Line est OPK et après examens, les médecins se sont rendus compte que son mari avait un soucis d’azoospermie. Mais leur entourage ne le sait pas et beaucoup de personnes leurs demandent quand ils auront des enfants. Sans se douter que parfois, entre vouloir et pouvoir, il y a un fossé…
Voici son témoignage.
{Témoignage} OPK et azoospermie, entre vouloir et pouvoir avoir des enfants
Bonjour à toutes les lectrices du blog !
J’ai 30 ans, je suis en couple depuis mes 20 ans, ce qui fait 10 ans d’amour maintenant avec mon chéri. Aujourd’hui je viens témoigner pour parler de toute cette pression qu’on met aux couples pour faire un enfant. Pression d’autant plus mal perçue quand on se retrouve face à des difficultés pour pouvoir enfanter.
Je m’explique.
J’ai toujours rêvé de me marier et de fonder une famille et dans cet ordre là de préférence !). Sur papier ma vie était déjà toute programmée.
Après 7 ans de relations nous avons enfin sauté le pas et nous nous sommes mariés ! J’ai attendu longtemps cette demande en mariage, j’ai même hésité à motiver mon copain pour faire un bébé avant le grand Oui (tellement il se faisait attendre) mais non, je voulais quand même attendre cette fameuse demande et ensuite pouvoir enfin essayer de faire un enfant.
Puis après le mariage nous avons hésité à arrêter ou non ma pilule. Finalement nous avons décidé d’attendre le voyage de noces 6 mois plus tard afin d’être sûrs que je ne sois pas malade ou qu’il n’y ai pas de contre-indication pour partir. Si on avait su on aurait tellement fait les choses différemment…
Je suis allée parler de notre désir d’enfant à mon médecin généraliste qui m’a prescrit aussitôt de l’acide folique, un rendez-vous pour une échographie pelvienne et un spermogramme pour mon mari.
Après cette échographie on m’annonce que je suis atteinte du syndrome des ovaires polykystiques. Pour tout avouer, je n’ai pas vraiment compris ce que j’avais, le docteur m’a dit que ce n’était pas très prononcé.
Pour moi le résultat était que j’avais un problème donc on laisse de coté les rendez-vous pour monsieur. On me dit que c’est moi qui devrai être traitée pour espérer un jour tomber enceinte.
Mais après un an d’essais bébé toujours rien, nous commençons les rendez-vous en centre de PMA et commençons enfin les examens pour monsieur. Les résultats tombent, il a une azoospermie (très peu de spermatozoïdes).
Nous sommes maintenant à plus de 2 ans d’attente et nous venons tout juste d’apprendre que mon mari va pouvoir faire une biopsie testiculaire (pour pouvoir récupérer les zozo’ à la source).
1 chance sur 2 pour qu’il y en ai, nous voulons y croire, nous voulons avoir un enfant.
Si cela fonctionne, on passe aux FIV et aux démarches pour moi et si ce n’est toujours pas bon nous devrons passer par le don de sperme, une étape très dure à franchir avec encore beaucoup d’attente…
J’écris mon témoignage ici pour extérioriser un peu, nous avons du mal à en parler et nous nous renfermons sur nous de peur d’entendre encore et encore « et vous les enfants c’est pour quand ?«
Cette phrase qui fait si mal quand le soucis n’est pas de vouloir mais de pouvoir…
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Ally dit
Bonjour, je suis en essais bébé 1 depuis juin 2017 et suivie en PMA depuis un an et demi pour syndrome OPK. J’ai ressenti le besoin d’écrire moi aussi. Voici l’adresse de mon blog si vous souhaitez suivre mon parcours : laviedally.home.blog. J’espère une issue positive et l’arrivée prochaine d’un mini nous. Bonne journée
Line dit
Merci beaucoup, aujourd’hui je suis agréablement surprise de voir tous ces témoignages bienveillants, ça fait du bien de pouvoir parler avec des personnes avec un parcours pma également !
boudch0u dit
Comme je me retrouve dans ce témoignage… A quelques nuances près…
J’ai 31 ans et chéri 33, nous nous sommes rencontrés il y a 10 ans et 6 mois, et nous nous sommes mariés en décembre dernier (oui, on a un peu attendu aussi ^^). On m’a diagnostiqué, avant la rencontre avec chéri, des ovaires légèrement polykystiques, on m’a mis sous pilule en me disant que ça régulerait probablement un peu le souci. Les années ont passé, avec chéri le désir de bébé s’est fait de plus en plus concret, jusqu’à l’achat d’un appartement avec une 2e chambre. J’ai arrêté la pilule (je ne supportais plus trop), et on s’est mis, lentement, mais sûrement aux essais bébé.
Quelques mois plus tard, et environ 3 semaines avant le mariage, j’ai appris que j’étais enceinte. Moi à qui on avait prédit toutes les difficultés du monde… J’ai finalement fait une fausse couche le jour du mariage, et évidemment ce jour-là on a eu pas mal de discours où tous les gens nous souhaitent d’agrandir la famille… S’ils savaient… Je crois que j’ai rarement pleuré autant dans ma vie ^^ et même encore aujourd’hui tout le monde nous en parle, mais nous avons choisi de ne pas parler de cet épisode. Alors, oui, j’assume, mais c’est pas facile tous les jours, on a souvent des remarques là-dessus… Et comme tu dis, entre vouloir et pouvoir il y a un monde.
Je vous souhaite plein de courage pour la suite !
Line dit
Merci beaucoup pour ton retour, ton histoire me touche également, l’attente est longue mais gardons espoir
LA dit
Bonjour Line,
C’est avec les larmes aux yeux que je lis ton témoignage. J’ai 35 ans. Nous nous sommes mis en couple avec chéri j’avais 30, j’avais déjà eu le droit à bien des commentaires avant. Nous nous sommes mariés il y 6 mois, et même avant, je ne supportais pas les gens qui disent c’est à vous maintenant. Ce que les gens non proches ne savent pas c’est que j’ai du surmonter une angoisse totale d’être enceinte et d’accoucher, et ce n’est qu’en témoignant sur ce blog que j’ai mis des mots dessus et que j’ai réalisé que c’est une maladie et que je ne suis pas seule.
Alors j’y ai été par étapes et j’ai eu le chance de tomber enceinte, beaucoup de bouleversements pour moi, et il y a 2 semaines j’ai fais une fausse couche à 6 semaines de grossesse. J’ai la même appréhension que toi vis à vis des gens. Je le suis enfermée depuis et j’ai évité toute sortie, et ne suis la première à penser qu’il faut le dire aux gens pour éviter des questions. Mais beaucoup ont l’impoli De te sortir ça en réunion de famille devant 30 personnes!
Je pense que si tu as l’occasion parles en en petit comité à des personnes très proches et elles le diront aux autres. Je l’ai dis à ma soeur et à nos 4 amis proches. J’ai la chance d’entendre parfois des personnes dirent simplement est ce que vous en avez envie, ou est ce que vous y pensez, et là je trouve la réponse plus facile que la super phrase et vous c’est pour quand, ou vous ne savez pas comment on fait. Nous avons une réunion de famille samedi, j’ai tellement peur de ça, car je ne pourrais pas retenir mes larmes. Je te souhaite plein de courage dans cette épreuve et j’espère que quel que soit le moyen vous deviendrez parents.
Line dit
Merci beaucoup, ton parcours est tellement triste également, j’ai laisser parler un peu mes parents à ma place pour éviter de futurs réactions, j’espère également que votre tour arrivera très vite
Elen74 dit
Bonjour,
Je comprends à quelle point cest dure j’y suis confronter aussi avec mon endométriose et ma maladie génétique de coagulation fact 2… mon mari avec des petit soldat unpeu moins en forme que la normal (du a des années de tabac)… Apres 4 fausse couches cest dure d entendre les annonces de grossesses et les a quand votre tour on pensais que se serai bous les prochains…. etc etc … on a décidé d en parlé a notre famille et a nos amis qui sont d une compréhension infini et d un soutien essentiel pour moi… notamment lors de ma 3èmes fausse couche a 10sa ils mont vraiment beaucoup soutenue et ça fait du bien.. alors mon conseil si ça peu vous aide confier vous au personne qui vous son proche sela évitera les questions même s’il ne sauront pas toujours quoi dire il vous soutiendrons car ils vous aiment…
Courage ici , on est dans nos derniers mois d essai avec traitement anti coagulant car j arrive a tomber enceinte mais ils ne tienne pas :'( debut fiv en janvier s il ny a pas de grossesse évolutive…
Je te souhaite un beau bébé au plus vite courage !!!
Line dit
Merci beaucoup Elen74, je te souhaites également beaucoup de bonheur à venir
A. dit
Bonjour Line,
Je vous souhaite beaucoup de courage à vous deux pour le parcours à venir !! Au moins vous ne perdez pas espoir même en envisageant la solution ultime. Vous n’y êtes pas du tout, et j’espère sincèrement que les étapes précédentes fonctionneront car c’est sûr que c’est un sacré cap. Mais je tiens juste à vous préciser en tant qu’enfant issu d’un don (mon père est devenu stérile à 20 ans à cause d’un médicament prescris par un médecin pour sa SEP), on aime aussi fort son père que si le lien était biologique, ne serait-ce même plus à cause des épreuves qu’il a connu. C’est une étape dure et lointaine pour vous. Mais il ne faut pas quelle vous stresse par avance pour vous donner toutes vos chances pour les étapes à venir =)
Et pour les autres, je pense que Sophie a eu raison. Avec le bouche à oreille, on vous laissera sûrement rapidement la paix sans avoir à le dire à tout le monde et ça vous permettra d’être un peu plus sereine pour vous occuper des vraies choses importantes : Vous deux.
Beaucoup de courage et de patience à vous
Line dit
Merci A. pour ton retour très pertinent, c’est bon de savoir que rien ne change ta relation avec ton papa. Et effectivement le tout c’est de rester souder et d’arriver à faire un beau bébé par amour, peu importe les étapes de notre long parcours
Emily dit
Bonjour Line,
Mon histoire est un peu différente, j’ai 33 ans et n’ai jamais voulu d’enfant jusqu’à ce que je rencontre celui qui partagera ma vie dans quelques mois. Les questions étaient déjà récurrentes depuis quelques années (passée la 30aine on sait ce que c’est!). Un jour, c’est mon employeur qui m’a posé la question, du genre tic tac, la roue tourne pour toi ma vieille. J’ai coupé court en lui disant que j’étais stérile (complètement faux). Un malaise plus tard et quelques excuses en prime, on m’a foutu la paix. Seulement il y a 1 semaine, j’ai fait une fausse couche, je ne savais pas que j’étais enceinte de 2 mois. Les réflexions peuvent être très blessantes surtout quand on ne connaît pas la vie intime des gens. Je n’ai qu’un conseil, avec votre famille et vos très bons amis, soyez honnête, ils doivent vous soutenir, avec les autres, soyez cassante. Après tout ça ne les regarde pas. Vous aurez sûrement bien d’autres choses à penser durant ces prochains mois… Je croise les doigts pour vous et votre mari. Le bébé arrivera.
Line dit
Merci Emily, effectivement ça ne regarde que notre entourage proche, pas de place pour les commérages ou les mauvaises personnes. Merci pour votre soutien
Alexandra SAITER dit
Bonjour Line, ici aussi passage par la PMA, pourtant le premier s’était fait spontanément, mais pour le 2ème une GEU m’a laissée avec une trompe en moins, une peur de la récidive et certainement un blocage psychologique..bref, FIV ICSI, FIV, 5 ans 8 mois de galère entre l’arrêt de la pilule et mes loulous..parce que oui à la 2ème FIV, 2 embryons implantés, les 2 ont tenu!!
Alors quand on me demandait dès les 2 ans de notre aîné , pour quand le 2ème, je répondais au début quand papa voudra, puis quand il a voulu mais dès que ça s’est compliqué, j’ai répondu au bout de quelques années de galère, quand ça voudra bien! J’ai fini par en parler autour de moi, dire que c’était plus compliqué à faire qu’à dire quand je ne souhaitais pas entrer dans les détails, et à la famille proche et aux peu d’amis la vérité..une trompe en moins, une glaire hostile, des cycles irréguliers…
Bref libérateur! Même si j’ai eu droit à « dépêchez-vous pour les démarches, M***** grandit, il va avoir trop d’écart avec ses frères/soeurs! »
Je vous souhaite que ce + tant attendu arrive et vous comble de joie et que le parcours soit le moins court et le moins semé d’embûches possible. Bon courage
Line dit
Merci Alexandra pour ton témoignage et ton soutien, et belle vie de famille maintenant pour toi !
Marie dit
Avec mon mari on est passés par la fiv
Oui c’est long, oui c’est dur
Mais oui ça marche et vous serez parents
Ce qu’on ne peut pas savoir c’est QUAND
Nous avons fais le choix de ne pas en parler à l’entourage
La PMA est très méconnue et les gens racontent très souvent n’importe quoi et leurs questions peuvent angoisser
J’avais pris le parti de voir une psy qui m’a bien plus aidé à attaquer ma fiv sereinement et qui a aussi conditionné sa réussite
Car en PMA, une grande partie se joue dans’ la tête
Line dit
Merci Marie pour ton retour, oui il faut s’armer de beaucoup de patiente, effectivement ça devrait bien arriver un jour ou l’autre
Sophie dit
Bonjour Line,
J’ai aussi longtemps patienté avant d’avoir un bébé (FIV ICSI), au début je souriais mal à l’aise et un jour j’en ai eu marre d’être mal à l’aise alors j’ai inversé la tendance en répondant : c’est plus compliqué que c’est pas facile (référence à je ne sais plus quelle pub). Les gens étaient alors mal à l’aise à leur tour, en venaient à s’excuser et me foutaient la paix ! Et mieux en le disant à 3 personnes, 10 le savaient et me lâchaient la grappe !
Et puis finalement j’ai compris aussi que j’en n’avais pas à avoir « honte » et donc j’en parlais ouvertement, en partageant mon témoignage sur ce blog par ex et franchement ça libère !
En attendant, je vous souhaite plein de courage et de force 😘