Choupette et son chéri essaient d’avoir un enfant depuis 8 ans. Après un parcours PMA, une hémorragie interne qui a failli lui coûter la vie et 3 FIV, malheureusement, cela n’a toujours rien donné. Mais Choupette ne perd pas espoir. Voici son témoignage.
J’ai failli mourir pour pouvoir espérer donner la vie
Chère Mariée en Colère,
Je ne suis pas du genre à étaler ma vie très intime sur Internet ou les réseaux sociaux, mais j’ose franchir ce pas pour peut-être aider d’autres femmes/couples. C’est la première fois que je vais raconter toute mon histoire, ou plutôt devrais-je dire mon combat pour devenir enfin maman un jour.
Avec chéri, nous sommes ensemble depuis janvier 2007. Tout est allé très vite entre nous dès le départ. Aujourd’hui, nous avons 32 et 37 ans et sommes sur la fin de la « rocambolesque » 3ème FIV.
Je m’étais toujours dit que je voulais un premier bébé vers mes 25 ans. Ah, les certitudes et la naïveté … En 2010, je commence donc à lui parler bébé, histoire de voir sa réaction. Il m’a dit qu’il n’était pas contre, mais que notre situation n’était pas très stable, et il avait raison.
En 2011, notre situation s’est stabilisée, alors on commence à mettre les choses en route, arrêt de pilule, etc ….
8 ans, 2 fausses-couches et 3 FIV
8 ans sont passés depuis, 2 fausses couches spontanées, 1 dépression liée à la première fausse couche, un changement de région, un mariage, 3 FIV en 2 ans … et pour l’instant on en est toujours au même point avec ce désir qui reste toujours aussi fort, et ce rêve de pouvoir un jour nous aussi tenir notre bébé dans nos bras.
La première FIV s’était bien passée, un embryon transféré (sur une ponction de 16 ovocytes) mais qui n’a pas tenu. La deuxième FIV, même combat, avec une hyperstimulation en prime, et un seul embryon congelé qui n’a pas supporté la décongélation (cas très rare, dixit les médecins). Et la troisième FIV, toute une histoire …..
Début 2019, nous reprenons rdv avec le centre PMA pour lancer la 3ème FIV. Entre temps, ma belle-sœur tombe enceinte, mon frère va devenir papa en mai. En mai, c’est le top départ : on commence les injections, tout va bien, pas d’hyperstimulation (ce que j’appréhendais).
Ponction de 13 ovocytes le 29 mai matin, tout se passe bien, quelques douleurs, deux malaises vagaux quand je reviens dans ma chambre, rien d’alarmant. Sauf que …. Le soir rentrée chez moi, une douleur insoutenable (et ce mot n’est pas assez fort !) dans le flan droit et dans l’épaule droite.
Retour en urgence à la clinique : prise de sang, échographie, et à peine 5 minutes plus tard « on vous emmène au bloc » (je vous passe les conditions de douleurs épouvantables pour monter dans la voiture, pour m’allonger sur le lit à la clinique, pour m’allonger sur la table d’opération, à tel point qu’ils m’ont endormie avant de me préparer pour la chirurgie… pour dédramatiser, je me dis que le jour où j’aurai la chance d’accoucher, je n’aurai quasiment pas de douleur !).
Je faisais une hémorragie interne. Je me vidais littéralement de mon sang, mais à l’intérieur. Cœlioscopie, aspiration de quasi 1 litre de sang et transfusion sanguine. Mon mari a eu la peur de sa vie, mes parents aussi, ainsi que les médecins. Toute l’équipe médicale dans son ensemble a été au top : la chirurgienne a tout fait pour préserver l’utérus en vue du transfert qui était prévu lundi 3 juin. L’équipe médicale a vraiment eu peur. C’est extrêmement rare comme complication à ce point. Comme m’a dit un médecin « Vous être le cas de l’année ». Même la gynéco qui a fait la ponction est passée me voir jeudi matin dans la chambre et m’a dit qu’en 25 ans de carrière, j’étais la première. De mon côté, je n’ai réalisé que 4 jours après que, oui, j’ai failli mourir pour pouvoir espérer donner la vie.
Lundi 3 juin, après une écho de contrôle de l’abdomen, et une prise de tension, seules les cicatrices tirent un peu donc on décide de faire le transfert du seul embryon qu’il reste (je précise que les médecins m’ont laissé le choix de le faire ou non). Je lui ai beaucoup parlé à ce petit embryon, mais cela n’aura pas suffi …. Les résultats de la prise de sang sont arrivés ce midi, et comme à chaque fois, c’est négatif ….
Au final, c’est un combat que nous menons depuis 8 ans, et nous ne nous en cachons pas. Car oui à 32 ans, tout le monde à des enfants autour de nous, et personne ne comprend tout ce que nous avons enduré, et continuons encore d’endurer. Pour le moment, je ne suis pas sûre que nous en tenterons une 4ème, mon mari a vraiment eu trop peur, et comme il me dit : on fait tout ça pour être un de plus à la maison, et pas un de moins. Mais moi, je me dis qu’il faudrait peut-être essayer quand même. Une sorte de dernière chance.
Alors, oui, je vous partage notre combat, mais pas pour faire peur aux couples qui se dirigent vers la PMA, car les deux premières FIV se sont très bien déroulées, et ce qui est arrivé sur la 3è FIV est vraiment un cas très rare (et les cas rares c’est pour nous !) et l’équipe médicale a vraiment été géniale ! Aujourd’hui, je suis debout et en vie, et finalement le principal est peut-être là.
Je ne sais pas si un jour je serai maman
Moi qui rêvais d’un enfant à 25 ans, je suis dans ma 33è année, et la vie m’aura bien démontrée qu’on n’est pas maître de tout ! Pour le moment, j’essaie de reprendre des forces et me remettre dans la préparation des mariages des couples que j’accompagne.
Mais en tout cas, je souhaite et j’envoie plein de courage aux nombreux couples qui ne connaissent pas la chance de devoir faire « juste » un câlin pour devenir parents, mais qui ont besoin de tout un arsenal médical pour réaliser leur rêve !
Et comme me dit ma psy « avec tout ce que vous avez vécu, vous êtes moins naïfs » ….
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Julie T dit
Bonjour,
Je voulais vous adresser ce petit message pour vous dire que votre témoignage a probablement sauvé une vie.
J’ai 37 ans et on m’a diagnostiqué un cancer du sein en février. J’ai eu le droit à une tumorectomie et ganglion sentinelle en mars qui on conduit à la décision d’une chimio. Au regard de mon âge, bien que j’ai déjà 2 enfants ont m’a proposé de congeler des ovocytes. On m’a en effet expliqué que les traitements chimio pouvaient me rendre infertile.
J’ai signé pour les 15 jours de piqûres et autres pour en finir par une ponction 2 jours avant le début de ma chimio qui aurait dû commencer aujourd’hui.
Mais m’a chimio ne commencera pas aujourd’hui. Car il y a deux jours après ma ponction, j’ai commencé par faire un malaise après m’être levée en salle d’attente suite à une douleur fulgurante. Il faut savoir que nous étions 6 femmes ce jour là et que je suis passée en dernière. Finalement après 2 écho de contrôle et une prise de sang j’ai été relâchée à 14h30. Je me disais que j’étais juste un peu plus douillette que les autres…
Me lever du canapé ou aller chercher les enfants à l’école ont relevé du supplice, malgré la prise de dolipranes et de spasfonds à 15h30. De retour à la maison les douleurs fulgurantes continuaient malgré le repos dans le canapé et j’avais le souffle court car respirer était douloureux.
Finalement fatiguée d’avoir si mal (aussi mal qu’un accouchement mais différemment) j’ai cherché un peu sur internet sans trouver rien de vraiment concluant sur mes symptômes. J’ai donc été plus précise et j’ai tappé « douleurs à l’épaule suite ponction » et je suis arrivée sur votre témoignage. C’est lui qui m’a fait prendre conscience que non je n’étais pas douillette et que ce qui se passait était très grave. J’ai donc appelé les urgences qui m’ont dit de venir.
Pendant l’échographie le docteur a dit, madame vous partez au bloc. J’ai eu une pensée pour vous et votre combat différent du mien. Et je me suis promis de venir vous dire merci. Vous avez publié il y a 3 ans. Votre témoignage m’a sauvé la vie. Merci.
La Mariée en Colère dit
Bonjour,
Merci pour votre message <3
Vous faisiez une hémorragie interne également ?
Alex dit
Bonjour.
Je ne peux que comprendre votre détresse…
Ma situation est semblable sauf que j’ai déjà un fils et qu’il va sur ses 7 ans ..
Arrêt de la pilule vers ses 1ans pour avoir 2 enfants rapprochés en age, enfin, c’était notre désir… Après 2 ans d’essais naturels, on entame les différents examens pour comprendre … Et verdict, aucuns pb chez Monsieur ou moi … C’est incompréhension …
On rentre en parcours Pma mais d’abord les inséminations … Je ne sais plus combien on en a faites, mais cela n’a jamais marché … pendant les périodes de pauses médicales entre les insémination, je suis tombée enceinte naturellement 2 fois en 2 ans, suivi de 2 fausses couches atroces à 2 et 3 mois de grossesse… Rebelote pour les insémination ….
Et puis j’en ai eu marre de tout cela, je me suis mise en tête que si à mes 36 ans je n’étais pas enceinte, on arrêtait tout et que notre fils serait le seul.
On était en pause et le miracle arriva au moment où on devait faire la dernière insémination : je suis tombée enceinte naturellement, 1 mois avant mes 36 ans … Et je suis maintenant à mon 5ème mois de grossesse..
J’espère que cela tiendra.
Je vous encourage donc à y croire, et si besoin d’une pause mentale, faites la, car c’est vraiment difficile, encore maintenant à écrire tout cela, j’en suis toute retournée…
💋💋💋
Sereno dit
Bonjour
Les parcours de FIV sont déjà si éprouvant, si en plus il y a des complications …c’est d’autant plus dure. mais il faut se rappeler que même sans FIV il y a plein de choses qui peuvent arrivés dans la vie.
j’ignore quelle est votre cause d’infertilité mais vos resultats ressemblant aux miens c’est a dire des embryons qui ne survivent pas
FIV1 , 6 ovocytes 0 embryons
Fiv icsi 1, 6 ovocyte 4 embryons, 0 congelés transfert négatif
Fiv ICSI 2 13 ovocytes, 11 embryons, 0 congelés, fausse couche
fiv icsi 3 8 ovocytes, 6 embryons , hyperstimulation, 1 congelés transféré mais négatif
A ce stade, mon médecin en plus de l’oats de mon époux a évoquer un problème de qualité ovocytaire
pour faire simple,en obtenant des embryons, on resoud le problème de mon mari, si les embryons ne tiennent pas derrière c’est que les ovocytes présentent également une anomalie (mais il n’y a pas de test pour ça pour le moment)
ça peux etre une piste a explorer