Fluffly a eu un accouchement difficile et cela a de grosses répercutions sur sa relation avec son bébé. En plein Baby-blues (merci la descente d’hormones), elle se pose beaucoup de questions très dures sur son avenir avec son enfant. Voici son témoignage.
{Témoignage} Mon accouchement me laisse un goût amer…
Bonjour. Je suis jeune et nouvelle maman depuis peu.
Je souhaite témoigner pour, je crois, décharger la peine immense que je ressens et toutes les interrogations que j’ai concernant ma maternité.
Le décalage très grand entre ma grossesse et mon accouchement
Je m’appelle Fluffly, j’ai 30 ans et je viens de donner naissance récemment à mon premier enfant. Moi qui ai une maladie gynécologique qui rendait difficile, voir impossible, une grossesse sans médications, j’apprends avec bonheur que je suis enceinte juste avant de passer en PMA. Pour l’anniversaire de nos 7 ans avec mon mari.
Un rêve devenu réalité que j’ai du mal à réaliser.
J’ai véritablement vécu une grossesse de rêve, pas malade, pas de rétention d’eau, j’avais un beau petit ventre rond, des cheveux magnifiques et une très belle mine.
9 mois de rêve que même un diabète gestationnel ne viendra pas perturber (bébé a toujours eu un bon poids, et moi je perdais quelques kilos de gras, le rêve je vous dis).
Durant ma grossesse, je prends des cours d’haptonomie, je projette d’aller le plus loin possible sans péridurale (étant primipare, je me dis bien que c’est fort peu probable que j’accouche sans).
Mais voilà, le rêve devait bien prendre fin et cette fin a été longue et pénible. Toute ma dernière semaine de grossesse, je l’ai vécue avec des contractions douloureuses H24, je ne dors plus, je perds plusieurs fois du liquide (qui reste un mystère, selon les tests ce n’est pas du liquide amniotique) plusieurs allers/retours en maternité pour fausses alertes et un col ouvert à 4 cm depuis 3 semaines, mais qui ne se modifie pas.
La veille de ma date prévue d’accouchement, mon gynécologue tire une drôle de tête en voyant le monitoring… il ne le dit pas, mais j’ai vu desdécélérations du rythme cardiaque fœtal.
Il me dit après l’auscultation qu’il n’y a plus d’intérêt à poursuivre la grossesse et que je serai déclenchée le lendemain. Finalement le travail se met en route de nuit.
Là tout a basculé et c’est là que je m’en veux
Arrivée en maternité, fatiguée à l’extrême, stressée et paniquée par la douleur, je demande la péridurale (l’anesthésiste arrive et je me surprends à gérer mes contractions) et j’attends courageusement la 6ème tentative pour être anesthésiée.
Court moment de répit, je sens mes contractions, mais mon entrejambe et mes jambes sont totalement engourdies. Arrive le moment de l’expulsion. Mon bébé est bloqué aux épaules, mon gynécologue doit le sortir à la ventouse, je ne sais pas si je pousse efficacement, il sort et là gros choc : je le vois inerte et recouvert de méconium (il en sortait de son nez).
Il est posé 2 micro secondes sur mon ventre et ensuite est pris en charge par les pédiatres. Et je me suis dissociée. Je n’entendais pas mon bébé crier, j’avais perdu mon ventre de grossesse et 20 minutes après, on m’a collé en peau à peau un bébé que j’avais du mal à le rattacher au bébé que je portais dans mon ventre.
Quelques heures plus tard, il est envoyé en pédiatrie car il n’arrive pas à lutter contre l’hypoglycémie. 48h de séparation, je me retrouve seule dans ma chambre, les sages-femmes ne venant pas car « comme vous n’avez pas de bébé, on ne vient pas vous comprenez« .
Mon allaitement maternel, auquel je tenais, a totalement foiré faute de conseils. On m’a rendu un bébé et je suis rentrée à la maison, totalement larguée avec mon conjoint.
Depuis, je ne cesse de pleurer chaque soir, d’avoir des regrets immenses sur mon accouchement. Je savais que je n’aurai pas l’accouchement idéal, mais je m’en veux d’avoir cédé aussi vite sur la péridurale, peut-être que j’aurai pu éviter des souffrances à mon enfant.
En lisant le compte-rendu, je m’horrifie : double circulaire, 2 nœuds dans le cordon ombilical, souffrance fœtale, bradycardie, dystocie des épaules, apgar à 2.
Ça et la première image de mon bébé que j’ai eu, image qui me revient en flash, l’impression de l’avoir vu mort, mon allaitement maternel foiré font que mon accouchement me laisse un goût amer.
Alors si on couple à ça les 48h de séparation, mon état de sidération, j’en viens à ne pas me sentir mère. J’aime ce bébé, je prends soin de lui, mais je n’ai pas l’impression d’être sa maman.
Ni même qu’il me reconnaisse comme sa maman.
J’ai ce sentiment que n’importe qui peut me remplacer sans qu’il ne s’en aperçoive, que je ne serai jamais la mère qu’il mérite. Il aurait mérité une mère qui serait allée au bout de ses convictions. Qui se serait mieux battue contre elle-même. J’ai eu la chance d’être bien entourée par mon gynéco et les sages-femmes lors de mon accouchement, et même d’avoir un périnée intact. Mais ce sont les seuls points positifs de cette journée.
Si j’écris c’est pour savoir aussi si d’autres femmes ont eu des difficultés d’attachement avec leur bébé. Et si cela s’est amélioré.
Merci de m’avoir lue.
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Lully dit
J’ai veccu exactement la même chose que vous. Je ne me sentais pas mère au début. J’avais l’impression que ‘l’ on m’avait donné un bébé et c’est tout. Aux 4 mois de ma fille j’ai été hospitalisee tellement je n’en pouvais plus de devoir gérer le menage bébé courses. Mais les semaines sont passées et maintenant je suis une maman épanouie. J’aime ma fille et je suis heureuse de me lever chaque matin pour pouvoir la voir. On n’en parle pas beaucoup pourtant il y a beaucoup de désagrément après la grossesse. Les douleurs et la fatigue suite à l’accouchement, le stress de ne pas y arriver, le changement de rythme et de routine qui parfois est démoralisant , la chute des hormone ect… Pour mois les 3 premiers mois ont été très difficiles mais le reste un rêve.
Fluffly dit
Bonjour à toutes ! Tout d’abord merci pour vos réponses, même aux personnes qui ont commenté sur Facebook , je vous réponds ici pour garder mon anonymat.
En effet, j’en ai parlé à deux psychologues, ma sœur, ma mère et la réponse à été invariablement « c’est le passé il faut avancer ».
J’en ai parlé et pleuré tous les soirs pendant environs 6 semaines à mon conjoint qui s’en est trouvé souvent perdu.
Ces 6 semaines très intenses où j’ai regretté d’avoir mon bébé (alors que je le voulais plus que tout au monde), l’envie de partir et le laisser avec son père, les idées noires m’ont vraiment tourmentée, je ne pouvais pas regarder une photo de moi enceinte sans fondre en larmes tellement c’était une période heureuse et que mes premières semaines de maman n’étaient que souffrance psychologique.
Puis petit à petit, je commence à sortir la tête de l’eau. Je vois enfin mon bébé être attaché à moi comme je le suis à lui. J’ai fais aussi le deuil de ce jour qui était censé être le plus beau de ma vie. Il l’est car c’est ce jour que mon fils est né et que je suis née en tant que maman <3 même si il n'est pas exactement tel que je l'aurai voulu.
La peur, la fatigue extrême et surtout une telle douleur que mon conjoint s'est évanoui de me voir souffrir, je suppliais pour la péridurale.
Mon bébé a été separe de moi car il était en dangereuse hypoglycémie (a cause de mon diabète gestationnel… encore une louche de culpabilité) et même si je pouvais le voir autant que je voulais, ce n'était pas la même chose…
Tout ça pour dire que ça fait 3 semaines que je peux raconter mon accouchement sans pleurer toutes les larmes de mon corps, que je peux regarder une émission où d'autres femmes ont eu des difficultés à s'attacher à bébé 🙂
J'ai fait le deuil de l'accouchement rêvé, il me restera sûrement des regrets, mais j'avance et vous écrit ceci avec mon petit cœur placé au seul endroit où il arrive à s'endormir… sur ma poitrine (c'est ce que je préfère depuis que je suis maman).
Si jamais je suis assez chanceuse que pour être maman une deuxième fois , je tirerai la leçon de moins me mettre la pression en ce qui concerne l'accouchement sans péridurale et l'allaitement (que je ne peux pas reprendre car je prends des médicaments pour ma sante) même si rien n'effacera mon sentiment concernant mon 1er accouchement.
Mon seul et unique but désormais en tant que maman est d'être présente pour mon fils jusqu'à mon dernier souffle <3
Encore merci à vous, vos doux mots m'ont apporté un réconfort supplémentaire
Emma dit
Comme beaucoup, j’ai envie de vous dire que l’attachement maternel n’est pas forcément immédiat et ce n’est pas grave. En ce qui me concerne, dès le départ j’ai eu à cœur de m’occuper de la meilleure des façons de mon petit garçon, mais les quelques « dégâts » physiques de l’accouchement ne m’ont pas permis d’avoir l’esprit à 100% tourné vers lui les deux premières semaines. De plus j’avais la sensation qu’il ne s’apaisait que dans les bras de son papa, et que ma seule fonction était nourricière, sans retour affectif.
Et finalement est venu le premier (vrai) sourire de mon petit bonhomme, droit dans les yeux. C’est là qu’il y a eu LE déclic, soit un mois et demi après la naissance! Et je m’étonne de l’aimer toujours un peu plus chaque jour 🙂 Il faut du temps à tout et surtout se dire qu’aucun schéma n’est pré-établi.
Bon courage, le meilleur reste à venir!
Cha dit
Vous vous occupez de votre bébé et faites en sorte qu’il ne manque de rien malgré les conditions difficiles dans lesquelles il est né. Vous culpabilisez même pour des choses sur lesquelles vous n’aviez pas forcément le contrôle. Pour moi, vous êtes une maman. L’attachement va venir, laissez-vous le temps d’apprendre à connaître votre bébé, ça m’a pris qq semaines. Pour ce qui est de l’allaitement, si vous regrettez vraiment, il n’est peut-être pas trop tard. En faisant appel à une consultante IBCLC, vous pourrez tenter la relactation. Bon courage !!
Souty dit
Bonjour. Cela arrive bcp plus fréquemment que ce que l on pense Mais c est très peu ennoncé car encore très tabou … n hésitez pas à vous faire aider par des professionnels et pourquoi pas faire l expérience de reproduire l accouchement avec un ostéopathe spécialisé la dedans, il semblerait que ça aide beaucoup. On propose aussi souvent que la mère prenne des bains avec son bébé; pour retrouver cette fusion et sensation de flottement in utero… bon courage à vous
Sabine dit
Bonjour,
comme cela me rappelle mon vécu… La PMI m’a beaucoup aidé grâce à l’obstétricien qui m’a redirigé vers elle quand il a vu que deux mois après l’accouchement je n’avais toujours pas « digéré » (césarienne en urgence et séparée les 12 premières heures sans même l’avoir aperçu).
N’hésitez pas à vous faire aider par un tiers car les proches ne comprennent pas. Non ce n’est pas normal et ce ne sont pas seulement les hormones. Et non ce n’est pas car tout le monde est en bonne santé que ça va!!!
Je vous souhaite beaucoup de courage. Il y aura des hauts et des bas mais ça finit par passer. Mon fils a aujourd’hui deux ans, j’y pense encore mais je ne pleure plus tous les jours depuis bien longtemps.
Céline dit
Bonjour
Vous avez eu un accouchement difficile et une grosse désillusion. Faites vous aider par la PMI c ‘est gratuit .
Un peu coup de pouce sur la période du baby blues vous aidera et si vous faites un épisode traumatique suite à l’accouchement mieux vaut le traiter tôt, vous serez une meilleure maman bien plus vite.
Vu son score d’agar ils ont paré au plus pressé oxygéner son cerveau .
Ne culpabilisez pas sur la péridurale au contraire elle a pu vous aider à expulser plus vite le bébé en détresse et bien vivant. Avec l oxygénation juste apres il n y aura pas de séquelles et il vous reste du temps pour faire du peau à peau avec un bebe en bonne santé. Prenez soin de la votre y compris mentale.
La dépression post partum n’est pas un mythe et est fréquente . Bonne nouvelle elle peut se guérir vite avec un traitement et une écoute professionnelle. Mieux vaut une maman aidée et opérationnelle à long terme .
La dépression non traitée peut empêcher cet attachement de se mettre en place (une histoire d’ocytocine une hormone).
Ne culpabilisez pas et voyez une médecin psy spécialisée en néo nat, elle vous aidera.
Déjà vous cherchez de l’aide, se remettre en question et chercher des solutions toutes les bonnes mamans le font.
Continuez ( mais avec un bebe qui ne fait pas ses nuits quand on a pas un staff h 24 c est pas simple)
Courage à vous et plein de bonheur avec votre bébé par la suite.
kenzaya dit
Chère Fluffly,
Je crois que culpabilisation est le mot qui accompagne la mère toute sa vie. On culpabilise et on doute à chaque étape, pour un oui ou pour un non, et cela n’est pas la preuve qu’on soit une mauvaise mère, mais juste un être humain. La société nous impose des normes de la femme parfaite, de la mère parfaite, de la famille parfaite, mais cela n’existe pas. Les hormones, l’absence de conseils/de soutien, et une mauvaise expérience sont les clés pour aggraver ce sentiment d’impuissance maternelle. L’instinct maternelle n’est pas innée ni automatique, et il ne se manifeste pas de la même manière d’une femme à l’autre. Bien que ce soit plus facile à dire qu’à faire, essayez de vous détendre, de vous retrouver. Faites le « deuil » de votre accouchement. Au vue de ce que vous dites, même si vous étiez allez jusqu’au bout sans péridurale, bébé aurait été coincé pour autant, et cela n’est absolument pas de votre faute. Même si c’est difficile, le plus important c’est que vous soyez aujourd’hui tous les 2 en bonne santé. Je ne sais pas comment votre conjoint gère et vous accompagne, mais je pense que la première personne qui peut vous aider, c’est lui. Parlez lui, délivrez vous de ce poids en lui partageant votre peine, vos doutes et vos souffrances pour qu’il puisse vous épaulez dans cette transition difficile. L’arrivée d’un enfant est un bouleversement, et ce même quand tout s’est bien passé et qu’on est sur un petit nuage. Mais à 2 on est plus fort. N’hésitez pas à consulter un thérapeute, il n’y a pas de honte à cela, bien au contraire. Un enfant, surtout un nouveau né ne connait qu’une seule personne, sa maman. Pendant 9 mois il a été bercé par les battements de votre coeur, par vos mains sur votre ventre, par le son de votre voix a chaque fois que vous parliez (à lui ou aux gens). Vous pouvez essayez de « programmer » des instants peau à peau avec bébé, quand vous lui donner le biberon, après le bain, c’est vous qui voyez. Vous verrez, étrangement, c’est apaisant et réconfortant. Le rituel du massage de bébé peut aussi vous aider, aussi bien pour développer le lien émotionnel (et vous verrez très vite qu’il est très fort, vous n’en avez juste pas conscience actuellement pour plein de raison) mais aussi pour réaliser qu’il est là, dans vos bras, et non plus à l’intérieur. Lorsque vous sortez de la douche, prenez quelques minutes (je sais, difficile quand on a un nouveau né) mais juste 5 petites minutes pour vous masser en appliquant votre crème ou huile. Commencez par les chevilles, et remontez les jambes, les mains, les bras, finissez par le ventre et les seins (en tout dernier la nuque). Il est important de vous réapproprier ce nouveau corps petit à petit. Et surtout, surtout, entourez vous de gens positifs, qui vous écouterons, qui ne vous plaindront pas et ne négligeront pas ce que vous vivez. J’espère qu’avec toutes ces petites astuces, vous en trouverez au moins une qui vous rassurera et vous aidera à retrouver le sourire.
FloraF dit
Sachez que vous n’êtes pas seul à ressentir cette culpabilité et cette désagréable sensation de ne pas être sa maman… à la différence de vous j’ai eu un accouchement très simple. Douloureux mais sans complication. Je ne voulais pas non plus de péridurale et j’ai aussi craquer au bout d’un moment… « heureusement » ils n’ont pas eu le temps de me la poser que bébé commencer déjà à sortir. J’ai été très bien entouré à là maternités (nous avons choisi d’aller à 1h de route de chez nous afin d’être sur de tomber sur un équipe médicale au top). Vraiment tous c’est très bien dérouler. Mais j’ai moi aussi eu beaucoup de mal malgré tous à me sentir maman de se petit être que pourtant j’aimais infiniment. Les 6 premier mois ont été vraiment dure pour moi. J’ai pleurais tous les jours durant 3 mois puis un peu moins mais toujours plusieurs fois par semaine jusqu’a ses 6 mois. Mon allaitement a foirer aussi malgres les bon conseil, mais la fatigue a été plus forte. Ma fille réclamer toute les 2h et rester plus d’une Heure au seins… je me suis battu 1 mois et demis mais j’ai craquer et je m’en suis beaucoup voulu. Ayant une belle sœur pro allaitement à côté de chez moi m’àyant vanter tous ses bienfaits durant ma grossesse et le miens que cela pouvait créer… je m’en suis beaucoup voulu .. j’ai eu l’impression comme vous de ne pas etre capable d’être sa maman, et de réussir à tous faire pour sont bien être. Ma fille a maintenant 1 ans et aujourd’hui je suis une maman heureuse et comblée, moi qui ai tellement pleurer, mois qui est soutenue durant des mois à mon mari que nous n’aurions pas d’en 2eme enfants car je ne suis pas faite pour ça… nous commençons tous juste le essai bebe 2 … moi qui ne suis pas ma mère que je pensais être, moi qui n’ais pas eu de déclic que je pensais avoir à la naissance, je suis aujourd’hui toujours fatigué, et ma maison et toujours un gros chantier que je n’arrive pas a maintenir propre et ranger au quotidien. Mais les pleures on cessés, et j’ai surtout appris que je ne suis pas une mère parfaite, mais que je suis parfaite pour ma fille, avec mes défaut et mes qualité. On ne se sent’ jamais autant jugé que lorsque l’on devient maman je trouve… mais rassurer vous les 1er mois sont difficiles, personne ne nous préviens vraiment à quel point. Le lien mais du temps à s´installer tant que bebe n’est encore qu’un nourrisson, il ne vis qu’avec ses besoin de survie les 1er mois, mais l’attachement fini toujours par arriver, vous verrez ! Ne culpabilise plus de votre accouchement toute femme qui porte un enfant durant 9 moi et le met au monde, quelque soit la façon dont elle accouche fait déjà preuve d’un courage et d’une force immense ! Même si je sais que c’est difficile, essayer de ne pas culpabiliser ! Vous êtes parfaite à ses yeux, aux yeux de votre enfant, car vous êtes sa maman même si vous n’en avez pas l’impression et il vous le rendra je vous l’assure ! Le simple fait que vous culpabilisiez fait déjà de vous là meilleur des mère ! Patience et rester forte ! N’hesitez Pas à vous confier et demander de l’aide ! Nous somme beaucoup à passer par la, Mais peu d’entre nous ose le dire…
Cline dit
Bonjour Fluffly,
Laissez vous du temps… avec la fatigue et les hormones en chute libre, c’est difficile de se sentir complètement épanouie en début de maternité.
Je suis maman de 2 petits bouts, dont un de 5 mois (cette période des débuts n’est pas donc pas très loin pour moi). Pour ma part, tout comme Miocène, je trouve qu’on s’attache à son bébé de plus en plus au fur et à mesure qu’il grandit ; je ne suis pas non plus de celles qui ont immédiatement été en complète osmose avec ce sentiment de maternité. Surtout pour le 1er bébé, je l’aimais et me sentais responsable vis à vis de lui dès le départ, mais l’attachement s’est vraiment développé au fur et à mesure, de plus en plus.
Ce moment que tu décris où l’on te pose ce bébé sur toi, j’ai également trouvé qu’il y avait un côté un peu irréel, on ne réalise pas trop, surtout après la fatigue d’un accouchement comme le tien.
Je suis sûre que dans quelques temps, avec un peu plus de récupération physique et de sommeil, tu verras tes sentiments évoluer et se transformer en un amour immense 🙂 !! Si malgré tout cela restait difficile avec le temps, autorise toi à te faire accompagner pour te sentir mieux dans ta relation maman bébé.
Bon courage
Bonnand dit
Bonjour, en ce qui me concerne je pense que c’est aussi du à la fatigue. Car pour ma part, j’ai eu également une très belle grossesse et aucun stress (mis à part mon voyage en antarctique en voilier au 5ème mois de grossesse) Le dernier mois a été plus dur, dermatite de grossesse et début de préclempsie. On m’a provoqué ce qui a duré 54h. Au moment d’accouché j’ai eu la péridurale (ce qui a provoqué le travail et m’a évité la césarienne). Sauf que ce moment que j’idéalisais tant a été très dur pour moi. J’étais tellement épuisée que j’ai l’impression d’avoir vécu mon accouchement en le regardant par dessus. J’étais anesthésiée, pas par la péridurale mais complètement ailleurs. Mon corps n’était plus là. Moi qui pensait pleurer pour ce moment aussi extraordinaire. RIEN. Pourtant je suis une personne sensible qui pleure devant un film à l’eau de rose.
On m’a posé mon enfant sur moi et pas de réaction. J’ai tout de suite demandé à ce qu’on le pose sur son père. Pourquoi, je ne l’aimais pas comme tout le monde aime son enfant au premier regard. Pourquoi n’ai-je pas pleuré pour cet enfant que je câlinais dans mon ventre. J’avais l’impression de ne pas l’avoir accueilli dignement.
Et bien après un long questionnement je mets ça sur le compte de la fatigue. Mon mari me raconte l’accouchement pour que je puisse un peu me l’approprier.
Maintenant mon petit à deux mois et je l’aime de tout mon coeur. J’ai appris à le connaître et créer ce lien que je pensais avoir dès la naissance. Je pense aussi que je me mets trop la pression pour être une mère parfaite pour lui. Alors chaque jour, je renforce ce lien avec lui et j’apprends à construire un lien qui nous ai propre même s’il n’est pas celui que j’imaginais. Alors un conseil, ne pense pas à ce que tu as loupé mais plutôt à ce que tu peux construire avec lui maintenant. Ils grandissent si vite qu’il faut profiter de chaque instant.
Amicalement
Sarah dit
Bonjour,
sortez vous de la tête que les bonnes mères accouchent sans péridurale ! Cette nouvelle tendance met beaucoup de pression sur les femmes alors que chacune fait de son mieux. Il n’y a pas de mérite à l’avoir ou non.
J’ai eu la péridurale (et tant mieux!), un accouchement galère parce que très gros bébé pas très coopératif, un allaitement foiré et un babyblues bien hardcore (avec des suites de couches à dégoûter n’importe quelle primipare) ! Est-ce que ça fait de moi une moins bonne mère ? PAS DU TOUT. Est-ce qu’être une bonne mère c’est accoucher dans la douleur ? Je ne suis pas sure que ce soit un critère, c’est un choix, rien de plus.
Votre bébé est tout petit et vous pleine de culpabilité, donc oui, vous avez l’impression qu’il ne vous reconnait pas, mais il sait qui vous êtes, ne vous inquiétez. C’est vous qui ne vous reconnaissez pas encore en tant que mère et ça vous donne cette impression.
Ce qui compte ce sont les journées que vous allez passer avec votre bébé, pas comment vous l’avez sorti !
Je comprends ce que vous ressentez et voila quelques conseils pour sortir de cette dynamique négative : prenez des vitamines pour récupérer un peu d’énergie, dormez autant que vous le pouvez (confiez votre bébé, même si c’est dur quelques heures, pour dormir – la encore ce n’est pas une honte ou un échec, tout le monde le fait), parlez à quelqu’un à la PMI (ils peuvent envoyer une puéricultrice chez vous gratuitement pour vous aider et ça sauve la vie!!) ou une psychologue, arrêtez de regarder les mères sur instagram ou d’écouter les témoignages édulcorés et débordants de bonheur d’autres mères. TOUT LE MONDE GALÈRE AU DÉBUT !!
courage, vous êtes sa maman et personne ne peut vous remplacer, vous ne le savez juste pas encore !
Sarah
Cressy dit
Ma chère Fluffy,
Votre bébé vous a choisi comme maman et s’il la fait c’est qu’il savait que vous êtes faites pour ce rôle.
Il ne faut pas culpabiliser pour la péridurale, les accouchements sont durs, les contractions font mal et vous avez fait comme vous avez pu pour mettre au monde cet enfant. Il n’est pas dit que tout se serait mieux passé sans péridurale donc cessez de vous tourmenter…
Quand au lien et à l’amour indescriptible qu’on ressent lorsqu’on rencontre son bébé, ce n’est pas toujours vrai, parfois il faut du temps pour se trouver, pour s’apprivoiser, se comprendre et trouver son rythme.
Tout ne coule pas de source comme on essaie de nous le vendre alors prenez votre temps, votre enfant sait que vous êtes sa mère, il reconnaît votre odeur, les battements de votre cœur, votre voix, il sait que c’est vous et que vous êtes celle dont il a besoin, laissez-vous du temps, votre relation à besoin de se construire.
Surtout ne restez pas seule et parlez-en autour de vous quitte à vous faire aidez car il n’y a pas de honte à ça.
miocene dit
Soyez donc indulgente avec vous meme. Vous avez fait comme vous avez pu. Ne culpabilisez pas de la péridurale. Je n’en ai pas eu – mais avec des accouchements rapides et un bon accompagnement c’est faisable. Mais quand je lis votre témoignage on senqt quevous n’avez pas eu cela.
Même en ayant tout de suite eu mon enfant dans les bras je me suis sentie vraiment comme étant sa mamam, unique, irremplaçable etc… Que bien plus tard. C’est une rencontre, cela prend du temps. Alors en plus avec une séparation de 48h ? Vous êtes extrêmement courageuse.
Je vous conseille de vous faire aider pour créer votre lien d’attachement. Il y a eu une émission très bien sur la maison des maternelles sur le sujet, avec le noms d’organismes, de professionnels.
Vous avez le droit d’être accompagnée.
Courage à vous.