avec la PMI la plus proche de chez vous
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/open-data/aide-et-action-sociale/la-protection-maternelle-et-infantile-pmi/article/la-protection-maternelle-et-infantile-pmi
Il y a des sage-femmes et des médecins qui sauront vous aider
bon courage
Sandrine Durant dit
Bonsoir Skatyx! Merci pour votre réaction par rapport à mon témoignage! C’est vrai que le passage d’une vie « tranquille et organisée » à une vie où il faut tout réorganiser est très difficile! Et avec les nuits blanches en + de tout, c’est fort destabilisant. Peut-être que l’écart d’âge important a empiré la situation… Mais à présente c’est un pur bonheur de voir mes deux fils si heureux ensemble! Bonne continuation à vous aussi!!
Skatyx dit
J’ai cru lire ma propre histoire en vous lisant, seulement à l’inverse de vous j’ai eu la césarienne pour le premier et la voie basse pour le second. Je pense que lorsqu’on s’est habitué à une vie à 3 confortable, rodée, organisée on se prend une bonne claque quand le 2ème arrive (surtout avec autant d’écart d’âge que les nôtres) combien de fois je me suis dis que je voulais revenir en arrière, comment n’avais-je pas pu anticiper l’ampleur des bouleversements d’une Vie à 4… autant de questions qui passent avec le temps et effectivement je vous rejoins sur le fait de se faire aider le plus rapidement possible sans honte et sans à priori, c’est la clef de la sortie ! Se faire entourer aussi, demander de l’aide à des proches pour se remettre sur pied petit à petit. J’ai encore des hauts et des bas mais globalement ça va beaucoup mieux. Merci pour votre témoignage qui aide à ne pas se sentir seule. Bonne continuation Sandrine.